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    Mustang
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    Requiemovies
    Requiemovies

    188 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2015
    (...) Il est bien évidemment question d’émancipation, et le rapport à la sexualité est habilement mis en scène par la réalisatrice, et ce sous toutes ses formes. Les cinq sœurs démontrant d’ailleurs cinq aberrations différentes des conditions féminines sur ce point.
    Mais là où « Mustang » ne porte pas pleinement l’étendard féministe pur et dur, c’est dans la finesse, l’énergie et la rébellion justifiée des cinq sœurs à résister, à exister en tant que filles, dans un mode où l’homme cloisonne physiquement et moralement les femmes.
    Il y a une réelle scission entre le fond et la forme quand la beauté des décors, de la photo, des cinq sœurs répond à la dureté de leur cadre de vie. La réalisatrice maîtrise alors un vrai langage cinématographique, si il n’est pas nouveau, s’avère être d’un esthétisme gracieux. (...)
    Le casting finement composé, semble avoir des airs de « Virgin Suicides » quand la beauté des 5 filles, leur douceur, et parfois un humour bienvenu, répond à une certaine horreur morale.
    « Mustang » est une petite pépite subtile, qui débute dans le réel pour finir dans l’espoir d’un onirisme positif, là où les traditions dépassées, peuvent être dénoncées, par dans élans de grâce et de poésie. Au grand galop, porté par la musique de Warren Ellis toujours aussi enchanteur, les cinq sœurs restent finalement le symbole de tout un discours salvateur. Vif, beau et réussit, « Mustang » surprend autant qu’il touche. Au-delà des traditions, reste les émotions.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    273 abonnés 2 820 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 mai 2018
    Un film qui raconte l'histoire de cinq soeurs à la découverte de la vie et de l'amour dans un petit village de Turquie. Alors séquestrées et en proies aux traditions conservatrices, le film devient alors un teen movie, récit de tentatives d'évasions. Une dénonciation de la féminité opprimée par la culture machiste, un plaidoyer pour la liberté et l'indépendance. Un 1er film qui dégage une belle énergie et mis en scène avec une touchante simplicité.
    Fritz L
    Fritz L

    163 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juillet 2015
    « Mustang » est traversé par une belle force émotionnelle. Des nombreux thèmes traités, pratique religieuse extrême, émancipation, poids des traditions, inceste, hypocrisie… Deniz Gamze Ergüven vient pondérer son propos, n’accablant et ne s’apitoyant pas, il veut au contraire diffuser un vrai message d’espoir. C’est efficace et bien écrit et le film se révèle nécessaire par sa gravité, mais également par sa beauté formelle. Bien sur, l’ombre de « Virgin suicide » pèse un peu sur l’ensemble. Cela vient un peu pondérer un enthousiasme qui aurait pu être débordant tant les deux films semblent jumeaux par continents interposés. Il n’en reste pas moins que ces sœurs aux destins si marqués ne manqueront pas de toucher un large public d’autant que leur interprétation est parfaite. Pour ma part, même si je trouve le film extrêmement bien fait, je suis un peu passé à côté, un peu trop figé et prévisible sans doute.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    136 abonnés 1 170 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 avril 2020
    Virgin Suicide à 1000 Km d'Istanbul. J'aurai aimé mieux, le potentiel était là mais Mustang restera un film puissant qui se sabote lui-même par manque de foi dans le cinéma. Alors que je m'attendais à une oeuvre aussi difficile à appréhender qu'un cheval sauvage (mon dernier long métrage turque était Winter Sleep...) c'est finalement ses facilités et sa peur constante d'ennuyer qui m'a déçue. Mustang traite certes d'un sujet puissant, le poids des traditions et le patriarcat dans la Turquie reculée mais il est traité dans sa forme avec les mêmes défauts que les films occidentaux caricaturaux. D'abord dans le choix de ses actrices, 5 mannequins aux visages parfaits et auxquelles pas un bourrelet ne dépassent de leur chemises trempées dans une scène d'ouverture qui tient plus du conte ou d'un high School Musical que d'un film social. Même si j'aurais aimé des morphotypes moins stéréotypés, le problème n'est pas tant d'exhiber la plastique parfaite de ces ado mais plutôt de ne pas prendre la peine de leur donner une personnalité. Même dans ce film résolument féministe il y a un arrière goût de male gaze qui m'a gêné. Ces femmes ne sont que des corps indissociable les unes des autres, elles ne se distinguent finalement que dans leur façon de se rebeller contre l'oppression masculine. Seule la plus jeune bénéficie d'un véritable traitement mais son personnage est tellement sur-écrit qu'on à peine à y croire. Mais ce n'est pas la seule extravagance car la réalisatrice en fait des tonnes pour appuyer sur l'émotion : spoiler: la musique ronflante au moment d'évoquer la wife-making factory, la célébration au match de foot, le cailloux qui fait quasiment tomber un poteau électrique.
    Pourquoi tomber dans la surenchère alors que le sujet se suffit à lui même ? On arrive tout de même à une scène dans laquelle spoiler: une gamine de 15ans, pendant que son oncle retire de l'argent à la banque, se fait dépuceler de plein grée dans une bagnole en plein jour par un parfait inconnu
    ... Outre l'obsession à enchaîner de façon aussi rapide qu'artificielle les scènes afin de ne pas lasser son auditoire, la plus mauvaise idée selon moi est probablement de faire de l'oncle un spoiler: violeur incestueux
    . Quel dommage de ne pas avoir créé un personnage plus nuancé afin d'éviter qu'il ne devienne le méchant tout désigné quand, le patriarcat bien sûr, mais aussi toute la société, la religion et les traditions sont à blâmer. D'ailleurs les jeunes hommes paraissent finalement n'avoir que peu de contrôle leurs unions. Un bémol toutefois, si on peut et on doit, déplorer l'absence de libre arbitre dans le choix de son conjoint, l'homogamie qui progresse en occident relativise largement le libre arbitre dont nous croyons disposer. Enfin et même si encore une fois on nous caresse dans le sens du poil difficile de résister à cette fin pleine d'espoir, déclaration d'amour au progressisme et à l'éducation.
    Charlotte28
    Charlotte28

    95 abonnés 1 768 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 juin 2018
    Certes la dénonciation des mariages forcés et plus globalement de la place des femmes dans ces sociétés patriarcales mérite notre attention, mais un message fort n'implique pas un film réussi. L'ombre de Virgin Suicides plane de toute sa grâce sur ce long-métrage qui par ses facilités et ses personnages stéréotypés ne nous permet pas d'éprouver de l'empathie pour ces jeunes femmes au sort néanmoins révoltant. Une satire qui manque de sel.
    carbone144
    carbone144

    70 abonnés 748 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2019
    Un regard critique sur des mœurs d'un autre monde. Un sujet sensible et intéressant décrit dans une histoire dramatique et touchante. Un film qui entrerait bien dans des programmes culturels scolaires. A titre purement cinématographique, c'est un film relativement simple et sans véritables défauts. Il ne marquera pas nécessairement les esprits mais il aura le mérite d'exister.
    Cineseba
    Cineseba

    37 abonnés 617 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juillet 2015
    " Poignant ! Une belle claque culturelle qui nous immerge dans les coutumes musulmanes en pleine Turquie ! A bouche bée ! Fascinant ! Ouah ! Le film "Mustang " raconte l'histoire de cinq jeunes filles, orphelines vivant chez son oncle autoritaire et sa grand mère, très fortement attachés aux traditions religieuses dans un village reculé de la Turquie, qui vont basculer leurs vies en les enfermant dans leur maison et en les forçant des mariages pour ne pas être mal vus par les habitants qui dénoncent les fréquentations des jeunes filles avec les garçons dans la plage ... Ils vont jusqu'à leur priver toute sortie, même pour aller à l'école et à les soumettre à des taches domestiques ... Alors, comment réagissent les cinq jeunes filles qui aiment être belles et s'amuser ? Que vont-elles faites ? Accepter des mariages avec un homme choisi par leur entourage ou quoi ? Révoltant ! Beau film qui dénonce la place des femmes musulmanes, opprimées par les traditions religieuses qui les privent de liberté et leurs mariages forcés .. Intéressant, ce film qui montre bien la confrontation entre les traditions musulmanes dans des villages isolés et la modernité de la société, attiré par le modèle occidental en Turquie ! Les jeunes filles y sont époustouflantes dans leur jeu d'acteur ... à voir !"
    Acidus
    Acidus

    636 abonnés 3 663 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 avril 2016
    Deniz Gamze Ergüven signe ici un premier long métrage remarquable. Avec ses faux airs de "Virgin Suicides" (Sofia Coppola - 1999), "Mustang" traite de l'émancipation des femmes en Turquie et du poids de la tradition, voire de la mysoginie de la société, dans les villages reculés. La cinéaste aborde son sujet avec doigté et beaucoup de finesse, y insufflant une forte intensité émotionnelle. On s'attache facilement à ces jeunes filles tiraillées par les pressions familiales et leur soif de liberté. C'est beau, puissant, intelligent et l'on ressort pas tout-à-fait indemne de cette histoire. Un coup-de-coeur que je conseille fortement.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    485 abonnés 929 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2020
    Ce qui a motivé la réalisatrice Deniz Gamze Ergüven a tourner Mustang, c'est la situation politique de la Turquie (son pays) depuis 10 ans. Notamment pour les femmes, qui se retrouvent dépossédées de plusieurs libertés individuelles. Le retour à une application stricte des préceptes moraux et religieux ont permis une dégénérescence touchant la vie dans les sphères publiques et privées.
    Sur la forme et le propos, Mustang rappelle le récent Sibel ( Cagla Zencirci et Guillaume Giovanetti). Les deux films ont la qualité des fables universelles sur la résistance aux formes d'oppressions les plus séditieuses. L'approche est également similaire. À vif, loin de se laisser aller à un quelconque misérabilisme. Mustang rappelle qu'entre une prison et la maison, il n'y a que des barreaux. Et de démontrer que ce qui devrait être la source de réconfort et de paix peut devenir le champ de bataille d'une lutte psychologique. Le titre du film semble associer les cinq héroïnes à ces chevaux s'épanouissant à l'état sauvage, à l'inverse de leur ancêtres dressés.
    L'écriture sincère permet à chacune d'incarner une facette de cette jeunesse spoliée par le patriarcat. Mais celle qu'on remarque le plus demeure Güneş Nezihe Şensoy, la cadette. La plus sage, la plus charismatique et celle qui suscite le plus d'empathie (bien que ses partenaires ne déméritent pas). La limite du film est également la même que pour Sibel, trop abrupte dans des passages qui pourraient être vecteurs de plus d'affects. C'est dommage puisque Mustang propose plusieurs moments de vraie douceur (entre les cinq personnages principaux).
    Le cinéma joue la carte politique puisque c'est bien sur ce terrain que les choses doivent bouger. Sonnez la charge, lâchez les chevaux et galopez à en mourir.
    Laurent C.
    Laurent C.

    239 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juillet 2015
    L'émancipation de la femme a de l'avenir. C'est le moins que l'on puisse écrire à la sortie d'un tel film. L'histoire se passe à quelques 1000 km d'Istanbul, dans une contrée éloignée près de la mer, paradisiaque du point de vue des paysages. Les hommes règnent sur ce pays qui fait songer aux territoires étrangers contenus dans les lettres de Montesquieu ou les romans de Voltaire, des territoires si exotiques que la dénonciation n'en était que plus aisée pour les philosophes. Ce premier film de la réalisatrice Deniz Gamze Ergüven constitue un véritable coup de force politique et moral. On est bien loin des bandes juvéniles et aristocrates de Sofia Coppola. Le film se joue ici dans la chair brute de la Turquie, là où les femmes et leurs enfants n'ont aucune solution pour échapper au poids de la domination masculine et de la tradition. 5 sœurs sont élevées par leur grand-mère et leur oncle dans une jolie maison. Elles vivent leur adolescence tant bien que mal, sous la surveillance constante des voisins et l'autorité démoniaque de l'oncle. Leur joie de vivre apparente est déjà un combat pour la libération des femmes. C'est d'ailleurs la plus jeune des filles, Lale, qui mène la lutte. Elle ne manque pas d'idées et de courage pour aider ses aînées à résister contre la tyrannie masculine et surtout à échapper absolument au mariage forcé qui les attend. Le film s'ouvre sur un jeu entre les filles et des garçons de leur âge, dans la mer, où le fait même de se suspendre sur les épaules d'un adolescent est perçu par le village tout entier comme un acte sexuel et dégradant. Le pire sans doute vient du fait que ce sont les femmes elles-mêmes, souvent ambigües, qui dénoncent auprès des hommes, les prétendues entorses aux règles sociales par les jeunes-filles. Mais rien ne les empêche de rester belles, de soigner leurs cheveux longs magnifiques (comme une boutade contre le voile islamique), de rire à demi-nues et de séduire les garçons voire même de leur faire l'amour dans les voitures. Même pas les barreaux que l'oncle met aux portes et aux fenêtres de la maison pour les retenir prisonnières de son éducation. Il y a beaucoup de sensualité dans ce film, mais une sensualité jamais vulgaire, jamais outrancière, toujours juste, filmée comme un hommage certain à l'universalité de la beauté féminine. On pardonnera les quelques maladresses du scénario, les ellipses narratives, les quelques invraisemblances de la mise en scène, l'exagération éventuelle du trait (on pense à l'allusion incestueuse qui hante dans la maison), ce film demeure une grande et belle leçon d'humanité et de militantisme, portée par des acteurs formidables.
    Alasky
    Alasky

    294 abonnés 3 092 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juillet 2017
    Mustang est une oeuvre d'un réalisme saisissant, remarquablement bien filmée. L'histoire touchante de cinq jeunes filles indociles dans la tourmente de la société patriarcale turque.
    norman06
    norman06

    306 abonnés 1 606 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2015
    Une nouvelle cinéaste est née, cousine turque de Sofia Coppola par la thématique de leur premier film respectif. Le style élégant et aérien de ce conte féministe est un véritable plaisir et ce récit d'une émancipation est captivant de bout en bout. Un bonheur !
    Xavi_de_Paris
    Xavi_de_Paris

    240 abonnés 2 852 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2019
    Un très bon film, qui montre la difficulté d'être femme dans la campagne turque. La réalisatrice montre une société patriarcale et très archaïque pour des yeux occidentaux, avec un poids de la religion omniprésent. Un film sur la frustration d'une certaine jeunesse avide de modernité, porté par cinq jeunes actrices fantastiques. J'ai bien aimé la mise en scène soignée, qui laisse une certaine place au suspense notamment vers la fin.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    188 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mai 2017
    Il n'est pas facile d'aimer vraiment "Mustang", film pourtant sincère (on sent que nombre de scènes viennent directement du vécu de la jeune réalisatrice turque dont c'est le premier film) et important (regarder objectivement la réalité d'une société musulmane et patriarcale devient de plus en plus vital, alors que les pratiques religieuses rétrogrades se répandent). C'est que le film de Deniz Gamze Ergüven, dont on peut certes louer la sensibilité frémissante, est plombé peu à peu par les invraisemblances d'un scénario qui cherche trop dans la seconde partie du film à théâtraliser la fuite de sa jeune héroïne, et à nous assurer une sorte de happy end difficilement crédible. Le meilleur de "Mustang", c'est évidemment ces longs plans magnifiques sur les cinq sœurs vivant leurs derniers moments de liberté - malgré l'enfermement de plus en plus radical qu'on oppose à leur jeunesse fougueuse - avant que le destin ne se referme sur eux (un destin dont la déclinaison systématique des variantes est aussi une indéniable faiblesse du film..). Le problème est que la beauté de ces scènes magiques est assourdie par l'écho d'un film antérieur, très semblable dans ses thèmes et même son exécution, mais infiniment supérieur, le génial "Virgin Suicides" de Sofia Coppola : alors, plagiat, simple inspiration ou pure coïncidence ? Peu importe, mais "Mustang" se relève difficilement de la comparaison.
    Hastur64
    Hastur64

    197 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 avril 2016
    De sa double culture de franco-turque, la réalisatrice Deniz Gamze Ergüven à toute liberté de regarder avec acuité les bons côtés et les travers des deux sociétés. C'est ce qu'elle fait dans son premier long-métrage et apparemment avec brio vu la série de Césars que ce dernier a reçus. Elle nous entraîne donc dans sa Turquie natale, loin de la cosmopolite Istanbul ou de la populeuse Ankara, dans l'arrière-pays traditionaliste et dans le sillage de cinq sœurs adolescentes. Un petit jeu innocent en public avec les garçons de leur école va les faire basculer prématurément dans la réalité de ce que sera leur vie de femme. Dans cette société musulmane patriarcale traditionaliste où l'honneur/la réputation/la chasteté (tous ces termes étant synonymes et interchangeables dans ce contexte) est si important, leur quotidien va radicalement se transformer les faisant prisonnières d'une maison transformée en véritable prison où le rôle de la femme va leur être asséné sans relâche. La réalisatrice nous trace le destin de ces jeunes filles rebelles et pointe du doigt la discrimination faite aux femmes toujours soupçonnées d'êtres l'agent de la luxure. La protection de leur “honneur” n'étant en fait qu'un emprisonnement sous la dictature des hommes qui représentent, à travers le mariage, la seule échappatoire qui n'est en fait qu'un nouvel avatar de cet isolement. La force du film est de ne pas asséner ce constat de manière abrupte, mais de l'intégrer dans une histoire où les personnages ont une existence propre qui ne sert pas qu'à la leçon. Ces jeunes filles sont pleines de vie et d'imagination et même leur destin inéluctable d'épouses ne parvient pas à éteindre cette flamme de vie. Ce film montre le combat de jeunes qui veulent s'émanciper de cette culture patriarcale dans une Turquie qui s'enfonce de plus en plus dans un conservatisme autoritaire. Pour un premier long-métrage la réalisatrice s'en sort avec beaucoup de brio et les éloges flatteurs qui ont précédé ce film ne sont absolument pas exagérés. Un film à voir absolument.
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