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    Microbe et Gasoil
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Microbe et Gasoil" et de son tournage !

    Genèse du projet

    A l'origine, à la suite de L'Ecume des Jours, Michel Gondry souhaitait repartir sur l'adaptation d'un autre roman, "Ubik" de Philip K. Dick. C'est finalement sur les conseils d'Audrey Tautou, lui suggérant de réaliser un film à résonnance personnelle, que le cinéaste a changé de fusil d'épaule comme il l'explique : "J'avais quelques souvenirs que j'ai commencé à regrouper, et notamment cette amitié. On était une famille de hippies de Versailles, on a été très choyés par nos parents, pas du tout bourgeois, et j'ai toujours été ami avec les cas sociaux de l'école. Le Lycée Hoche, à Versailles, était très strict, il n'y avait pas d'équivalent à ce que j'étais. Les plus proches de moi, c'étaient ces ados rejetés par les autres, avec des parents un peu spéciaux. Je m'en rappelais un en particulier, qui était très bricoleur, dont le père sévère était antiquaire. J'ai commencé à additionner des souvenirs et ça a donné cette histoire d'amitié."

    Un film français

    Bien que vivant aux Etats-Unis et déjà auteur de films cultes tels que Eternal Sunshine of the Spotless Mind et Soyez Sympas, rembobinez, Michel Gondry reste attaché à ses racines françaises. Après avoir rendu hommage à sa tante dans le documentaire L'Epine dans le coeur en 2010 et revisité le classique littéraire de Boris Vian, L'Ecume des jours en le portant à l'écran en 2013, le cinéaste signe, avec Microbe et Gasoil, un nouveau film tourné entièrement dans l'Hexagone avec des acteurs débutants ou non.

    Premiers pas

    Les personnages de Microbe et Gasoil respectivement incarnés par Ange Dargent et Théophile Baquet sont les véritables révélations du film. Si Théophile Baquet avait déjà joué dans La Nouvelle guerre des boutons de Christophe Barratier en 2011, Ange Dargent trouve ici son premier rôle devant la caméra.

    L'art du bricolage

    Une fois n'est pas coutume, Michel Gondry a réalisé un film où le bricolage est roi. Avec l'histoire de ces deux amis décidant de fabriquer leur propre voiture à partir d'un moteur de tondeuse et de planches de bois, le réalisateur s'inscrit dans la continuité de ses films précédents et de son art de la débrouille comme la machine à remonter le temps d'une seconde de La Science des rêves, le remake de films faits maison de Soyez Sympas, rembobinez ou le pianocktail cher à Boris Vian dans L'Ecume des Jours.

    Lieux de tournage

    Le tournage de Microbe et Gasoil a duré trois mois entre août et octobre 2014, en Ile de France ainsi qu'en Bourgogne, dans le Morvan.

    Le motif de la jeunesse

    En faisant de deux adolescents les personnages principaux de Microbe et Gasoil, Michel Gondry continue son exploration de la jeunesse demeurant comme l'une des thématiques importantes de sa filmographie. Il avait déjà en effet été question d'un long métrage exclusivement centré sur la jeunesse new yorkaise dans son semi documentaire The we and the I en 2012.

    De musicien à acteur

    Etienne Charry, déjà auteur de la musique de L'Ecume des jours ou du segment que Michel Gondry a réalisé pour le film à sketches Tokyo!, passe cette fois-ci devant la caméra de son acolyte dans le rôle de l'organisateur du concours de dessin. Ce n'est pas la première fois qu'Etienne Charry se pique de comédie puisqu'on avait déjà pu l'apercevoir dans Robert Mitchum est mort du tandem Olivier Babinet et Fred Kihn en 2011.

    Des personnages faisant écho

    Les deux personnages principaux du film, Microbe et Gasoil, sont à aller chercher du côté de l'enfance du réalisateur. Ce dernier partage en effet quelques traits de personnalité avec Microbe comme le fait que les adultes l'ont souvent pris pour une fille en raison de ses cheveux longs. Quant à Gasoil, ce n'est pas à une mais plusieurs personnes à qui Michel Gondry a songé, comme un de ses cousins bricoleur avec qui il avait notamment inventé une machine à faire des dessins animés !

    L'art du paradoxe

    Dans le film, le personnage de Microbe souffre de se sentir différent des autres mais il ne veut pas se conformer à un certain moule. Cet art du paradoxe renvoie à l'adolescence du réalisateur et notamment au temps où il étudiait au Lycée Hoche à Versailles : "Je voulais avoir les cheveux longs, parce que tous les élèves du Lycée Hoche, dont beaucoup de fils de militaires, avaient des coupes très courtes. Je ne voulais pas être comme eux."

    La référence du genre

    Microbe et Gasoil appartient au genre du film de lycéens. Pour se mettre dans l'ambiance, Michel Gondry s'est notamment référé à un sommet de ce genre, Diabolo Menthe de Diane Kurys qui a inspiré toute une génération d'adolescents.

    L'après Boris Vian

    La réalisation de L'Ecume des jours, oeuvre littéraire réputée inadaptable, a davantage tenu de l'épopée que du parcours de santé. En terme de budget, de technique, d'attente, Microbe et Gasoil est radicalement différent, comme l'explique Michel Gondry : "C'est aussi pour me libérer du poids de L'Ecume des jours que j'ai fait ce film : on avait une seule caméra, une toute petite équipe et j'ai adoré travailler dans ces conditions."

    Influence gainsbourienne

    Le réalisateur a confié la musique de son film à Jean-Claude Vannier, célèbre musicien ayant notamment beaucoup collaboré avec Serge Gainsbourg. Ce choix est parti d'un rêve comme l'explique Michel Gondry : "Je cherchais un compositeur. Une nuit, j'ai rêvé de Charlotte Gainsbourg. En me réveillant, j'ai pensé à la chanson de sa mère, "Di doo dah", avec ce rythme de basse très simple, la guitare en picking, et je savais que c'était du Jean-Claude Vannier. Il a arrangé beaucoup de titres de Gainsbourg, notamment l'album sur "Melody Nelson". Il a aussi fait des chansons magnifiques comme "Super Nana", de Michel Jonasz. Je l'ai contacté, je lui ai montré le film, il a accepté tout de suite. La musique porte bien le film, avec un côté un peu suranné."

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