Avis sur Toute première fois

"Toute première fois" aborde un thème intéressant et pas si fréquent...
Cette comédie de Noémie Saglio et de Maxime Novare, nous présente un Pio Marmaï complètement pris dans un dilemme étonnant puisqu'il est pris en étau entre un homme, son compagnon depuis de nombreuses années et même futur mari, et cette suédoise nouvellement rencontrée, dont il s'éprend petit à petit !
Idée nouvelle au cinéma, qui peut bien sûr arriver dans la vie et donc intéressante à priori...
Et ce film sans être désagréable pour autant laisse apparaître quelques défauts qu'on espérait éviter.
Ainsi les réalisateurs, choisissent ou plutôt hésitent entre un aspect comique, un ton léger et enlevé, puis un côté plus sombre en saupoudrant le tout d'un genre romance à l'eau de rose par moment...
Tout cela n'aboutit pas à une construction très cohérente aux bases bien solides.
On se disperse un peu entre tous ces personnages, l'ami fidèle et collaborateur hétéro un peu lourd et "too much", des parents très et trop bobo pour être crédibles et sincères, une sœur et un beau-frère un peu trop vieux jeu et très pleurnichards, l'ami gay artiste caricatural au possible alors que seul le compagnon médecin semble un peu vrai et équilibré au milieu de tout cela...
On aboutit donc souvent à des scènes bien vues et justes au départ. mais qui virent aussitôt dans un genre qui frise le cliché plus d'une fois sauf un assez beau moment vers la fin...
C'est d'autant plus dommage que Pio Marmaï, a souvent été bien mieux dirigé et employé, de manière plus subtile et intelligente à mon avis.
Maintenant, cette histoire se laisse voir et révèle des questionnements pertinents au sujet de son identification, de ce que l'on croit être ou pas, des rencontres possibles qui chamboulent un ordre apparemment bien établi et sans failles possibles !
J'attendais sans doute une réalisation un peu moins brouillonne, un peu moins passe-partout mais plus fine et davantage aiguisée pour porter et développer cette idée jusqu'au bout en lui donnant ainsi le maximum de force, d'éclat et d'intérêt !
Maintenant, on pourra aussi se laisser convaincre par ce mélange des genres et y piocher ce que l'on veut ou ce que l'on aime...

La comédie à la française se porte bien en ce début d’année. Elle s’essaie même avec bonheur à des registres qui n’étaient pas trop dans sa veine. Ou dans son savoir-faire. Après "Discount", la comédie sociale de Louis-Julien Petit dont la belle énergie, l’humour de résistance, font irrésistiblement penser à un Ken Loach (en moins bien d’accord, faudrait pas exagérer), c’est cette fois côté américain, chez Judd Apatow, qu’on peut trouver les influences de "Toute première fois", le film de Noémie Saglio et Maxime Govare. L’humour régressif, les dialogues mitraillette, les situations un poil too much dont le producteur américain a fait sa marque, tout est là, mais il fallait évidemment autre chose pour faire de ce premier long une aussi jolie réussite dans le genre – celui, très balisé, de la comédie sentimentale. Balisé, je ne saurais mieux dire, les 2 réalisateurs ont d’ailleurs décidé de suivre scrupuleusement toutes les balises. Et sur le schéma ultra convenu du garçon-qui-rencontre-la veille-de-son-mariage-la-fille-qui-va-tout-faire-capoter, ils vont enquiller toutes les scènes connues. Sauf que, petit détail qui change tout, Jérémie, leur héros, est homo, son mariage aussi, et la belle suédoise auprès de laquelle il se réveille un matin aurait normalement dû le laisser de marbre. Toute la force du film tient dans ce savoureux retournement. On revisite les unes après les autres les situations habituelles avec un point de vue inversé. Et aussi prévisible qu’il soit, le parcours est assez jubilatoire. Les acteurs s’en donnent à cœur joie, accumulant les morceaux de bravoure comme autant de futures scènes cultes. J’ai été très heureuse de voir Isabelle Candelier et Frédéric Pierrot, deux comédiens que j’adore, aussi bien servis. Quant à Camille Cottin et Franck Gastambide, qui jouaient les utilités dans quelques comédies 2014, ils trouvent ici enfin des personnages à la hauteur de leurs tempéraments. Alors bien sur, le rythme faiblit un peu dans la dernière ligne droite, la fameuse résolution du dilemne amoureux, le moment toujours assez foireux où le héros traverse en courant New-York ou s’envole pour l’autre bout de la planète pour livrer sa piteuse et poignante déclaration. Mais les auteurs ont eu le bon goût de ne pas laisser Jérémie seul dans cette galère et, le flanquant de son clown blanc, de prolonger la comédie. Le bon goût aussi de finir leur film sur une note indécise, un dénouement joyeux et légèrement troublé. Pio Marmai, acteur homo-compatible, joue avec entrain et finesse cette partoche impeccable.

Toute première fois a eu l'idée d'inverser la situation : Jérémie est un jeune homme de 34 ans, homosexuel qui va se marier avec Antoine. Cependant, il se retrouve dans une relation avec une femme suédoise, Adna. Un concept plutôt astucieux et original pour se démarquer des autres comédies romantiques françaises. Résultat : c'est très satisfaisant !! Les réalisateurs ont réussi à nous distraire devant cette comédie savoureuse. Des dialogues enlevés, cocasses avec des situations mémorables. Un casting vraiment sympathique avec Pio Marmai, très investi dans son rôle, tout comme Franck Gastambide, drôle. Camille Cottin et Adrianna Gradziel donnent beaucoup de fraîcheur au long-métrage de Noémie Saglio ainsi que Maxime Govare. Egalement, Lannick Gautry est convaincant. Les autres personnages sont eux, aussi attachants. Il est vrai que l'intrigue en soi est prévisible, on le sait d'avance ce qu'il va se passer, pourtant le spectateur a un malin plaisir à suivre ces protagonistes. De plus, la bande son est légère. Certes, des clichés sur certains passages mais l'atmosphère est joyeuse, communicative et très réjouissante. Pour conclure, Toute première fois est une comédie romantique amusante qui divertit le cinéphile, sans pour autant révolutionner le genre. Simple et agréable : une bonne surprise !

Une vraie bonne surprise. Je n'attendais pas grand chose de ce film dont j'avais peur qu'il vire dans de l'humour gras voire graveleux. S'il n'évite pas quelques scènes et dialogues un peu caricaturaux, le film dégage un certain charme, est souvent drôle, avec quelques moments quasi cultes, s'appuyant sur un sujet d'actualité (le mariage gay) et la question identitaire qui est traitée de manière assez juste. La qualité du film doit aussi beaucoup à ses acteurs, Pio Marmai en tête, qui confirme après Maestro qu'il est bien une des valeurs montantes du cinéma français, entouré par Franck Gastambide et Camille Cottin notamment dont la force comique fait souvent mouche.

Premier film pour Noémie Saglio et Maxime Govare. Un long-métrage qui fait un peu du sur place tant les situations qui s'enchaînent sont attendues et improbables. Les repas avec la famille, entre autres. "L’homosexualité était pour nous un point de départ dans le scénario, afin d’aborder un thème plus universel. Dès le départ, nous avons écrit en voulant raconter une histoire d’amour un peu atypique et plus complexe qu’il n’y paraît ", a déclaré Maxime Govare.

L'idée est originale mais n'évite pas le film de sombrer dans des clichés avec des dialogues d'une incommensurable banalité. Dommage.

Les acteurs font ce qu'ils peuvent, Pio Mamaï le premier. Lannick Gautry sauve son épingle du jeu. Frank Gastambide joue le dragueur forcené. Camille Cottin tire quelques sourires.

Bref, pas vraiment la comédie escomptée.

Le film ressemble à une commande de la "Manif pour tous": rien n'est à sauver: spoiler: la secrétaire un peu revèche va se faire mater par son patron et l'homo va se rendre compte qu'l est peut-être hétéro
. Le scénario est caricatural et la direction d'acteur est inexistante. De loin le plus mauvais film de l'année!

Débile… si l’on s’en réfère à la définition du dictionnaire Larousse, l’ensemble des interprétations donne cela en résumé : qui est de faible constitution, qui manque de force, de vigueur intellectuelle, de puissance et d’efficacité, ce qui est stupide et idiot. Voilà qui colle parfaitement à ce film. Le scénario puise, au niveau de la forme, dans les mécanismes des comédies françaises à succès de ces derniers mois, pour en restituer un patchwork mais fagoté et sans réel cohésion. Sur le fond, malgré une apparente ouverture d’esprit et une bienveillance malsaine, il n’y a pas plus régressif comme discours en distillant nombre de propos et de lieux communs sur l’homosexualité, les bobos, le couple… Nous sommes à l’extrême limite du film de beauf revitalisé au goût du jour. Pio Marmai, en totale roue libre, en fait des tonnes, comme tous les autres acteurs à l’exception de Franck Gastambide (dont on se demande quand même si ce rôle pour lui est pure composition ?). Bref le spectacle est insipide, ridicule et parfaitement raté.

Ce film est une honte, il feint de dépeindre la communauté gay pour ne s’en approcher qu’armé d’un bâton, le touchant à travers un sac plastique opaque et puant.

Ca faisait bien longtemps que j'avais pas autant ri devant une comédie française. Toute première fois, ça commence comme un bubble-gum, c'est plein de gout, ça pétille, c'est original en bouche. Une belle mise en scène, une belle réalisation, des seconds rôles solides, tout ça, jusque là, c'est solide, c'est consistant et puis c'est surtout très drôle. Les acteurs sont vraiment bons, l'histoire tient la route et ça prend le contre-pied de tout.

Après, c'est un peu dommage que la dernière demi-heure soit plus convenue, moins rythmée et plus attendue.

Ca reste un très bon divertissement

« Le futur, on ne peut pas le prévoir ». C’est bien vrai. Qui aurait cru que cette comédie charmante serait au final aussi séduisante au-delà de sa simplicité d’approche ? Profondément inspiré par le cinéma de Judd Apatow, Noémie Saglio et Maxime Gorave ne racontent ni plus ni moins qu’une histoire d’amour torturée sur fond de déchirement identitaire, par le biais de la comédie. Humble et sans prétention, "Toute Première Fois" fait mouche.

C'est une comédie légère, avec des thèmes dans l'air du temps. C'est souvent lourd (couardise masculine) et superficiel. Le casting est à l'avenant, sauf Pio Marmai, qui sort largement du lot. J'ai souri de temps en temps. Le film s'oublie dès la porte de la salle passée, il est du niveau d'un téléfilm tourné en quelques jours.

Mais qu'est-ce que Pio Marmaï est allé faire dans cette galère... C'est poussif, lourdaud, c'est bourré de clichés, ça arrache péniblement 2 ou 3 sourires... Et dire qu'il a fallu qu'ils se mettent à 2 réalisateurs pour commettre cette pochade ! En ce qui me concerne, j'aurai vu cette "Toute première fois" pour la toute dernière fois.

Véritable navet... Bourré de clichés beauf dégradant tant pour les hétéros que pour les homos.

Je croyais me régaler devant le portrait rigolo et excitant d'un homo sur le point de se marier avec son copain, et qui tombe, plouf, dans les bras d'une blonde suédoise comme une allumette. Problème : on ne croit absolument pas à cette aventure plate comme une limande. Restent quelques corps nus et un bon acteur, Franck Gastambide, dans le rôle du confident. Il n'est pas homo, mais il est très succulent, lui.

Je pensais aller voir une simple comédie et j'en suis sortie avec cette impression d'avoir vécu de l'intérieur une réelle histoire sentimentale. Tu passes du rire au "questionnement". Pas besoin d'être homosexuel pour s'identifier au personnage de Jeremy. On a déjà tous vécu ce moment où tu crois que tes certitudes sont là, que ta vie est tracée et puis... Boom un truc arrive, et tu ne maîtrise plus rien. Tu te demande qui tu es vraiment. Et gérer cette interrogation avec les émotions et sentiments des personnes que tu aimes ce n'est pas facile.
Le casting de chaque personnage est parfait, et j'inclus le vieux marin suédois muet et alcoolo lol.
Bref c'est une réussite, un vrai beau film, une vraie belle histoire, que je vous invite à découvrir.