It Follows a été présenté en compétition à la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2014. La même année, il était en compétition au Festival du Cinéma Américain de Deauville. Le film est également en compétition officielle de l'édition 2015 du festival fantastique de Gérardmer, où il remporta le Grand Prix. Le président du jury Christophe Gans a expliqué avoir voulu récompenser "un metteur en scène qui ouvre des portes dans notre perception, un metteur en scène qui nous conduit sur dans cette ligne que j'ai toujours voulu trouver dans les films fantastiques, cette ligne paradoxale entre le rêve et le cauchemar".
L’idée du film It Follows a été inspirée au réalisateur David Robert Mitchell par un cauchemar récurrent qu’il faisait quand il était enfant : celui d’être suivi par une présence. Par la suite, Mitchell réalisa que cela pourrait être un bon sujet de film et écrivit le scénario d’It Follows.
Après avoir mis le projet en route, la priorité de David Robert Mitchell était de travailler sur l’identité visuelle du film et plus particulièrement sur la lumière : "Avant le début du tournage, j'avais le sentiment qu'on avait trouvé l'identité du film", indique-t-il.
Parmi ses influences, David Robert Mitchell cite des réalisateurs emblématiques du cinéma fantastique tels que John Carpenter et David Cronenberg. En outre, le metteur en scène d'It Follows mentionne des classiques du genre tels que Rosemary’s Baby de Roman Polanski, Shining de Stanley Kubrick ou encore L’Invasion des profanateurs de sépultures de Don Siegel.
Le mélange entre rêve et réalité provient des goûts personnels du metteur en scène : "J'aime inventer des univers qui sont un peu en décalage avec la réalité". L’univers du film est donc relativement fantasmagorique mais conserve néanmoins quelques repères familiers nécessaires à l’adhésion du spectateur.
Malgré les apparences, David Robert Mitchell établit un lien avec son précédent film, la comédie dramatique The Myth of American Sleepover, et It Follows : "J’imagine que je trouvais intéressant de reprendre la tonalité de MYTH et d'imaginer des personnages un peu plus âgés, puis de les mettre dans un contexte terrifiant et de voir comment ils allaient réagir". Le metteur en scène voulait également qu’à l’instar de MYTH, les personnages de son nouveau film soient authentiques et attachants.
Dans It Follows, une jeune femme se retrouve hantée par des visions cauchemardesques après avoir eu un rapport sexuel. David Robert Mitchell voulait aborder le thème de la sexualité sous l’angle horrifique : "Je pense que la période où l'on découvre sa sexualité peut être effrayante. On est alors traversé par toutes sortes d'angoisses", déclare-t-il.
Rich Vreeland, le compositeur de la bande originale, tient un petit rôle dans la scène se déroulant au lycée lorsque Jay (interprétée par Maika Monroe) est à la recherche de Hugh (Jack Weary).
"Jay" est un diminutif du prénom américain "Jamie" qui serait une référence à la scream queen Jamie Lee Curtis, héroïne du film d'horreur culte Halloween, La Nuit des masques. Dans It Follows, Jay a une petite soeur nommée Kelly alors que dans la vraie vie, Jamie Lee Curtis a également une soeur qui porte ce prénom.
Le poème lu par le professeur d'anglais de Kelly, qui fait directement écho au film, s'intitule "La Chanson d'amour de J. Alfred Prufrock". Il est signé TS Eliot.
It Follows a été tourné à Détroit, ville natale du réalisateur David Robert Mitchell.
Lorsque que Jay se prépare pour son rendez-vous, on peut voir deux photos accrochées sur le miroir. Sur l'une d'entre elles, Jay se prélasse dans la piscine tandis que sur l'autre on la voit en compagnie de son père. Plus tard dans le film, l'entité prend la forme d'un homme ayant l'apparence de son père.
Les producteurs du film ont évoqué l'idée d'écrire une suite à It Follows qui prendrait le concept du film à revers. Si rien n'est encore concret, l'intrigue suivrait Jay qui enquête sur les origines de la malédiction en retraçant l'historique de tous les partenaires sexuels des victimes.
La première réalisation de David Robert Mitchell, The Myth of the American Sleepover : la légende des soirées pyjamas, posait déjà un regard sur les relations entre adolescents ainsi que leurs conséquences. Dans It Follows, les conséquences des rapports prennent la forme d'une malédiction et seraient en réalité une métaphore pour les maladies sexuellement transmissibles.