Avec Boys Like Us, Patric Chiha avait envie d’explorer le genre de la comédie plus en profondeur que dans ses précédents films, qui laissaient entrevoir les prémices de l’humour du réalisateur. Après une conversation avec sa productrice, l’idée lui est venue : « revenir sur l’Autriche, entre excès d’ordre, le bordel qui en résulte, et nervosité. Tous ces éléments ont fait que lentement je me suis dirigé vers une forme plus comique ».
Le cinéaste a dirigé Raphaël Bouvet et Jonathan Capdevielle, deux amis de longue date, avec qui il voulait travailler. Il a également confié la bande originale de la séquence dans la boîte de nuit à son ami Stephen O’Malley. Comme le dit le cinéaste, dans Boys like us, « L’amitié n’est pas uniquement le sujet du film, elle génère aussi sa forme ».
C’est la seconde fois que Patric Chiha dirige l’acteur Raphaël Bouvet, qui était à l’affiche de Domaine en 2009.
Après son court métrage Home (2008) et son premier long Domaine (2009), c’est la troisième fois que le cinéaste filme l’Autriche, pays des souvenirs de son enfance, où il passait ses vacances. Il exprime cette envie dans la lettre d'intention du film : "Je veux filmer cette Autriche verte, calme et rassurante, mais où derrière la beauté du décor, derrière la carte postale, gronde toujours, à mes yeux, le chaos et l’implosion".
L’idée de départ n’était pas de traiter de l’homosexualité, mais cette thématique s’est imposée d’elle-même au réalisateur qui a souhaité « tordre le cou aux clichés ». Il raconte : « Au départ, je pensais m’en débarrasser vraiment, je voulais faire un film sur trois mecs, quel que soit leur sexualité. Et puis, petit à petit, c’est remonté, je voyais bien que quelque chose m’amusait là-dedans, dans le hors-norme et les stéréotypes ».
Le titre du film fait référence à la chanson Boys like us du groupe Haussmann, à l’origine de la bande originale du long métrage.