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Alain D.
600 abonnés
3 296 critiques
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3,0
Publiée le 11 juin 2018
Une belle comédie romantique écrite et réalisée par Jim Jarmusch. Son scénario nous conte une histoire, non pas dramatique, mais triste. L'image est belle et le ton intimiste empli de sensibilité. Malheureusement, le rythme est désespérément lent et l'histoire on ne peut plus banale. Procédé scénaristique cher à Jim Jarmusch, en fait, il n'y a pas d'histoire mais une suite de rencontres. Heureusement, la présence de Marvin le Bouledogue Anglais, égaye quelque peu les nombreuses scènes à répétition. A l'affiche, on pourra savourer la présence de Barry Shabaka Henle dans le rôle de Doc le barman. Si Adam Driver assume bien le personnage principal, Golshifteh Farahani est charmante dans son rôle d'artiste rêveuse. Le pitch : Paterson est chauffeur de bus à Paterson, petite ville du New Jersey. Durant ses pauses, il écrit des poèmes, seuls moments d'évasion dans sa va vie peu passionnante et bien réglée. Du lundi au vendredi : réveil à 6H10, quelques mots à son patron dépressif, puis journée bus. Après le travail, quelques mots à sa femme, puis il sort le chien et va boire une bière au bar du quartier.
Je ne suis pas aussi enthousiaste que la plupart des critiques de ce film. J'y ai surtout vu un exercice de style un peu vain sous la forme de la répétition d'une journée ordinaire d'un couple pas si extraordinaire que ça. On peut en effet considérer que l'accomplissement quotidien d'un poème de mirliton - finalement du même niveau que ce que peut écrire une gamine de dix ans - par un jeune conducteur de bus ou l'expression artistique et culinaire "burenienne" de sa belle épouse ne constituent pas vraiment un sommet scénaristique. Un bouledogue mollasson complète la distribution sans apporter de réelle touche humoristique et encore moins d'énergie à ce film sans intensité dramatique. Sinon, les belles images, la belle actrice - mais encore une fois sous-employée - et l'intelligence des plans sauvent in extremis le spectateur de l'ennui et de la déprime.
Film très poétique qui embarque facilement le spectateur dans une exploration des petits bonheurs du quotidien. Belle performance des 3 acteurs, oui le chien est un élement essentiel du film! En revanche un peu long à mon goût...
Chaque jour, Paterson, le héros du dernier Jarmusch, se lève avec douceur avec sa bien-aimée. Chaque jour, Paterson conduit son bus à travers la ville de Paterson et écoute les conversations cultivées de ses passagers. Chaque jour, Paterson va boire une pinte dans un bar jazzy tenu par un vieux de la vieille au bagout inimitable. Mais face à cette apparente banalité du quotidien, Paterson se livre aussi à travers des poèmes qu'il écrit chaque jour et qu'il garde pour lui. Ces poèmes sont aussi les seuls indices qui nous permettent de déceler le formidable dans la platitude que laisse paraître le personnage. Ce qui fait la force du dernier film de Jim Jarmusch est aussi sa faiblesse. En choisissant de répéter le même schéma narratif au cours des sept jours de la semaine, le metteur en scène de "Only Lovers Left Alive" (qui plaçait aussi la notion de temps au centre de son intrigue) nous installe dans une sorte de monotonie apaisante où chaque personnage s'étoffe au fil des jours tout en s'enfermant dans ses propres caractéristiques. Chaque événement imprévu prend la forme d'un coup de théâtre mais Paterson, lui, reste Paterson, personnage secret magnifié par la performance d'un Adam Driver qui commence à se faire un nom sur le devant de la scène hollywoodienne. Si le concept soutenu par Jarmusch fait mouche dans sa tentative de nous prouver que l'exceptionnel et le poétique se trouve dans chaque recoin du quotidien, le film finit tout de même par lasser en ne cédant jamais aux sirènes du sensationnel. Un Jarmusch intéressant mais qui manque de folie dans sa mise en scène et qui finit par se mordre la queue lors d'un final trop facile.
Célébrant la banale beauté du quotidien, le film fascine avant de lasser. (...) Certains se laisseront porter par cette douceur de filmer quand d’autres regretteront un léger manque d’inspiration.
Dans ce film, on peut suivre jour par jour la semaine entière d'un chauffeur de bus (Adam Driver) dans le New Jersey passionné de poésie et vivant avec sa petite amie. J'ai eu du mal à rentrer dans ce film au tempo très lent avec des moments poétiques ou drôles mais assez rébarbatif. Le personnage que j'ai trouvé le plus touchant reste le bouledogue anglais qui sert pour Paterson à rencontrer des gens dans un bar lors de sa promenade. Il y nourrit son inspiration comme il le fait avec les conversations de ses passagers. Une légère déception eu égard aux critiques lues! Un film qui mérite un nouveau visionnage.
Si "Only Lovers Left Alive" m'avait totalement emballé, ce "Paterson" me laisse une impression plus mitigée. Rien à redire sur l'excellence de la réalisation et sur les prestations des acteurs. En revanche, le sujet du film comme l'intrigue qui en découle prêtent à discussion. A travers ce long métrage, Jim Jarmusch s'attaque à décrire le quotidien banal et répétitif d'un poète en herbe. Malheureusement,cette routine se développe à l'écran de manière redondante, lente et pas toujours intéressante. Ce n'est pas faute du cinéaste de multiplier les effets de mise en scène allant en ce sens: obsession du noir et blanc de Laura, nombre impressionnant de jumeaux, rues mornes et tristes,... Il laisse cependant le spectateur dans l'expectative, dans l'attente d'un basculement, d'un évênement qui viendra secouer ce quotidien si banal. Pourtant, je ne peux pas dire que je me sois ennuyé. "Paterson" possède un effet hypnotisant pas désagréable. Le problème est que, de ce long métrage, il ne nous en reste pas grand chose une fois la projection terminée.
Intéressant. Je n'avais pas aimé tousn les précédents films de Jim Jarmusch, mais Paterson est un film tout en finesse, qui s'emploie à magnifier, transcender, le récit de la vie d'un petit couple ordinaire en une oeuvre poétique et subtile.
une représentation unique de la routine, du temps qui passe et qui s'installe, peut-être un peu trop à l'image de la réalité, on attend qu' un événement insolite arrive
Chronique bien rythmée de la vie d’un couple, Laura, Paterson et de son chien, Marvin. Ville filmée au rythme du déroulement des journées. Seul bémol, on se doute bien sûr que Marvin va déchiqueter le carnet de poèmes ; or Laura insistait lourdement pour que Paterson en fasse une copie et là…. mystère : au vu du carnet en miettes, elle ne lui demande même pas si cette fameuse copie a été faite !
Parenthèse poétique si l'on veut. Deux personnages un peu illuminés dans un univers qui semble un peu trop simple. Pour s'émouvoir il faut y croire quand même un peu. Je n'ai pas réussi. A voir si on a le temps.
Habitant de la ville de Paterson, car il en en porte également le nom, Paterson est conducteur et poète. Alors qu'il profite de ses moments libres pour écrire des poèmes, on le suit du début de sa journée, quand il se lève pour laisser sa jeune femme amoureuse et partir travailler dans son bus, jusqu'à la fin de la journée, quand il rentre retrouver sa femme et le chien de celle-ci qui va entreprendre une vilaine vengeance. Bien joué,un film un peu ennuyeux et qui ne m' a pas emballé autant que je l'aurais souhaité.
Je suis passée un peu à côté de cette chronique poétique, y aller un lendemain de fêtes dans un état de fatigue avancé expliquant peut-être que je me sois quasi assoupie le mercredi pour me réveiller le jeudi matin (le film se déroulant sur 7 jours en mode "bus-bar-dodo"). Mais il faut dire aussi que le film est lent, tourne en rond, entrecoupé de jolis moments de poésie et de drôlerie qui n'ont cependant pas suffi à me sortir de mon indifférence face à l'écran. De tous les plans, Adam Driver est impeccable dans ce rôle de chauffeur quasi mutique, dont les émotions et les sentiments ne s'expriment qu'à travers un carnet de note. C'est très épuré, peut-être trop.
Pas mal, mais j'ai vraiment du mal avec la poésie de Parterson et donc avec 60% de l' argument du film. .-.-.-. Vu le 20161222, avis le 20170211 .-.-.-. J'ai beaucoup apprécié tout l'esthétisme autour de Laura, sa poésie à elle. Je l'ai trouvé bien plus poète que Paterson. J'ai eu l'impression que son personnage avait quelque chose à dire qui m 'intéressait, que j'avais envie d'écouter, de comprendre. Paterson est pour moi tout le contraire, je ne suis pas du tout sensible à sa poésie. Pour moi la poésie c'est lorsque 1 1=3, en associant deux mots, on en fait émerger une idée, un ensemble des deux mots éloigné de chacun des deux mots pris isolément. Avec Paterson, j'ai eu l'impression que 1 1=0,5, je comprenais les deux mots pris séparément mais l'ensemble des deux me semblait pauvre, inintéressant, prosaïque, ..... .-.-.-. Il y a des tentatives d'humour, mais je n'ai pas accroché : la boite aux lettres, le contrôleur du dépôt de bus, ...