Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Fiers R.
95 abonnés
394 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 22 décembre 2016
Paterson. Nom du personnage principal comme de la ville où se situe l’action de ce film éponyme. Petite ville, petit couple, petite maison, petit boulot, petite vie faites de petits riens. La banalité du quotidien d’un quidam est admirablement bien rendue ici avec une certaine poésie qui fait partie intégrante de l’œuvre de Jim Jarmush. Pour ajouter à ce sentiment d’ausculter en toute tranquillité la trivialité de la vie de tout un chacun, « Paterson » est découpé en sept parties représentant les jours de la semaine mais surtout leur monotonie et la récurrence de leur composition pour les gens dit normaux. A ce niveau c’est réussi, mais encore faut-il réussir à transcender le sujet pour le rendre plaisant au spectateur. Sur ce second point, ça l’est beaucoup moins.
Si ces instantanés de vie développent un certain charme au début du film, ils distillent, plus les minutes passant, un certain ennui poli rarement brisé par une séquence légèrement amusante (notamment celles avec le chien Marvin) ou contenant de bons mots. Ces quelques scènes qui retiennent l’attention ou font sourire ne suffisent pas à pallier à la monotonie générale de presque deux heures de long-métrage. Effectivement, cette platitude et ces répétitions rendent bien la simplicité, la banalité, les petites joies ou les petites peines inhérentes à la vie de n’importe quel citoyen de classe moyenne. La fatalité du quotidien en somme. Mais est-ce pour autant un sujet intéressant à filmer ? Pas sûr, ou alors il faut accrocher à ce rythme nonchalant et être envoûté par la petite mélodie qui s’échappe de ce nouvel opus de Jarmush. Son dernier film en date « Only lovers left alive », tout aussi lent et long, était néanmoins plus hypnotique.
Le duo d’acteurs principaux, un duo qu’on a plaisir de voir associés (le prometteur Adam Driver et l’iranienne Golshifteh Farahani), tient pourtant le film à flots. Car « Paterson » se laisse tout de même agréablement regarder. C’est posé mais jamais poseur, finement observé mais jamais trop contemplatif ou prétentieux. On a parfois du mal à déchiffrer le ou les symbolisme(s) présents dans le long-métrage (si tant est qu’il y en ait) mais le metteur en scène n’a en revanche pas son pareil pour magnifier et prendre le pouls d’une petite ville anodine telle que celle filmée ici. C’est pétri d’un charme certain auquel on peut finit par succomber mais on peut aussi rester la majeure partie du temps sur le côté.
Paterson est conducteur de bus à Paterson dans le New Jersey. Chaque matin, il se réveille auprès de sa femme, Laura, aimée et aimante. À ses heures perdues, Paterson écrit des vers libres inspiré de « Paterson », l’oeuvre maîtresse du grand poète William Carlos Williams.
On ne présente plus Jim Jarmusch, éternel jeune homme au dandysme étudié. Par les thèmes qu’ils traitent (le quotidien d’Américains décalés), par la forme qu’ils empruntent (un noir et blanc stylisé, une BOF très travaillée), ses films ont inspiré toute une génération de cinéastes indépendants américains.
Sa dernière réalisation est plus apaisée, mais pas moins originale que ses précédentes. De quoi y est-il question ? De rien. De presque rien. D’un homme heureux tout simplement.
Les gens heureux n’ont pas d’histoire. Fort de cette conviction, Tolstoï avait la sagesse d’ignorer Levin après son heureux mariage avec Kitty pour s’intéresser aux déboires d’Anna Karenine et en faire l’héroïne de son livre. Jarmusch fait le pari inverse : raconter l’histoire du bonheur. Il fait le portrait d’un homme simple, qui ne se pose pas de question. Sa vie est une lente succession de bonheurs banals et quotidiens. Il se lève, va travailler, écrit quelques vers, puis s’en retourne dîner chez lui avec sa femme avant de sortir promener son chien.
Au point qu’on se demande, l’espace d’un instant, si tout cela n’est qu’une mascarade. Si, excédé par les chatteries de Laura et ses élans artistique ridicules, par son bouledogue horripilant et par son quotidien écrasant, Paterson ne va pas se réveiller de ce cauchemar, éclater la guitare de Laura contre un mur et tuer son bouledogue à coups de santiags. Mais Jarmusch s’est assagi hélas et louche aujourd’hui plutôt vers la zénitude que vers la rébellion.
Que penser de tant de félicité ? On peut y trouver une immense paix, saluer la délicatesse avec laquelle Jarmusch réussit à peindre le processus poétique, ce processus par lequel le poète fait naître de la beauté dans les vies les plus minuscules. Ou bien on peut trouver le temps bien long (le film dure près de deux heures) et lui préférer, puisque les gens heureux n’ont décidément pas d’histoire, l’histoire de gens plus malheureux.
Une petite chronique gentillette qui offre une vision superficielle de la poésie, mais aussi (et c’est ce qui m’a le plus gêné) de tout ce qui peut la nourrir, et qui est ici réduit à une galerie de personnages vaguement pittoresques et à une routine quotidienne, paresseusement sublimée par une mise en scène qui tient elle aussi de la routine. Tout ça pour dire que la poésie est partout? En tout cas elle n’est pas dans ce film selon moi.
Paterson, c'est mon premier Jarmusch et, comment dire, il pourrait s'appeler Jarmusch tsétsé parce c'est un peu soporifique. Ca ronronne bien, quoi. Il faut chercher et l’on y trouve alors de beaux portraits de personnages, sauf Paterson qui semble un peu, comment dirais-je... coincé ? Pas très démonstratif pour un poète, le spectateur est obligé de se projeter dans sa tête, mais il n’y a pas beaucoup d’éléments à sa disposition, même pas ses pseudo poèmes. J'aurais aimé que le film développe les maux entendu toute la journée dans son bus, pour en faire des mots. J’hésite entre intérêt et lassitude.
Cette oeuvre poétique de Jim Jarmusch n’est pas mauvaise en soi et même parfois séduisante, mais le gros problème de ce film, c’est qu’il ne se passe absolument rien.
Déception. On est loin "grands" films de Jarmusch aux personnages et à l'univers si singuliers, si peu conformistes. Là il faut pouvoir déjà pouvoir passer les 10 premières minutes durant lesquelles les dialogues atteignent parfois une niaiserie et une platitude si effarantes que j'ai cru qu'ii s'agissait de second degré. Mais non. La femme qui fait la cuisine et peint des tissus pendant que l'homme conduit son bus, puis va prendre un verre au bar, apparemment c'est pour Jarmusch le bonheur, mais c'est affreusement bourré de clichés d'un autre âge et terriblement ennuyeux. Quelques moments un peu moins inintéressants quand on s'échappe de ce couple si lisse et si poli, et que le personnage principal dialogue avec d'autres un peu plus rugueux...
J'avoue qu'au début de la séance je me suis demandée ce que j'étais venue faire dans la salle. La routine de ce couple, du réveil à 6 h jusqu'au vêtements bien pliés sur une chaise, sa femme restant couchée et lui partant travailler, faisant le même trajet à pied, puis parcourant en bus la même route...un quotidien sans faille et sans intérêt. Une petite lueur tout de même lorsque l'on découvre qu'il a une passion "la poésie", enfin si on peut appeler cela de la poésie, car écrire concernant une boîte d'allumettes qui en a supplanté une autre, sans rimes adéquates, ce n'est guère poétique, mais ce besoin d'écrire sur tout et n'importe quoi ouvrait une porte sur un éventuel intérêt. Laura, beaucoup plus enthousiaste, aimant le mélange noir et blanc, manuellement très douée, apporte une touche plus gaie. Mais ce qui frappe c'est que ce couple ne se dispute jamais, ne rit jamais, tout est d'un calme et réglé comme "du papier à musique", même le chien a ses habitudes et parcourt toujours le même chemin, le soir avec son maître, le même bar, lui sirotant une bière sur le même siège et rentrant sagement à la maison. Une soirée inattendue faite d'un resto et d'un cinéma va bousculer ce ménage. Le chien, privé de sa sortie habituelle, va dévorer le petit carnet de notes "poétiques" (qui normalement aurait dû être rangé) et là, pas un cri, pas de colère, le chien puni et Paterson ayant besoin d'air. Sauvé par un féru de poésie qui sur un banc lui tend un carnet vierge et qu'il pourra noircir à nouveau par ses écrits. Lorsque l'on aime écrire, on peut le faire n'importe où et cela reste une passion. Dans la vraie vie ce couple est une chimère, en tout cas je suis sortie sereine de la salle.
Je me suis ennuyé, meme si y a des messages, ce film est trop long, trop de lassitude pour que moi je sois embarquer. Bon film pour développer le talent artistique mais pas assez dynamique, dommage!
Très poétique, certes, tant au niveau de la bande-son que des plans ou des acteurs, mais plat. À la fin du film, on se questionne un peu sur ce que le réalisateur a voulu faire, sur ce qu'il voulait raconter. Finalement peu importe le scénario, la mise en scene ne captive pas assez.
Le titre désigne, à la fois le nom d’un chauffeur de bus (Adam Driver) et la ville du New Jersey (la 3e plus peuplée de cet état avec 146 000 h, à l’ouest de New York) où il vit et travaille. C’est aussi la ville de naissance de Lou Costello (1906-1959), l’acteur du duo comique Abbott et Costello. Paterson vit avec Laura (la belle Golshifteh Farahani), artiste (elle peint sur tissus) et qui essaye de faire commerce de cupcakes qu’elle prépare ; il est propriétaire d’un bouledogue nommé Marvin [de son vrai nom Nellie, à qui est dédié le film (sic)]. Ce dernier, divisé en 7 jours de la semaine, débute toujours par le réveil de Paterson. Sa vie est bien réglée spoiler: : il déjeune de sa « lunch-box » préparée par sa femme, écoute les conversations de ses passagers et promène chaque soir son chien avant d’aller prendre un verre dans un bar. Grand admirateur d’Emily Dickinson (1830-1886), de Franck O’ Hara (1926-1966) et surtout de William Carlos Williams (1883-1963), médecin pédiatre et poète, né à Rutherford, tout proche de Paterson (qui est aussi le nom d’un recueil de ses poèmes paru entre 1946 et 1958), il écrit des poèmes en prose dans un cahier d’écolier . Malheureusement, malgré un travail sur les décors et les personnages secondaires, c’est terriblement ennuyeux car il ne se passe pas grand-chose, à l’instar de la vie de Paterson (à part 2 scènes, l’une dans son bar habituel et l’autre avec son chien). On est loin de la tragédie grecque ! Cela évoque plus les films coréens qui dépeignent le quotidien mais en moins bavard !
A ne pas voir un dimanche soir : nous avons tous roupillé, et certains au sens propre. Les images sont belles, le héro a ceci d'attachant que l'on peut tout lui attribuer, transformant et interprétant ses émotions en fonction de la part de nous même que l'on souhaite lui glisser. Les passages poétiques, tout en prose, participe à ce petit charme d'aliénation que l'on impose malgré nous au héro. En revanche l'histoire aurait à gagner un petit enjeu pour passer de l'oeuvre que l'on contemple à l'oeuvre qui nous saisie.
Il faut être familier de l’univers de Jim Jarmusch et aimer les films lents sur le quotidien pour vraiment s’extasier devant Paterson. Les gens plus terre à terre qu’ils veulent profiter d’une bonne histoire sans avoir à analyser chaque plan pourront en revanche trouver le temps long devant ce long métrage. Il faut cependant reconnaître qu’Adam Driver et Golshifteh Farahani forment un couple attachant bien secondé par le bouledogue qui n’a pas volé son prix à Cannes. [lire la critique complète sur le site]
Film plat... sans relief... aucun interet... vide. Il ne s'y passe rien. 2 heures d'ennui.. Le couple sonne faux, ils ne sont pas connectés, adam driver est ... amorphe... bref, je n'ai pas aimé ( du tout ) .
Jarmusch raconte la vie ordinaire des gens, ici un jeune couple, qui, quelque soit leur talent, vivent leur “talent”… et ne font pas “le choix” de sombrer dans la télé-réalité, le consumérisme, le sexe en bande, la violence, l’alcool, etc.. Au contraire, ca reste bien sage. L’un sublime son quotidien par des poèmes, l’autre décore son intérieur et prépare avec amour le “bento” de son husband chéri.
Ok. Je trouve cela facile et énervant, décalé dans le monde que nous vivons et ca m'a fichu en boule ! Précisément, parce que le film a pour décor le quotidien dans le monde que nous vivons.Ce choix de vie des gens ordinaires où chacun s’adonne à sa passion, ce qui est cool mais surtout décide qu’il n’y a plus de croix à porter.
La suite>>>http://zbrelion.tumblr.com/post/154992206294/paterson-ou-lautisme-au-monde
Une histoire simple puisque c'est le quotidien d'un chauffeur de bus que raconte Jim Jarmush. Un quotidien normal mais pas banal car c'est dans les détails que se cache la beauté du quotidien. La langueur du cinéma de Jim Jarmush, malgré son talent pictural, continuera de me poser problème, j'en ai peur. L'univers dépeint est charmant mais pas transcendé...et le film finit par devenir anodin.