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    Le Secret de la chambre noire
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    orlandolove
    orlandolove

    134 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mars 2017
    Avec son rythme lent, son atmosphère prégnante, et son histoire mystérieuse, "Le secret de la chambre noire" est très intrigant. J'apprécie ces films à tiroirs où l'imagination du spectateur doit relier les fils, mais il faut reconnaitre que le réalisateur ne livre que peu de clés à son intrigue tortueuse, d'où une impression bien confuse au final... Reste une mise en scène ultra précise, jamais mis en défaut.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mars 2017
    Kyoshi Kurosawa, cinéaste mineur, mais dont le savoir faire de la mise en scène lui a permis de réaliser plusieurs bons films, d'effrois ou dramatiques, réalise ici une oeuvre assez décevante, longue, dont on attend vraiment quelque chose qui ne vient pas. Refusé lors de la sélection du dernier festival de Cannes, le cinéaste a cru bon diminuer la durée du film. Il en reste un scénario bancal (la relation Gourmet/Tahar Rahim), une actrice fade et mal dirigée). Dommage, car le film n'est pas nul, la musique est belle, la photographie soignée (beaux cadres, maison inquiétante à souhait) mais l'histoire ne s'envole réellement jamais. La fin est prévisible. Seules surnagent quelques très belles scènes inquiétantes et poétiques qui ont fait le talent du cinéaste (un passage au bord d'un fleuve, une scène de photographie et surtout la plus belle du Secret de la chambre noire, une apparition fantomatique à faire frémir et enivrer). On reste sur sa faim, d'autant plus que le cinéaste, en sortant de ses frontières, a voulu prendre un risque, à moitié réussi.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 359 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 septembre 2017
    Après des films remarquables tels que Cure, Vers l’autre rive ou Shokuzai, nous avions envie de voir ce que ferait Kiyoshi Kurosawa avec des comédiens français. L'idée du film est venue au cinéaste après avoir assisté à une exposition au Japon sur les débuts de la photographie. Le Secret de la chambre noire raconte l’arrivée du personnage de Tahar Rahim dans une belle propriété pour assister un grand photographe de mode, Olivier Gourmet, qui vit reclus avec sa fille, Constance Rousseau, sa désormais unique modèle. Cette dernière paraît prisonnière de son père et le film oscille entre le drame et le film fantastique. Mais cette étrange partie semble non maîtrisée et nous n’aurons aucune honte à ressentir l’ennui. Le Secret de la chambre noire fait planer un sentiment dubitatif qui ne sera malheureusement jamais mis en lumière.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 147 abonnés 5 132 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 mars 2017
    Une histoire de revenants et de fantômes... on ne sait pas qui est réel ou qui habite véritablement cette étrange maison.
    Cependant la déception est grande de part le secret qui n'en est pas vraiment un, par cette histoire immobilière qui n'a aucun intérêt et cette fin banale et si attendue......
    Reste la musique et la belle ambiance fantastique
    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 mars 2017
    A la fin de la projection de Le secret de la chambre noire, le spectateur peu séduit se posera immanquablement la question : et si, avec la même trame, le film avait été tourné au Japon, le résultat aurait-il été meilleur ? Réponse immédiate : très certainement, l'univers fantasmagorique de Kiyoshi Kurosawa se mariant davantage avec les brumes nippones et les cerisiers en fleurs qu'avec une grande bâtisse bourgeoise en périphérie parisienne et le RER comme mode de transport. Le point de vue est occidental évidemment pour qui les fantômes japonais ont quand même plus d'allure que leurs collègues européens. Le secret de la chambre noire est terriblement lent pendant sa première heure et son glissement progressif vers le fantastique, s'il donne un peu de rythme au film, en accentue finalement les limites d'un scénario prévisible par la suite et qui n'est pas loin de sombrer dans une veine grotesque que l'on pensait étrangère au cinéma de Kurosawa (à moins qu'on ait placé le réalisateur un peu trop haut, hypothèse qui rend corps si l'on considère son avant-dernier film, Creepy, encore inédit dans nos salles et très décevant). Le seul suspense du film est immobilier, ce dont on n'a cure tandis que l'intrigue bascule vers des rivages que n'importe quel cinéphile, surtout amateur de fantastique, a déjà vu et revu. Ce qui n'arrange pas l'affaire est la fadeur des dialogues et une interprétation à plusieurs vitesses comme si les acteurs n'étaient pas dans le même film : c'est dans doute voulu mais cela rend le métrage bien faible et inopérant en matière d'émotion. Tahar Rahim hérite hélas d'un rôle qui n'est pas fait pour lui et le caractère de son personnage est totalement incohérent. Olivier Gourmet, en vieux routier, assure ses arrières mais on l'a vu bien meilleur auparavant. Seule Constance Rousseau, avec son physique diaphane et intemporel, impressionne par sa délicatesse et son évanescence. Au point qu'elle pourrait sans problème jouer dans le remake du film en japonais. Maigre consolation tout de même pour un film que la greffe d'un pays à un autre n'est pas chose si facile. Verhoeven avec Elle et Farhadi avec Le passé ont pourtant prouvé qu'ils pouvaient être crédibles et même davantage sans renier leur univers mais en l'adaptant avec justesse aux contingences d'une ambiance française. Pour Kurosawa, ce n'est vraiment pas le cas.
    7eme critique
    7eme critique

    531 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 février 2018
    Le metteur en scène Kiyoshi Kurosawa n'espérait tout de même pas nous berner avec cette histoire ? "Le secret de la chambre noire" manque vraiment d'atmosphère et de rebondissements, et ce sera vraiment dommageable pour un tel sujet ! Le film aurait pu essayer de nous mettre sur une mauvaise piste pour finalement mieux nous surprendre, mais non, tout sera bel et bien facile et rien ne se cachera derrière les images, le scénario ne viendra donc nullement titiller notre imagination, abandonnant nos désirs d'interprétations finales. Il n'y aura pas vraiment de suspense, les scènes ne trouveront pas leur force, le final tombera complètement à l'eau, et le film paraîtra donc brouillon, voire amateur, et en tout cas sans intérêt. Le soit-disant mystère du film passera clairement à la trappe, et seule la prestation de Tahar Rahim viendra se démarquer.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    323 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 mars 2017
    Ah, Kiyoshi Kurosawa...voilà un metteur en scène fascinant : ces différents métrages nous entraînent souvent à la mince frontière du réel et du surnaturel tout en explorant les limites de l'esprit humain (souvent sa folie). Et, comme bien souvent, sa réalisation abuse de plans fixes impeccablement cadrés, de jeux de lumières parfaitement maîtrisés et d'un rythme lent, on se retrouve toujours devant d'incroyables métrages oniriques souvent tintés de poésie et ce, même si le sujet de base est assez sombre. C'est pour cela que j'aime découvrir chaque nouvelle bobine du Monsieur ; et, lorsque j'ai appris que son nouveau bébé avait été totalement tourné en France avec des acteurs français, ma curiosité n'en fut que plus attisée. Je ne vais pas m'attarder trop longtemps car je ne peux cacher ma déception devant "Le Secret de la Chambre Noire" mais cela me peine beaucoup de devoir critiquer Kurosawa alors que je n'ai jamais eu rien à lui reproché jusqu'à aujourd'hui. Tout d'abord, on ne peut que dire que nous sommes bien devant un film de Kurosawa : 01) un environnement « décomposé » (usines délabrées, terrains vagues, immeubles en construction, vastes demeures en ruine, des bâches aux fenêtres, une végétation envahissante...) 02) des personnages réfutant la réalité, n'arrivant plus à faire la différence entre vivants et morts 03) la présence de spectres illustrant une condition psychologique ( spoiler: la double culpabilité du père et de Jean
    ) 04) la réalisation maîtrisée qui filme le surnaturel de façon théâtrale, hypnotique et mystérieuse (les cadres fixes sur des jeux de lumières précis, les vibrations des sons, l'abus de hors champs, le miroitement des surfaces...) 05) une ambiance mélancolique et onirique proche de la poésie morbide. 06) des thématiques récurrentes et indissociables les unes des autres (l'amour pur et aveugle, la dualité modernité/tradition, l'ébrèchement de la famille, la précarité des conditions de travail) 07) une ambiguïté constante entre réel et folie...bref je n'étais absolument pas en terrain inconnu...cependant, il y a quelque chose qui m'a vraiment dérangé : j’ai l’habitude des films de Kurosawa et de leur rythme lent (j’aime beaucoup "Cure", "Doppelganger", "Retribution" ou encore "Charisma") mais là, ça passe vraiment pas. Je ne sais pas si c’est le fait que le film soit tourné en France (je sais : je ne suis pas très fan du cinéma frenchie mais je ne cherche pas pour autant à le dénigrer constamment !), mais on dirait que c’est encore plus LENT que d’habitude…sincèrement, c’est comme si j’avais vu une course d’escargots…au ralenti !!!! C’est dingue, avec le rythme habituel, le film serait passé comme une lettre à la poste…mais là je trouve qu’il y a facilement 15-20 minutes de trop qui ne servent à rien : les supprimer n’aurait absolument pas nuit à l’ensemble ! C’est réellement LE point noir qui plombe le film…et c’est dommage car l’histoire et le twist final sont vraiment bien : ce film me laisse totalement perplexe ! Revenons sur un point positif : le casting. Oui, sur ce coup là, c’est une belle réussite : Tahar Rahim qui est réellement bluffant dans son rôle de l’amoureux éperdu, Olivier Gourmet qui campe un père aussi touchant que méprisable pour une étonnante prestation, et Constance Rousseau est envoutante en charmante jeune fille s'effaçant peu à peu par amour pour devenir une sorte de mort-vivante phantasmagorique. Ils forment un triangle inbrisable qui soutient sur ses épaules le récit en participant grandement à l'étrange atmosphère surréaliste du métrage. Encore une fois, Kiyoshi Kurosawa nous livre une bobine onirique où le refus du réel flirte avec le surnaturel (Marie dit bien, en parlant de son père : « A force de mélanger l’illusion et la réalité, il finit par ne plus faire la différence entre les morts et les vivants. »). Cependant, à cause d'un rythme encore plus contemplatif qu'à l'accoutumée, "Le Secret de la Chambre Noire" peut perdre facilement son auditoire. En matière de projet de film français confié à un cinéaste étranger, je dois avouer que Paul Verhoeven s'en est mieux sorti avec "Elle". Malgré tout, je trouve cette initiative très intéressante et attend de voir les prochains....à quand un film « Made in France » chapeauté par Lars Van Trier, Takashi Miike, David Cronenberg, Takeshi Kitano, Sono Sion, Alex de la Iglesias ou encore Shinya Tsukamoto ?
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 mars 2017
    Kiyoshi Kurosawa interroge le passé à travers un proche ayant quitté le monde des vivants mais toujours présent. Dans Le secret de la chambre noire, au-delà de cette invocation, l’auteur de Cure (1997) et de Kairo (2001) cherche à faire revivre ce passé et, par la reproduction de daguerréotypes, à l’immortaliser. Affaire de sensibilité, de contrainte, de temps de pose et de questionnements post mortem, sans céder donc aux clichés faciles, Kiyoshi Kurosawa impressionne la pellicule et la mémoire. Plus de détails sur notre blog ciné :
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 octobre 2019
    'Le secret de la chambre noire' obéit à une méthode de fabrication très inhabituelle, qui voit un des auteurs les plus réputés du cinéma japonais tourner un film en France, avec des acteurs français et belges. Pour être tout à fait honnête, qu'il soit célèbre ou non, j'ai toujours eu beaucoup de problèmes à adhérer sans réserve à la filmographie de Kyoshi Kurosawa, constituée d'oeuvres contemplatives et compassées qui s'abandonnent trop souvent à leur propre apathie poétique. Néanmoins, la nature intrinsèquement fantastique de son travail, le constat objectif de qualités de forme et de (certaines) qualités de fond et cette curiosité que pouvait susciter une rencontre forcée entre les codes du surnaturel européen et nippon m'ont une fois de plus dissuadé de reléguer Kurosawa au rayon des cinéastes avec qui ça ne matchera jamais. La base : dans un manoir de province, un photographe tente de reconstituer des clichés disparus du passé en utilisant la méthode du daguerréotype. Il y a cet homme rugueux et solitaire, il y a sa fille, qui étouffe au contact de ce père qui ne la considère que comme un instrument au service de sa passion dévorante. Il y a Jean, jeune homme embauché comme assistant qui tombe vite amoureux de la précédente. Et il y a la mère défunte, dont la présence imprègne toute la demeure et alimente plus ou moins consciemment l'obsession de son époux. On l'a compris, 'Le secret de la chambre noire' est avant tout un jeu sur des principes théoriques, qui travaille le concept même de la photographie qui consiste à fixer dans l'immortalité les choses et les êtres disparus. En outre, le daguerréotype, plus durable que cette dernière, exigeait qu'on "fixe" à son tour le modèle dans une totale immobilité au moyen d'une armature complexe, l'impression de l'image sur plaque argentique demandant énormément de temps. Les poses épuisantes et contre-nature, ainsi que l'usage de produits toxiques rendaientle procédé potentiellement mortifère, ce qui est d'autant plus paradoxal que le photographe tente ici de faire revivre ce qui a été, au risque de détruire ce qui est. Une fois de plus, la richesse métaphorique du scénario ne fait aucun doute mais on peine à se passionner jusqu'au terme de ce drame intimiste d'une durée toute kurosawienne, d'autant plus qu'après avoir minutieusement préparé le terrain qui sied à un film de maison hantée, donné corps à l'atmosphère étouffante de ce manoir décati et signifié par petites touches discrètes l'estompement de la frontière entre réel et surnaturel, Kurosawa finit inexplicablement par privilégier la voie d'un ennuyeux polar immobilier, très "qualité française" d'autrefois. Il y a de réels moments de grâce au cours de l'histoire, fussent-ils morbides, mais une fois de plus, ce n'est pas tout à fait suffisant
    philippefleury
    philippefleury

    3 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 novembre 2018
    D'emblée je n'aime pas trop les films fantastiques, mais le "mystère de la boite noire" n'est pas du tout inquiétant : des fantômes évanescents, des lumières qui s'allument et s'éteignent, des luminaires qui se balancent. Si encore le récit était passionnant, mais les situations s'enchaînent mal et les acteurs jouent assez faux.. La réalisation de daguerréotypes aujourd'hui pouvait être un sujet excitant, mais que vient faire cette entourloupe immobilière et cette filles qui meurt, ressuscite et disparaît à nouveau. 2h de perdu.
    cylon86
    cylon86

    2 510 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 mars 2017
    Décidément la France semble attirer des cinéastes en quête d'une certaine liberté artistique. Après Paul Verhoeven avec ''Elle'', voilà que Kiyoshi Kurosawa s'en vient tourner un film de fantômes à Gennevilliers ! C'est improbable mais les faits sont là, le cinéaste s'intéressant au parcours de Jean, jeune homme devenant l'assistant de l'implacable Stéphane, un photographe utilisant encore un daguerréotype pour immortaliser ses sujets, leur infligeant alors des temps de pause interminables. Passant son temps à photographier sa fille lors de longues séances, Stéphane inquiète Jean qui ne tarde pas à jeter son dévolu sur sa fille tout en pénétrant dans un monde plein de mystères... Si Kurosawa n'a rien perdu de sa force de sa mise en scène en tournant en France, s'avérant capable de faire frissonner avec très peu d'éléments et une puissance de mise en scène indéniable, il n'en a pas moins gardé ses défauts, ''Le secret de la chambre noire'' croulant sous les longueurs avec une bonne demi-heure de trop venant enterrer une partie du potentiel offert par le film. Si le cinéaste maîtrise la frontière entre le réel et le fantastique, il semble avoir toujours autant de mal à cerner les limites et le potentiel de son récit, s'attardant sur des éléments peu intéressants quand d'autres mériteraient d'être plus exploités. Certes, il n'en demeure pas moins très bon dès qu'il s'agit de créer une ambiance mais l'on aurait voulu frissonner plus et s'ennuyer moins. Parmi ce joli casting francophone (dans lequel on retrouve Olivier Gourmet et Mathieu Amalric), on remarquera surtout la jolie prestation de Tahar Rahim dans le rôle principal. Un rôle difficile que l'acteur aborde avec charisme et aisance, maîtrisant vraiment toute la palette de son jeu au contraire d'une Constance Rousseau en roue libre dont la fausseté du ton vient un peu péter l'alchimie de l'ensemble qui, au demeurant, reste souvent fascinant.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 178 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 novembre 2020
    Depuis « Cure » (1997) qui l’a vu après des débuts dans le Pink Eiga (roman porno soft) déclinant, se reconvertir dans le cinéma horrifique, Kiyoshi Kurosawa jouit d’une réputation immaculée en France où une bonne part de la critique l’affuble du statut de maître. L’homonymie avec le grand Akira Kurosawa mort en 1998 a sans doute joué un rôle subliminal dans cette glorification un peu surfaite. Le réalisateur qui n’est pas sans qualités notamment graphiques promet toujours plus qu’il ne donne finalement. Les débuts de ses films sont souvent convaincants, voire enthousiasmants mais un manque de continuité et de cohérence narrative (il écrit seul ou en collaboration ses scénarios) le conduit à des embardées qui masquent mal une difficulté à conduire jusqu’à son terme un point de vue à priori engageant. « Le secret de la chambre noire » qu’il est venu tourner en France dans la banlieue parisienne ne déroge pas à la règle. Un photographe de mode réputé en semi-retraite suite au décès de sa femme (Olivier Gourmet) , se consacre à la photographie sur daguerréotypes géants dont il tente de faire revivre la magie passée dans le jardin de sa grande maison sise à Gennevilliers, témoin elle aussi d’une autre époque. L’ambiance qui se dégage du premier quart d’heure proprement envoûtante nous emmène clairement sur les traces des « Yeux sans visage » de George Franju (1959), chef d’œuvre du fantastique poétique, soutenue par le fil narratif d’une nouvelle d’Edgar Allan Poe, « Le portrait ovale ». La déambulation flottante de la caméra de Kurosawa dans les couloirs, pièces et jardins de l’immense demeure où la silhouette fantomatique de la très gracile Constance Rousseau s’évapore aussi vite qu’elle apparaît, évoque naturellement les deux adaptations du « Tour d’écrou » d’Henry James tournées par Jack Clayton (1960) et Alejandro Amenabar (2001). Les séances de pose face à l’énorme appareil réclamant des temps de pose si longs que le modèle doit être harnaché à une structure métallique, sont aussi fascinantes qu’inquiétantes. Les rapports entre le père et sa fille face à de telles séances de tortures interrogent. La scène incongrue où le photographe effectuant une pige, saisit la mort d’un nouveau-né ensuite conduit au tombeau nous immerge dans la scène hypnotique de l’enterrement du singe si emblématique de « Sunset Boulevard » (Billy Wilder en 1950). On se dit alors que tout se combine à merveille même si la présence de Rahim Tahar en assistant naïf semble quelque peu incongrue dans cette ambiance dégageant un parfum de tubéreuse entêtant. En vérité le vers était déjà dans le fruit, Kurosawa se servant du jeune acteur pour s’en aller vagabonder vers un suspense éventé, tournant autour d’une arnaque immobilière complétement hors de propos qui détruit tout le travail patiemment élaboré pendant une première moitié de métrage très prometteuse. Du coup, les acteurs sont comme le spectateur, déstabilisés et ne savent plus très bien à quel saint se vouer. Rahim Tahar semble la plupart du temps absent, ayant sans doute compris assez rapidement l’inanité de son rôle. Quant à Olivier Gourmet il se réfugie dans un cabotinage pathétique qui achève de piétiner la crédibilité de son personnage. Décidément, Kiyoshi Kurosawa est incorrigible, se contentant de ne livrer que des demi-films. Difficile pour lui de se remettre en question, les critiques continuant de l’encenser selon l’adage qu’il ne faut jamais se contredire. Assez désespérant.
    yeuce
    yeuce

    30 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2017
    Un film d'atmosphère, tout est lent dans cette histoire à la fois féerique et dramatique, j'en reste décontenancé.....
    Catherine V.
    Catherine V.

    56 abonnés 610 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 janvier 2019
    Une histoire entre thriller et fantastique, très bien interprétée avec une mise en scène soignée, rien à redire, à mon goût tout au moins, à ce niveau là. Hélas, l’histoire est aussi un peu confuse et le spectateur peut se demander (ce fut mon cas à plusieurs reprises) si ce qu’il voit est un rêve ou la réalité. De ce côté là, c’est un peu déstabilisant, donc un peu difficile à suivre.
    Cinemaniakmontreal
    Cinemaniakmontreal

    20 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 novembre 2016
    Avec Le Secret de la Chambre Noire, Kiyoshi Kurosawa rate malheureusement son passage en France avec une oeuvre qui souffre de la comparaison avec son Creepy paru plus tôt cette année. ♥♥

    Je me méfie toujours énormément des cinéastes qui font le choix de s’exiler à l’étranger. Je crois que malheureusement trop souvent, ceux-ci perdent leur sensibilité locale au profit d’un pseudo-universalisme qui au final édulcore trop souvent l’auteur jusqu’à le rendre insipide. Si le constat est dur, reste que nous avons plus connu de The International (Tom Tykwer) que de Copie Conforme (Abbas Kiarostami). Toutefois, lorsque j’ai eu vent que Kiyoshi Kuroswa, auteur des légendaires Cure, Retribution ou même l’excellent Creepy au dernier festival Fantasia, allait tourner un film en France, je me disais qu’il y avait là un auteur à la signature si intègre qu’il ferait indéniablement parti de ceux qui réussissent leur passage à l’étranger. Malheureusement, Le Secret de la Chambre Noire se trouve davantage dans le coin des déceptions.

    Coiffé d’une distribution de première force (Olivier Gourmet, Tahar Rahim et Mathieu Amalric notamment), Le Secret de la Chambre noire nous raconte l’histoire d’un photographe (Olivier Gourmet) obsédé par les photos anciennes et de son assistant (Tahar Rahim). Rapidement, le travail sombre dans une spirale de souvenirs douloureux et de magouilles douteuses auxquels se mêlent divers personnages plutôt glauques notamment la fille du photographe et un promoteur immobilier sans scrupule.

    D’entrée de jeu, le jeu des acteurs est la grande déception, spécialement lorsque l’on regarde les solides noms présents au générique. Aucun d’entre-deux ne semble s’en tirer avec mention honorable et ils offrent tous une composition un peu fade, sans émotion ni intensité. On sent que l’ensemble manque de direction et les acteurs trop laissés à eux-même. La psychologie des personnages est également trop faiblement développée et affecte l’ensemble de la crédibilité du récit.
    Manque d’inspiration
    Certains plans demeurent par contre magnifiquement cadrés et nous rappelle tout le talent du cinéaste Kiyoshi Kurosawa. Ceux-ci sont toutefois trop anecdotique dans une histoire qui ne prend jamais véritablement son envol ni ne pose les bases solide d’un suspense. Si Kurosawa avait réussi l’incursion hors du cinéma d’horreur avec Tokyo Sonata, Le Secret de la Chambre noire n’arrive pas à la hauteur des standards auxquels le célèbre cinéaste nippon nous a habitué.
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