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    West Side Story
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    415 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 12 décembre 2021
    Bien-sûr, il y a Spielberg ! Une fluidité impressionnante dans les cadrages et les mouvements de caméra. Les chorégraphies ainsi filmées deviennent somptueuses et un véritable régal pour le spectateur. La photographie et les lumières sont également d’une grâce exceptionnelle. Que dire de la musique, sinon que Bernstein n’a pas vieilli d’un poil et que ses partitions déclenchent toujours les mêmes émotions.
    Pourquoi alors ce petit goût d’inachevé et de déception en sortant de la projection ? Peut-être attendions-nous trop de ce remake de remake, si l’on admet que West Side Story est un remake contemporain de Roméo et Juliette. Comme dans toute comédie musicale, les chorégraphies qui rythment l’action subliment le côté dramatique de l’histoire. Il n’empêche que le fond de celle-ci, l’accueil indigne qui est fait aux immigré dans nos pays, est noir, même très noir. Et de ce point de vue, la leçon de morale qui pouvait paraître nécessaire dans les années 60, s’avère aujourd’hui un peu naïve et gentillette tant le problème est devenu massif et dramatique. Et l’on se dit que Spielberg aurait du se montrer encore plus audacieux en déconstruisant en partie le scénario, quitte à froisser les nostalgiques et les gardiens du temple. Peut-être en montrant que 60 ans après, les Sharks de Bernado n’ont définitivement pas (« grand ») remplacé les Jets de Riff et que l’amour finira par triompher de l’instinct de mort et de la destruction qui nous entoure.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 192 abonnés 4 004 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2022
    Attendu avec hâte, le dernier long-métrage de Steven Spielberg est une nouvelle adaptation de la comédie musicale “West Side Story” déjà adaptée en 1961 par Robert Wise et Jerome Robbins. Cette réinterprétation du “Roméo et Juliette” de William Shakespeare présente deux bandes de jeunes qui s’affrontent pour prendre le contrôle d’un quartier défavorisé de l’Upper West Side. Le racisme y fait rage puisque les immigrés portoricains sont rejetés par les Américains. Dans cette haine, le jeune Tony tombe sous le charme de la belle Maria. Les deux tourtereaux savent leur passion impossible. Mais l’amour semble plus fort que tout… Dans une mise en scène captivante dès les premiers plans, Spielberg réussit un opéra dansant porté par un casting débordant d’énergie. Néanmoins, le choix du cinéaste de ne pas sous-titrer les dialogues espagnols fait perdre une certaine essence à l’intrigue. Bien que peu compliqués à comprendre, ceux-ci nous auraient permis une plus forte identification aux personnages. Enfin, si la photographie, les chorégraphies et les chansons frôlent la perfection, il manque un élément fort à cette version 2021 : l’émotion. Les personnages semblent inexpressifs et instaurent une barrière à l’empathie que nous pourrions ressentir. “West Side Story” est une œuvre magnifique qui aurait gagné à plus de lâcher-prise.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    oooooooooo
    oooooooooo

    91 abonnés 114 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 décembre 2021
    Pourquoi aujourd’hui tenter un remake d’un tel monument? Disney serait à la commande, réponse serait donnée. Mais là un réalisateur, et pas des moindres, amoureux de cinéma, du cinéma dit de « patrimoine » (calamiteuse dénomination).
    Une piste, que pouvait suggérer ce souci d’un casting plus « respectueux » (ce qui n’est pas forcément productif d’un point de vue artistique), insuffler une dimension plus documentaire dans la restitution du contexte social. Et bien non. Spielberg ne manifeste pas cette exigence, hors à sacrifier systématiquement certains effets de réalisation peut être jugés aujourd’hui désuets (ces filtres devant la caméra, ce travelling fusion de Maria, le somptueux décors chargé de couleurs de la scène de combat, qui faisaient parfaitement matière dans l’oeuvre originale). Au terme de la projection, il est en fait impossible de dégager le moindre élément, choix qui ait pu justifier cette reprise dont le seul triste but semble donc d’amener ce film, de le mettre à portée d'une nouvelle génération. Triste ambition, constat. Qui s’il n’est pas fondé, est bien désobligeant pour la dite génération. Qui s’il l'est …..
    La nouvelle génération de spectateur n’est surement pas pire que celles qui l’ont précédées. Elle se voit en revanche offrir une offre si démesurée de produits servis un plateau, qu’elle n’est jamais conviée, contrainte à faire un effort. Qu’elle se laisse glisser plus facilement de le « confortable » état de celui que se fait gaver comme une oie de produits génériques parfaitement calibrés par les équipes marketing (on ne ferait plus aujourd’hui 2h de queue pour voir un « 2001 » ).
    Un choix radical, fort, et d’une tristesse bien décourageante : ce générique de Saul Bass dont Spielberg, qui doit pourtant placer cette audace au plus haut dans son panthéon, sait qu’il ne peut pas «l'infliger » au spectateur d’aujourd’hui (qui considérait le film comme non commencé, qui profiterait de ces quelques minutes pour glisser quelques like à quelques publicités (on dit aujourd’hui videos d’influenceur)).
    Hors cette déception qui n’est pas une surprise, au constat que Spielberg renonce à proposer autre chose (de la matière « documentaire » par exemple), on en vient vite à glisser au jeu déplaisant des comparaisons. Et là le constat est …… .
    Si le traitement des scènes dramatiques profitent peut être parfois d’un lifting légèrement favorable, le bas blesse au traitement de l’essentiel. Les scènes de danse/chant. Jamais Spielberg, malgré tous ses moyens, ne parvient à se hisser au dessus des traitements originaux (hors la scène de balcon, plus dynamique dans le jeu de caméra). Il ouvre certes ( au produit des moyens offerts aujourd’hui) certaines scènes à un traitement plus ample, comme América, qui en impose assurément plus en terme de mise en scène. Mais cette ouverture se fait toujours légèrement au détriment de la captation de la chorégraphie, qui en devient moins lisible.
    Le miracle de la version originale tenait au choix de ses géniteurs. Un faiseur, très appliqué, un artisan très noble de cinéma, prêt à se mettre au service de son binôme, un chorégraphe et metteur en scène, celui là même du spectacle original. Hollywood, même si le genre périclitait, avait un savoir faire à transmettre. Mais ce que ces deux hommes ont alors accompli était tout autre. Une revitalisation du genre. En témoigne une séquence, qui dans le film original avait été déportée (tour de passe passe) en fin de film (parce leurs auteurs savaient qu’ils tenaient là quelque chose de démesuré, qui devait pointer au bon moment dans la dynamique ascendante du film). Cette séquence, aujourd’hui iconique, inégalée, inégalable, était la démonstration de l’accomplissement des deux hommes, de la puissance de la réflexion qu’ils avaient conduite. Montage et chorégraphie qui ne vont pas bien ensemble (à chaque coupe, on est presque certain d’interrompre un geste, une dynamique, à fracturer un enchainement) étaient enfin mariés pour le meilleur. Une claque totale. Et là Spielberg, tout simplement capitule. Il n’affronte même pas le monstre (avec surement pour mot d’excuse de respecter le montage dramatique original). Il délivre juste … rien en vis à vis de quelques minutes de perfection qui constituaient presque l’aboutissement de film premier. Le spectateur au fait de ce premier opus est alors laissé en flottement. Il décroche un peu alors que jusqu’ici, malgré quelques réserves, il ne boudait pas, soyons honnête, son plaisir (parce que le grand écran, parce que Tony un peu plus incarné, et des choses ci et là).
    Pourquoi aujourd’hui tenter un remake d’un tel monument ? Spielberg, en qui on voulait croire un peu, a qui on voulait donner une chance, n’apporte malheureusement aucune bonne réponse.

    Si l’on conduit maintenant l’exercice factice d’ignorer l’histoire, de considérer l’oeuvre comme originale (ce sera le cas pour quelques spectateurs). Alors oui, Spielberg n’est assurément pas un manche (c’est un des plus grands réalisateurs à défaut d’auteur. Point). La caméra est virtuose [même si la virtuosité nuit un peu à la captation de la danse]. Les décors [un faste que ne pouvait pas s’offrir l’original] comme la photo sont somptueux. L’interprétation, si l’on considère la palette totale des acteurs/chanteurs/danseurs de très grande qualité [même si les seconds rôles n’atteignent pas le niveau d’incarnation d’une Rita, d’un George, d’un Russ, tous icônes]. Les chorégraphies et la musique sont des merveilles. La trame dramatique exemplaire. Et le générique de fin de toutes beautés [lui pour le coup sublime et écrasant la belle proposition originale]. Indiscutablement un très beau film. Ce que peut aujourd’hui « Hollywood » (ce qu'il en reste) de mieux.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 décembre 2021
    Comédie musicale du début des années 60 ayant remporter 10 Oscars à son époque – film devenue culte pour plusieurs générations – on étaient en droit de se demander ce qui poussait le génie Steven Spielberg a vouloir en faire une nouvelle version près de soixante ans plus tard, si ce n’étais l’appât du gain. En effet, depuis deux décennies désormais les remakes de classiques, en particulier au sein de l’écurie Disney, ne cessent de se succéder et pour la plupart n’offrent que de pales copies plan par plan de leurs illustres aînés comme le démontrent : «La Belle et la Bête» (2017), «Le Roi Lion» (2019)...forcément on pouvait prendre peur. Si quelques nouvelles versions récemment sortie ont pu nous offrir de beaux moments de cinéma et se démarquer de leurs prédécesseurs : «A Star Is Born» - «Le Retour de Mary Poppins» (2018) globalement il est vrai que ce soit des remakes ou des suites elles ont du mal à surpasser les originaux et même nous convainc que les premiers resteront meilleurs qu’eux. Ici, je pense qu’on peu presque en douter.

    Mais avant toute chose pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire de West Side Story : nous suivons deux gangs de jeunes d’un côté les Sharks (immigrés portoricains), et les Jets (américains de souches enfants des immigrés irlandais) qui s’affrontent violemment pour garder leurs place dans leurs quartiers fricotant parfois avec la guerre. Bientôt un nouvel problème se met au milieu de ces deux bandes car Maria, la jeune portoricaine à peine débarquer en ville tombe follement amoureuse de Tony ancien membre des jets à peine sortis de prison.

    Tout d’abord, même si j’aurais toujours un profond attachement pour la première version (celle de Robert Wise sortie en 1961), je dois reconnaître que celle de Spielberg est nettement un cran au dessus. Dans son film le génie du 7ème art à qui ont doit déjà plusieurs perles ne se contente pas de moderniser l’histoire ou d’offrir un copié-collé plan par plan de ce qui a était fait avant, c’est bien plus que cela : il se réapproprie l’histoire et se permet non seulement de davantage creuser les personnages (celui de Tony par exemple dont on ne savait quasiment rien ou celui de Riff qui semblez assez mineure) mais aussi d’exploiter à fond toute les thématiques de la pièce originale que sont le racisme, les relations qu’on a au pays, les stéréotypes...chacun en prends pour son grade on pourrait dire et il n’y a ni de gentils ni de méchants. Chaque personnage a sa part d’ombre et de lumière mais tous aspirent à une seule chose : l’espoir d’un avenir meilleur. Bien sûr le premier film soutenez cette idée mais elle rester assez en surface. D’ailleurs en soit la première version rester en surface sur pas mal d’aspects. Tandis que cette nouvelle adaptation se concentre à par égale autant tourner sur chacune des deux communautés que sur l’histoire entre Maria et Tony et je trouve que c’est un parti pris très astucieux et intéressant de Spielberg qui rends plus justice à la version scénique. Ce qui explique d’ailleurs qu’en version originale l’espagnol ne soit pas traduit car cela reflète cette idée que ces deux bandes sont sur un pied d’égalité en soit, alors que la version de 1961 aussi belle soit-elle, ne montrer pas vraiment le côté hispanique de la pièce de Broadway ne reposant parfois que sur des brides de phrases. Il y a aussi ce casting latino qui se confronte à celui américain. Ainsi Mike Faist qui reprends le rôle de Riff est juste dingue dans ce rôle et apporte à la fois plus de profondeur et de noirceur à son personnage – ce dernier est une véritable surprise. J’étais très heureux de retrouver Ariana DeBose découverte dans «The Prom» qui a conserver tout le côté déluré du personnage d’Anita pour mieux le transcender et offre une performance toute aussi bonne que celle de Rita Moreno également de la partie dont le rôle est un beau clein d’œil au premier film et tout aussi touchante. Ansel Elgort est nettement en dessous de Richard Beymer et c’est parfois dommage et frustrant car son rôle à bénéficier d’un véritable approfondissement, mais bon il est souvent sauver par ses passages chanter. Puis la véritable révélation c’est Rachel Zegler découverte sur les réseaux sociaux qui offre une performance prodigieuse autant vocalement que dans son jeu d’actrice et supplante définitivement Natalie Wood. Pour un premier rôle au cinéma c’est tout simplement magistrale on ne peut que lui souhaiter succès et une carrière propice.

    Ensuite cette nouvelle adaptation est une pure merveille dans son aspect visuelle : que ce soit dans les costumes et la photographie pleine de couleurs (on a droit à du jaune, du rouge, du bleu) qui viennent renforcer cette idée de monde même si il semble coloré garde toujours une part d’ombre et de noirceur. Les chorégraphies sont plus enlevés que celle de l’ancienne. En ça oui, West Side Story est le meilleur film de Steven Spielberg depuis bien longtemps si ce n’est depuis «L’Empire du Soleil» car même s’il est produit sous la bannière Disney, il comporte son lot de noirceur que ce soit dramatiquement parlant mais aussi visuellement. Le réalisateur américain a d’ailleurs privilégier une mise en scène qui se passe davantage dans les rues de New York et ce dès le début nous montrant la ville dans toute sa pauvreté, son côté inquiétant et dangereux, et véritable quartier ou règne la drogue, les meurtres etc...cela ressent profondément dans la palette de couleurs qu’utilise le directeur de la photographie assez noir et grise pour le début du film et sa fin principalement, et plus coloré au niveau des chorégraphies. Un contraste d’ombre et lumière très intéressant. Il y a des scènes qui vous choque profondément. Et c’est ça qui est génial aussi dans cette nouvelle relecture est qu’elle remet en avant ce côté noir et oppressant présent dans la version scénique et atténuer dans le film de Wise.

    Puis surtout ce qui est perturbant pour tous les connaisseurs est que les chansons sont différemment exploités. Les paroles sont les mêmes tout comme la musique mais elles leurs disposition sont divergentes de la version scénique ou du premier film. Si bien qu’elle corresponde plus au propos de l’histoire aujourd’hui qui raconte à la fois l’Amérique d’aujourd’hui voir post-partum comme le disait très justement Marie Sauvion dans sa critique du Cercle - mais de notre société en générale. Ce qui justifie aussi ce nouveau film. Certes les thèmes de la pièce était très présent dans la société des années 60, mais ils ont atteint aujourd’hui leurs paroxysme ce qui fait de West Side Story un mythe définitivement universelle.

    En conclusion, je trouve Steven Spielberg signe avec ce film une relecture intelligente et pleine de bons sens avec son «West Side Story» beaucoup plus fidèle à la pièce originale de Broadway – vraiment parfaite en tout point. Un nouveau monument du cinéma qui ne vient pas remplacer l’ancienne version mais la prolonger et exploite davantage ses thèmes et ses personnages et prolonge aussi le mythe. Une grande claque cinématographique en plus d’un bel hommage à Stephen Sondheim et qui devrais plaire vraiment à tout le monde. Bref décidément le meilleur film de l’année sans exagération.
    Tetro26
    Tetro26

    1 abonné 31 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 décembre 2021
    Cela faisait très longtemps qu'un film ne m'avait pas autant marqué à ce point. Merci Monsieur Spielberg d'avoir revisité ce classique du cinéma, ce film est magnifique, les personnages sont attachant et jouent super bien. Les musiques sont toujours autant magiques et prenante. Je suis sortis de la salle de cinéma avec des étoiles plein la tête et quelque larmiches d'émotion.
    Moratsuke
    Moratsuke

    1 abonné 7 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 décembre 2021
    Un film terrifiant, un véritable supplice ! Abominable, diarrhée auditive .. la création d'un traumatisme !
    Jorik V
    Jorik V

    1 206 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 décembre 2021
    La comédie musicale est un genre particulier au possible. En général, on aime ou on n’aime pas, point. Et récemment, hormis « La La Land » et il y a plus longtemps « Moulin Rouge » et « Chicago », ce n’est pas un genre qui rameute les foules en France. Il est donc clair que si l’on est allergique aux personnages se mettant soudainement à chanter et danser, mieux vaut éviter un potentiel supplice car ce « West Side Story » est l’exemple type de la comédie musicale à l’ancienne et qui ne respecte tous les tics et codes. Et réciproquement, si on est un grand fan, ces près de trois heures de numéros musicaux risqueront probablement de vous enchanter, c’est le cas de le dire. Ici, nous serons plus neutres dans l’approche, comme quelqu’un entre ces deux pôles. Et on peut dire que si le métier de Steven Spielberg dans le septième art et son amour pour le genre la rende impeccable en tous points, ce n’est pas pour autant qu’elle est totalement réussie et surtout que le spectateur lambda y prendra son pied et sortira de la salle en chantant et dansant à tue-tête. Car sa durée bien trop généreuse est clairement son talon d’Achille. C’est beaucoup trop long et on en vient à avoir hâte de sortir de la salle.

    Le film se déroule en toute logique à New York dans les années 60, comme le mythique film dont il est le remake. D’ailleurs en réalisant son rêve de réaliser une comédie musicale, Spielberg ne prend pas de risques en mettant au goût du jour l’une des plus célèbres d’entre elles. Était-ce nécessaire? Pas vraiment mais le résultat a clairement de la gueule et rappellera de bons souvenirs aux nostalgiques, tant cette reprise à gros budget est respectueuse du matériel original tout en y apportant de la modernité, notamment sur la forme. Après le très moyen « D’où l’on vient », l’autre comédie musicale sortie cette année, la Grosse Pomme est donc de nouveau à l’honneur et filmée de la plus belle des façons. Visuellement, des plans aux décors en passant par les costumes (le choix des couleurs sur ceux-ci est incroyablement méticuleux et très réfléchi sur chaque coin de l’image), c’est un sans-faute et un régal de chaque instant. La caméra virevolte avec les personnages, le cinéaste n’a pas perdu de sa superbe pour nous offrir des cadrages à la fois logiques, adaptés mais surtout magnifiques. Sur la forme c’est donc du grand Spielberg.

    Le gros hic, qui rejoins celui de sa longueur excessive pour qui n’est pas client, c’est l’absence de numéros musicaux vraiment mémorables. On retrouve peu ou prou les paroles qui ont fait le succès de la version passée mais on aurait préféré une réactualisation, pas seulement du propos, mais aussi des chansons et des musiques. Si ce n’est le « America » qui frappera l’oreille de certains plus jeunes et qui donne envie de chantonner ainsi que la plus emballante séquence du film, l’étourdissante scène de bal, on n’est vraiment pas emballé par le reste. Toute est donc une question de goût, comme souvent me direz-vous, mais encore plus dans ce type de projet. Et quand lors d’une comédie musicale, son essence même ne nous conquiert pas outre mesure, et bien on trouve le temps long. Alors sur deux heures et quarante minutes cela pourrait virer au purgatoire pour certains. Reste le métier du maître donc et surtout un plaisir visuel impossible à ignorer.

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    Christoblog
    Christoblog

    750 abonnés 1 621 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2022
    Ce remake de Spielberg me laisse perplexe.

    D'un côté, je salue la volonté de rendre plus accessible aux jeunes générations le monument qu'est West side story, en en donnant une version proche de la comédie musicale originale, un peu modernisée (les portoricains sont joués par des hispaniques).

    D'un autre côté, je songeais avec délectation pendant le film, qui est un peu long et laisse des moments de loisirs, à une version transportée dans un quartier de LA de 2020, avec une intrigue entre hispanos et blacks, et des paroles transformées en rap... mais ce n'est pas le projet de Spielberg.

    Le résultat est plutôt conforme au cahier des charge initial : c'est sympa à regarder, avec des points forts forts et des points faibles. Parmi les premiers, la classe de la jeune actrice Rachel Zegler et celle de la plus ancienne Rita Moreno (l'actrice qui jouait Maria dans le film de 1962), la qualité d'ensemble du casting, certaines scènes de chants et danse (celle de la prison). Parmi les seconds : la prestation d'endive de l'acteur Ansel Elgort, une photographie et des décors souvent vulgaires et trop artificiels, une certaine platitude dans la plupart des scènes de chant et de danse.

    Le résultat final est un divertissement de Noël honorable.
    Yetcha
    Yetcha

    760 abonnés 4 292 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2022
    Spielberg... J'y vais, sans hésitation et quelque soit le sujet. Le réalisateur nous offre ici une chorégraphie incroyable avec un vrai rôle des mouvements de danse et de la musique qui servent totalement les propos. Ce n'est pas juste une juxtaposition de scènes d'acting collées à des scènes de danses, non, ici les moments musicaux ajoutent un vrai plus à la compréhension des chapitres. Un peu comme Robert Wise dans les années 60 qui avait déjà utilisé cet aspect de la danse qui sert le propos. Spielberg l'a clairement sublimé !
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    484 abonnés 927 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2021
    On a coutume de penser que chaque film est à part. En ce qui concerne Steven Spielberg, c'est une certitude. Avec West Side Story, le réalisateur légendaire signe son deuxième remake en 50 ans de carrière. Pentagon Papers ou Ready Player One constituaient autant de preuves de son éclectisme que de mises en garde adaptées à cette période troublée, alors on voyait mal ce que venait faire la relecture d'un classique là-dedans. À l'issue de la projection, la sanction est sans appel : on a vraiment mal regardé.

    Soixante ans séparent l'original de cette nouvelle version, et le terme est approprié. Pas de réactualisation, on est bien de retour dans les années 60. Cependant, le plan d'ouverture (majestueux) n'est plus une plongée sur la ville de New York mais sur les ruines d'une ville en pleine mutation. C'est au milieu de le quartier de l'Upper West Side que va se jouer le conflit entre deux gangs, alors que la gentrification grignote de plus en plus de leur territoire. Frontières, barrières, murs ; qu'elles soient réelles ou métaphoriques, il ne sera question que de ça chez Spielberg. Ce qui était jadis une toile de fond est aujourd'hui propulsé aux premières loges. À défaut de réinventer l'idylle entre ce Roméo & Juliette des ghettos, le metteur en scène a perçu l'angle sociologique qui ferait la différence. Et la pertinence.

    En lieu et place de plans statiques qui sublimaient les chorégraphies en 1961, la mise en scène projette son spectateur au milieu de ballets enchantés ou de batailles enfiévrées. On tourne, on swingue, on stresse, on se laisse emporter par l'effervescence. La maestria cinétique épouse le tempo et les danses jusqu'à ce qu'on en ressorte étourdi. Il faut les voir, se disputer leur zones, prêts à tout pour défendre la limite qui les sépare de leurs semblables. Tant qu'ils valsent, cela ressemble à une compétition dont on mesure la futilité, presque avec gourmandise. Cette limite se réduit tout à coup à une cage d'escalier entre deux amoureux, et là cela devient juste tragique. Ensuite, la ligne de séparation entre les êtres prendra la forme d'un étage, d'un pont ou d'une prison. La caméra de Spielberg s'adapte constamment des espaces dans lesquels elle doit composer et s'en amuse. C'est un délice qui ne détourne jamais l'attention sur ce qu'il raconte en creux.

    Proche de l'original ? Oui mais pas tant. Dans les grandes lignes, on a rigoureusement la même histoire. Si je confesse volontiers avoir un peu moins d'intérêt pour le très beau couple Ansel Elgort/Rachel Zegler, c'est parce que West Side Story a quelques belles surprises en réserve.
    Elles prennent la forme d'une construction plus fluide que l'original, avec des numéros intercalés ou repensés pour améliorer la narration. En sus, une poignée de seconds-rôles sont étoffés, ce qui améliore d'autant l'intrigue. J'en veux pour preuve le personnage de Riff (Mike Faist, parfait) qui est considérablement durci, quand celui de Chino gagne quelques couleurs. Mais pour en prendre plein les mirettes, cherchez les femmes. Pour les hommes, le bilan est blafard, guttural. Ce sont elles qui offrent les ambiances les plus solaires, les plus galvanisantes. Le cœur palpitant du long-métrage, une héroïne le fait battre : Anita.

    Dans la frénésie ou le chagrin, Ariana deBose embrase littéralement le film à chacune de ses apparitions. Sur le terrai de l'émotion, sa performance n'a d'égale que celle de Rita Moreno...qui interprétait Anita dans l'adaptation précédente. Rappelée pour interpréter l'équivalent de Doc (un tenancier humaniste), l'actrice bientôt nonagénaire est à l'origine d'un des moments les plus poignants de ce remake. Enfin, le film trace un joli parallèle entre les barrières dressées au niveau racial, culturel et également identitaire, au travers d'Anybodys, protagoniste transgenre nettement plus présent. Un progressiste de toujours comme Spielberg ne pouvaient que s'enticher de telles figures pour faire passer son appel à faire tomber les murs entre ses compatriotes pour apprendre les uns des autres (la langue joue un vrai rôle dans cette version). Comment refuser ?

    Ça peut paraître hâtif d'en rester là, sans s'étaler sur la totale réussite de cette réorchestration proposée par David Newman des morceaux immortalisés chez Leonard Bernstein. Ou s'étendre sur la perfection absolue de la photographie signée Janusz Kamiński, partenaire historique de Spielberg. Mais une fois qu'on a dit que tous les départements ont fait des merveilles à tout point de vue, que reste-t-il à dire ? West Side Story est un double triomphe : un hommage bouleversant, une reprise époustouflante. On ne retrouve pas l'original, on le redécouvre.
    Ti Nou
    Ti Nou

    419 abonnés 3 383 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2023
    Difficile d’apprécier une comédie musicale quand on n’en aime pas les chansons et les compositions de Leonard Bernstein me donnent plus envie de me percer les tympans que de danser. Mais la mise en scène ample et d’une sidérante beauté de Spielberg emporte tout sur son passage et fait de cette relecture de Roméo et Juliette un grand moment de cinéma.
    moket
    moket

    449 abonnés 4 220 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2022
    Les airs sont connus, l'histoire aussi, une histoire d'amour sur fond de rixes entre bandes rivales. Mais ce West Side Story version Spielberg est un beau moment de cinéma. Une histoire intense malgré quelques longueurs et un beau spectacle musical.
    Hotinhere
    Hotinhere

    434 abonnés 4 769 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 novembre 2022
    Avec cette nouvelle adaptation du classique de Broadway, Spielberg signe un mélodrame musical enthousiasmant et flamboyant par moment, mais manquant un peu de charisme. En revanche, le discours social n'a pas pris une ride… 3,25
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    212 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2023
    Pas un grand fan du film original de Wise, malgré son statut de classique que je ne lui conteste pas, mais le film a pris un coup dans l'aile (il a fêté ses 60 ans l'an dernier), et les comédies musicales ne sont pas ce que je préfère, à de rares exceptions.
    Aussi, quand j'ai appris que Spielberg envisageait, et que ce projet s'était concrétisé, d'en faire un remake, je me suis dit que ça serait sans moi. J'ai une profonde affection, un amour même, pour ses films, c'est un de mes réalisateurs préférés, j'aime tout ce qu'il a fait ou presque (je ne porte pas autant d'affection pour "Le Terminal" et "Hook" que pour le reste de ses films), mais je me suis dit que cette fois-ci, je ferai l'impasse. J'ai cependant fini par craquer, et ai acheté le DVD, pas cher, mais histoire de compléter ma collection et de ne pas mourir idiot.
    Bilan ? N'étant pas fanatique du film initial, je ne pouvais pas vraiment l'être de son remake, mais je dois reconnaître que c'est super bien foutu (et puis, les chansons les plus mythiques, "Maria", "Somewhere", "America", restent ce qu'elles sont, même chantées par d'autres). Je suis finalement content de l'avoir vu, mais je sens que je ne le reverrai pas, ou alors, pas de sitôt, et clairement pas aussi souvent que, disons, "Jurassic Park" ou les "Indiana Jones". Mais c'est joli.
    On notera l'idiotie du DVD/BR qui avertit, au verso, que le film contient des scènes d'usage de cigarettes. Oulala, quelle transgression, quelle audace, ne mettez pas ce film entre toutes les mains, quel scandale.
    Cinévore24
    Cinévore24

    303 abonnés 609 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2021
    Fan du film de Robert Wise et Jerome Robbins (qui figure aisément dans mon Top des comédies musicales), l'idée que l'un de mes réalisateurs favoris se lance à son tour dans une nouvelle version de l'un des classiques de Broadway titillait ma curiosité, d'autant qu'il s'agissait là de sa toute première comédie musicale.

    60 ans après la première adaptation cinématographique, Spielberg nous propose donc une sorte de "remise à jour" de ce Roméo et Juliette des temps modernes, à l'histoire aussi touchante que tragique.
    À la fois adaptation fidèle et relecture plus contemporaine du show de 1957, «West Side Story» permet, encore une fois, à Spielberg de prouver (en a-t-il encore besoin ?) toute l'étendue de son talent de conteur et de metteur en scène. Et quelle mise en scène ! Dynamique et virevoltante, accompagnée de chorégraphies déchaînées et d'un travail de la couleur et de la lumière exemplaire (signé par le toujours fidèle Janusz Kaminski), elle est une nouvelle claque visuelle de laquelle on se délecte à quasiment chaque plan.

    Au côté plus opératique du film de 1961, Spielberg vient, lui, apposer un côté plus physique, plus brut dans sa réalisation, notamment à travers l'utilisation d'une caméra à l'épaule. En collant souvent au plus près des corps et des visages en mouvement, il veut cerner au mieux la guerre qui s'opère entre les Jets et les Sharks et leur cycle perpétuel de la violence.

    À travers leur territoire (et leur héritage) qu'ils veulent défendre coûte-que-coûte, c'est l'histoire de deux camps qui ne s'écoutent pas, qui ne se comprennent pas (Spielberg pousse encore davantage ce ressenti en ne sous-titrant pas les séquences jouées en espagnol, comme pour créer ce fossé avec l'autre), mais ne sont pas si différents l'un de l'autre. Malheureusement, l'histoire d'amour instantané entre Tony (ex-Jets) et Maria (sœur du leader des Sharks) va définitivement mettre le feu aux poudres et faire connaître une issue fatale à nos protagonistes.

    Malgré une fin un peu abrupte et pas aussi marquante que celle de la version de 1961 et quelques détails narratifs/musicaux qui interrogent, Spielberg nous offre clairement un nouveau morceau de cinéma généreux et communicatif, entre chaos et harmonie, visuellement étincelant et haut en couleurs. Séparées par 60 ans d'existence, deux versions qui s'accordent tout en s'éloignant l'une de l'autre, qui peuvent se voir ensemble comme séparé.
    Même si la version de 1961 restera toujours un peu supérieure à mes yeux (l'effet de la découverte sans doute), ce «West Side Story» à la sauce 2021 est un petit régal cinématographique à ne pas louper sur grand écran...à condition d'accrocher au genre de la comédie musicale bien sûr.
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