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    L'armée du salut
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    2,1
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    32 critiques spectateurs

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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    299 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mai 2014
    Cette errance n'est pas seulement celle des homosexuels mais celle de tous ceux qui transgressent : l'homosexualité n'est pas ici un cas à part, elle est là, tout simplement, au même titre que toutes les recherches de soi pour vivre son être au monde. Loin d'être provoquant ou scandaleux, L'Armée du Salut joue à la manière d'Ozu des non-dits pour exprimer la violence du quotidien et les tentatives des êtres pour y échapper et modifier leur destin. C'est ainsi qu'il atteint cette intensité qui fait qu'il s'inscrit à jamais en nous.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 11 mai 2014
    Etre homosexuel au Maroc, c’est être condamné à vivre caché. Voilà un des premiers messages que délivre L’armée du salut, film autobiographique qui se penche sur la vie du jeune Abdellah dans un quartier populaire de Casablanca, en plein milieu de l’été. Comme toutes les idées que suggère le film, celle-ci est évolutive. Progressivement, il nous fait découvrir une société marocaine plus homosexuelle qu’elle ne le croit, parsemée de relations cachées.

    Mais surtout, et c’est là l’idée centrale du film, ces rapports, à l’image de l’ensemble des intéractions humaines détricotées par le scénario, ne sont que rapports de force, d’aliénation et de domination. Second fils d’une famille nombreuse, Abdellah assiste à la violence de son père envers sa mère. Un père lui-même enfermé dans une vie de bagnard qui ne lui laisse d’autre choix que le suicide, comme le suggère le réalisateur lorsqu’il le place au centre d’une cour parsemée de fleurs, et avec, derrière son cou, une chaine placée là comme pour enserrer sa gorge.

    Dans une société de forte détermination par le genre, Abdellah est à la fois écrasé par la force du groupe constitué par les femmes et totalement exclu du processus de favoritisme envers les garçons, dont seul son grand frère Slimane profite. Cette injustice organisée par ses deux parents se traduit aussi dans le comportement de Slimane, qui n’hésitera pas à abandonner ses deux petits frères dans une ville inconnue dès qu’il en aura besoin.

    Au-delà du noyau familial, l’aliénation persiste. Abdellah se lance dans des relations sexuelles avec des hommes souvent plus âgés. Sur le niveau de consentement réel du jeune garçon, nous n’aurons pas la réponse.

    Enfin, la seconde partie du film, qui a lieu après une ellipse de dix ans, illustre l’aliénation du jeune homme par la domination occidentale. La prostitution sert de catalyseur ici, afin d’introduction une vision plus profonde, teintée de globalité, de la domination exercée par les sociétés occidentales.

    L’autre idée forte de film réside dans l’étroitesse du lien entre pauvreté et ennui. Mais si la démonstration est foudroyante, elle n’en demeure pas moins pénible pour le spectateur : filmer l’ennui est un défi ambitieux. Ici, cette sensation se traduit par des plans fixes interminables, et par une palette de couleurs relativement morne, du jaune délavé au début du film, à des teintes beaucoup plus grises vers le dénouement.

    Mais surtout, le film pêche par une direction d’acteurs déplorable du début à la fin. Les dialogues de plus de deux phrases sonnent faux, les scènes de groupe semblent forcées, et les rôles les plus vraisemblables (le père d’Abdellah par exemple) sont quasiment muets.

    L’armée du salut est donc un film ambivalent, que l’on admirera pour ses intentions, sa structure narrative et quelques belles idées de mise en scène, mais qui pèche par des qualités cinématographiques beaucoup trop timides.
    alain-92
    alain-92

    322 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 juin 2014
    Tiré de l'un de ses romans qu'Abdellah Taïa qualifie d'autobiographique, le film se divise en deux parties.

    La première se passe au Maroc.

    Le silence est oppressant. Le jeune héros étouffé par une mère abusive cherche le réconfort auprès d'un frère adoré, sans véritablement y trouver une aide quelconque.

    Son errance dans le village donne une douloureuse sensation de sa vie, face à l'indifférence d'un entourage qui préfère occulter la vérité.

    La photographie est magnifique mais la mise en scène reste trop en retrait pour donner une véritable profondeur au personnage principal.

    La deuxième partie a fini par me dérouter.

    Du jeune adolescent relativement perdu et laissé au Maroc, on retrouve un jeune homme parfaitement impudent dans un Genève triste et gris. Encore une ellipse qui nous prive du chemin parcouru, et qui aurait peut-être été le plus intéressant à découvrir.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 7 mai 2014
    Abdullah est un garçon qui aime les garçons. Il s’en est aperçu tout jeune quand il préférait partager les activités de ses sœurs à Casablanca. Une attirance sur laquelle le père ne disait rien, comme si ça le disculpait de ses propres turpitudes avec ses filles. Plus grand, Abdullah a continué à être attiré par des hommes plus mûrs. Il a rencontré puis rejoint un prof en Suisse.
    Il rompt avec son ami, mais se retrouve quand même à Genève avec l’espoir d’y décrocher un visa et une bourse universitaire. Ce qui lui vaut de se faire traiter « d’arriviste et de pute » par son ex. Ce problème réglé, reste celui de l’intégration. Et en attendant d’être en règle, il lui faut passer par la case Armée du Salut. Un autre combat commence pour l’immigré marocain. Le chemin de la liberté n’est pas le plus facile.
    C’est avec une sérénité de vieux briscard qu’Abdellah Taïa aborde un sujet encore interdit au Maroc, l’homosexualité. « La bas c’est scandaleux, pour moi c’était évident », assure-t-il. En ne se laissant pas trop embarquer par son « combat », il prend le temps de nous monter avec tact ses composantes sociales. Assez maitrisé et courageux.
    elriad
    elriad

    440 abonnés 1 869 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 octobre 2014
    le problème avec Abdellah Taïa, que ce soit avec ses romans (l"a mélancolie arabe"ou "l'armée du salut"), ou dans son film éponyme, c'est une question de rythme et de dramaturgie. Les scènes s'enchainent sans le moindre effort de liant; c'est encore plus criant dans ce film court, malgré de jolis moments. Le passage du Maroc à la Suisse en est un exemple flagrant. Et plus que cela, l'attitude du jeune Abdellah dans le film le fait passer pour un gigolo arnaqueur alors que le roman est tout autre et offre une vision plus noble du héros en le rendant victime d'un lapin posé à l'aéroport. On pourra cependant saluer le courage de l'auteur de vouloir donner un coup de pied dans l'homophobie ambiante dans les pays arabes, même si la plupart des jeunes découvrent la sexualité de cette façon, et la religion musulmane violemment opposée. Le film est dans sa réalisation bancal et c'est dommage.
    Felipe Dla Serna
    Felipe Dla Serna

    23 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mai 2014
    La vie d'un homosexuel au Maroc, tout le monde s'en doute, n'est pas facile. La vie d'un immigré aussi. La vie d'un immigré et homosexuel est doublement difficile. Tout le sujet du film est là et il est bien choisit. D'un point de vue cinématographique c'est toute une autre histoire. Les acteurs ne sont pas des professionnels et cela se voie. La réalisation n'est pas très abouti. L'ennuie l'emporte avec ses longs plans pour, peut être, marquer la dureté de l'existence d'un adolescent homo au sein d'une famille pauvre qui vit sous l'emprise d'un père violent avec la mère mais tolérant avec son fils.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 7 mai 2014
    L’armée du salut...C’est le genre de film que je n’ai pas envie de descendre, malgré toutes ses imperfections...film tendance gay, made in Morocco, c’est rare, et je me demande d’ailleurs si ce film est distribué sur les écrans marocains. Il est réalisé par Abdallah Taia d’après son propre roman.
    Le film se compose de deux parties, la jeunesse d’Abdallah au Maroc, puis sa migration vers la Suisse. La première est nettement plus intéressante que la seconde. Abdallah est homosexuel, il est un peu la risée de ses soeurs, est fasciné par son frère ainé, ne parle quasiment pas français alors que son frère le parle couramment, ses parents ont des rapports violents, il couche à droite à gauche, tout cela est montré dans des scènes très lentes, très posées, même si parfois ça traine un peu. Je ne veux pas dévoiler ce qui se passe ensuite. spoiler: Puis, dix ans plus tard, on le retrouve francophone, en Suisse, boursier SDF, et la non plus je ne m’étendrai pas sur le scénario.

    Le problème de ce film c’est que les ellipses ne sont pas placées au bons endroits...les scènes trainent en longueur, puis on passe du coq à l’âne sans transition, et l’on est obligé de faire des efforts pour remettre les pièces du puzzle dans le bon ordre, sans être certain d’être dans la bonne direction. Le montage y est pour beaucoup aussi dans le ratage du résultat final, presque approximatif, voire amateur. Je me suis posé au moins cent questions dont je n’ai eu aucune réponse. J’aime assez les films «ouverts», mais ici c’est carrément de la béance.
    Cela aurait pu être un très bon film, un peu corrigé. J’aurais bien aimé savoir ensuite ce qu’Abdallah est devenu, mais pour cela je crois qu’il faut lire les romans...Casablancais de souche, je retrouve malgré tout l’essence même de ce pays, et là, c’est franchement bien vu.
    Guiciné
    Guiciné

    167 abonnés 1 243 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 mai 2014
    Un film d'une mollesse incroyable, il faut dire que le scénario plat et la mise en scène inconsistante, n'aident pas non plus à ce que le rythme soit plus soutenu. Très ennuyeux et d'un intérêt minime.
    Paul F.
    Paul F.

    12 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 mai 2014
    L’histoire est louable, malheureusement le film est très mauvais, et surtout très mal joué, notamment la scène où Abdellah devenu adulte retrouve son amant Suisse. A l’image de tout le film la chute nous laisse un arrière goût de bâclage général sous prétexte que la juste cause suffirait. 2 étoiles
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 juin 2014
    Ce film est touchant notamment en ce qu'il montre la vie d'un jeune homo au Maroc il y a quelques années ; c'est ainsi un témoignage d'une société, d'une époque et d'une vie personnelle et singulière. On comprend assez bien ce qui peut marquer le jeune (les rapports complexes de ses parents ; la vie en communauté étouffante). Il y a d'autres choses en revanche que l'on comprend moins comme ce qui conduit le jeune à se tourner vers la sexualité et vers les hommes. En effet on ne sait pas tellement ce qu'il pense et ressent même si on comprend que son environnement est pesant. De même, la progression du film avec les deux ellipses vers la fin est difficile à comprendre ; on ignore pourquoi ce jeune qu'on a laissé se retrouve d'un seul coup jeune adulte vivant avec un européen suisse dans une grande ville marocaine ; il est difficile de comprendre ce qui s'est passé en lui, comment il a progressé jusque là. C'est d'autant plus dommage que, dans la dernière séquence, on le trouve assez froid, cynique même alors que, peut-être, une plus grande description de ses états d'âme aurait aidé à mieux cerner sa personnalité et son désir d'aller vers une vie différente. Il est vrai que raconter l'histoire d'un enfant un peu isolé permet difficilement de parler de ses états d'âme mais il doit y avoir des moyens de le suggérer au cinéma.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    191 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 mai 2014
    Il est un peu difficile d'avoir un avis sur ce film. Le plus intéressant n'est malheureusement pas abordé car il se trouve dans l'énorme ellipse au 2/3 du film. C'est dommage. Ensuite, le film ne raconte pas grand chose. La réalisation manque de rythme et n'amène rien de nouveau. On sent les envies mais elles n'ont pas été concrétisées...
    César D.
    César D.

    37 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 mai 2014
    très belle image, et évocation fidèle des moeurs au Maroc (d'après ce qu'on m'en a dit), vu par un adolescent dans une petite ville où personne ne sait qu'il "en est". les vieux et laids se servent de lui, et lui se sert d'eux. sa fascination pour son frère est étrange et plombe le récit, mais le naturel de tous les acteurs, et la vérité qui se dégage de ce film le sauvent.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2014
    (...

    Un témoignage intime et bouleversant sur la difficulté de la différence dans une famille marocaine.

    ...

    La mise en scène dépouillée et les rares dialogues nous plongent (...) dans l'intériorité d'Abdellah, tout en nuances, victime des jugements mais pas seulement.

    ...)
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 12 mai 2014
    Raté parce que scénario negligé. Leçon de cinéma : pour que le silence au cinéma parle, l'image doit être parlante... La deuxième partie du film est incompréhensible. Les personnages sont sans consistance.
    ffred
    ffred

    1 730 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 mai 2014
    L'armée du salut est le premier film du marocain Abdellah Taïa qui adapte là son propre roman autobiographique. Plus qu'un film sur l'homosexualité au Maroc, on est là devant le portrait sans trop de complaisance d'un jeune homme peinant à trouver sa place dans une famille nombreuse et dans la société. On suit le personnage à adolescence puis dans son jeune âge adulte sans vraiment...
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