Pour moi le meilleur film de Chaplin, et également le meilleur film muet que j'ai vu, pourtant très court. Très touchante histoire!!!! Acteurs exceptionnels, le gosse est très bien dirigé.
J'ai découvert le Kid et ça me donne juste envie de me refaire tous les films de Chaplin. Restauré, le film semblait ne pas avoir pris une ride et j'ai été surpris de rire autant de fois. Le jeu du petit garçon est impressionnant. Chaplin restera un génie du cinéma.
Le prologue est digne d'un drame social où une mère abandonne son enfant, puis arrive Charlot, marginal sans le sou dont le premier réflexe est de chercher lui aussi à se débarrasser du bébé ce qui laisse place aux premiers gags où toutes ses tentatives se finissent par le retour du bébé dans ses bras. À la maison le duo père-fils est une succession de séquences entre drôlerie et émotion du petit coup de truelle au bisou dans l'oreille en passant par la couverture poncho qui renvoie aussi à la dimension sociale du film, montrant qu'il vaut mieux rajouter une couverture que d'allumer le chauffage pour pouvoir manger à sa faim. Sortant de la maison l'humour se fait plus joyeux, papa vitrier demandant au fiston un coup de main pour gagner un peu de sou, ce qui n'empêche pas un papa dragueur. Le tandem se voit contraint à un quotidien plus dur encore, les gags se font plus subtils (le pickpocket du refuge !) mais irrémédiablement on s'attend au point de non retour. Dans la dernière partie, on se perd un peu dans une partie rêve presque hors sujet, comme un court qui aurait été intégré sans réelle cohérence. Un grand film malgré la partie rêve, premier chef d'oeuvre en long métrage du maître à voir et revoir à volonté. Site : Selenie
C’est en noir et blanc, c’est muet et pourtant, malgré tout, j’avoue que j’ai du mal à résister aux charmes du cinéma de Charlie Chaplin. Jouant la carte de la simplicité et de la tendresse, le film a su me séduire sans me barber. C’est que ce film dure moins d’une heure, ce qui le rend d’autant plus efficace. Alors d’un côté j’aurais pu ne mettre que trois étoiles car je dois bien reconnaître que ce « Kid » ne m’a pas bouleversé plus que ça (en 90 ans de temps, on a forcément eu l’occasion de faire une plâtrée de films réutilisant les mêmes ficelles), d’un autre côté, ce film une fois vu, occupe pas mal l’esprit, et le moindre souvenir que j’en ai m’attendris systématiquement. Pour un vieux papy de l’Histoire du cinéma, c’est quand même franchement fort d’arriver à ça…
Le Kid (1921) est un moyen-métrage à la fois drôle et émouvant, c’est l’histoire d’un vitrier qui recueille un enfant abandonné par sa mère. Quelques années plus tard, le fils aide son père adoptif en cassant les vitres des villageois, créant ainsi un business très rentable pour le père. L’histoire est simple, elle nous renvoie directement au cœur de cette petite famille de pauvre, qui avec un rien, subsiste chaque jour, jusqu’au moment où la garde de l’enfant est retirée à Charlot. Une scène déchirante, incroyablement interprétée par le jeune mais talentueux Jackie Coogan. Sans nul doute le plus émouvant des films de Charles Chaplin, qui compose ici la B.O et nous offre au final, un superbe drame familial, où le prodige du cinéma muet rencontre l’un des plus jeunes prodiges du cinéma, Coogan, qui d’un simple regard, capture la caméra, se l’accapare et nous émeut.
Plus de 80 ans après sa sortie, à l'époque ou le cinéma était encore primaire, "Le kid" reste un immense film qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie. Muet et noir et blanc,on se laisse porter par les acteurs qui raconte l'histoire par leur jeu ne pouvant s'exprimer, et par l'humanité de Charlie Chaplin, incarnant encore une fois son personnage culte Charlot. Charlot, cet homme vivant dans la misère, cherchant son bonheur et devant faire face à la cruauté du monde. Chaplin nous sert encore cette recette qu'il manie parfaitement, lui qui a justement grandi dans cette misère. On a égalemen rarement vu une tel direction d'acteur enfant, le seul ayant réussi à l'égaler depuis est et reste Steven Spielberg. Entre rire et larme, "Le kid" ne vous laissera pas indifférent.
Le Kid est une merveille, comme tous les autres films de l'auteur. Avec un format assez court (50 minutes), Charlie Chaplin m'a encore émerveillé et fait passer un moment d'une grande magie. Le vagabond recueille ici un enfant abandonné et le prend en charge malgré sa pauvre condition. Toujours bourré d'un humour visuel et de situation qui me fascine et me donne le sourire, Le Kid est un bijou d'émotion et d'amusement. La démarche caractéristique de Chaplin, ses mimiques, son sourire sont tellement attachants et cultes que je me demande comment j'ai fait pour ne pas découvrir Chaplin avant. Qui plus est, Le Kid offre de grands moments de déchirement. Presque un siècle plus tard, ce personnage est toujours aussi efficace et plein d'humanité. Le genre de phénomènes rares qu'il faut savourer à tout prix.
Il s’agit du premier long-métrage réalisé en 1921 par Charles Chaplin. Il incarne Charlot le vagabond recueillant un enfant abandonné. Dès lors, s’ensuivent de multiples rebondissements souvent drôles parfois tragiques. Car c’est bien là la force de ce film muet, savoir mélanger les émotions en un seul claquement de doigts. En outre, il porte un regard critique sur la société de l’époque (le soutien aux plus démunis, l’incompétences des services sociaux, etc.) tout en s’inspirant de sa propre enfance. Bref, un vrai chef-d’œuvre.
Son récit est d’une simplicité désarmante, universelle. Sa photographie sublime annonce les clichés sur la Grande Dépression de Walker Evans. Sa musique enveloppe les déambulations d’un vent de vitalité auquel la mélancolie vient inextricablement se mêler. The Kid n’a rien perdu de sa puissance cinématographique, entendue comme le point d’accomplissement suprême de l’art en mouvements où le mouvement est pensé pour en dire autant voire davantage que des paroles encore inaudibles, maintenues derrière une vitre invisible que seules l’expression du visage et du corps peuvent traverser, perforer par un regard adressé au spectateur, un regard dans lequel se reflètent les larmes sur le point de couler mais retenues par cette profonde et sincère compassion. Charlie Chaplin réussit à ancrer ses personnages dans un milieu social plutôt récent puisque lié aux révolutions industrielles qui ont modifié drastiquement le visage des villes américaines : ce sont des territoires de la solitude formés d’une suite de portes noires qui enferment une misère digne et laissent échapper des enfants avides de vitesse et de liberté, de cette liberté première et élémentaire qui consiste à s’approprier l’espace, à en briser les vitres, à le défendre à coups de poing s’il le faut. La caméra de Chaplin capte une pauvreté à visage humain, comme saisie dans le vif de sa condition dont le réalisateur extrait une lumière. Le burlesque sert ainsi de levier pour conjurer tout misérabilisme : à partir du moment où nous rions de et avec ce clown pauvre d’une providence malheureuse, se construit une complicité qui s’amplifie à mesure que les liens du père improvisé avec son fils adoptif laissent transparaître une relation d’amour pur. La misère devient secondaire, elle est relayée en toile de fond sur laquelle se peint une histoire bouleversante : la formation d’une famille de substitution pour exorciser à jamais la solitude urbaine. Les trois destinées convergent à terme, réunies par l’image du foyer, la plus douce image qui soit. En tirant de la pauvreté une poésie rugueuse, en extrayant de la détresse une énergie comique incroyable capable de rassembler tous les spectateurs, The Kid est un chef-d’œuvre atemporel dont on ne parvient à chasser – mais le veut-on vraiment ? – la larme qu’il fait couler sur nos joues.
Véritable petite pépite, The Kid est un film merveilleux, bourré d'émotions et montre en l'espace de 50 minutes le talent de Charlie Chaplin. On passe par tous les états en le visionnant et nous nous rendons compte finalement que cette oeuvre n'a que peu vieilli, l'humour de Chaplin a survécu à l'âge pour notre plus grand bonheur. De plus la mise en scène y est excellente, le passage au paradis est peut-être un peu lourdaud mais ce n'est qu'un léger défaut parmi tant de qualités. The Kid s'impose comme un incontournable de l'oeuvre de Chaplin.