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    La Isla mínima
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    4,0
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    272 critiques spectateurs

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    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juillet 2015
    La superbe photographie d'Alex Catalan survole le delta du Guadalquivir et les méandres marécageux d'une Andalousie souvent méconnue. Tout un univers magnifique et inquiétant qui, vu du ciel, pourrait faire penser à des peintures abstraites. Le site survolé fera partie intégrante de l'action.

    Dans ces décors naturels, particuliers et inquiétants, la mise en scène de se sixième long-métrage d'Alberto Rodríguez fait preuve d'une grande habilité, d'une belle virtuosité aussi.

    Effrayant, trouble et sordide, le scénario quelque peu alambiqué n'épargne pas les effets mais garantit de bout en bout une attention permanente et indispensable. Une certaine émotion se dégage dés les premières images et reste présente pendant la durée du film.

    L'essentiel du récit reste assez trouble, comme cette ambiance toute particulière dans laquelle l'action se déroule. D'un côté, une affaire policière, dans la période post-franquiste, avec les prémices d'une démocratie qui peine à trouver sa juste voie. D'autre part l'affrontement de deux policiers.

    Pour démasquer un tueur, qui a sauvagement assassiné des adolescentes pendant les fêtes locales, ces deux policiers que tout oppose vont se retrouver confrontés devant quantités de situations souvent confuses. Ils devront remettre en cause leurs principes et méthodes respectives, mais également gommer leurs différences et faire face aux non-dits qui placent chacun dans la méfiance de l'autre.

    Efficace, troublant et captivant, ce film est un bon moment de cinéma.

    Après l'immense succès rencontré par La Isla mínima en Espagne, Alberto Rodriguez est devenu un réalisateur à suivre avec un intérêt certain.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 1 août 2015
    Ce film avait très bien commencé et il était parfaitement tout ce que j'aime : une atmosphère et des paysages sombres, des meurtres mystérieux dans un petit village espagnol, un duo de flics torturé sans être surjoué, un suspect machiavélique et super beau gosse. Mais voilà, la grosse déception est que je n'ai rien compris au noeud de l'histoire. Rien n'est expliqué alors qu'on en aurait eu besoin, et pourtant ce n'est pas comme si j'avais un poids chiche à la place du cerveau. Ca a tout gâché.
    elbandito
    elbandito

    317 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 juillet 2015
    Les magnifiques espaces andalous font part intégrale de ce polar à l’ambiance torturée, dans laquelle deux policiers citadins enquêtent sur la disparition de deux adolescentes à la réputation légère, et se heurtent à une population rurale qui semble dissimuler de lourds secrets. L’idée de baser l’enquête dans le delta du Guadalquivir, un labyrinthe naturel marécageux, apporte énormément à la qualité de ce film quasi-parfait. Les personnages sont à la fois habités et sobres. Nos deux enquêteurs font face à une population qui découvre les prémices d’une Démocratie, et doit panser ses plaies, tout comme eux. L’intelligence du réalisateur est d’explorer la part d’ombre de chaque protagoniste avec une habilité déconcertante. A cela, il ajoute une photographie impeccable, une musique envoutante, des scènes d’action filmées de façon captivante et une intrigue qui tient la route. Pas étonnant que "La Isla Mínima" et son auteur Alberto Rodriguez aient reçu autant de récompenses.
    septembergirl
    septembergirl

    567 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 janvier 2016
    Un polar espagnol qui bénéficie d’un univers novateur et d’une superbe photographie ; la réalisation nous relate une sombre enquête criminelle au cœur des années 1980, aux confins de l'Andalousie, sur le delta du Guadalquivir, entre nature sauvage et marécageuse. L'atmosphère poisseuse, glauque et glaciale du film l'emporte cependant sur le jeu des acteurs et sur l'intrigue, qui n'est pas des plus haletantes ni des plus originales. Un thriller sur fond d'Espagne post-franquiste qui s'avère très soigné dans sa forme mais qui reste peu mémorable au final !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 juillet 2015
    En Espagne, en 1980, deux adolescentes sont sauvagement assassinés. C'est de cette trame atroce qu'Alberto Rodriguez part pour dresser le visage d'une Espagne post-franquiste, plus prompte à oublier son passé qu'à l'affronter. Il utilise pour cela le duo mille fois joué des policiers que tout oppose. En effet, le plus jeune de ces inspecteurs est un ancien adversaire du régime franquiste alors que son collègue est un ancien membre de la police politique de Franco. Ils vont mener ensemble, tant bien que mal, cette enquête dans une région où tous le monde connaît la vérité mais où personne n'est prêt à parler. Le réalisateur espagnol dresse aussi le portrait de jeunes filles empêtrées dans une réalité désespérante, avides de liberté, prête à tout pour quitter leur région et donnant ainsi leur confiance à des personnes pas du tout recommandables. On peut tout de même regretter une enquête longue à se mettre en place et sans véritables rebondissements. Malgré tout, cela reste un grand film espagnol, servi par d'excellents interprètes et par une photographie magnifique.
    mem94mem
    mem94mem

    95 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juillet 2015
    Le film pourrait être le polar de l'été. Je pense qu'il sera le polar de l'année. J'ai été impressionné par ce film puissant. Superbe mise en scène, où les éléments naturels sont fortement mis en avant, chaleur, trombes d'eau, canaux, rizières et échassiers. Scénario bien implanté dans l'Espagne post-franquiste, où l'omerta règne comme au plus profond de l'Italie. Le duo d'enquêteurs est très réussi, particulièrement Raul Arevalo en taciturne, façon Lino Ventura. Tout le reste suit, le casting, le choix des couleurs comme le suggère l'affiche et la musique distillée au compte goutte. Le film est noir, poisseux et glauque. J'irai forcément voir le film une seconde fois, pour un nouveau plaisir jubilatoire.
    Corbett
    Corbett

    24 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juillet 2015
    J'ai adoré ce film. Un polar comme je n'en avais pas vu depuis une éternité. Du même niveau que Prisoners selon moi. Une mise en scène magistrale, des acteurs extraordinaires, des paysages magnifiques et un contexte historique et politique qui donnent un vrai plus à ce film, un vrai film intelligent, divertissant et haletant. Je crois que je vais retourner le voir avec des potes.
    tixou0
    tixou0

    634 abonnés 1 970 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 juillet 2015
    Ce n'est pas un film policier - "intrigue" à la fois brouillonne et simpliste. C'est, au mieux, un film "d'ambiance" - la nuit glauque et sordide toute, souvent pluvieux (et boueux) le jour. C'est en fait surtout une charge appuyée contre la période franquiste - l'histoire se situe peu de temps après la mort du Caudillo - les 2 flics menant enquête étant emblématiques : "Juan", le plus âgé, usé et malade (mais toujours adepte des méthodes musclées d'interrogatoire), a fait partie de la police politique, et Pedro (qui va être père), représente la vision "démocratique" du maintien de l'ordre (tout en faisant montre d'une belle ambition). Et une charge, annexe, sur les vilaines manières du patronat (en illustration, un potentat local, propriétaire d'une conserverie). C'est pesamment didactique, sous couvert d'étude de moeurs, politico-sociales... En consolation, la superbe photo d'Alex Catalan (extérieurs, comme intérieurs). "La Isla minima" a raflé l'essentiel des récompenses à la dernière édition des "Goya"..... Voilà qui éclaire sur le milieu professionnel ibérique qui vote pour ces prix - comme en France, pour les César : que du bobo "impliqué", partout.....
    Chris58640
    Chris58640

    184 abonnés 728 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juillet 2015
    Autant le dire d’entrée, « La isla minima » est une réussite quasi-totale. Ca fait bien longtemps que je n’ai pas vu un polar de cette qualité, de la première à la dernière image, tant sur la forme que sur le fond. Déjà, dés le générique de début on est plongé dans une ambiance moite et poisseuse qui ne nous lâchera pas pendant 1h45. Les paysages andalous, souvent filmés de haut et à la verticale, sont incroyables, on se croirait dans le bayou. D’avion, les paysages ressemblent à des cerveaux humains, des peintures abstraites, c’est très beau et çà donne d’entrée le ton d’un film qui sera techniquement très soigné. Plans larges inspirés, scènes clefs filmées de loin et sans son (la derrière un pare-brise par exemple), Alberto Rodriguez maitrise de bout en bout son film, utilisant la musique de manière minimaliste au profit des bruits naturels (d’oiseaux notamment), ou en filmant les scènes d’action (la poursuite en voiture, l’affrontement final) de manière réaliste, ramassée et ultra-tendue. Raul Averalo interprète de manière très convaincante un jeune flic, Pedro, tourné vers l’avenir démocratique de son pays et son propre avenir (puisque sa femme, restée à Madrid, est enceinte). Mais c’est son antithèse qui attire l’attention : Javier Gutierrez II. Il incarne lui un homme tourné vers son passé de policier sous Franco, dont on devine qu’il n’est pas reluisant à travers quelques répliques lâchées çà et là mais qui en disent long. Un homme malade dont on imagine bien qu’il somatise ses démons intérieurs, qui semble avoir une vague aversion pour les oiseaux (si on est attentif et un peu perspicace à la fin, le scénario explique pourquoi, mais de manière presque allusive). Javier Gutierrez II est très impressionnant dans ce rôle très complexe : du côté du Bien sur l’enquête, souvent attachant, sympathique et efficace mais on devine sans cesse qu’il ne fait qu’essayer de s’amender d’un passé peu reluisant. Il rend son personnage à la fois sympathique et malsain, à la fois détestable et fragile. Les seconds rôles sont également très bien tenus, même s’ils ne sont qu’une sorte de toile de fond de l’enquête. Quant au scénario, il est à la fois crédible et clair. On ne décroche à aucun moment, chaque rebondissement à sa raison d’être, chaque piste à son importance. Quant au dénouement, il est dénué de fioriture : le mobile est d’une cruelle banalité, d’une crédibilité totale. Mais n’importe quelle intrigue de ce type n’aurait pas la puissance de « La isla minima » si le contexte était différent. Le sel du film, ce qui lui donne un relief particulier en plus de ses autres qualités, c’est qu’il se situe dans une sorte d’« entre-deux » : 5 ans après la mort de Franco, quelque mois avant le putsch raté des militaires en 1981. Ce n’est plus la dictature, mais ce n’est pas encore la démocratie, c’est une situation bâtarde et instable qui donne au film une couleur particulière. Officiellement le franquisme est mort, en réalité il est encore partout : les portraits de Franco (et parfois d’Hitler !) sont encore sur beaucoup de murs, y compris dans l’administration. Il n’y a pas eu de purge dans ces administrations, surtout dans la Police. L’armée est omniprésente, elle fait encore peur, elle est arrogante. Et puis la pauvreté est palpable, on est en 1980 en Andalousie, c’est plus que jamais une terre d’émigration, les gros propriétaires terriens payent leur journaliers une misère, la société est à cran, le pays est renfermé sur lui-même depuis plus de 30 ans. Tous ce contexte imprègne le film de Rodriguez, sur la forme comme sur le fond. Pendant tout le film, où l’on suit l’enquête de Juan et Pedro, on sent l’abcès franquiste qui affleure, on ne sait pas si ce sont des petits ou des gros abcès qui vont se crever du côté de l’enquête ou du côté du passé de Juan. Sur ce point, nous ne serons fixés qu’à la toute fin du film et les dernières scènes laissent un gout amer. Sans vouloir trop en dire, le mutisme pudique (ou lâche ?) d’un des deux flics est paradoxalement très éloquent. Ce mutisme assourdissant symbolise l’Espagne post-franquiste dans toute sa complexité, pour ne pas dire dans toute sa schizophrénie. J’ai beau chercher, je ne vois pas de vrais défauts au film de Rodriguez, il est bien maîtrisé, bien interprété, très bien scénarisé, il est subtil et s’adresse davantage à l’intelligence du spectateur que la plupart des polars modernes : une réussite quasi-totale.
    eric B.
    eric B.

    7 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2015
    Un excellent polard, glauque à souhait, avec des paysages magnifiques. Cela ressemble à du Chabrol, dans une Espagne poisseuse qui se remet à peine de la dictature de Franco. Très bon film A voir absolument.
    Sloughi
    Sloughi

    13 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juillet 2015
    La vraie surprise de l'été: un diamant noir et brut, un polar crépusculaire à l'atmosphère moite et étouffante, une mise en scène nerveuse et inspirée qui illumine dans un clair obscur intriguant les zones d'ombre de l'histoire espagnole. Entre MEMORIES OF MURDER et TRUE DETECTIVE, un choc, une petite bombe à retardement dont les effets se font encore sentir bien après la fin du film, qui en surprendra plus d'un.
    Daniel C.
    Daniel C.

    132 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2015
    Immersion en Espagne au sortir du franquisme. L'atmosphère sombre de l'intrigue et la recherche des coupables nous tiennent en haleine. On fait miroiter à des jeunes filles la possibilité de partir et de travailler et ça les fait rêver. L'enquête sur la mort de deux d'entre elles nous fait sentir comment était l'Espagne dans ces années-là. Cet endroit isolé comme au bout du monde est propice à la sensation d'étouffement que l'on éprouve parfois dans cet univers. Comment se remet-on d'un régime autoritaire? Qui est-on pendant et après?
    Angèle I
    Angèle I

    6 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juillet 2015
    Film sublime rempli de suspens. Encore mieux que true detective
    Anne M.
    Anne M.

    63 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juillet 2015
    Les années 1980, après la mort de Franco dans une Andalousie rurale et fluviale. Deux policiers que tout semble opposer, s’allient pour résoudre l’assassinat de deux jeunes filles.

    De superbes photos, dont plusieurs aériennes, dans des tons gris terreux. Un climat caniculaire et orageux, ambiance aquatique avec des oiseaux ou ambiance végétale et minérale avec de l’herbe brûlée par le soleil.

    Les policiers découvrent un univers gangréné par plusieurs affaires qui s’entremêlent et des habitants cultivant le mystère.

    J’ai trouvé le film excellent et hypnotique.
    ferdinand75
    ferdinand75

    456 abonnés 3 648 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2020
    Un très bon polar, qui se situe dans l’Espagne des années 80, dans un recoin sauvage d’Andalousie, le Delta du Guadalquivir. C’est un peu notre Camargue française mais en plus sauvage. Deux policiers que tout oppose, l’un est un ex de service secrets politiques de Franco, et l’autre fait partie de la jeune génération en faveur de la démocratie. Mais devant la complexité de l’enquête ils vont devoir joindre leur force et conjuguer leur talent. Des jeunes filles du village disparaissent et sont sauvagement mutilées, Plusieurs pistes vont apparaître qui vont s’entremêler de manière très intelligente. Les personnages sont étranges dans cette campagne reculée : du père dévergondé que l’on suspecte d’abord, à un vieux paysan dégénéré, jusqu’a un notable local pervers sexuel. Mais tout cela est astucieusement fait et on assiste à une galerie de portraits digne de Goya ou de Velázquez. Il y a même une sorcière locale qui essaye d’aider les policiers dans leur quête de la vérité. En parallèle de l’intrigue principale on voit apparaître en toile de fond la société civile des années 80 : une grève générale des travailleurs journaliers de la campagne, le trafic de drogue qui passe ( déjà) par le sud de l’ Espagne , mais qui sera une fausse piste concernant les assassinats.. Les paysages sont superbement filmés , grâce à des plans panoramiques époustouflants avec des marécages à perte de vue , à la manière du Bayou américain, dans une couleur jaunie , qui rappelle l’image Kodak des années 80. Une très belle réalisation, bien servie par des acteurs excellents, irréprochables, surtout les deux policiers , imparfaits , remplis de doute, et d’angoisse, un peu taiseux ,mais qui font le job, Ce sont de vrais pro et ils ne veulent pas lâcher leur proie , tel de bons chiens de chasse. Jusqu’au dénouement final surprenant, inattendu mais très cohérent . Une très belle fin pour un film captivant et envoutant.
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