Bon alors honnêtement, j'attendais vraiment rien de ce film. Le premier, bien que sympa, s'avérait au final d'une lourdeur rare. Mais juste avant de le voir, je venais de découvrir avec une grande joie, n'est ce pas, ce chef-d'oeuvre de la comédie française aimé de tous : "Les Bronzés 3". Autant vous dire que je n'attendais plus rien du monde en général : le spleen m'envahissait, Baudelaire cherchait à me sortir de mon propre désarroi. Et puis, fallait bien que je me défoule sur un film. Et comme si j'avais été puni d'une telle haine, ou récompensé pour ma patience, les distributeurs français m'offraient un "bon" film à me mettre sous la dent, celui là même que je m'étais juré détester. Sauf que non, en fait, il m'arrive d'être stupide. Et donc, au début, il faut bien avouer que j'avais peur. Enfin non, j'avais surtout peur que le film soit encore moins que cette chose que je venais de voir la veille. Et donc, comme on ne peut pas zapper au cinoche, j'ai continué. Et j'ai bien fait ! Honnêtement, j'ai vraiment ris, et oui, je l'avoue, j'ai ris à gorge déployée. Pas tout le temps, je tiens à le préciser. En fait, ce film est vraiment étrange sur un point de vue humoristique : il faut bien le dire, ce n'est pas du tout fin, et pourtant, il arrive, comme dans un élan de grâce poétique, que Martin-Laval parvienne à nous surprendre. Quand on voit cette daube de "Ducobu's holidays" ( c'est toujours moins moche en anglais ), on ne pourra qu'être surpris qu'il parvienne à nous surprendre. L'humour est donc très inégal, le plus étrange étant que lorsque les références étaient fines, les gens ne comprennaient rien. Mais bon, comme qui dirait, "I'll be Back". Un sens de l'humour un poil plus recherché que le premier, sans que cela n'atteigne des sommets. Ca va, c'est "les profs", quand même, on n'est pas devant "Le dîner de cons", hein ! Et l'équipe "d'enseignants", elle ajoute énormément à la portée comique de la chose. Je dirai même plus, cette dernière repose entierrement sur leurs épaules. Mais bon, c'est logique, en même temps ! Tous sont toujours aussi bon, et ma préférence va encore pour le prof de sport, mais force est de constater que Didier Bourdon fait un bien meilleur prof de maths flemard que Clavier, qui commençait à nous les briser avec sa constante imitation de Jacquouilles. Et puis Bourdon, étrangement, il parvient à offrir une certaine portée dramatique à son personnage, et se veut très attachant. Bien entendu, Kev Adams est de retour. Après avoir fait des siennes chez Dubosc ( et... c'est tout ), le bonhomme reprend ce qui sera probablement le rôle de sa carrière de jeune : Boulard, heureusement rejoins par une autre actrice jusqu'alors peut vue au cinoche, aka la meuf de Bjorn dans Vikings, ladite Gaia Weiss. Ils forment un duo très attachant, et amènent une pointe d'amour au tout, le rendant par ailleurs plutôt mignon, ce petit film franchouillard. Un duo amusant et attachant, donc ! Tout ce qu'il me fallait, je dois bien l'avouer. Alors bien entendu, l'écriture n'est pas top, le scénar n'est pas mirobolant, et les dialogues ne sont pas impérissables, mais le métrage jouit d'une répartie qui fait quand même plaisir à entendre. Outre tout cela, la bande-sonore s'avère top, et la réalisation de Laval laisse, une nouvelle fois, clairement à désirer : je déteste son côté caricatural, stupide, lourd et non maîtrisé, des défauts qu'il semble garder en les pensant être des qualités. Néanmoins, un bon film, bien attachant et plutôt drôle. Pas un chef-d'oeuvre, certes, mais un bon film tout de même. Et cela, je ne peux pas lui enlever.