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septembergirl
603 abonnés
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3,0
Publiée le 21 septembre 2015
Un film qui met au jour les enquêtes qui aboutiront en 1963 au Procès de Francfort au cours duquel la justice allemande jugea pour la première fois ses criminels de guerre. Une réalisation au fort potentiel qui mise malheureusement sur une mise en scène très appliquée mais non moins trop académique et lente, laissant apparaître de terribles longueurs. L’émotion n’est également pas très perceptible et personnages comme décors sont ternes. Un drame historique documenté qui pose des questions intéressantes comme celle de la responsabilité, mais dont le traitement, naïf et convenu, ne permet pas une franche immersion !
Une enquête foisonnante et documentée qui dévoile qu’il aura fallu treize années après la fin de la Seconde Guerre Mondiale pour que les Allemands jugent enfin nécessaire de pourchasser les SS pour leurs crimes passés, afin de pouvoir se tourner enfin vers un avenir plus sain et bâtir une réelle démocratie. Mais, sorti du duo d’acteurs principal percutant, les seconds rôles sonnent faux et le style germanique trop théâtral à mon gout font qu’il est difficile de s’accrocher jusqu’au bout de ce film pourtant nécessaire.
germano académique dans la forme, le film nous raconte la genèse d'un procès qui marqua l'Allemagne de 1964.....le film a le mérite de n'être jamais pesant et de nous proposer des personnages parfaitement intégré au discours et à l'époque....C'est suffisamment vivant et mis en scène avec sincérité, introduction d'une histoire d'amour, de décors convaincants, de rappels historiques, pour ne pas se cantonner à un film trop administratif (loin de là), car la fin révèle qu'au fond l'homme est dépassé par l'histoire, et que quand on cherche un coupable nazi, on connait tous un proche qui est concerné si on est allemand.....C'est cette complexité de l'histoire que met en exergue le film, avec qualité mais aussi une émotion certaine diffusé par les dialogues et les situations.....Si l'histoire européenne vous intéresse c'est à voir assurément.....
Ce film relate très habilement comment les allemands ont commencé leur introspection après la seconde guerre mondiale. On y vit le déni, le silence, les secrets, la protection des criminels, la culpabilité... Des procureurs vont faire avancer la société étalant au grand jour le drame d'Auschwitz. On suit le plus jeune d'entre eux dans sa quête de justice. Opiniâtre, il bousculera avec son supérieur les lignes officielles, il y laissera également temporairement sa lucidité, pour finalement mettre l'Allemagne devant son passé, et nous mettre, tous, devant la question de ce que nous aurions fait si nous avions été allemands dans ce pays pendant la guerre. Un film chargé d'émotions, à la photographie soignée, qui nous envoûte par sa bance son et nous bouleverse par son scénario.
A priori, un film ennuyeux, le résultat est tout autre ! monté comme un polar, il tient en haleine de bout en bout avec une mise en scène judicieuse. Le récit de l'après guerre à connaitre. Bonnes interprétations en plus. 3.5/5 !!!
Parlons de fond et de forme. Le fond est très bien traité, le sujet est puissant et l'émotion nous submerge très vite, la gorge nouée à plusieurs reprises ... La forme est un peu romancée (pas trop) pour capter l'attention jusqu'au bout mais certains rebondissements frôle le cliché attendu. Ce léger défaut ne tache pas le film pour autant. Bon film, on passe un très bon moment avec un acteur principal vraiment très bien ! A voir.
une page de l'histoire délicate visité par ce film, celle de l'Allemagne face à ses crimes 20 ans après. une réalisation et une mise en scène sobre pour rappeler combien l'hypocrisie était bien présente à cette époque, "c'était les ordres".
Évoquant une période historique méconnue de l'Allemagne avec dignité et distance, « Le Labyrinthe du silence » a le mérite de faire sobre sans tomber dans la caricature ou l'émotion facile, posant au contraire de nombreuses questions pertinentes sur nos convictions et nos certitudes vacillant dès lors qu'un être cher n'est pas exactement celui que l'on pensait. Le récit est plutôt bien mené, instructif sur de nombreux points (notamment sur les nombreux ratés quant à la non-arrestation de Mengele) et fort de personnages assez réussis, mais dont le classicisme finit trop souvent par virer à l'académisme, l'apparentant plus souvent à un bon téléfilm qu'à une grande œuvre cinématographique. Malgré tout, le sujet reste suffisamment intéressant et peu traité pour que le déplacement vaille la peine, le fond l'emportant relativement ici sur la forme. Honorable.
Le film est réussi, en traitant de manière assez subtile les problématiques mises en jeu. Un certain académisme se fait parfois sentir, tant pour le jeu de certains acteurs que pour la mise en scène.
un film-dossier extrêmement bien documenté et très pédagogique. La mise en scène est efficace mais très académique, comme figée par l'Histoire, écrasée sous la lourdeur du sujet. Néanmoins, Alexander Fehling incarne avec force ce procureur obsédé par la loi et la vérité et qui fera tout pour traduire en justice une vingtaine de criminels de guerre. Un témoignage important.
Une histoire passionnante qui met en avant un épisode méconnu de l’après guerre, celui de la prise de conscience de la réalité des camps et de l'horreur qui y régnait, et la volonté de mettre tout ceci au grand jour. Ce fut pour les personnes impliquées un travail titanesque, que le film réussit à bien mettre en évidence, en présentant le point de vue de tout le monde sans manichéisme. Le scénario est bien construit, mêlant vie privée et investigation (à l'image de imitation game ou une merveilleuse histoire du temps) et offrant un portrait de l’Allemagne forcément complexe mais avec toujours beaucoup de recul et d'intelligence. Dommage par contre que la réalisation, extrêmement académique, vienne tirer par le bas l'ensemble, trop ampoulée dans le respect de l'Histoire et s'effancant derriere son sujet. Sans compter la reconstitution historique (la fin des années 50 et le début des années 60), qui ne convainc pas à l'écran et certaines scènes un peu trop surjouées. Nulle doute qu'entre des mains plus expertes le film aurait pu être un très grand moment de cinéma.
1958, Francfort : un jeune procureur met à jour assez d'éléments permettant d'ouvrir un procès contre d'anciens officiers nazis ayant servis à Auschwitz. Dans un pays où les anciens SS peuvent se promener en toute liberté et où la nouvelle génération ignore tout des crimes commis à Auschwitz, le procès s'avère capital pour l'Allemagne mais rien n'est joué d'avance. Si l'on a l'habitude des films parlant du Génocide (c'est presque devenu un genre en soi), "Le labyrinthe du silence" impose une vraie bouffée d'air, se situant d'un point de vue inédit et palpitant. L'histoire de ce procureur plongeant dans les méandres du nazisme et frôlant la paranoïa dans le but de rétablir la vérité et de sortir le pays de sa torpeur est totalement prenante. Intelligemment écrit, ne sombrant pas dans le cliché, le film évite la plupart des facilités du genre et préfère rester sobre, se montrant tout aussi réussi dans ce domaine. On en ressort totalement fascinés par cette histoire et charmés par la prestation intense d'Alexander Fehling.
Francfort, 1958. Un rescapé d’Auschwitz identifie un professeur comme étant un ancien garde du camp de concentration. Mais ça n’intéresse plus personne… sauf un jeune procureur prêt à poursuivre l’ancien nazi. Au cours de son enquête, le magistrat va découvrir des pièces essentielles qui permettront de confondre une vingtaine d’anciens SS ayant sévi à Auschwitz. Ils seront condamnés en 1963, par le premier tribunal allemand à avoir jugé ses propres crimes de guerre.
Le film a deux versants. D’abord le côté policier de la longue traque des criminels qui va conduire le justicier jusqu’aux plus hauts responsables du camp. Avec courage et ténacité, il avance dans le dédale des dénis et des culpabilités. Au mépris des menaces et des pressions, comme lorsque sa hiérarchie le met en garde : « si vous devez juger qui est coupable, à demi-coupable, ou innocent, vous n’avez rien compris » ! L’autre aspect, c’est le travail sur la prise de conscience collective. Comment parler de culpabilité et de responsabilité, quand un peuple est encore en pleine reconstruction mémorielle. Comment entendre les jeunes générations dire « Auschwitz, connais pas ! ». Et comment ne pas se perdre dans le « labyrinthe du silence » quand les anciens « nappent la vérité de sucre », ou feignent l’oubli en fermant leur mémoire ?
C’est tout cela que raconte le film de Giulio Ricciarelli. Sorte de récit historique mené avec la nervosité et les rebonds d’un thriller. Si la mise en scène est d’un académisme sans surprise, le film a le grand mérite d’aborder un sujet fort de façon très didactique.
(...) Pour le fond, puisque c’est avant tout de ça dont il s’agit, le film reconstitue parfaitement les faits de l’époque (une part fictionnelle importante est présente dans le déroulement des actes, des affaires). De cet ordre émarge avant tout l’aspect pédagogique du film qui prend le pas sur la dramaturgie qu’on voit trop souvent poussée à son extrême sur un tel sujet. C’est donc un parti pris intéressant et, s’il n’est pas nouveau, s’avère salutaire. « Le labyrinthe du silence » vise juste et tente d’établir son devoir de mémoire sans pour autant tomber dans une émotivité exagérée. Là où Giulio Ricciarelli s’avère un peu plus maladroit c’est quand ce dernier tente de s’aventurer sur les pans de la romance. Elle a bien sûr sa place dans le récit mais dans la manière de dresser son récit vers des pans dramatiques, le réalisateur montre des faiblesses en contrepoint des accents historiques du film, qui eux, s’avèrent émouvants et passionnants. C’est donc une missive intéressante et presque nécessaire que Giulio Ricciarelli offre au spectateur, par ses mouvements divers (investigation, pugnacité d’une nation meurtrie ou ignorante de son passé, administration et pouvoirs politiques aveugles), comme par son intégrité morale. Le film tutoie alors de grands moments sur ces points. Représentant de la volonté d’une partie de la nation à combattre ses vieux démons enfouis, l’acteur Alexander Fehling, quasi inconnu à l’internationale jusque-là, personnifie habilement et avec le charisme nécessaire le jeune procureur qui a changé un pan de l’Histoire. (...) « Le labyrinthe du silence » sous plusieurs aspects (historiques comme pédagogiques) semble servir de plaidoirie nécessaire à une Allemagne qui veut affronter et assumer son passé. Le film émerge même au-delà de ces frontières géographiques et tutoie l’universel, l’actuel. Hélas, des défauts mineurs, ne peuvent inscrire le film dans les chefs d’œuvres du genre, par l’aspect peut-être trop figé et littéral d’un scénario qui hésite entre fidélité historique et fiction empirique. Difficile de rester sur des accents mitigés pour un premier long, on retient alors l’engagement, la réflexion individuelle et personnelle auxquelles s’associent chacun au moment du générique.