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    Dalton Trumbo
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    Chris58640
    Chris58640

    185 abonnés 733 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 avril 2016
    Il en aura fallu du temps pour que le cinéma américain offre à Bryan Cranston un vrai grand premier rôle ! Il lui aura fallu faire ses preuves à la télévision pendant de longues, interminables années, faisant le grand écart entre « Malcolm » et « Breaking Bad », acceptant des seconds rôles à tour de bras pour qu’enfin, on lui offre ce rôle là ! Il est formidable de bout en bout dans le rôle de Dalton Turbo, grâce à lui, son personnage transpire l’intelligence, l’émotion mais aussi l’humour pince sans rire qui le rend attachant dés les premières minutes du film. Il est bien entouré aussi, par Helen Mirren, Diane Lane, John Goodman (à l’origine d’un des plus beaux et réjouissant « pétage de plombs » que j’ai vu au cinéma depuis longtemps !), James David Elliot (en John Wayne fort peu ressemblant), Dean O’Gorman (en Kirk Douglas très ressemblant), Elle Fanning et encore plein d’autres. Du point de vue du casting, il n’y a absolument rien à redire. Les seconds rôles sont même assez écrits pour leur permettre de bien s’exprimer, ce qui n’est pas toujours le cas. La réalisation de Jay Roach ne peut pas être, elle non plus, prise en défaut. La reconstitution est soignée, la bande son un peu jazzy très agréable et il y a des petites trouvailles intéressantes dans son travail de réalisateur, des jeux de miroir (son nom crédité au générique se reflétant dans les lunettes de Trumbo), une utilisation astucieuse des images d’archives, habilement mêlées à son film, tellement bien qu’on ne voit pas toujours la démarcation ! Non, techniquement c’est du cinéma de qualité, il n’y a rien à redire. Mais un film sur un scénariste sera évidemment attendu au tournant côté scénario, c’est inévitable. Le film se déroule sur une période de plus de 10 ans et Trumbo et les autres vieillissent au fil des minutes, le scénariste a choisi de raconter son histoire de façon linéaire et chronologique, sans artifices du genre flash back, pirouettes temporelles ou autres. Etant donné qu’il y a beaucoup à raconter et à montrer c’est un parti pris un peu sage mais qui se défend. Le scénario à la bonne idée de décrire sans complaisance le contexte hystérique (que l’on a peut-être un peu oublié aujourd’hui) du maccarthysme, son engrenage pervers qui obligeait les acteurs, les scénaristes, les réalisateurs, les techniciens à se dénoncer entre eux, entre amis, pour espérer sauver ce qui pouvaient l’être encore de leur carrière et de leur gagne-pain. Le maccarthysme (clairement teinté d’antisémitisme dans une scène sans complaisance, ce qui n’a pas toujours été dénoncé) y est dépeint dans toute sa bêtise et certains noms n’en sortent pas grandis, celui de John Wayne, celui d’Edward G. Robinson par exemple. Le premier y est décrit comme un type à la limite de l’extrême droite, le second comme un lâche. D’autres, en revanche, on fait preuve d’un vrai courage, le producteur Franck King, Kirk Douglas, Otto Preminger, dans un moment où il en fallait vraiment beaucoup ! « Dalton Trumbo » est un film très bien écrit, fort bien dialogué, historiquement intéressant et pertinent, qui traite les idées sans manichéisme et les personnages avec une vraie profondeur (celui d’Arlen Hild par exemple), d’un côté comme de l’autre. En résumé, voilà un scénario qui s’adresse à l’intelligence des spectateurs, ce qui est toujours une grande qualité à mes yeux. « Dalton Trumbo » est un film que l’on peut lire à plusieurs niveaux. On peut y voir une déclaration d’amour au cinéma et à l’écriture, on peut y voir la reconstitution historique d’une Amérique qui perd ses nerfs et ses valeurs fondatrices, on peut y voir aussi un film sur le courage des convictions que l’on porte et le prix qu’il faut parfois payer. Moi, j’y vois autre chose en plus, la preuve que le talent finit toujours, toujours par s’imposer. Le maccarthysme à érigé un mur autour de Dalton Trumbo, mais son talent, tel de l’eau, s’est infiltré partout, dans chaque fissure, jusqu’à pourrir ce mur de l’intérieur et à l’effriter. Et un mur imbibé qui s’effrite est un mur qui finit par tomber avec le temps, c’est physique, c’est inévitable.
    alain-92
    alain-92

    308 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mai 2016
    Le scénario est parfaitement écrit, très documenté, il mérite une certaine attention. John McNamara s'appuie avec talent sur l'œuvre de Bruce Cook, en y associant les témoignages de Mitzi et Nikola, les deux filles du Dalton Trumbo. Si quelques passages peuvent paraître répétitifs, ils soulignent plus encore, toute la force du récit. C'est l'une des premières grandes réussites de ce long-métrage. Un nouvel éclairage sur cette sombre et lamentable période de l'histoire d'Hollywood qui ne peut que passionner les cinéphiles. La mise en scène sert parfaitement le propos. Le montage est remarquable. La reconstitution parfaite entraîne le spectateur au cœur même de cette époque. La vie de cet homme, Dalton Trumbo, scénariste le mieux payé au monde. Il ne baissa jamais la tête, ni ne trahit l'un de ses compatriotes ou tenta d'être un autre, que celui qu'il était vraiment. Les mots du producteur M. London suffisent à définir parfaitement cet homme à l'épaisse moustache. "Il était à la fois capitaliste et communiste. C'est ce genre de contradictions qui définissent les personnages les plus forts. Par-dessus tout, j'adorais sa volonté d'affronter le pouvoir en place et de sacrifier sa propre carrière au nom d'une cause juste. Trumbo détestait les tyrans. Il refusait de répondre aux questions s'il risquait, chemin faisant, d'être déloyal envers ses amis. Et il l’a payé cher – très cher". Un casting impeccable, permet à chaque acteur de trouver leur juste place. Dans le rôle titre, Bryan Cranston est remarquable, époustouflant de bout en bout. Diane Lane est l'épouse parfaite. David James Elliott, convaincant, campe un John Wayne détestable. Helen Mirren, séduit, une fois encore. Dans le rôle d'Hedda Hopper, elle s'impose dans ce "nid de traîtres" telle une monstrueuse sorcière. Quand la raison d'imposera et que les mots justes raisonneront elle s'écroulera, vaincue sur le terrain même qu'elle piétinait avec mépris. Un rôle secondaire, mais important dans ce récit, celui tenu par Dean O'Gorman qui incarne Kirk Douglas, homme courageux et grand acteur. Un autre nom, dans l'importance de ceux qui ont passé outre la fameuse liste, Christian Berkel dans le rôle d'Otto Preminger.
    crachou94
    crachou94

    22 abonnés 427 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2016
    Retrouver Bryan Cranston est un vrai plaisir après la série Breaking Bad, mais dans un rôle tout à fait différent.
    Ce film retrace fidèlement l'époque terrible du Maccarthysme et on voit certains grands acteurs américains comme John Wayne avoir un rôle pas très reluisant dans cette chasse aux sorcières.
    Le courage de Dalton Trumbo, contraint à l'exil, comme Charlie Chaplin, est exemplaire.
    Il revient sur le devant de la scène grâce à Kirk Douglas (une autre surprise) qui impose son nom comme scénariste sur le générique du film, alors que pour vivre il écrivait dans l'ombre.
    Un film de mémoire en l'honneur des persécutés dans ce grand pays de la liberté d'expression!
    Flaw 70
    Flaw 70

    254 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 avril 2016
    De plus en plus Hollywood produit des biopics à la pelle, pour raconter le destin "extraordinaire" d'un homme ou alors s'intéresse à un fait réel qui a plus ou moins marqué son époque. Généralement ce sont des films fait dans l'académisme le plus sommaire et conditionnés pour être de véritables machines à oscars. L'ambition, le renouveau et l'originalité devenant de plus en plus rares dans ce genre de productions que l'on en vient à avoir des produits ronflants et gentiment ennuyeux qui émergent fréquemment au sein des sorties cinéma. Cette fois-ci, c'est Jay Roach qui vient s'essayer au biopic sur grand écran, après avoir eu une carrière divisé entre la comédie potache plus ou moins réussi (les Austin Powers entre autres) et les téléfilms politiques estampillés "histoire vraie". Mais au final, pour ce qui s'apparente à son film le plus sérieux et politique à sortir sur grand écran, il s'en sort avec les honneurs. Car certes le film est aussi classique sur sa forme que l'on pouvait s'y attendre mais il se montre assez intéressant dans son fond et dans la façon dont il l'amène.
    Il est néanmoins dommage que le scénario prenne beaucoup trop de libertés dans sa manière de compter cette histoire vraie. Prenant place dans une époque où la guerre froide débute et où le communisme devient extrêmement mal vu. Après avoir placé son contexte de manière classique mais efficace pour bien montrer comment le communisme s'est installé aux Etats-Unis et instaurant tout les enjeux qui font que Dalton Trumbo et tout les artistes dans sa position deviendront les martyrs de leurs convictions et surtout du regard des autres sur celles-ci. Le film prend la décision de faire de cette guerre d'idées, un combat manichéen qui prend certaines libertés avec la vérité. L'amalgame étant fait entre communisme et espion russe, le gouvernement lance une "politique" pour faire en sorte que tout les artistes ayant des affinités avec le parti, ne puissent influencer les autres à travers leurs arts et ainsi les juge en ennemis de la nation, le mot traître revenant souvent. Même si tous cela montre bien la stupidité de l'impérialisme américain, qui se fait bien plus dangereux que le communisme, et que le récit ne lisse pas la caractère de Trumbo, il faut reconnaître qu'il force un peu trop celui de ses opposants, les diabolisant à outrances ce qui en devient parfois agaçant. Mais le film à plus le mérite de s'intéresser à l'activité professionnel de ses personnages, plus qu'à leurs dimensions politiques. Le communisme étant vraiment esquissé au début, la première partie étant plus basée sur ça, pour ensuite être quasiment plus mentionné car elle définit moins le personnage que son art.
    La deuxième partie se ferra plus intéressante, se focalisant sur la carrière anonyme de Trumbo, où celui-ci parvenant à déjoué et à tourner en ridicule la liste noire où lui et bien d'autres artistes ont été mis. Ici le récit brosse un portrait bien plus juste de l'homme, le montrant dans ses aspects les moins glorieux, étant borné et autoritaire. Même si on regrette que sa famille soit éclipsée et réduite à des vagues clichés, on se passionne de voir le personnage évoluer clandestinement dans les arcanes d'Hollywood. En terme de contexte et de propos, le récit devient assez accrocheur, que ce soit dans l’opposition des personnages, le film montre avec habilité que l'on n'a pas d'ennemis mais que l'on se fait des ennemis créant nous-mêmes les figures qui nous terrifie mais montrant aussi l'hypocrisie des gens. Ici certains ayant désespérément besoin de ceux qu'ils ont érigé en paria, et le film tire de ça un propos bien plus intelligemment et moins moralisateur que l'on aurait pu le croire. Il est par contre dommage que le film perde un peu en envergure durant son dernier tiers. Même si celui-ci dessine avec habilité l'émergence futur du nouvel Hollywood et de l'ouverture des esprits, il tend à rendre certains figures bien trop héroïques. Il tombe dans un tournant un peu pompeux et retrouve la lourdeur du premier acte où il avait diabolisé certaines figures, sauf que là il fait l'inverse. Ce qui fait que le récit se clôture sur une note bien trop cliché et que la conclusion perd drastiquement en force.
    Le casting est tout bonnement excellent. Bryan Cranston n'a plus a prouvé qu'il est un grand acteur et offre ici une prestation remarquable, toute en finesse et ne cédant jamais à la facilité de la performance à Oscars. Il ne se contente pas de faire dans l’extravagance ou dans l’imitation de Dalton Trumbo, il l'incarne totalement et de façon juste. Diane Lane est impeccable dans le rôle de sa femme tout comme Helen Mirren dans une interprétation perfide suffisamment nuancé pour ne pas tomber dans le caricatural. Le reste des acteurs sont tous égal à eux-mêmes, offrant de très bons performances en générale mais restant globalement moins marquant que le trio principal. On tiquera juste devant le peu de ressemblance entre les acteurs et les personnages qu'ils incarnent. Cela devient parfois problématique car ça souligne un certain manque d'effort de la part des interprètes mais aussi des maquilleurs. David James Elliott qui incarne John Wayne est l'exemple le plus frappant. Il ne fait que le strict minimum pour ressembler au personnage et offre une prestation peu convaincante.
    La réalisation est tout ce qu'il y a de plus académique. La photographie est générique, le montage linéaire et les musiques tantôt pompeuses tantôt effacées. La reconstitution d'époque est de qualité mais dans les standards de ce genre de production, on en finalement devant quelque chose qui sonne plus comme un gros téléfilm que comme un film de cinéma. Cela est grandement due à la mise en scène classique et en pilotage automatique de Jay Roach. On voit très bien que le réalisateur à pris pour habitude de faire son trou à la télévision et ici il ne dévie pas de son cahier des charges pour faire quelque chose de visuellement insignifiant sans pour autant être désagréable. C'est une formule rodée qui fonctionne toute seule et qui n'apporte plus rien d'un point de vue artistique mais qui fait le job pour raconter son histoire.
    En conclusion Trumbo est un biopic agréable, sans être ce que l'on peut appeler une réussite. Il y a très peu d'ambitions derrière ce genre de projets et on a l'impression de se retrouver devant quelque chose de rodée que l'on regarde sans déplaisir mais sans passion. La forme est terriblement classique mais néanmoins le tout arrive à se montrer plus appréciable que bon nombres de biopics du même calibre. Car ici la forme se montre assez habile, évitant d'être trop pompeux, même si il l'est un petit peu, et surtout évitant d'être moralisateur. Il arrive suffisamment bien à retranscrire son contexte pour intriguer son spectateur et lui montrer une facette peu glorieuse mais fascinante d'Hollywood et de l'histoire du cinéma. Finalement bien plus habile que l'on aurait pu le penser dans le traitement de son sujet, et même si il est inégal dans l'intérêt qu'il porte à ses sous-intriguent, il arrive à en tirer l'essentiel et dépeint quelque chose de bien plus universel qu'escompté. On ajoute à ça un excellent casting, malgré quelques erreurs de performances et de maquillages, et on obtient un film pas trop mal.
    tony-76
    tony-76

    1 027 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 avril 2016
    Dalton Trumbo est un biopic américain réalisé par le spécialiste des comédies potaches comme Mon beau père et moi, The Dinner ou bien encore The Campaign (Jay Roach). Dans les années 1940 à Hollywood, le scénariste Trumbo, accusé d'être communiste est interdit d'exercer son métier. Un populaire scénariste américain qui a été mis sur la liste noire pour ses convictions politiques ! Bryan Cranston se révèle être le parfait candidat pour incarner ce scénariste torturé. Diane Lane est l'épouse qui sait le remettre à sa place, Elle Fanning (sa fille) qui le confronte, Louis C.K. (l'ami attachant) et John Goodman nage comme un poisson dans l'eau en producteur... Helen Mirren en fait des tonnes ! Notons des costumes vraiment soignés, des décors bien retranscrits et une musique plus qu'acceptable. Cela est basé sur le livre Dalton Trumbo de l'auteur Cook. Le scénario de John McNamara ressemble à une biographie à la Wikipédia où défilent les faits du héros. spoiler: Il y a eu son séjour en prison, la mort d'un camarade, sa participation à l'exquis Roman Holiday, l'apport important de Kirk Douglas...
    C'est classique ! Ce portrait s'avère clair et simpliste avec un discours final qui ne fait pas dans la dentelle. Mais, Trumbo sait divertir en parlant de liberté d'expression et en faisant découvrir un scénariste émérite. Si les amateurs de biopics apprécieront d'en apprendre davantage sur un artisan de l'âge d'or hollywoodien, les cinéphiles resteront probablement sur leur faim...
    traversay1
    traversay1

    3 184 abonnés 4 653 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2016
    Vacances romaines, Spartacus, Exodus, Johnny s'en va-t-en guerre ont un point commun : leur scénariste (et réalisateur pour le dernier), un certain Dalton Trumbo. L'histoire de sa vie est fascinante et raconte plus qu'une période hollywoodienne mais l'Amérique de l'après-guerre en pleine paranoïa anticommuniste. Le film de Jay Roach brille par sa reconstitution et l'interprétation hors pair de Bryan Cranston, magnifiquement secondé par Diane Lane (elle nous manquait) et Helen Mirren (une méchante savoureuse). On ne sera pas aussi indulgent pour les seconds rôles parfois épatants (Kirk Douglas, Otto Preminger) mais aussi souvent peu crédibles, ne serait-ce que physiquement (John Wayne). Avec sa mise en scène scolaire, Dalton Trumbo, un peu victime également de sa tentation hagiographique, se révèle trop laborieux pour s'élever à la hauteur de son personnage. Ceci dit, cet homme fidèle à ses convictions dans la tempête ne sera plus connu des seuls cinéphiles, ce qui était la moindre des choses dans le cahier des charges du film.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    113 abonnés 1 586 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 mai 2016
    J’avais deux bonnes raisons de voir ce biopic. La première : en tant que cinéphile depuis mon plus jeune âge, je ne pouvais passer devant la biographie d’un scénariste hors norme ayant écrit : « Vacances romaines » (un de mes films fétiches), « La vie est belle » (un mythe pour les américains) ; « Spartacus » ; « Exodus » et surtout un des films de mon top 20 des meilleurs films de tous les temps « Johnny got his gun ». Tiré de son roman et le seul film qu’il réalisa. Seconde raison : la chasse aux sorcières aux Etats Unis. Puis une troisième raison : une recommandation amicale. Mais quelle déception ! Ce film revêt tous les défauts que je redoutais lui trouver.
    Ce biopic est d’un classicisme éculé et d’un académisme dans sa mise en scène qui en font un film taillé pour les Oscars… dont il reparti pourtant bredouille… Un offense lorsque l’on explore le parcours d’un des plus grands scénaristes d’Hollywood : oscarisé à deux reprises et primé à Cannes pour son unique film derrière la caméra. Comment faire un film aussi plat sur une personnalité aussi radicale et clivante ?
    On aurait aimé que la complexité du personnage soit abordée en profondeur. Au lieu de cela, le film se contente d’une phrase sans suite balancée par un de ses amis « parler comme un gauchiste mais vivre comme un riche dans son ranch. » Les convictions de Trumbo sont effleurées, on ne voie qu’un vieil entêté qui résume le communisme à une histoire mièvre de goûter autour d’un dialogue avec sa fille. Et il en va de même du Maccarthisme, c’est la chasse aux sorcières expliquée aux enfants. Un film inoffensif sans imagination, on nous inflige tous les poncifs du genre (détails croustillants, la mégère, anecdotes insignifiantes, famille solidaire,…). Et puis il flatte la bienpensance d’un public adulte démocrate au point de ne laisser aucune place à quelconque enjeux. Film au propos simpliste gaucho.
    Malgré tout cela, le film n’est pas franchement mauvais juste sans guère d’intérêt. Il montre malgré tout comment une démocratie peut dérailler. Comment penser que des artistes puisse être autant dangereux pour un modèle de société ?
    Hollywood n’est plus que biopic linéaires et recyclages de franchises varié… Trumbo en serait attristé.
    landofshit0
    landofshit0

    254 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 mai 2016
    Et un biopic de plus un,on pourrait résumer les choses ainsi,car Trumbo possède l’ensemble des codes du film hollywoodien qui veut figurer parmi la liste des nommés aux oscar. Trumbo est certes un personnage intéressant mais le réalisateur du film ne présente pas grand chose ou c'est tellement insipide et creux qu'on se fout royalement de tout ce qui est montré. Mais bon il n'y a rien d'étonnant à ça quand on sait que le réalisateur n'est autre que Jay Roach,réalisateur de passables comédies comme la série des beau père et moi.

    Les scènes n'ont aucun impact ni visuel et encore moins scénaristique. Difficile de s’intéresser à ça avec ce ton longiligne inexistant,on veut nous faire croire qu'on aborde de maccarthisme alors qu'on ne fait absolument rien. C'est en surface comme dans la plupart des biopics d’ailleurs on tire les grandes lignes,pour faire le tour du monument mais on n'entre jamais à l’intérieur,seule la façade est montrée,pour le reste on repassera. On fait des images pour remplir le cadre et faire croire que c'est un film. Quel dommage de présenter un personnage tel que Trumbo avec ce truc tiédasse qui n'a ni gout ni saveur et dont on ne retient rien. Mais ce n'est pas la faute du spectateur mais celle du scénariste(qui a écrit un film en 89 et tout un tas d’épisodes de séries) et du réalisateur qui ne savent pas quoi faire de leur sujet. Ils n'en font rien de plus qu'un film à l’encéphalogramme plat.
    Christoblog
    Christoblog

    756 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2016
    Dalton Trumbo souffre a priori des habituelles limites des biopics américains : la mise en scène est un peu fade, le degré d'audace très faible et le point de vue trop ouvertement hagiographique.

    Cependant, impossible de nier le grand plaisir que j'ai eu à voir ce film. Le mérite en revient probablement au jeu exceptionnel de Bryan Cranston, et à la qualité de seconds rôles admirablement castés : John Goodman délicieux en Frank King, producteur de séries Z, Louis C.K. émouvant en ami malade, Helen Mirren détestable en journaliste haineuse, etc.

    Nul doute que le film emporte l'adhésion par son casting incroyablement bien réussi.

    Le second point fort du film est de présenter par le détail l'incroyable destin de ces 10 d'Hollywood, marqués au fer rouge par le Maccarthysme pour ... n'avoir rien fait, finalement. Le film éblouit par la démonstration qu'il fait de la nuisance du préjugé d'intention : nos conspirateurs ne conspirent pas, ils avouent juste des opinions en sympathie avec les communistes. Ils ne manifestent pas, n'agissent pas, ne tentent rien. Et sont pourtant condamnés. Leurs accusateurs, pourtant sans arguments, ne seront au final défaits que par un lent processus de délitement, semblant au final démontrer que le bons sens l'emporte sur la bêtise.

    En présentant deux gentils fort dissemblables (Kirk Douglas et Otto Preminger), le film finit par attirer définitivement notre sympathie. Il donne également envie de revoir Vacances romaines ou Exodus.

    Un excellent moment de cinéma.
    Extremagic
    Extremagic

    54 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 avril 2016
    Bon même si les critiques semblaient élogieuses de part et d'autres et m'ont poussé à aller voir le film j'avais quand même flairé l'arnaque, mais j'espérais me tromper. Dalton Trumbo ne déroge pas à la règle des biopics académiques à oscars speudo-subversifs, pro-américains et moralisateurs. Autant dire que ça pue. Mais bon celui-ci passe mieux que d'autres pour deux raisons : ça cause de cinéma et c'est pas trop chiant (deuxième raison corollaire à la première). Alors je ne connaissais pas ce scénariste, faut dire les scénaristes c'est pas vraiment les noms qu'on retient dans un métrage, enfin toujours plus que les monteurs ou les mixeurs son, les pauvres... Ensuite c'est juste plat, c'est juste rien du tout, chaque plan est une "photos parlantes" selon l'expression d'Hitchcock, on s'amuse à singer les stars de l'époque, on nous parle de Spartacus pour continuer à faire croire que Kubrick était un maniaque tyrannique, ça ne dit rien sur la relation qu'il avait avec Douglas. Politiquement c'est le néant. T'imagines ce film fait par Godard ? Un truc où on mêle la résistance avec la création artistique, où nous montre que l'art et la culture c'est politique et on dialectise le propos on fait comprendre que tout idéologie est le calvaire de l'humanité. Mais non il faut qu'on nous répète au moins 10 fois dans le film que les Etats-Unis c'est bien simplement que c'est mieux quand c'est comme je le veux. Et puis bon cette réduction sur le propos marxiste c'est juste ridicule "Tu partages ton sandwich alors t'es communiste." Rien sur la notion de travail alors que la critique elle est là : Trumbo c'est un malade du boulot quitte à en perdre son humanité, l'aliénation quoi... Mais on sait même pas comment il en arrive là. Je veux dire tout du long il semble être un type attentionné et pis d'un coup il veut pas fêter l'anniversaire de sa fille et dit qu'il s'en contre-fiche. Ca sort d'où ? Je suis sûr qu'on a coupé des scènes et du coup ça n'a aucun sens à moins que le scénariste ait totalement craqué son slip et s'est dit "Pas de cohérence ? Bah rien à fiche !". Bon le vrai film cette année sur le communisme à Hollywood c'est Ave César ! mais vraisemblablement les gens ne sont pas capable de faire la distinction entre un film avec un discours politique élaboré, bien filmé, bien monté, foisonnant d'idées de mise en scène et un biopic comme on en a déjà vu des dizaines depuis ces dernières années. Et franchement ! Ca ! Ca, ça donne envie de faire un révolution. Contre l'inculture tout du moins.
    cylon86
    cylon86

    2 301 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2016
    Si l'on connaît beaucoup Jay Roach pour ses comédies ("Austin Powers", "Mon beau-père et moi"), le réalisateur a une facette plus sérieuse, s'intéressant de près à la politique américaine comme il a pu le faire avec le téléfilm "Game Change", se déroulant en 2008 durant l'élection présidentielle et s'intéressant à Sarah Palin. Roach s'empare donc d'un scénario écrit par John McNamara (le créateur de la série "Aquarius") pour plonger au cœur d'une des périodes les plus tourmentées de l'histoire des États-Unis : la Chasse aux sorcières. Cette plongée dans cette période trouble se fait par le biais du portrait de Dalton Trumbo, scénariste qui fit partie de la Liste Noire d'Hollywood, qui se retrouva en prison pour avoir refusé de répondre aux questions de la HUAC (commission chargée de débusquer les communistes et leurs activités antiaméricaines) et qui se vit contraint, des années durant, de signer ses scénarios par un pseudonyme. C'est ainsi que "Vacances Romaines" et "Les clameurs se sont tues" obtiendront l'Oscar du Meilleur Scénario sans que Trumbo puisse les recevoir, l'homme parvenant enfin à sortir de l'ombre avec ses scénarios de "Spartacus" et d'"Exodus". C'est donc un biopic que nous propose Jay Roach mais un biopic diablement futé qui fait le portrait d'un pays rongé par la paranoïa stupide et qui nous montre combien cette commission visant les activités antiaméricaines allait à l'encontre de toutes les libertés du pays. C'est aussi l'occasion pour les cinéphiles de passer un moment dans l'Hollywood des années 40 et 50, d'en découvrir plus sur les raisons ayant poussé Edward G. Robinson (Michael Stuhlbarg, touchant) à donner des noms à la commission, sur l'influence de John Wayne et d'Hedda Hopper en tant que fervents opposants au communisme et sur le pourquoi du comment Kirk Douglas et Otto Preminger ont permis à Trumbo de sortir de l'ombre et de vaincre cette fameuse Liste Noire. Mais "Dalton Trumbo", c'est avant tout le portrait d'un homme de conviction, un scénariste qui s'est sans cesse battu pour la liberté d'expression et qui n'a jamais cessé d'écrire quand bien même personne ne voulait plus de lui excepté un producteur de séries B fort truculent incarné ici par l'excellent John Goodman. On y découvre alors le rôle important qu'a eu la famille de Trumbo à ses côtés, elle aussi victime des discriminations de la Liste Noire. L'intrigue du film a beau être foisonnante et passionnante, elle est très simple dans sa structure narrative, faisant tout pour être la plus claire possible au sein d'années largement troubles. Il en résulte un aspect assez académique dont "Dalton Trumbo" parvient cependant à s'affranchir grâce à ses savoureux détails. Des réparties de Trumbo à ses roublardises pour continuer d'écrire (on lui doit tout de même de superbes films comme "Seuls sont les indomptés" ou "Johnny s'en va-t-en guerre" ainsi que "Gun Crazy" et "Papillon") en passant par son discours final émouvant, le film parvient très bien à condenser des années de calvaire et de dur labeur en deux heures, nous permettant d'en savoir plus sur l'homme qui se cache derrière l'artiste. Dans le rôle principal, Bryan Cranston fait des merveilles, prêtant sa malice et son air aussi affable que bougon à l'intelligence de Trumbo. C'est d'ailleurs lui qui porte une bonne partie du film sur ses épaules, lui et toutes les contradictions d'un personnage qu'il semble parfaitement comprendre. A ses côtés, la trop rare Diane Lane étincelle et les seconds rôles sont tous excellents. "Dalton Trumbo" est donc un biopic, une leçon d'Histoire et un panorama du cinéma hollywoodien des années 40 et 50. Sans jamais être tout à fait transcendant, il faut bien reconnaître que devant cette multiplicité, le film n'ennuie jamais et s'avère être tout à fait passionnant.
    momo M.
    momo M.

    38 abonnés 278 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 mai 2016
    encore un biopic américain, bien plan plan, bien rasoir, mais bon si vous aimez ce genre allez y. Aucune originalité dans la mise en scène. Tout est très appuyé, démontré,c'est le maccarthysme raconté aux nuls
    legend13
    legend13

    222 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2017
    Un super film sur une période particulièrement honteuse de l'histoire des États Unis. Le combat et la lutte acharnée d'un homme pour la liberté d'expression et au passage une visite des coulisses du monde du cinéma de l'époque. Le tout porté par un Bryan Cranston extraordinaire. En bref, une œuvre brillante pour une incroyable histoire vraie ! (A noter la Vf du film est particulièrement dégueulasse)
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2016
    Bryan Cranston porte ce film passionnant à la mise en scène toutefois un peu trop académique.

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    gregbox51
    gregbox51

    29 abonnés 1 034 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 octobre 2016
    Le maccarthysme, les délations, les crachats, une cause défendue difficile à comprendre, vous mélangez le tout et cela donne une époque peu glorieuse de l'Amérique et un fin finalement réellement sans surprise tant le combat semble vain et inutile...
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