Avis : Une belle fin - Page 4

Une fable et une réflexion magnifique sur la vie, ses secrets, ses regrets et ces moments lumineux qui nous échappent dans un monde où les choses vont trop vite. Un film tout en finesse et en subtilité, pour ceux qui aiment voir le temps se suspendre et ressentir pleinement l'instant présent.

Un chef d'oeuvre tout simplement.
Que dire d'autre si ce n'est que l'acteur principal est bouleversant dans ce rôle.

Un petit bijou traitant avec pudeur d'un sujet hélas bien d'actualité, la solitude et l'indifférence. A travers le personnage falot de John , c'est une misère sociale qui est mise en exergue. John se construit un univers à partir des photos qu'il conserve précieusement. Mais le film ne tombe jamais dans le pathos et progressivement John s'ouvre à la vie, moment hélas trop bref pour lui. On retiendra aussi la superbe scène finale et le jeu magistral d'Eddie Marsan, acteur peu connu mais magnifique dans ce rôle.

Film bourré de poncifs sur ce monde égoïste... Sensiblerie, mièvrerie... Tout est prévisible, sauf la fin qui justement frôle le ridicule, pour ne pas dire une mauvaise fin.

Il n'y a pas à dire, ce film est beau.
Il y a de la profondeur, le personnage est attachant et on entre aisément dans son univers solitaire. Son jeu est juste incroyable, il est touchant et fort. La mise en scène est aussi très réussie ; le déphasage avec la société qui court après la montre et les économies est marqué mais en douceur. Ce film nous montre qu'il y a des choses plus importantes que l'argent ou les efforts, et que ce n'est pas parce qu'un travail n'est pas reconnu qu'il n'a pas de valeur.
spoiler: A la fin le personnage principal meurt, et cela n'est même pas triste ; il meurt le sourire aux lèvres, alors qu'il venait de se libérer et qu'il avait trouver quelqu'un. Le titre français du film lui va comme un gant car effectivement John a une (très) belle fin, qui lui correspond parfaitement. C'est triste, mais on sort malgré tout avec le sourire, une petite larme au coin de l’œil.

Ne pas hésiter, ce film est magnifique, serein et je pense ne peut que rendre meilleur.

Parfois il ne suffit pas de grand chose pour faire un grand film. "Une belle fin" est un film très simple et sans fioriture, l'histoire d'un homme solitaire avec un travail pas comme les autres qui réussit a nous toucher au plus profond de notre être par son humanité, au premier abord John May est insipide, froid et sans intérêt mais plus le film avance plus cette homme nous bouleverse, jusqu’à finir en véritable héro au grand cœur dans son final. Un des plus beau final que j'ai vus depuis très longtemps. Mais là où le film est exceptionnelle c'est qu'il arrive a être beau, touchant tous en restant très sobre, tous est très subtile, rien de larmoyant ici, pas de larme facile. Tous repose en grande partie sur Eddie Marsan incroyable de bout en bout, il donne épaisseur et profondeur a son personnage, il est tous simplement parfait dans son rôle. L'histoire n'en fait pas trop, tous comme la réalisation, une maîtrise totale de bout en bout. C'est un beau poème sur la solitude, puissant et qui marque durablement.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti de si fortes émotions...
Ce film agit sur vous, vous fait réfléchir.
J'ai adoré, et je le reverrai plusieurs fois.
Brillant et clairvoyant.

Quel bijou que ce "petit" film aussi discret que son personnage, aussi attentif que son personnage aux minuscules détails qui font la vie. Still life, je l'ai entendu comme "ça reste de la vie", même quand on s'est éteint. Ca reste de la vie, la forme d'une tête dans un oreiller ou la trace des doigts dans le pot de crème. Quelqu'un est passé par là, a souri au photographe, a mené son chemin du début à la fin. Amazing grace, un chant lithurgique grec, une chanson écossaise, chaque détail, et ce petit bonhomme qui conduit la barque, confiant en sa mission. J'ai remarqué qu'il n'y a rien de laid dans ce film. Même un fauteuil bancal qui tient grâce à une pile de livres peut être un clin d'oeil sur la transmission. Même les sous-vêtements qui sèchent sur le radiateur ou aux fenêtres ne font pas horreur, pas plus que le sujet, a priori rebutant. Rien n'est agressif non plus, c'est le patron avec son gentil sourire emprunté qui représente la pire violence... Mon seul bémol : la fin. J'ai râlé, j'ai même pensé : "ridicule". Et puis cette fin a amené la fin de la fin, les derniers instants, et là j'ai pleuré des rivières, en me disant mais oui mais c'est bien sûr, je comprends mieux le parti-pris. Mécaniquement donc, je rajoute un autre bémol : par pitié, les dirigeants de salle, ne rallumez pas la lumière trop tôt, c'est que les litres de larmes ont du mal à s'évacuer en dix secondes, laissez-nous au moins le générique entier dans le noir pour qu'on retrouve figure humaine. Et même, si on pouvait nous passer de la douce musique pendant une dizaine de minutes, puis des serviettes rafraichissantes et un petit thé, ça serait parfait. Rarement ça a été aussi dur de sortir de la salle qu'après ce film. Même "Franck" (avec Michael Fassbender) dont les dernières minutes sont totalement poignantes, n'a pas été aussi loin. Je me souviens du film de 6h, "Mes meilleures années" (je crois), un film italien vu en deux parties, dont j'ai eu du mal à me remettre, sanglotant au moins trois heures sur les six. Mais là, quand on est saisi aux toutes dernières minutes, c'est assez violent de retrouver la terre ferme comme si de rien n'était. Dernier détail : il y a du lacrymal douloureux. Là, non. On pleure de bonté, de douceur, d'empathie, pour citer mon adoré Apollinaire "à tout moment je voudrais sangloter, sur toi, sur celle que j'aime, sur tout ce qui t'a épouvanté".

Mais quel ennui ! ... outre la réalisation au rythme soporifique, du début jusqu'à la fin on ne sait trop quoi penser des motivations altruistes de ce petit bonhomme bien falot, bien gris. Il faut se résoudre à suivre John MAY dans son morne quotidien (rechercher les proches d'un ou d'une défunte) et à ne pas vraiment comprendre si son implication répond à une sincère dimension humaniste ou si il est simplement méticuleux voire fétichiste (si non, pourquoi collectionnerait-il les portraits de tous "ses" défunts !). Mais ça remplit sa vie. Jusqu'au jour où il apprend qu'on le vire. Il lui sera accordé de finaliser sa dernière recherche, ce qui, collatéralement, éveillera en lui de nouveaux sentiments. Pourquoi pas ! .. encore que cette ouverture apparaît bien peu crédible. Je reconnais en revanche que le dernier plan m'a vraiment ému.

Parfait équilibre, la vie et la mort solitaire des autres. De la poésie et de la sensibilité sans sensiblerie. Pas de longueur. Simple, émouvant et efficace

Lent à l'instar de ce héros. Un final bâclé, quelques incohérences. Bref poésie ne rime pas forcément avec lenteur.

Sans enterrement, pas de tristesse non plus! John Way n'a jamais vu ça ainsi [...] Sur un sujet difficile, un beau film simple et èpurè! A sa sortie, l'histoire a touchè beaucoup de gens de façon universelle! Une preuve que le cinèma anglais se porte toujours aussi bien! Chaque annèe, il y a des funèrailles en Angleterre où il n'y a absolument personne de prèsent! Pour le rèalisateur italien, cette image d'une tombe abandonnèe au même moment de l'enterrement l'interpelle fortement! Evitant tout larmoyant, la camèra de Uberto Pasolini le filme avec vèritè, sachant se tenir à distance dans les moments d'èmotion! Ici les dialogues sont presque inutiles, mais les images suffisent, par un cadrage, par le choix d'un geste, d'un dècor, d'une excellente bande son, à èvoquer la solitude et la mort! La fin est belle, c'est vrai! Mais tellement triste à la fois! On a l'impression que cette oeuvre naturaliste pètrie d'humanitè parle d'un monde irrèel qui, derrière le talent de son acteur principal (Eddie Marsan, remarquable), dèbouche nèamoins sur le pessimiste ? En fait non, c'est la rèalitè! La solitude est la rèalitè...

Sensible, délicat et évoquant un sujet particulièrement original, « Une belle fin » peut compter sur une écriture discrète et tout en douceur, des personnages attachants et la présence du toujours excellent Eddie Marsan pour nous toucher aussi simplement que sincèrement. Dommage alors que le rythme soit aussi lent, montrant de manière un peu trop voyante à quel point il ne se passe pas tant de choses (ce qui ne veut pas dire qu'il ne se passe rien), si bien qu'il m'est arrivé parfois de légèrement m'ennuyer. Mais il serait injuste de résumer le film à ça, à l'image d'un dénouement aussi brutal qu'inattendu, suivi d'un dernier plan particulièrement émouvant : à découvrir.

Eddie Marsan est typiquement le genre d'acteurs que l'on croise fréquemment sans jamais retenir le nom. Malgré une filmographie impressionnante marquée par des rôles dans les Sherlock Holmes de Guy Ritchie, V Pour Vendetta ou plus récemment Le Dernier Pub Avant La Fin Du Monde, il reste encore méconnu. Avec Une Belle Fin, le réalisateur Uberto Pasolini lui offre enfin la chance de tenir le rôle principal d'un film qui devrait enfin permettre au comédien de se faire une renommée.

Producteur de The Full Monty, Uberto Pasolini est devenu réalisateur sur le tard. Une Belle Fin est en effet seulement son second film après Sri Lanka National Handball Team. Si son premier film était inspiré d'une histoire vraie, ce second long métrage est une histoire originale qu'il a lui même écrit.

Plutôt qu'un film sur la mort, Uberto Pasolini a voulu faire un film sur la vie d'après son constat que beaucoup de gens sont très individualiste. Trop de personnes mènent leur vie en solitaire ancré dans leur routine au point d'en oublier la solitude. C'est pour leur ouvrir les yeux et tenter lui même d'appliquer ce conseil qu'il a eu l'idée de l'histoire de John May.

Même si on est avant tout dans le registre du drame, Une Belle Fin nous donne bien souvent le sourire aux lèvres. Le personnage de John May est le prototype du fonctionnaire parfait avec ses habitudes et sa petite vie bien rangée. Il nous fait immanquablement penser au personnage joué par Daniel Auteuil dans La Personne Aux Deux Personnes. Dans ce rôle Eddie Marsan est absolument parfait Une prestation qui fera certainement date dans sa carrière et qui lui ouvrira certainement de nouvelles opportunités de premiers rôles.

Il faudra cependant ne pas être trop déprimé pour aller voir le film d'Uberto Pasolini car cette belle histoire est tout de même très émouvante. Difficile de voir à quel point de nombreuses personnes peuvent se retrouver seule et disparaître ainsi dans l'indifférence générale. Même John May très méticuleux dans ses enquêtes et l'organisation des funérailles ne s'est pas rendu compte qu'en face de chez lui un voisin vivait cette détresse. Lui aussi mène d'ailleurs une vie de célibataire très monotone qui a l'air pourtant de le satisfaire.

Avec un sujet aussi dramatique, les spectateurs ne peuvent pas s'empêcher de réfléchir à leur propre mort et à celles de leurs proches. C'est cela qui rend Une Belle Fin si particulièrement émouvant. Uberto Pasolini n'a du coup pas besoin d'artifice pour toucher la corde sensible des spectateurs.

Une Belle Fin est un très beau film fait avant tout pour ouvrir les yeux des spectateurs sur les gens qui les entoure. Un long métrage qui veut lutter contre la solitude dans un monde de plus en plus égoïste. Une histoire vraiment émouvante brillamment porté par Eddie Marsan. Mieux vaut cependant avoir le moral pour aller voir le nouveau film de Uberto Pasolini sous peine de ressortir encore plus déprimé mais malgré tout cela vaudra tout de même franchement le coup car le film a tout de même un message très positif.

Et voilà, de temps à autres, émergent dans la multitude des sorties, et à l’ombre des nombreux multiplex, des films intimes, simples et touchants. Et « Une belle fin » fait partie de ces films.
Uberto Pasolini signe ici une œuvre imprégnée, dans laquelle il est à même de déposer son empreinte, celle d’un cinéma qui dessine des œuvres originales et dans lesquelles certains cinéastes composent avec générosité des films identifiables. Principalement définit à travers la composition de ses cadres, qui rappellent parfois Jacques Tati ou Aki Kaurismäki, même de loin , « Une belle fin » se découvre par la simplicité touchante d’un poème visuel. A la froideur d’une photographie gris bleutée et mortuaire, répond la chaleur humaine qu’Eddie Marsan tend à déployer à travers son personnage. Comme si dans un décorum mortuaire, propre, rangé et méticuleux, débordait les évanescences d’un personnage à la présence généreuse et rare.
(...)
Le comédien trouve une fois de plus, dans un rôle encore extrêmement différent, le terrain propice pour faire exploser tout son talent. Pas forcément basé sur le charisme que l’on peut trouver habituellement chez les acteurs anglais, mais Eddie Marsan, tient et sait se servir de cette force de jeu quasi naturelle, que seuls certains peuvent avoir. Son personnage en est que plus touchant, et délivre au film la partition nécessaire pour émouvoir le spectateur sur de simples actions.
Uberto Pasolini par sa générosité ne se risque pas à simplement toucher mais tente de peindre dans un conte moderne, où ce qui s’en approche, l’isolement qui se dessine doucement vers des élans humanitaires, parfois oubliés, mais nécessaires.
Et ce n’est pas lors d’un dernier détour narratif dans sa toute fin que le film peut s’effondrer, puisque qu’un unique plan, très joliment et simplement composé, vient clore et résumer cette histoire d’une profonde générosité.