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    Omar
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    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    93 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 octobre 2013
    Bien que né à Nazareth et ancrant ses films successifs dans le périmètre ô combien symbolique de la Palestine ou de la Cisjordanie, le réalisateur Hany Abu-Assad tente toujours de leur imprimer une dimension universelle et intemporelle où les personnages intrinsèquement humains, donc faillibles et imparfaits, font face à la complexité abyssale des émotions et de sentiments. Omar, le jeune héros de son dernier long-métrage éponyme, n’échappe pas à la règle : autoproclamé combattant de la liberté avec ses potes Tarek et Amjad, il participe à une première opération qui tourne mal. Rattrapé par l’armée israélienne, il devient l’objet d’une terrible transaction où la trahison vaut le montant de sa liberté, et notamment de vivre son amour avec Nadia, la sœur de Tarek.
    Au-delà des frontières d’un territoire qui exalte et éprouve plus que partout ailleurs les notions d’honneur et de confiance dans un tourbillon vertigineux encore accéléré par la promiscuité et la paranoïa sans bornes des militaires et des services secrets israéliens, Omar parvient donc à les dépasser et à faire de son héros une figure éternelle du doute qui vient subitement fragiliser les fondations à peine terminées de l’amitié et de l’amour naissant. Au pied du mur qu’Omar escalade régulièrement pour rejoindre ses amis et grappiller quelques instants clandestins avec Nadia, le film prend les allures d’un thriller rythmé par les poursuites incessantes de la police, dans les ruelles et maisons labyrinthiques, qui ramènent avec une tenace récurrence Omar à la case prison et à ses interrogatoires sadiques. Seuls les moments volés auprès de Nadia apparaissent comme apaisés, même si l’angoisse et la perspective du pire ne sont jamais bien loin.
    Pris malgré lui dans un engrenage qui le broie et l’instrumentalise, l’idéaliste et absolutiste Omar endosse les habits du collaborateur, écartelé entre la fidélité aux amis et à la cause palestinienne et la pression insidieuse des agents tout-puissants d’Israël. Porté par des acteurs en état de grâce, dont l’incandescent Adam Bakri qui crève littéralement l’écran aussi bien dans les séquences physiques que dans les scènes plus intimistes, le dernier film du réalisateur de Paradise Now réussit à nous tenir en haleine et ne jamais relâcher la pression. La nervosité fait ainsi jeu égal avec la grâce, dans une mise en scène précise et brillante, qui tourne le dos au manichéisme et à la simplification. Loin de tout angélisme, le film nous laisse avec un terrible goût d’amertume dans la bouche, tristement persuadés de l’irrésolution éternelle d’un conflit sans cesse alimenté par une haine ancestrale et inextinguible.
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 372 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2013
    Le moins que l'on puisse dire, c'est que le film vous gagne peu à peu pour finalement vous engloutir dans son émotion et son histoire.....
    Le scénario est assez dense, et nous invite dans les territoires occupés, de l'autre côté d'un mur que l'on voit assez souvent....
    Il y a plusieurs personnages intéressants, même si le héros Omar est omniprésent dans l'histoire, la tension et la nervosité sont permanentes dans ces territoires palestiniens....
    Le film met en scène une histoire d'amour apparemment simple, entre deux jeunes gens, mais qui vont être confrontés à la dure réalité politique du pays....
    Crimes, tortures, sévices, bagarres, le film est riche mais contient quelques scènes où l'on préfère détourner les yeux.....
    Mais l'émotion l'emporte finalement dans un film très intéressant et filmé avec justesse....
    J'ai aimé......
    poet75
    poet75

    275 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2013
    Le "mur de la honte" comme le nomment certains, ce mur édifié par les autorités israéliennes à des fins de protection, Omar le franchit régulièrement, au risque d'être abattu par une balle, afin de rejoindre ses amis Amjad et Tarek, tous militants de la cause palestinienne. Omar prend d'autant plus le risque de le franchir qu'il est également amoureux de la soeur de Tarek, la belle Nadia, au point qu'il ne rêve que de l'épouser.
    Mais les choses se compliquent irrémédiablement lorsque les trois amis fomentent l'attaque d'un camp militaire israélien. Un soldat est tué, les combattants palestiniens s'enfuient, mais Omar finit par être rattrapé, emprisonné et torturé. Commence alors une intrigue des plus tortueuses car la police israélienne veut mettre la main sur les complices d'Omar et, en particulier, sur celui qui a abattu le soldat. Pour ce faire, tout est permis, y compris, au moyen de menaces, de réinfiltrer Omar parmi ses amis pour en faire un traître.
    Comment se sortir de ce guêpier? Omar est tiraillé entre ses amitiés, son devoir, son amour sans réserves pour Nadia. Il est pris au piège, captif d'un monde dans lequel, il s'en aperçoit rapidement, personne ne peut plus faire confiance à personne. La suspicion, la jalousie, la trahison, le mensonge sont partout. Qui est exempt? Nadia elle-même est-elle aussi pure et nette qu'il l'imaginait?
    Malgré sa complexité, ce thriller haletant se regarde sans que jamais l'on perde le fil de l'intrigue. Mêlant la grande et la petite histoire, le contexte politique douloureux de ces territoires et les questions et les atermoiements des individus, le réalisateur Hany Abu-Assad a réussi un film passionnant et virtuose. Les poursuites dans les dédales des rues et des maisons sont filmées avec grand talent. On tremble pour ces personnages, on se pose mille questions à leur sujet, et l'on sait qu'une telle histoire, que tous ces pièges et ces mensonges ne peuvent conduire qu'à des drames, à des gestes terribles et inéluctables. 8/10
    Julien D
    Julien D

    1 211 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2013
    Les films sur le conflit israélo-palestinien ont beau être de plus en plus nombreux mais on peut encore trouver, dans l’exploitation cinématographique de ce sujet délicat mais traité à outrance, quelques petites perles de réalisme. Paradise now était déjà de celles-ci mais le nouveau film de Hany Abu-Assad le dépasse encore grâce à son écriture qui brasse tant de problématiques, que ce soit morales, sociales, politiques ou sentimentales, que son propos en devient universel. Toutes ses questions sur les limites que l’on peut donner à la loyauté, tout comme la petite histoire d’amour, dépassent en effet le contexte géopolitique. Le jeu des acteurs et la mise en scène soignée permettent à ce thriller de rendre transmissible la tension des victimes de l’occupation israélienne en Cisjordanie, et ce sans tomber dans le piège facile du pamphlet pompeux et manichéen.
    ninilechat
    ninilechat

    74 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2013
    On va pas vous dire que, cinématographiquement parlant, c'est un très grand film. Le scénario, qui mêle histoire d'amour et histoire d'espionnage (qui est vraiment le traitre?) est un peu balourd, mais ça n'a pas d'importance: c'est un film passionnant, et si vous vous intéressez un tant soit peu à la politique, il faut y courir. Et puis, réaliser un film palestinien, ça doit être quelque chose! Hany Abu-Assad, c'est celui qui avait déjà réalisé le formidable Paradise Now. Il nous apprend plus sur la vie en Cisjordanie que dix heures de documentaire. Là, c'est la vie, de tous les jours, derrière ce mur -immense! on ne l'imaginait pas si grand! De l'autre côté du mur, les vexations, les humiliations, les persécutions quotidiennes.

    Le film a eu le prix du Jury de la section "un certain regard" du festival de Cannes, et il ne l'a pas volé. Omar (le très beau Adam Bakri), le boulanger, est "résistant" avec ses deux amis d'enfance, Tarek (Eyad Hourani), {très beau aussi, ma parole, ils gardent les plus beaux pour eux! mettez la Marine, dont la vie privée animée montre qu'elle apprécie les hommes dans les bras d'Adam ou d'Eyad, et vous allez voir qu'elle va se mettre à chanter les mérites du métissage!} et Amjad (Samer Bisharat). Le groupe, où Tarek semble jouer le rôle du chef, est naturellement intégré dans une plus large structure, mais on a bien l'impression qu'ils font un peu ce qu'ils veulent, et sans grand discernement. Clairement, ce sont des amateurs.

    Omar et Amjad sont tous les deux amoureux de la ravissante jeune sœur de Tarek, Nadia (Leem Lubany), laquelle a fait son choix. On la comprend.... Mon, Dieu, qu'ils sont touchants quand ils se rencontrent et se regardent, à peine un petit baiser sur des lèvres fermées, comme à l'école maternelle.... On est très loin des mœurs d'Adèle, les amis.

    A la suite d'un attentat perpétré par le petit groupe, Omar est arrêté. Torturé, enfermé dans un cachot immonde en la seule compagnie de cafards. Et là, au bout d'un certain temps, l'agent Rami (Waleed Zuaiter) lui met le marché en main: ne jamais sortir de tôle, ne jamais revoir Nadia, et va savoir ce qui peut lui arriver -les services secrets israéliens connaissent tout, sur tout le monde, même sur les amours clandestines. Ou bien, retrouver la liberté, et permettre à Israël de mettre la main sur le chef du réseau. Omar finit par accepter, avec l'espoir qu'il va retourner la situation et piéger ses nouveaux "employeurs". Il a bien sous estimé la puissance des israéliens....

    Il est coincé, il est suspect pour tout le monde -personne ne comprend qu'il soit sorti si vite de prison. On sait qu'il y a eu un traitre dans le réseau. Pourquoi pas lui? Même Nadia finit par douter de son amoureux.... Omar, personnage éminemment romanesque qui se cogne de tous les côtés avec l'impression qu'il va arriver à s'en sortir, et pouvoir, enfin, demander Nadia à son frère! Mais non.

    Il y a pas mal de péripéties et de retournements que vous découvrirez -qui est donc le traitre? Et pourquoi? il y a des poursuites dans le dédale de ruelles de la petite ville, mais à pieds, on est loin de San Francisco..... mais vous vous doutez bien que tout cela ne peut que s'acheminer vers une fin tragique.
    velocio
    velocio

    1 319 abonnés 3 151 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2013
    Parmi tous les films d'un Festival de Cannes 2013 particulièrement décevant, très rares étaient ceux qui soulevaient l'enthousiasme. "Omar", Prix du Jury de la sélection Un Certain Regard, fait partie de la poignée de réussites marquantes de ces deux petites semaines cannoises. En fait, on peut même se demander pourquoi ce film n'a pas été sélectionné dans la Compétition Officielle. Lors de la sortie de "Paradise now", le film précédent de Hany Abu-Assad, il s'était trouvé une minorité de spectateurs pour mettre en cause l'objectivité du film et y voir un déferlement de propagande pro-palestinienne. C'était bien sûr totalement faux. Il faut malheureusement s'attendre à revoir ou réentendre de tels jugements à l'emporte-pièce à propos de "Omar". Cela ne doit pas empêcher ce film très juste et d'une très grande force de rencontrer le succès qu'il mérite, bien au contraire.
    ffred
    ffred

    1 726 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 octobre 2013
    Une fois n'est pas coutume, j'ai écouté le bon bouche à oreille et suis allé voir ce film palestinien (une rareté) pas prévu à mon programme. Je ne le regrette pas. J'ai trouvé le film très fort et désespéré. Une vraie tragédie grecque sur fond de conflit israélo-palestinien. Un triangle amoureux ou la guerre, la manipulation et la jalousie vont faire voler en éclat l'espoir d'une vie meilleure pour Omar. La mise en scène reflète bien une certaine...
    orlandolove
    orlandolove

    137 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2013
    En regardant "Omar" on se dit que le réussite d'un thriller réside en peu de chose : un scénario qui donne de la chair à ses personnages et du sens à ses rebondissements ; et une mise en scène soignée, sans tics ni artifices. Une bonne leçon pour les thrillers hollywoodien, rarement aussi denses que ce très bon film palestinien.
    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2013
    "Le thème principal du film est la confiance, son importance dans les relations humaines et sa versatilité. La confiance est la pierre angulaire de l'amour, de l'amitié et de la loyauté." Dixit Hany Abu-Assad, le réalisateur d'Omar, auteur de l'inoubliable Paradise Now (son précédent film, The Specialist, n'est sorti qu'en DVD). Omar a quelque chose de shakespearien dans sa narration, une tragédie absolue qui prend racine de part et d'autre du mur qui isole les territoires occupés de Cisjordanie. Une histoire de trahison(s) où les palestiniens tombent comme des fruits mûrs dans les pièges tendus par leurs "oppresseurs" au point de céder à la paranoïa de la suspicion et de s'entre-déchirer au sein même de la communauté. Et au milieu coule une histoire d'amour, avec un Roméo et une Juliette détruits par un climat délétère. Le film de Hany Abu-Assad est remarquable à tous égards : pour sa mise en scène tendue qui se fait parfois douce, pour sa violence sèche et éruptive, pour l'intelligence de ses ellipses temporelles, pour son scénario dynamisé par un montage serré. Omar est aussi romanesque que profondément réaliste et terrible.
    Acidus
    Acidus

    735 abonnés 3 720 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2013
    Huit ans après le trés bon "Paradise Now", Hany Abu-Assad remet le couvert avec"Omar", un thriller au suspens parfaitement distillé. Si le réalisateur campe en terrain connu (le conflit israelo-palestinien), "Omar" suit une direction différente de "Paradise Now" en se focalisant sur la traitrise et la paranoia qui en résulte. A côté de cette tension omniprésente, ce long métrage ne serait rien sans son scénario solide et de bons acteurs.
    Fabien S.
    Fabien S.

    561 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2021
    Un très bon film cisjordanien sur ce pays en guerre où confronté Omar , un citoyen lambda à la violence des tortures inhumaines.
    elriad
    elriad

    440 abonnés 1 867 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mars 2014
    Hany Abu-Assad connait bien le sujet et l'avait déjà abordé avec force dans le superbe "Paradise now".
    Il revient avec "Omar" donc, sur ce qu'un camp appelle terrorisme quand l'autre le nomme résistance. avec finesse, sans démagogie ni surenchère, il livre le quotidien de jeunes qui à cet âge ne devraient s’intéresser qu'au flirt et à l'éveil de l'amour et qui se retrouvent bien trot tôt, sans même en mesurer réellement les enjeux enlisés dans le drame israélo-palestinien. Il n'y a dans le film pas d'espoir comme il n'y a pas d'espoir là où se trouve ce peuple sans pays et l'on souffre avec eux. Un film profond qui donne encore plus l'impression étouffante que rien, jamais, ne pourra aller en s'améliorant.
    guifed
    guifed

    65 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2013
    Omar, c'est l'immersion complète dans la résistance arabe face à l'Occupation juive de la Cisjordanie. Une cellule de résistance qui se résume, pour nous spectateurs, à l'association de 3 amis d'enfance, Omar, Amjad et Tarek. C'est d'ailleurs peut-être l'origine du seul reproche qu'on pourrait faire à Hany Abu-Bassad: avoir éludé les questionnements, les doutes, que peuvent engendrer la décision d'entrer en résistance, de mettre sa vie en péril pour une cause qui dépasse ses propres intérêts. Tous les personnages semblent accepter leur destin comme une fatalité, dans une sorte de vénération patriotique frisant la naïveté.
    Ceci dit, le choix de développer l'aspect tragique de la résistance se révèle être excellent. Non seulement la perspective de la mort dans chaque acte rebelle est parfaitement mise en lumière, mais en plus le débat intérieur auquel se livre systématiquement Omar (interprété par un surprenant Adam Bakri), entre son honneur et son bonheur, la cause qu'il défend et son bien-être personnel, nous apparaît avec éclat à plusieurs reprises. On ne sait finalement jamais sur quel pied danser avec le personnage principal: est-il un traître ou un fidèle? Pendant plus de la moitié du film, la seule facette de sa vie qui nous entièrement dévoilée est son histoire d'amour avec Nadia (nouveau parallèle possible avec la tragédie littéraire). Omar aime Nadia de tout son coeur, et la mise en scène le montre avec habileté et malice. De telle manière à ce que le regard du spectateur soit encore un plus brouillé au sujet de la sincérité de Omar à l'égard de son groupe de résistance. De nombreux twists tous plus surprenants les uns que les autres renforcent la tension de l'intrigue. On flirte ainsi avec le thriller, tout en restant dans le domaine du drame de guerre.
    Le regard de Abu-Bassad nous éclaire sur une dimension de la guerre qui n'est pas souvent mise en avant: l'éclatement de la cellule familiale, conjugale, et amicale. Ce n'est donc pas seulement l'identité nationale qui est violée, c'est aussi l'identité personnelle.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 octobre 2013
    Un film très puissant : un véritable drame qui traduit parfaitement le conflit israelo-palestinien et les horreurs subies, une très belle histoire d'amour mais surtout une très belle leçon sur l'amitié. Entre mensonges et accusations, on suit le parcours d'Omar, jeune homme vivant en Cisjordanie, c'est à dire dans les territoires occupés. Quelle place pour l'amour et l'amitié en temps de guerre ? Ce réalisateur donne une réponse avec ce film : ces sentiments priment toujours. Une vraie réussite.
    sam_eclate
    sam_eclate

    6 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 octobre 2013
    À voir absolument ! Rien à dire de plus ......................................
    .....
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