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Dandure
173 abonnés
203 critiques
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3,0
Publiée le 20 octobre 2013
Attention, cet avis contient des spoilers tels que: spoiler: Les résistants des uns sont les terroristes des autres.
Excellente idée que cette histoire de "gangsters" sur fond de conflit israelo-palestinien. Ce film noir sous le soleil de la Cisjordanie fait monter la pression pendant les deux tiers du film et puis...craque. Plutôt que de chercher une issue futée à son intrigue, le réalisateur enferme son héros dans une spirale sacrificielle qui ne sert plus que d'exutoire un peu maso à une haine atavique. A savoir: les combattants palestiniens sont des hommes d'honneur, les militaires israéliens des salauds. Une belle surprise gâchée de manichéisme.
Une plongée dans la dureté de la Cisjordanie et de la résistance à la domination israélienne, avec les déchirements entre amour, amitié, trahison et engagement. Film assez prenant mais des éléments de l'intrigue entre les trois amis m'ont paru incohérents, d'où une certaine déception à la fin. L'interprétation est crédible et les acteurs touchants.
Le film est apparement tres realiste bien qu'il nous est tres difficile de connaitre le quotidien de la cisjordanie , parfois dur , des acteurs sobre mais juste.
Excellent film, très complet, où rapports humains complexes, contexte politique d'occupation que l'on connaît, trahisons en tout genre s'entremêlent. Film prenant aux tripes, très bien porté par des acteurs superbes en subtilité et rudesse au même temps.
Le réalisateur ayant décidé de virer tout lien politique fait de ce film un très bon polar avec une belle dramaturgie. On ne cesse de se préoccuper des décisions d'omar et des repercursions qu'elles auront sur sont entourage. Le film est vraiment prenant les acteurs très bon et la réalisation vive et alerte ne lâche jamais le fil de l'histoire. Une belle surprise...
Une réussite telle que l'on pourrait croire qu'il s'agit d'une production Américaine! sous ses traits, nous laissant penser à une simple histoire d'amour ou le monde qui entoure cet amour fait rage. Et tout autre. Bien plus profond qu'il n'y parait. On entre peu à peu dans l'"intérieur" de l'histoire, ou l'on découvre peu à peu les personnages (même si Omar reste le personnage le plus présent le film). LE film parfois dur, mais en même temps ; tellement vrai. Ce veut parfois visuellement dur (certains détourneront peut être les yeux lors de certaines séquences qui pour ce pays corresponde à la vie quotidienne...torture, émeute, illégalité.... Et j'en passe). L'émotion nous prend aux tripes petit à petit, pour nous prendre à la gorge et nous lacher ; qu'a la fin du film. Ou l'on reste scotché par cette production qui montre un minimum de crédibilité, qui malheureusement est tout aussi cruelle (tant psychologique que physique). Un film qui retranscrit bien et habillement mis en scène. Qui dans un sens, amène le spectateur à réfléchir... Une jolie réussite dans le genre, qui même ; s'il elle se révèle parfois dur. N'en fait pas des tonnes et c'est peut être ce qui fait que l'émotion nous prend de court, tout comme une certains malaise vis à vis de ce que l'on peut voir.
On n'est jamais déçu avec le cinéma palestinien ou israëlo-palestinien. D'où cela vient-il ? De la puissance des rapports humains qu'ils décrivent ? Des leçons de la vie si dure qu'ils mènent alors que la nôtre est si douce pour beaucoup d'entre nous ? De la confrontation entre la douceur de vivre moyen-orientale et la dureté du conflit ? Le scénario est un peu compliqué à suivre mais on comprend que Hany Abu-Assad a voulu faire du concentré d'émotion, de tensions intérieures, de situations conflictuelles, de problèmes psychologiques. A voir, y compris en famille avec des adolescents et jeunes adultes avertis, afin de les faire réfléchir sur des sujets de fonds comme la résistance, la trahison, la réalité et le mensonge. Chapeau aux acteurs principaux, meilleurs que certaines de nos vedettes nationales. En tout cas l'émotion passe !
Omar est un jeune homme vivant en Cisjordanie et amoureux de Nadia vivant, elle, de l’autre côté du trop célèbre mur de la honte. Omar brave, au péril de sa vie, quotidiennement l’interdit pour rejoindre son amoureuse mais aussi deux copains d’enfance dont le frère de Nadia. Nadia et Omar n’ont une relation qu’épistolaire ; mais bien solide. Omar et ses deux copains décident alors de créer leur propre cellule terroriste ; monte une action, qui tourne mal ; Omar se fait embarquer par l’armée israélienne et se retrouve devant un choix cornélien : trahir et être relâché ou faire de longues années de prison. Dès lors le quatuor de jeunes adultes va voir leurs vies bouleversées en profondeur. Ne cherchez pas d’analyse du conflit israëlo-palestien dans ce film ; mais pas non plus d’études de mœurs, de critique de la justice israélienne, des causes de révoltes,… Vous regardez un thriller avec toile de fond la Palestine ; çà s’arrête là. Le décor est par contre un personnage à part entière : le mur bien entendu, mais surtout le labyrinthe des rues de Nazareth qui donnent lieu à de belles poursuites à pied. Donc comme tout bon thriller, la solidité du film repose sur un scénario tortueux en diable à l’image de la psyché de bon nombre de protagonistes. Suspicion, paranoïa, trahison, jalousie : un cocktail d’enfer d’une manipulation efficace du spectateur à travers le corps d’Omar. Et cela jusqu’au dernier plan faisant office de remède définitif aux tourments d’un Omar perdu dans des jeux de manipulation le dépassant. Dans le rôle d’Omar, le jeune Adam Bakri illumine l’écran ; belle présence, il parvient aisément à nous entrainer à ses côtés. Par contre, le reste est à l’avenant. L’histoire d’amour est d’une candeur à faire pâlir. Mais surtout, la réalisation est sans génie et se contente d’aligner des images sans aucune inventivité. Un film donc à voir pour son rythme et son scénario tortueux rondement mené
Omar a deux amis, Tarek et Amjad. Il est amoureux de Nadia, la sœur de Tarek. Amjad en est amoureux aussi. Ils forment tous les trois un petit groupe de résistants palestiniens qui réussit à assassiner un soldat israélien. Omar est arrêté, emprisonné, torturé. Le Shin Beth lui propose de devenir agent double. Trahira-t-il pour l'amour de Nadia ? Remarqué en 2005 avec "Paradise now", dont les héros étaient deux kamikazes palestiniens partis se faire exploser en Israël, Hany Abu-Assad signe un film rempli à bloc : essai politique, histoire d'amour, récit d'espionnage. La barque est si chargée qu'elle mériterait presque un second visionnage. On ne s'ennuie pas une seconde. Toutefois l'amateurisme des acteurs - dont la fraîcheur ne suffit pas à excuser les défauts - et plus encore le manichéisme de l'intrigue - dont le seul Israélien est un machiavélique tortionnaire - suscitent quelques réserves.
Sur le thème du conflit israélo-palestinien, « Omar » raconte l'histoire d'une relation amoureuse entre un homme et une femme avec une sensibilité particulière dans un environnement hostile et dangereux. On en sort ému, dérangé, inquiet même… Les rapports humains complexes sont plutôt bien développés et le contexte politique d'occupation est parfaitement retranscris. On perçoit ainsi toutes les trahisons possibles, la vie qui ne tient qu’à un fil, la manipulation des hommes face à la peur. Bref, un éclairage particulier dont on n’a pas toujours bien conscience. Les acteurs sont justes, naturels et l’interprétation de grande qualité. Bref, un beau film qui intellectualise une tragédie humaine, sous couvert d'une histoire d'amour, sans tomber dans l’excès.
Il va vous falloir du souffle si vous voulez suivre Omar à la trace. Courir dans les rues, grimper à des murs, échapper à la police, voilà le quotidien de ce héros pas comme les autres. Se battant pour sa cause, il aime également une femme pour qui il donnerait sa vie. Dans un contexte social et politique difficile, Hany Abu Assad a décidé d'installer un récit de caractère. Mais la question est la suivante : êtes-vous prêts ?
Avec Omar, le réalisateur arrive à trouver un bel équilibre entre thriller efficace et cinéma d'auteur, avec cette volonté de décrire la situation de son pays. Corruption, torture et collaboration sont autant de moyens à l'Etat pour parvenir à ses fins. Mais alors que la paranoïa et les attaques terroristes semblent être le pain quotidien de ces habitants, le palestinien filme un homme qui veut se battre pour sa liberté. Un homme qui n'a pas peur de se faire tirer dessus alors qu'il franchit le mur pour retrouver sa bienaimée. Un homme enfin, qui a des convictions et qui les respectera jusqu'au bout.
La mise en scène du cinéaste est intéressante car elle fonctionne de deux manières. D'abord les gros plans, où l'homme cadre ses personnages de près pour saisir leurs sentiments et leurs états d'âme. Car il ne s'agit pas ici que de violence ou de politique, mais bien d'amour et de confiance donnée à autrui. Hany Abu Assad opère également des plans plus larges car il n'est plus dans la psychologie mais dans le social en installant un paradoxe à l'image. L'arrière-plan est composé d'habitations pauvres et de poussière en guise d'oxygène. Alors qu'au devant de la scène, un immense panneau publicitaire, plein de joie et de couleur, nous saute aux yeux pour créer un contraste.
Dans les dédales de Cisjordanie, notre héros se faufile dans ces rues étroites tel un lynx pour fuir à la répression. La caméra tremble et le suit à la trace pour ne perdre aucune miette du spectacle. Nos nerfs se tendent comme le cœur d'Omar s'accélère au rythme de ces courses-poursuites. Faux-semblants et retournements de situation pimenteront cette œuvre à la fois classique (genre cinématographique déjà beaucoup vu en Occident) et novatrice (volonté pour l'Orient de changer les choses). En somme, un bon moment !
Omar vit d’un côté du mur en Cisjordanie. Ses deux copains et son amoureuse de l’autre. Déjà délicate en soi, l’escalade quotidienne du mur se transforme en un exercice encore plus périlleux quand les trois amis décident d’affirmer leur engagement à la cause palestinienne en tuant un soldat israélien. Omar est le seul à se retrouver coincé par les services de sécurité intérieure. Il subit un interrogatoire musclé pour donner le nom du meurtrier, puis est utilisé comme balance : sa liberté contre de l’info. Des temps difficiles commencent pour son entourage et son amour…
Un thriller nerveux toujours sous tension. Avec des courses-poursuites dans les ruelles de la ville qui font frissonner et des scènes de torture pas jolies jolies. Avec un acteur brûlant dont on lit dans le regard tous les états par lesquels il passe. Le courage et l’honneur, mais aussi des croyances qui vacillent. Ce polar se regarde aussi comme une photographie du conflit israélo-palestinien qui empêche de vivre en paix deux communautés que leurs excès condamnent à l’affrontement permanent. Les deux regards sont possibles, car le réalisateur parvient à éviter quelques écueils : manichéisme, angélisme, pathos…