Prenez le même pitch que "La vie est un long fleuve tranquille", enlevez toute la partie comique insolente et critique sociale, ajoutez-y le sérieux et la culture japonaise et vous obtenez "Tel père tel fils". C'est tendre, émouvant, la question sur les liens de la filiation est posée avec une grande subtilité, mais c'est le genre de film qui passionne ou pas.
Impossible de ne pas succomber à la magie et à la philosophie de ce drame bouleversant empreint d’humanité, de réflexion et de sociologie. Maîtrisé à tous les niveaux, c’est le genre de film qu’on aimerait voir tous les jours : un vrai mélodrame sensible, poignant et sublime. Qu’auriez-vous fait à leur place ?
Le réalisateur japonais est particulièrement doué pour faire des films sociaux où est mêlé sentiments humains et différence entre catégories sociales. "Tel père, tel fils" emprunte le même chemin, c'est une belle leçon de vie laissant en suspens plusieurs questions existentielles. A partir de quoi peut-on admettre qu'un enfant est de soi? Par les liens du sang? Par l'amour que l'on a pour lui? Hirokazu Kore-Eda mettra deux heures pour étaler toute la complexité de ce sujet. Une belle oeuvre sociale de ce talentueux réalisateur japonais.
Primé à Cannes en remportant le prix du jury Tel père, tel fils est un film qui raconte un drame la peur de tous les parents la peur de voir son enfant échangé à la naissance. C'est une histoire forte avec comme question est ce que les liens du sang sont plus important que les liens du cœur ? Hirokazu Koreeda le réalisateur a fait le choix de ne pas en faire trop c'est très sobre peut être trop car je n'ai rien ressenti je m'attendais à être touché par cette histoire mais cela n'a pas été le cas. J'ai eu l'impression aussi que le sujet n'était pas du tout exploité on tourne autour pendant deux heures mais on rentre jamais dans le vif le traitement est comme tout le reste trop sobre. C'est quand même un film "agréable" à voir mais je m'attendais à beaucoup mieux.
...Moins un film sur le monde de l'enfance que son précédant que sur celui des parents confronté à un événement inattendu qui les ébranlent et met leurs convictions à mal au-delà de ce qu'ils pouvaient imaginer. Sorte de remake improbable de La vie est un long fleuve tranquille (beaucoup de similitudes tout de même), les traditions si particulières des japonais, la discrétion et une certaine fatalité sont...
Hirokazu Kore-Eda est sans aucun doute le cinéaste le plus fin et le plus délicat quand il s'agit de décrire l'enfance, et plus généralement les rapports humains.
Dans son dernier film, il le démontre encore à la perfection, sur une trame qu'on a trop vite tendance à rapprocher de celle d'Un long fleuve tranquille. Il s'agit en effet d'un échange d'enfant à la naissance entre deux familles de milieux très différents, mais là où le film de Chatilliez jouait la carte de la comédie pure, celui de Kore-Eda joue celle de la tendresse et de la réflexion.
Kore-Eda me déçoit un petit peu ici. Pourquoi? Et bien parce que d'habitude il approfondit plus des personnages et leurs relations. Ici, finalement, on survole trop l'ensemble des personnages sans vraiment savoir ce que pensent les enfants. On retrouve tout de même de nombreux éléments de la société japonaise que l'on commence à connaître à force de voir des films japonais. Le film n'apporte pas grand chose de neuf et n'est pas suffisamment approfondit pour révolutionner le genre. Un bon film mais qui reste en-dessus de nombreux autres quand on est un habitué. Pour les novices par contre, il sera probablement beaucoup mieux considéré et noté.
Écrit et parfaitement mis en scène par Hirokazu Kore-eda, ce film douloureux nous offre des scènes d'une grande intensité. Son scénario aborde un sujet grave interprété par des comédiens parfaitement impliqués. Dommage que le rythme du film soit si lent car le réalisateur nippon nous montre de belles images sur un fond triste de Japon gris et aseptisé, heureusement enluminé par la beauté du petit Keita.
Un très beau film de Kore-Eda , décidément un des maitres du cinéma japonais contemporain , très profond , très humain , dans la grande tradition japonaise de Ozu, de Mitsogushi , sur le questionnement de l’homme, sur la bienveillance et la quête d’identité. Le scénario aborde un thème déjà -vu, de l’échange de bébés au berceau, et de leur destin parallèle élevés par des familles de milieu très différent. Ici Le couple principal est un jeune couple CSC , le mari travaille dans un grand groupe japonais à une poste de cadre supérieur. IL donne une éducation parfaite à son fils, cours de piano, de maintien, meilleure école privée. Mais l’annonce par l’hôpital du changement de bébé au berceau va tout bouleverser. Son fils de sang va lui être présenté, mais le charme n’opère pas . Se pose alors la question essentielle de la filiation. La différence entre l’inné et la transmission. Pourra-t-il apprendre à connaître, amadouer, éduquer ce nouveau 2e fils ? Un temps il est tenté d’acheter ce 2e fils, financièrement pour en avoir la « propriété » mais l’argent n’est pas suffisant et il faudra qu’il essaie de chercher au fonds de lui même les ressources pour se remettre en question et retrouver le sens de l’amour. Le final est très astucieux ne prenant pas parti et laissant toutes les options ouvertes, et chaque spectateur face devant ce questionnement ouvert, pourra s’interroger sur son propre ressenti… Très beau film , même si j'ai un faible pour son autre chef d'oeuvre dans la même veine " Notre petite soeur" .
Kore-Eda Hirokazu est un directeur d'acteurs extraordinaire. Il trouve une formidable justesse dans cette description de deux familles japonaises opposées qui ne tombe jamais dans la caricature, et il s'attaque à des valeurs traditionnelles trop strictes. Une version de "La vie est un long fleuve tranquille" sans caricature mais avec émotions.
Esthétique superbe et classicisme exacerbé, on frôle parfois l'overdose en raison d'un rythme qui pourrait paraitre lymphatique. Sur une histoire d'échange de berceaux, on est bien loin des Groseille et des Le Quesnoy. Traités avec finesse et pudeur, les sujets de l'importance de l'inné et de l'acquis, de la transmission, de l'éducation ou des différences de classes sociales, nourrissent un scénario remarquable d'intelligence. Acteurs excellents, y-compris les enfants.