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    Les Maîtres Fous
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    Cathedrale
    Cathedrale

    83 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2012
    La bave suinte au rythme des fusils qui claquent, les fluides acides dégoulinent sur les visages possédés, attrape le chien, croque son oreille, le commandant hurle des yeux, le feu brûle les corps, simples boîtes animées d'esprits ravageurs, Jean Rouch ne rate rien. S'il s'agit bien là d'un spectacle fascinant, débordant de vie -à outrance peut être, mais rien de mieux que l'excès!- quelque chose cloche.. les derniers mots, peut être, lorgnant sur un sombre côté moralisateur, dispensables.. car aussi puissant soient-ils, ces hommes-Dieux insensibles au feu ou à la Mort, se voient tout même souillés par une simple caméra, qui réussit à les cerner, les encercler, pénétrer dans leur monde captivant, ils en perdent de leur pouvoir, de leur superbe...
    Carne
    Carne

    76 abonnés 1 116 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2007
    Un documentaire puissant sur une secte africaine dont les adeptes, lors d’un rituel, se font posséder par les esprits de l’armée durant la colonisation, véritable traumatisme pour l’Afrique. Présentant une séquence de possession réelle et fortement dérangeante, ce film de Jean Rouch trouve son apothéose dans un sacrifice animal et dans une conclusion particulièrement réussie qui pousse à la réflexion.
    Les Maîtres Fous n'est rien d'autre qu'une perle cinématographique à découvrir absolument.
    Plume231
    Plume231

    3 855 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 avril 2012
    Pour savoir ce que les européens pensent des africains, on a "Tintin au Congo" et Claude Guéant (non, je déconne enfin à peine hélàs !!!). Et pour savoir ce que les africains pensent des européens surtout quand ceux-ci sont les colonisateurs, on a Jean Rouch et les Haouka puisque d'après le commentaire "Et ce jeu violent n'est que le reflet de notre civilisation". Un documentaire ethnographique intéressant et bien photographié qui en dit long sur un pan de la culture africaine mais aussi européenne.
    benoitparis
    benoitparis

    107 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2010
    Le film a fait un scandale terrible à sa première projection au Musée de l’homme, aussi bien parmi les spectateur européens qu’africains. On comprend que les Blancs aient été choqués par la parodie de leurs institutions coloniales, les Noirs par le comportement « indigne » des personnages en transe. On pourrait en déduire qu’il s’agit bel et bien d’un film hautement subversif. La violence irrationnelle et cathartique du spectacle peut faire songer au théâtre de la cruauté imaginé par Antonin Artaud, elle a de fait inspiré nombre de dramaturges (Genet…) et de cinéastes (Godard…) qui y ont assisté. Ça reste un document impressionnant, et peut-être unique : y a-t-il d’autres films qui restituent aussi frontalement et sans concessions aux bienséances des phénomènes de possessions et de transes ? Après il revient aux spécialistes d’en fournir des explications.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    234 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 mars 2008
    Le cinéma de Jean Rouch n’est pas singulier. Plus encore que certains films, ses œuvres ont d’hybride que son cinéma ne repose pas sur un rapport sur à l’esthétique mais se voue entièrement à rendre compte du monde, des multitudes culturelles. En un sens, le cinéma de Jean Rouch est un outil ethnographique. La mise du cinéma au service de cette science humaine n’est pas aisée et les écueils sont multiples, toutefois en vue de «Les Maîtres fous» (France, 1955) il faut avouer que Rouch réussit un certain exploit. Le film rend compte d’une pratique officieuse où des membres d’un groupe religieux, les Haouka, se réunissent régulièrement pour se prêter au jeu de la possession, mimer les comportements des colons britanniques et transgresser les mœurs communes. La direction que prend le film lorsqu’il capte et diffuse le long cérémoniel tend vers un dangereux exotisme qui se suffirait à capter la seule terrifiante expérience. On peut même craindre de qualifier d’abject la complaisance avec laquelle Rouch fait des gros plans de visages tétanisés écumant de bave et de sang. L’horreur face aux comportements atypiques ne se vaut pas par elle-même, elle sert un propos dont la valeur ethnologique, même si elle est très limitée, offre un angle de regard éloquent sur notre propre société et sur ses failles. Mais même en considérant ce point de justesse de l’œuvre, le film ne suffit pas à satisfaire amplement et son projet et le spectateur. Car la conciliation entre enregistrement cinématographique et travail anthropologie n’est pas complet. Ni l’un ni l’autre n’est abouti, et le juste milieu est à peine atteint. Du cinéma l’on n’a que la technique d’enregistrement. La seule séquence qui s’apparenterait à une maîtrise de l’art du montage est in fine, lorsque le visage sain des personnages au travail est mis en parallèle à leur état de possession. De l’anthropologie, il n’y a que la première étape, celle des «images» de terrain et l’esquisse d’une théorie.
    titusdu59
    titusdu59

    69 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2011
    Jean Rouch est considéré comme le grand pionnier dans le domaine du cinéma ethnologique pour ses documentaire sur des sociétés noires-africaines pendant les années 50, 60, et 70. Ici, dans "Les maîtres
    fous", il filme la cérémonie et les rituels d'une secte, les Haouka. On pouvait craindre de la part d'un documentaire aussi ancien qu'il ait un parti-pris, et qu'il soit vieillot dans son propos. Mais il n'en est rien. Jean Rouch maitrise admirablement son sujet et livre un témoignage objectif, mais absolument pas "machinal" sur des pratiques religieuses particulièrement crues, mais également très impressionnantes (et encore le mot est très très faible). Un esprit cartésien, en voyant ces corps convulsés, agités, et ruminants, aurait essayer de tirer une explication logique des phénomènes fantastiques qui se déroulent. D'ailleurs, le réalisateur français lui-même n'a pas dû y croire totalement. Mais grâce à des propos explicatifs plutôt qu'argumentés, il parvient à donner de la force, beaucoup de force à son image. Il va même plus loin que cela: n'y aurait-il pas une certaine forme d'esprit d'intégration dans ces rites barbares, que nous occidentaux, ne connaitrions pas? L'Histoire, à défaut de ne pas avoir démontré le contraire, n'a pas toujours vraiment accepté cette hypothèse. Mais le discours est intéressant, c'est l'essentiel. On notera au passage de superbes plans d'Accra, très révélateurs d'une époque. Primé à Venise en 1957.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    151 abonnés 692 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mai 2012
    Un moyen métrage très impressionnant, où l'on peut voir au Niger des hommes possédés (la secte des Haouka) s'adonner à un simulacre de cérémonial calqué sur celui de la société coloniale occidentale. La photo présentée avec la fiche Allociné du film ne ment pas : les « Maîtres fous » sont des hommes l'écume aux lèvres et les yeux exorbités, entrant progressivement en transe pour s'identifier alors à des « divinités modernes » telles que le « gouverneur », la « femme du médecin », la « locomotive », etc. Avec son film Jean Rouch, invité par les prêtres de la secte à enregistrer leur rituel, nous emmène assister à l'une de ces cérémonies violentes et sanglantes (un chien est par exemple sacrifié puis mangé) organisées par ces Haouka près d'Accra. Bien sûr, ces images ne peuvent laisser le spectateur indifférent, mais de là à accuser Jean Rouch de verser dans la complaisance... Son optique est purement ethnographique et humaine, il se fait le témoin objectif des événements, point. Surtout que son approche permet de mettre en relief une autre façon de penser la société humaine : comme dans nombre de ses films, la découverte d'autres civilisations ou d'autres ethnies l'aide à comprendre en filigrane la nôtre, par un jeu de comparaison simple mais pertinent. Ainsi cette expérience est pour lui l'occasion de témoigner d'une façon bien particulière d'intégrer des personnes à priori marginales dans la société, sans pour autant masquer la réalité des choses et l'extrémisme de leurs cas. En résulte un film choquant mais bien loin d'être dénué d'intérêt. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Schwann
    Schwann

    10 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 février 2012
    Surprenant, déroutant. Est-ce réellement un 'documentaire' ? On peut chercher un parti pris, on n'en trouvera pas malgré l'aspect parodique que pourraient contenir certains actes. J'ai été détaché vers les 3/4 du court métrage - un esprit trop rationnel ? Peut-être. La fin, avec le retour à la civilisation, permet de clore la boucle, mais quel étrange moment.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 avril 2009
    Un reportage surprenant sur une secte africaine méconnue. Une image fascinante de l'afrique colonisée.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 septembre 2012
    Dans ce moyen métrage, Jean Rouch parvient à filmer et à montrer un phénomène tout à fait singulier exercer par la secte des Haukas. Au coeur du film un rituel très étonnant pendant lequel le peuple colonisé devient possèdé par les esprits divins. Esprits divins qui ne sont autre que les grandes figures colonisatrices du pays. En ce sens les membres de la secte accepte d'être "possédés" dans tous les sens du terme. Il y a un parallèle très intéressant entre le fonctionnement social du pays et cette dévotion religieuse. Le réalisateur met en exergue, en n'utilisant quasiment aucun artifice cinématographique, l'influence du colonialisme sur la population autochtone et la philosophie de ceux-ci vis-à-vis de ce système qui leur est imposé.
    C'est plus en ethnologue qu'en cinéaste que Jean Rouch montre à travers ce documentaire l'impact d'un colonialisme traumatisant et asservissant.
    On appréciera la voix off narrative qui donne le rythme du film et sa puissance, surtout durant le rituel. Il n'y a pas de quoi être choqué par ces images assez fortes, elles ne sont que le reflet du monde dans lequel nous vivons, comme nous l'indique le carton en début de séance.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 mars 2015
    Ouahouahouah! Quel choc j'ai eu en le regardant celui-là! La première fois, c'est simple j'y ai pas cru mais il m'avait quand même chambouillé. La deuxième fois, j'y ai cru, et il m'a chambouillé ... Ca fait froid dans le dos, ca rend triste et nostalgique, ca impressionne, ca questionne...
    Quel dommage que la diversité ne soit et n'a pas été plus à l'honneur
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