Avis sur The Purchase Price

Un Wellman pas désagréable, qui rappelle un petit peu "City Girl" de Murnau, d'autant plus que le réalisateur prend un malin plaisir à ne pas tomber dans les poncifs mélodramatiques en les contournant par l'humour.
Ainsi une scène dramatique de rupture dans le hall d'un hôtel réussit à être drôle car le cinéaste filme les employés de l'hôtel plus concentrés à ce moment-là sur la discussion que sur leur travail, et on a quelques autres exemples tout aussi rigolos qui parsèment ce court film.
Et puis même si on a des acteurs masculins fadasses et qu'on a du mal à comprendre comment l'héroïne peut s'éprendre d'un type vraiment nigaud (bien que rechercher une lueur de logique dans le cerveau d'une femme amoureuse équivaut à chercher une aiguille dans une botte de foin et encore...!!!), il y a Barbara Stanwyck, l'une des actrices les plus talentueuses, belles et charismatiques de tous les temps...

« L'amour est la seule chose qui ne se gagne pas ! » Encore un beau film mèconnu des Trèsors Warner, rèalisè par William A. Wellman! spoiler: L'histoire d'une fille de la nuit (dèlicieuse Barbara Stanwyck) qui se marie par le biais des petites annonces avec un homme (George Brent, parfait en agriculteur enrhumè et bourru) qu'elle n'a jamais rencontrer de sa vie! Sauf que le gangster qui l'entretenait jadis en pince toujours pour elle [...]
L'ensemble est traitè avec vivacitè, dans un style qui èvoque parfois le style de F.W Murnau ("City Girl"). Ce sont ici les acteurs qui mènent le jeu! Comme quoi on peut tout quitter pour une autre vie, lâcher un gars (ou une fille) peu reluisant(e) qui pouvait tout vous donner pour vivre dans une bicoque au Nord du Dakota (c'est un long voyage, de Montrèal). Et puis ècoutez en scène d'ouverture la voix de la magnifique Stanwyck qui chante « Take Me Away » nous laisse rêveur : « Emmène moi...mon coeur n'appartient qu'à toi car je sais que tu n'aimes que moi »...

Le film n'a pas d'autre ambition que de nous présenter une rencontre arrangée qui devient plus "profond", bien qu'on n'y croie guère.
Toute la première moitié est du burlesque un peu ridicule avec notre héroïne au milieu qui attend que ça se passe. Et la dernière partie tente de nous faire croire à un désir qu'on a jamais vu naître.
Vraiment moyen.

Le réalisateur ne bénéficie pas d'un scénario d'un grand intérêt mais il travail les détails et profite de la présence de Barbara Stanwyck pour rendre le film sympathique à visionner.