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    Mon âme par toi guérie
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    130 critiques spectateurs

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    virgileblacksmann
    virgileblacksmann

    21 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 novembre 2013
    Mon âme par toi guérie, ou le cinéma par Dupeyron anéanti. Après un début prometteur (un motard effondré d'avoir causé le coma d'un enfant), le réalisateur embarque ses acteurs dans un périple erratique truffé de conversations pseudo profondes dans lesquelles le spectateur un peu réaliste ne décèle que du vide. L'enfant sera d'ailleurs rapidement oublié, on ne saura jamais s'il a survécu à l'accident ou pas, qu'importe, Dupeyron veut bien un levier pour commencer son histoire, mais quant à la terminer, cause toujours, ce serait trop vulgaire. Imaginez, un film avec une FIN! On n'est pas à Hollywood quand même, ni chez les chtis. Alors oui Gadebois est un bloc, un bloc d'ailleurs pas de bois, car bloc sensible, bloc fragile. Pas question de renier son talent ni son charisme, mais qu'est-ce qu'il est allé faire dans ce film d'amateurs prétentieux?? Et Céline Sallette, au degré zéro (hum) de l'interprétation d'un personnage alcoolique ! les cheveux gras, le regard partout sauf dans les yeux de son interlocuteur, un sourire de pocharde sur le point de pleurer en permanence sur les lèvres... Paradoxalement je me suis souvenu de Gena Rowlands dans "Opening Night", et j'ai eu soudain envie de boire... pour oublier Céline Sallette. Voilà, et pour finir, un jeu à la limite de l'amateurisme chez certains, une atmosphère de film rédemption, film résilience indigeste, quelque chose de laid, légèrement indécent. Très mauvais moment pour moi !!!
    No Spoiler
    No Spoiler

    19 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2013
    Mon âme par toi guérie présente une mise en scène originale combinant le grand angle aux gros plans, une caméra flottant autour du personnage principal dont on nous offre le point de vue, incarné par l'excellent Grégory Gadebois. François Dupeyron traite d'un thème peu couru au cinéma jusqu'à présent et nous le rend crédible: les dons de guérisseur. Une bonne première heure s'égrène dans la région de Fréjus (merci de n'avoir pas situé cette histoire de locataires de mobile-home autour d'un terril du Nord... on évite les clichés) et on se dit que ce long-métrage recèle plein de qualités... et puis il y a l'histoire d'amour avec cette jeune alcoolique jouée par Céline Salette qui vient faire chavirer le coeur de notre héros... et là on ne comprend plus tant ce personnage féminin est peu approfondi. Le film devient long, on sent qu'au montage on n'a une nouvelle fois pas su de défaire de plans franchement pas essentiels et que le scénario présente décidément beaucoup de faiblesses. Très inégal, dommage.
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 novembre 2013
    Un film d'un ennui abyssal : un scénario indigent, des dialogues pathétiques, une façon de filmer qui tient de l'amateurisme, et, à part Gudebois et Darroussin qui s'en sortent à peu près, des comédiens qui, le plus souvent, sont très bons (exemple: Marie Payen) qui sont ici exécrables, le pompon étant atteint par Céline Sallette et Philippe Rebbot. Quant à la musique (?), rarement entendu aussi mauvais et exaspérant. Il parait que les chaines publiques n'ont pas voulu investir de l'argent dans ce film et que des producteurs consultés ont qualifié le scénario de "merde". Je ne savais pas que ces gens là avaient un jugement aussi sûr sur le cinéma ! Quant à Dupeyron qui s'indigne d'être en train de crever car le système l'empêcherait de faire les films qu'il souhaite, qu'il arrête de se regarder le nombril et qu'il admette qu'il est souhaitable que le fric aille vers des réalisateurs qui ont un minimum de talent !
    jcgonzales
    jcgonzales

    6 abonnés 125 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2013
    Un vrai bon film de cinéma Français, avec des acteurs particulièrement attachants, et Gregory Gadebois est solaire. Vraiment découvert dans Angèle et Tony, et il est très présent sur les affiches et sait s'amuser quand il le faut comme and Pop Redemption. C'est peu dire qu'il campe le personnage principal, il est le film, et nous le suivons dans ses interrogations, ses secrets, ses douleurs et ses amours. Les échanges avec les potes de comptoirs, et son père sont particulièrement savoureux, et à mon avis le film aurait pu s'arrêter à cette sphère là, il y avait suffisamment de matière, et Guédiguian le prouve régulièrement, et je suis donc assez réservé sur l'apport du rôle de Nina dans le scenario, même si il permet d'ouvrir le champs de la camera à des univers plus Riviera. Par contre, sur la forme, Celine Sallette, tellement entière dans Ici-bas, campe encore une fois un personnage radical et à haut risque.
    De Rouille et d'Os n'est pas loin dans l'atmosphère et les échanges, mais en moins violent. Bien sûr, je ne peux m'empêcher de penser à Revenants, même si le registre n'est pas du tout le même.
    mati01
    mati01

    50 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2013
    Les temps sont durs pour les petits films français, encore plus lorsqu'on tourne peu et avec des acteurs pas trop connus comme le fait François Dupeyron. Si les télévisions (le dernier grand distributeur) ne veulent pas vous aider, vous n’aurez pratiquement plus aucune chance de monter et diffuser votre film. C'est ce qui s'est passé pour "Mon âme par toi guérie", à cause du sujet pas forcément vendable mais aussi à cause du parcours du réalisateur qui, pour aider son ami Claude Berry, s’est un peu grillé auprès de la profession et du public pour « Trésor ». Ce ne l'a pas empêché de faire ce très beau film qui « mon âme par toi guérie » et de parcourir toute la France pour le présenter avec ou sans son acteur principal. Avec un talent de grand orateur qui donne l'impression que le temps s'arrête. On l'écoute parler du film, de la difficulté de le monter, de son expérience avec les distributeurs, de sa filmographie qui fait le grand écart (mais toujours avec le même dénominateur commun : le père absent ou blessant), la convention collective, sa relation avec le regretté Claude Berry qu’il a dû remplacer après 4 jours de tournage sur « trésor »,... Ce sont des sujets difficiles mais passionnants à écouter. « Mon âme par toi guérie » a donc été adapté du propre roman de Dupeyron ((car on n’est jamais mieux servi que par soi-même) « Chacun pour soi, Dieu s'en fout « et est réalisé avec trois bouts de ficelle, avec le plus possible de la lumière naturelle et des acteurs qui ont réduits leur salaire de trois fois pour faciliter le tournage. Le décor est réduit à quelques caravanes alignées, un hôpital, un café et une grande maison prêtée par une amie du réalisateur. Et le film est une merveille, un concentré de vie et de sincérité. Porté par un Grégory Gadebois (un acteur qui tarde à exploser) dans un rôle qui lui va comme un gant : un bourru au cœur tendre. On l’a déjà vu incarner parfaitement ce personnage dans « Angèle et Tony » (d’Alix DeLaporte) pour lequel il avait eu un césar en 2011. Ici, il incarne un homme qui refuse son don de guérison mais qui, à cause de ça, se coupe du monde et donc passe à côté de sa vie. Sa vie auprès de son père (Darroussin) qui s’est remis à parler après le décès de sa femme car « elle parlait pour nous deux », ses ami(e)s eux aussi dans un tournant dans leur vie, sa prostituée régulière qu’il va voir quand il est « en manque de contact » et qui est devenue une amie, ses petits boulots fonctionnels, sa fille qui pleure tout le temps et cette femme qu’il croise plusieurs fois et qui lui donne l’impression de devoir sauver. Cette femme au bout du rouleau qui arrive à un tournant de sa vie : mourir ou se relever. Céline Sallette incarne cette femme à fleur de peau, perdue, dépressive. Elle a cette façon de jouer, ce regard et cette voix qui nous poignarde en plein cœur. Une de ses meilleures scènes est pratiquement muette. Il y a juste le jeu du regard et des mimiques. Elle écoute pendant plusieurs heures les discussions entre Grégory et ses patients, comprenant ainsi qui il est, ce qu’il fait et sa présence à elle dans sa vie à lui, puis il l’a rejoint, lui fait des compliments qu’elle rejette d’un air catégorique (« vous êtes belle ».. « Non pas à cette heure-là non ») et l’incite à ne pas la sauver. Car « vous n’y arriverez pas, c’est trop tard » accompagné d’un très beau travail de lumière (d’Yves Angelo, dont le travail avait déjà été vu dans « tu seras mon fils » et certains anciens films de Dupeyron). Malheureusement le jeu de Céline n’est pas toujours juste lorsque son personnage est en état d’ébriété (ce qui est souvent) mais sa dernière scène (commune avec Grégory) est d’une incroyable justesse et est bouleversante. Il est amusant de savoir que ces deux acteurs avaient déjà joués ensemble dans la série « les revenants » où, dans leur unique scène commune, c’était elle la plus « saine », elle qui l’aidait à vivre, à se remettre d’aplomb, à revenir à la surface. En espérant qu’ils rejoueront ensemble à l’avenir (certainement dans la saison deux des revenants, sur nos écrans fin 2014) car il y a cette complicité, ce plaisir à jouer ensemble qui se voit, se ressent et qui est un plaisir pour le spectateur. Il en est de même pour la relation père/fils (Darroussin toujours très bon). On devine tout au long du film qu’ils ne se sont jamais vraiment parlés, et que le dialogue s’est mis en route lors du décès de la mère /femme, alors ces scènes-là pleine de pudeur sont très émouvantes. Que ce soit affalé dans le canapé avec une bière à la main, ou à la plage, tout mot est mesuré, rien n’est dit au hasard. Le film est un bout de vie, qui s’étale sur 2h. Une durée qui pourrait faire peur pour un film au scénario aussi « simple » mais le spectateur est embarqué à bord de la moto de Freddy en est même déçu que le voyage s’arrête aussi vite.
    Kinopoivre
    Kinopoivre

    29 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 septembre 2013
    Au bout d’une demi-heure, le sujet est oublié et on passe à autre chose, c’est-à-dire une suite de conversations si oiseuses qu’on n’est pas loin de Kechiche ! Des bagues entre copains dans un café, une bagarre dans un autre café, les bisbilles entre le frère de Frédi et sa femme spoiler: pour cause d’adultère
    , des conversations avec le père spoiler: (va-t-il lâcher son travail, va-t-il en reprendre un autre ?)
    , et un début d’histoire d’amour avec une fille alcoolique spoiler: vivant dans un palais que lui a laissé son amant peintre qui la battait
    .

    De ce délayage vite insipide, ne surnagent que deux scènes avec les mères d’un enfant accidenté, puis d’une petite fille atteinte de leucémie. Le tout filmé : 1. avec une caméra portée qui gigote sans arrêt et surtout sans raison, et 2. en contrejour pour la moindre prise de vue en extérieurs-jour : le réalisateur semble adorer le fait de pointer sa caméra vers le Soleil, et l’image alors devient complètement jaune – cela, une demi-douzaine de fois au moins.

    Une remarque : Dupeyron n’a trouvé ni chaîne de télévision ni distributeur pour financer son film, jugé sans intérêt. Et figurez-vous que certains producteurs ont estimé que le sujet n’était pas traité. Mais où sont-ils allés chercher tout ça ?
    Septième Sens
    Septième Sens

    84 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2013
    Imaginez ne serait-ce qu'un instant avoir le don de guérir les gens rien qu'avec vos mains. Profiteriez-vous en pour gagner votre vie grâce à cette bénédiction, ou au contraire, en auriez-vous peur ? C'est ce qui arrive à Frédi, jeune homme d'une trentaine d'années qui vient de perdre sa mère.

    Mon âme par toi guérie est un film miraculeux, dans tous les sens du terme. Refusé par toutes les chaînes publiques et les distributeurs, c'est un producteur indépendant qui décide de le financer. Nous pouvons aujourd'hui dire un grand merci à ce dernier car nous avons affaire ici à une œuvre rare, qui installe un récit purement réaliste dans une ambiance fantastique. La majorité des plans est accompagnée d'une lumière solaire divine se reflétant dans nos yeux, ébahis de voir tant de beauté à l'écran. Dupeyron assure une mise en scène très maitrisée, qu'on parle de ces plans-séquences chimériques ou ces contre-plongées renversantes, prouvant que les humains sont maîtres d'eux-mêmes.

    Tiré du roman du réalisateur lui-même, Mon âme par toi guérie détient une plume tout aussi rare. Interrogeant l'individu sur la place qu'il a sur la terre, des discussions à priori banales s'installent entre des personnages qui ont envie de se parler, comme un père et son fils qui se retrouvent, ou des voisins qui sont pour eux bien plus que cela. Tant mieux car le spectateur lui, a envie de les écouter. Il a également envie de voir un acteur en train d'éclore, et prendre son envol parmi le cercle fermé d'interprètes qui n'ont pas besoin de surjouer pour paraître excellents. Grégory Gadebois (Angèle et Tony) semble donner toute son âme à l'objectif de Dupeyron. Incarnant en apparence un ours étant dans l'incapacité de montrer ses émotions, son don va le conduire à aller vers les gens. Surprise, c'est lorsque le comédien joue la carte de la profondeur qu'il frôle la perfection.

    Chacun a besoin d'autrui pour survivre et c'est en cela que ce titre, magnifique, ne va pas dans un sens mais est bien universel. Tout comme le propos que le cinéaste veut faire passer dans son film. Le réalisateur saisit avec sa caméra des personnes vulnérables, réagissant chacun à leur manière aux tourments de l'existence. La colère, le silence, l'alcool, tout peut devenir une sorte d'échappatoire. Mais si Dieu n'est pas là pour veiller sur nous, sachez que l'homme peut encore être quelqu'un d'altruiste, aidant les autres non pas pour son intérêt mais pour le bien commun.

    Mon âme par toi guérie est enfin un film solaire, qui montre que des valeurs comme la solidarité peuvent encore exister aujourd'hui. Et si, un jour, personne n'est présent pour vous tendre la main, vous n'aurez qu'à lever votre tête pour y contempler le soleil. Par ses rayons, il vous rassurera d'une ardente étreinte.
    reggie miller
    reggie miller

    160 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 octobre 2013
    Waouh, qu'est-ce que c'est mauvais ! Tout est raté : la mise en scène, les cadres, la lumière et l'omniprésence de cette musique...

    L'idée de s'intéresser à une partie de la population peu représentée dans le cinéma français était bonne idée mais je crois que malheureusement c'est la seule bonne idée du film.

    Rien n'est construit, tout tombe à plat (notamment cette histoire d'amour).

    Reprendre les acteurs de la série "Les Revenants" pour leur demander de jouer un peu les mêmes rôles que dans la série participe au sentiment de mauvais goût absolu de ce film dont l'auteur ose citer le grand Tarkovski comme influence dans une lettre plaintive !

    Aïe !
    lucilla-
    lucilla-

    60 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2013
    C'est magnifique !
    Gros,gros coup de cœur pour ce film vibrant d'humanité
    Coup de cœur pour le titre,déjà, qui m'a amenée dans la salle, et coup de coeur pour un Grégory Gadebois excellentissime, bloc d'émotion et d'intelligence. Le film ressemble à son titre, il est étrange, sensible, poétique, étonnant, libre et lumineux, impossible à résumer car il arrive à attraper l'impalpable.. C'est l'histoire d'un fils et de son père, mais aussi une histoire de deuil, de souffrance d'exister, de fragilité, d'héritage psychique, de transmission, de courage pour rester debout. Film d'amour essentiellement, au sens large. Il y a quelque chose de l'Idiot de Dostoïevski dans ce personnage de Fredi, qui éclaire la détresse et la solitude de ses compagnons humains de sa bonté et de son innocence
    Tous les personnages sont attachants, remarquablement interprétés, avec en tête, évidemment JP Darroussin . A ne pas manquer!
    LALALALALERE
    LALALALALERE

    17 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 septembre 2013
    Dupeyron filme en contre jour pendant tout le film: au bout de deux séquences, on ne voit que ça et on sort du film. Le film s'étire en longueur pendant plus de deux heures, et le monteur aurait pu couper la moitié de cette histoire.
    Tout est à peu près mauvais, sauf Céline Sallette. Il se dégage un ennui mortel de ce film. Pendant plus d'une heure, on ne sait pas où on va, c'est assez laid et répétitif. Le cinéaste a opté pour le naturalisme, il n'a pas entendu Hitchcock: "le plus facile c'est de tourner la réalité". Aucune transcendance.
    Aucune émotion. On sort du film avec l'envie de fuir.
    Thierry M
    Thierry M

    158 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 septembre 2013
    C'est une grande deception , on attend , on espere quelques chose et au final:rien.
    jspl
    jspl

    23 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 septembre 2013
    Encore une grosse, grosse nullité made in France!!! Après, on s'étonne que les spectateurs désertent les salles !!€
    mishkah
    mishkah

    3 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 octobre 2013
    Des dialogues candides et petris de bons sentiments pendant +2 heures interminables de scenes décousues et si convenues. Bravo à Celine Sallette pour sa grace et son jeu si nuancé !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 27 septembre 2013
    Nul à Ch... Me suis jamais autant enquiquiné au cinéma. C'est du foutage de g... Remboursez !!!
    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 octobre 2013
    Je comprends le coup de gueule de François Dupeyron contre les maisons de production. J'acquiesce.

    Il n'en reste pas moins vrai que celui-ci peine à trouver les sources indispensables pour rentrer plus à fond dans cette adaptation de l'un de ses romans. Ce film, quelque peu trop long, semble être le reflet de l'état d'esprit du réalisateur, qui souhaite continuer à faire des films sans tomber dans la facilité.

    "Mon âme par toi guérie" bourlingue dans tous les sens sans véritablement trouver sa voie. Il n'en reste pas moins attachant.

    Des vies brisées dans un décor que les laissés pour compte sont obligés de s'approprier, telle une dernière bouée de sauvetage. L'ensemble est oppressant, noir, sans espoir. Un reflet bien réel de notre société, qu'il est indispensable de filmer, aussi. Est-ce là l'une des raisons pour lesquelles le réalisateur s'est heurté aux trop frileux producteurs ?

    "Mon âme par toi guérie" n'est pas un film à accumuler des millions d'entrées. Certes. Mais il offre aussi de grands moments.

    Arrêt obligatoire sur la très belle photographie d'Yves Angelo. Un fidèle du réalisateur.

    Grégory Gadebois, est prodigieux. On le retrouve tout aussi puissant dans son jeu avec une profonde humanité, comme nous l'avions découvert dans le très beau film d'Alix Delaporte Angèle et Tony. Il trouve ici un vrai et grand premier rôle dans lequel il excelle.

    J'ai trouvé ses face-à-face avec le formidable Jean-Pierre Daroussin, remarquables et particulièrement émouvants.

    Céline Sallette n'a pas un rôle des plus abouti, elle n'en n'est pas moins convaincante et touchante.

    Dans cet univers déchiré le réalisateur impose les points faibles de l'être humain et par dessus tout ce qu'il contient de plus profond. Son âme.
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