Avis : Jeremiah Johnson - Page 6

L'un des plus beaux westerns de cette époque de réappropriation du genre par la "nouvelle vague" Américaine (Arthur Penn, Sam Peckinpah, Robert Altman, ...). Au-delà, l'un des plus beaux westerns de l'histoire du cinéma. En même temps, c'est au poème épique que le film se rattache. Le caractère poétique est donné par les superbes plans et panoramiques des montagnes rocheuses, et les pauses contemplatives au son d'une ballade. Le caractère épique par la succession picaresque de rencontres et d'événements, petits ou grands, extraordinaires ou symboliques. Le ton du film n'est pas uniforme, passant de l'humour au mystique, de la chaleur humaine au drame. Dans ce poème épique, qui constitue aussi son chef d'œuvre, Sydney Pollack donne une place primordiale à la nature, et rend un hommage lucide et respectueux aux peuples indiens. L'histoire est aussi simple que riche ; il s'agit de l'errance géographique et de l'itinéraire intérieur d'un homme qui a choisi de changer de vie en tournant le dos à la civilisation pour vivre en autonomie dans la nature. Ce changement consistera en son adaptation à cette nature magnifique mais exigeante, et son acceptation par une autre culture. Merveilleux parcours Aristotélicien de réalisation de soi-même, malgré les difficultés rencontrées et le drame vécu, entre une première scène où une voix off nous livre les projets et intentions de Johnson, et la dernière, d'une pureté exemplaire, où il est devenu celui qu'il voulait être.

L'odyssèe exceptionnelle d'un pionnier solitaire de l'Ouest avec un acteur engagè et transformè par une vie sauvage, qui n'a pas peur de prendre des risques! Tel est le thème de cet hommage aux grands espaces à travers la vie choisie du trappeur Jeremiah Johnson! Le grand Sydney Pollack se sort tant bien que mal d'un tournage particulièrement difficile et filme avec le talent qu'on lui connait la vèritable hèroïne du film, la montagne, vertigineuse et omniprèsente! Pollack renouvelle le genre et signe un film à la fois lyrique, beau et violent ou Robert Redford, ècologiste convaincu, est parfait! L'èpoque des trappeurs comme si vous y ètiez, dans une oeuvre maîtresse du western des 70's, avec cerise sur le gâteau, les magnifiques paysages des Rocheuses...

La grande originalité de Jeremiah Johnson est de faire de la nature le personnage principal à partir duquel s’organisent les pérégrinations du beau Robert tantôt barbu tantôt rasé de près. À la fois mère nourricière et ennemie intime, la nature déconcerte par sa beauté âpre et rugueuse qui fascine les hommes avant de les plonger dans la démence. Le film épouse ainsi la rythmique d’un être en conflit – car il n’est jamais vraiment en phase avec lui – avec son environnement, voit sa tonalité osciller entre le burlesque et le western tragique. La partition proposée par John Rubinstein détonne également dans la mesure où elle mêle la musique folk à une orchestration épique traditionnelle, relevée par les chansons de Tim McIntire. Ce qui impressionne à la vue du long-métrage est que tout semble préexister à notre visionnage, et nous, spectateurs, pénétrons dans un espace nouveau, respirons un air plus pur sans que n’interviennent les amortisseurs du divertissement d’aventure lambda. La brutalité que subit le personnage, nous la ressentons émotionnellement. Dans une perspective similaire, il est appréciable que la mise en scène refuse de se saisir des grands espaces de façon despotique : la caméra se place au service de ce qu’elle capte et non l’inverse, ce qui martèle à l’homme sa petitesse face aux géantes Rocheuses. Petitesse recherchée par Jeremiah après sa fuite loin des tumultes urbains : il ré-enchante l’existence par l’opportunité de rencontres impromptues tout en la raccordant avec sa sauvagerie fondamentale. Un grand film, en somme, à la poésie brute.

Jeremiah Johnson se crée une vie qui lui plait loin de la violence de la société.
Une grand aventure dans la nature.
Un film au grand espace qui respire la liberté et dévoile toute la beauté de la nature sauvage.


Avec un Robert Redford fantastique.

La grande force de ce film est son cadre. Il est magnifiquement filmé et présente des paysages spectaculaires qui donnent au spectateur l'impression d'être dans la nature avec Jeremiah. Malheureusement hormis les paysages spectaculaires sa grande faiblesse est son histoire. Elle ne semble pas avoir d'intérêt particulier et ne mène à rien. Il y a quelques bonnes scènes comme lorsque Bear Claw fait en sorte que le grizzly le poursuive jusqu'à la cabane pour que Jeremiah le dépouille j'ai souri car le combat était assez bon et il y avait vraiment un sentiment de sympathie lorsque Jeremiah a découvert sa famille massacrée. Mais il ne semblait pas y avoir beaucoup de base pour que cette histoire soit compréhensible. Jeremiah (Robert Redford) est un personnage mystérieux. Au il apparaît simplement débarquant d'un bateau dans l'Ouest sauvage et devient un homme des montagnes. Il n'y a pas de véritable explication du personnage d'où vient il de quoi il s'éloigne pourquoi il a choisi la montagne. Il y a quelques allusions au fait qu'il a été soldat il porte un pantalon de l'armée au début du film et il fait référence à la guerre contre le Mexique dans une autre scène alors peut-être est-il un déserteur ou simplement est il désillusionné par la guerre. À l'époque où le film a été réalisé cela en ferait peut-être un personnage sympathique au début des années 70 car beaucoup de gens décrochaient de la société désillusionnés par la guerre. Mais ce ne sont que des spéculations de ma part le passé de Jeremiah n'a jamais été vraiment exploré et donc jamais vraiment expliqué. Le cadre seul donne un certain attrait à cette histoire tout comme le fait que Jeremiah s'échappe du monde mais qui n'a pas voulu faire ça à un moment ou à un autre...

Des les premiers instants du film on se dit qu'on va quelque peu s'emmerder. Cette première impression n'est qu'en partie vérifiée. Car effectivement le long métrage est ponctué de beaucoup trop de longueurs, de temps mort, d'ennui récurant, de monotonie désobligeante. Peu de rebondissements, Pollack choisit de faire qu'un seul fil narratif, de raconter son histoire, une seule et même histoire, d'une seule et unique manière, toujours avec le meme rythme, la même façon de filmer, la même intensité, l'histoire d'une seule personne, et c'est chiant quoi.... Et c'est dommage parce que à côté de ça le film est bon, la photographie est tout simplement sublime, le cadrage de superbes paysages est incroyable, et le long metrage est meme par moment surprenant. Par exemple cette voie off, qui chante, m'a étonné, me demandant quand même ce qu'elle faisait la et ce qu'elle apportait au long métrage, mais bon elle n'était pas déplaisante. Certains passages qui sonnaient par moment absurdes, notamment lorsque Redford est avec un enfant muet et une femme indienne, et la situation crée une certaine rupture de ton. On a également droit à une assez belle séquence de superposition d'images, assez intéressante et prenante, bien qu'un peu courte. Et ces toutes ces petites choses qui font que je n'ai pas détesté le film!

Jeremiah Johnson est un film qui se contemple, qui nous met au coté du héros dans ces paysages magnifiques des Rocheuses et des déserts américains. Peut être le personnage principal est la "wilderness", la nature totalement sauvage si chère aux américains. Au coeur de son périple, Jeremiah croise des indiens hostiles ou non, des montagnards, des soldats de l'armée. Bien sûr le film est beau dans ses images et aussi dans son histoire. Le gros problème, c'est son manque de rythme ! L'intrigue met beaucoup de temps à se mettre en place, on se demande vers quoi ça va...et une fois qu'elle l'est, on zappe les moments qui pourraient être plus prenant. Jeremiah Johnson a aussi pas mal vieilli dans sa réalisation: caméra statique, plans long et peu dynamiques, dialogues pas incroyable (en même temps il y en a très peu). Les personnages sont pas suffisamment développés non plus. Bref c'est bien lorsqu'on cherche un film contemplatif, mais c'est pas le meilleur non plus (par ex Into the Wild est excellent dans le genre).

Des Paysages et la rudesse du climat Sompteux dans ce Jeremiah Johnson se qui sert grandement le film Apres dans le fond le Film est beaucoup trop long et trop leger on s'ennuie parfois
Sa na pas la Carrure d'un Danse avec les loups emotion en moins,mais sa reste un bon film tout de meme

Jeremiah Johnson est un petit bijou bien loin des codes du western habituel, il est d'une grande modernité et du beauté formelle. D'une inventivité folle, Sidney Pollack signe une fresque prenante et efficace, mais le tout manque d'émotion. Le scénario est très bon, mais il est ennuyeux par moment, c'est moment à vide sont vite oublié par la scène qui suit, c'est rythmé et prenant parfois confus, les personnages sont fantastique d'une grande profondeur, ils sont d'une force brut et belle, les acteurs sont bons, Robert Redford est carrément époustouflant, Will Geer est très bon, Stefan Gierasch est excellent, la mise en scène est ultra-efficace et d'une maîtrise impressionnante, la photographie de Duke Callaghan est superbe, le film lui doit tout!, John Rubinstein signe une B.O. légère et magique. Sidney Pollack ne signe bien entendu pas le meilleur western du 7ème art, mais il filme avec une telle grâce ces Rocheuses, qu'on ne peut qu'adorer, il signe un film marquant. Jeremiah Johnson c'est touchant, efficace, moderne, prenant, confus, gracieux, malin et tout simplement superbe. À voir de toutes urgences.

Un très beau film, avec des décors naturels splendides et une belle histoire, très pure. La mise en scène de Sidney Pollack est en plus impeccable. On est vraiment impressionné. MAlheureusement, l'ensemble est tout de même assez long, et sans être ennuyeux, il y a des moments ou il ne passione vraiment pas. Sinon, l'interprétation de Robert Redford est assez belle. Ca reste un bien bon film.

Western contemplatif par excellence, Jeremiah Johnson nous fait suivre le parcours d'un homme qui part vivre dans les montagne pour fuir la sauvagerie du monde civilisé. C'est un film qui montre la vie dans la nature de façon envoûtante, à l'aide de paysages sublimes et d'un vrai questionnement sur la liberté, sur les règles (sans celles-ci Johnson est libre, mais il subit la violence des Corbeaux, et devient lui-même un tueur ; d'ailleurs il se dégage de ce film une impression d'anarchie totale). Les personnages que rencontrent Johnson sont très intéressants, souvent très iconiques et bien interprétés (mais la palme d'interprétation revient à Redford, impeccable). Les gunfights et autres scènes d'action sont d'ailleurs extrêmement bien fichues, extrêmement nerveuses là où la réalisation est habituellement posée et contemplative.
Une ode à la nature. A voir.

Un film d'initiation dont l'action se déroule dans l'Amérique des grands espaces du XIXème siècle, qui vaut surtout pour la magnifique interprétation de Robert Redford et les paysages de montagne grandioses de l'ouest américain.

Un western naturaliste qui repose plus sur la beauté de ses paysages que l'intensité de son scénario.
Robert Redford est bon dans le rôle de cet homme qui cherche à s’éloigner de la vie citadine pour vivre une vie calme et solitaire dans la nature. Il va faire des rencontres variées comme un vieux chasseur de grizzli, un autre chasseur chauve, des indiens et va fonder un nouveau foyer avec un enfant qu'il recueille et la fille d'un chef indien qu'il va épouser.
Les beaux paysages enneigés d'Amérique du Nord et des plaines arides sont très bien mises en image et la réalisation à un côté apaisant très agréable.
Le scénario est cependant un peu léger. On suit sans déplaisir l'épopée de cette homme dans la nature mais l'ensemble manque un peu d'efficacité et d'émotion.

Un western initiatique qui subjugue par la beauté de ses paysages. L'histoire demeure prenante et Robert Redford était l'acteur idéal pour jouer le héros par ailleurs grandement inspiré de John Johnston, trappeur légendaire ayant réellement existé et qui pourchassa pendant plus de vingt ans la tribu indienne ayant massacré sa famille. Un très beau film même si pour ma part il lui manque le petit quelque chose pour le qualifier de chef-d'oeuvre.

Un chef-d'oeuvre de Sydney Pollack qui m'a marqué étant gosse !!!