Avis : Le Juge - Page 2

Scénario original. On reste partagé sur l'ensemble du film. L’intrigue nous tient en haleine mais on décroche par moment avec quelques longueurs notamment au début. Les confrontations entre le père et le fils sont les meilleurs scènes du film. L'émotion est parfois au rendez-vous et le jeu d'acteur de Robert Duvall (le juge) et Robert Downey Jr (le fils avocat) retient l'attention. La musique bien dosée, contribue aux scènes sensibles. Mais le tout reste trop inégal. C'est dommage car "Le Juge" aurait pu être un grand film.

Un film qui manque de dynamique, et même Robert Downey Jr ne parvient pas créer une véritable empathie pour son personnage. Avec quelques choix scénaristiques douteux spoiler: comme coucher avec la fille de son frère...WTF !
, le film reste difficile à définir (comédie, drame, etc ?) et ne se montre pas convainquant dans tous les genres.

(...) D'abord, les plus évidents. A l'instar du cinéma américain actuel, le film peine à se sortir des ornières du milieu social aisé de l'american way of life. Le héros est un avocat vivant dans une maison moderne hyper luxueuse, qui conduit des belles voitures, qui a les traits d'une superstar, un bagout irrésistible, une femme top classe, une enfant qu'il ne voit jamais mais qui l'aime malgré tout bref, on est en dehors de toute réalité. Il y a ensuite cette sempiternelle histoire du rapport au père, le trauma de l'enfance et les non-dits, la violence contenue dans les échanges et surtout, l'agaçant tic du héros qui n'a jamais tort. Le fait de confier le rôle à Robert Downey Jr est risqué car depuis son retour en grâce, il a tendance à s'enfermer dans la facilité, à se mettre en roue libre et se contenter de jouer à être lui-même, sortant des répliques improvisées et on peut avoir la sensation que depuis plusieurs années, il n'a jamais vraiment réussi à innover comme à ses débuts. C'est en partie vrai durant la première partie du film. Mais il n'est pas seul à l'écran et le scénario réussit à développer de manière assez intelligente son propos et à proposer quelques belles séquences. Contrairement à ses autres projets donc, Downey Jr est face à un casting de poids lourd avec déjà Robert Duvall en face. Ce dernier démontre que c'est bel et bien un géant de la discipline. Il ne donne jamais l'impression de forcer, il est naturel et il fait plus que donner le change à la superstar des films Marvel, grâce aussi à l'intelligence d'écriture du scénario avec son personnage. Vera Farmiga, excellente actrice qui illumine chaque film où elle apparaît, a aussi droit à ses morceaux de bravoure face à ce héros qui se veut inébranlable et omnipotent. Là encore, le talent de l'actrice est en cause tout comme la belle écriture de son personnage. Il est vrai que par contre, autour, c'est un peu plus décevant, notamment pour le pauvre Vincent D'Onofrio qui se retrouve à défendre un personnage qui aurait pu être passionnant mais qui n'est jamais bien montré ou développé. Son talent reste donc sous-exploité, l'acteur signant tout de même une performance honorable via quelques regards qui mettent en valeur son charisme insensé. Et puis il y a toujours ce bon vieux Billy Bob Thornton qui nous sort un joli numéro, là encore grâce à son charisme et son incroyable talent qu'il n’exploite plus que par intermittence dans des productions assez variées. (...) La famille est donc malmenée dans "Le juge" mais c'est aussi pour son bien. En effet, Hank découvre son père, revoit sa vie défiler devant ses yeux et se rend compte que tout ce qu'il a détesté l'a construit. Il a fui une vie, une ville, une famille et pourtant, il revient vers elle. Le scénario est brillant à de nombreuses occasions et il arrive à parfaitement intégré son enquête policière et surtout son concept de film de prétoires (là encore, un genre bien américain) pour en faire un divertissement aussi ludique qu'émouvant, cruel et touchant. Le rythme est ainsi assez soutenu et le film passe vite malgré une durée que l'on pourrait trouver excessive (2h15 plus le générique). Le scénario est pourtant parsemé de pièges qu'il évite parfois avec brio, il ne développe pas toujours correctement tous ses personnages mais il reste lisible, assez cohérent et il recèle de nombreuses belles scènes bien mises en valeur par la sublime photo de Janusz Kaminski. La critique complète ici

Le Juge est une belle surprise dans le patrimoine hollywoodien. Dans une mise en scène classique qui ne fait pas dans la dentelle, Le Juge est un drame qui doit sa qualité à ses interprètes. Robert Duvall et Robert Downey Jr s’affrontent comme père et fils alors qu’ils sont liés par cette affaire judiciaire en cours. Il n’y a pas de nouveauté dans ce long-métrage de David Dobkin, mais l’histoire est menée avec sincérité et c’est ce qui en fait la force du Juge.
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Un très beau film sur le rapport père/fils et non sur la justice comme on aurait pu le croire à travers le titre et l'affiche. Il y a biensûr un procès dans le fond mais celui-ci sert surtout à mettre en avant cette relation paternelle.Et de ce côté là, c'est réussi grâce aux deux acteurs Robert Downey et Robert Duvall tous deux comme d'hab', excellents. La mise en scène n'offre rien d'exceptionnelle, c'est du classique mais le scénario m'a lui, beaucoup plu. Le fait de se servir du procès pour découvrir la personnalité du père est bien foutu, on apprend à connaître ces deux personnages qui deviennent de plus en plus attachants au fur et à mesure que l'on avance du dénouement et du verdict et finissent par vous émouvoir. Un film touchant, sans prétention que je conseille à tous.

Un coup de maître, prenant et dont l'interprétation est magistrale. L'histoire de ce juge amnésique qui est soupçonné d'avoir renversé un homme qu'il avait condamné mais qui a été libéré, qui doit faire appel à son avocat de fils pour le défendre, un bon scénario sur le papier. Ajoutez à cela que le père et le fils sont en froid depuis de nombreuses années sans vraiment savoir pourquoi, et la disparition soudaine de l'épouse et mère de la famille juste avant le meurtre qui font ressortir d'anciennes plaies et de douloureux griefs de famille... Impressionnant comme idée de drame psychologique et thriller à la fois. D'autres histoires annexes tout aussi importantes vont surgir tout au long de l'enquête, et le spectateur n'est jamais laissé dans un creux de l'intrigue. Les deux Robert (Duvall et Downey Jr.) trouvent là une interprétation juste, crédible et absolument touchante (oui, j'ai pleuré à la fin) qui rappelle la condition fragile de la famille, la relation père et fils parfois complexe, la communication qui ne se fait pas et bloque les sentiments des individus entre eux... Autant de thèmes qui touchent le spectateur là où ça fait mal. Le jeu de Downey Jr. semble même être une sorte de catharsis dans sa relation à son père qui n'a pas toujours été évidente, et trouve ici une crédibilité inédite, on a rarement connu Downey Jr aussi émouvant (il se touche naturellement le visage alors qu'il essaie de masquer ses sentiments mais ne fait que les trahir par ses tics corporels maîtrisés à la perfection). Duvall en père bourru est aussi crédible et n'en fait jamais de trop. On se prend vraiment à être touché de la collaboration inédite des deux hommes (la scène de la salle de bain, difficile à regarder sans un pincement au cœur) et le final arrache une larme chez les cœurs d'artichauts comme moi. Tout en psychologie, toujours entre le sourire et la larme, entre l'enquête sur le meurtre et les raisons qui ont éloignés père et fils, un film grandiose.

Le Juge ? Disons L'Avocat plutôt... mais je n'en serai pas l'avocat car je le juge comme l'archétype du film hollywoodien sans âme : une histoire principale (un avocat véreux défend son juge de père vertueux) saupoudrée d'histoires secondaires (l'avocat et sa fille, l'avocat et son divorce, l'avocat retrouve son amour d'enfance, la relation entre l'avocat et son père...), ce qui nous donne un mélange mêlant un maximum de sentiments (amour père-fille, relation père-fils, frère aîné-frère cadet, amour d'enfance, ect...) pour toucher un maximum de public. Enfin le point d'orgue : l'avocat véreux ouvre enfin les yeux pour devenir finalement vertueux. Le pire c'est que ça marche : parfois on se surprend à avoir les yeux embués. Efficaces ces Américains...

The Judge est un film que j'avais découvert deux jours avant que j'aille le visionner. Il passe un peu comme un trou de souris en terme d'exploitation en salle dans notre pays donc tout était réuni pour que je passe à côté du film de Dobkin. Mais je ne saurais dire ce qui s'est passé en moi lorsque j'ai visionné la BA il y a deux jours... Je me devais d'aller voir ce film, mon cœur me poussait d'y aller, et le destin savait que c'était un film qui allait encore me bouleverser. Je suis sorti vivifié de ma séance, une larme séchée sur ma joue. La question est de savoir pourquoi.

Ce film est une incroyable merveille, menée de bout en bout avec virtuosité par Dobkin. Certes long aux premiers abords, on ne s'ennuie pas une seule minute par ce poignant drame avec des scènes de tribunal parfaitement menées dans des confrontations directes puissantes entre les personnages de Robert Downey Jr et Billy Bob Thornton qui sont dans ce film tout simplement incroyables. Ce sont deux acteurs talentueux mais avec leur passé dans le cinéma, il ne sont plus à présenter. Je vais suivre la filmographie de Thornton car c'est un acteur qui m'a scié avec son interprétation magistrale de l'avocat plaidant la cause de la famille sinistrée par l'accident qu'aurait provoqué le juge Palmer. Quand à Robert Downey Jr, il sait faire rire mais aussi nous émouvoir, un grand bonhomme du cinéma international. Robert Duvall à lui aussi un jeu exceptionnel, proche de la quintessence.
Passé les trois acteurs qui marquent le film même si tous sont excellents, il est temps de revenir à des généralités. Le film est marquant. Marquant parce qu'il alterne le rire, le sérieux avec les scènes en tribunal, les scènes dures avec le père qui renie son fils mais aussi des passages touchants qui ne peuvent que nous émouvoir, et ça a très bien réussi. Le cinéma Américain ne pond pas que des navets ou des Blockbusters, il accouche aussi de films splendides et The Juge fait son entrée à jamais dans mon Panthéon cinématographique. J'aime le cinéma oui...

Emotion emotion

Ce film est un chef d'oeuvre et sincerement moi qui vais voir que les blockbusters cette merveille m'a fait un bien fou.
Une tres belle histoire entre un fils et un pére accusé de meurtre.
Un casting 5 etoiles et robert downey junior n'est pas que Tony Stark

Il est tellement convaincant qu'on ne peut s'empecher d'avoir les larmes a certains passages.
En tout cas, il y a bien longtemps que je n'avais pas pleurer au cinéma.

Vraiment pas de quoi s'affoler ! Nous avons là un film de procès qui est loin de rivaliser avec les meilleures productions du genre en la matière. Et pourquoi avoir fait durer ça 2 h 15 ? Alors allons-y pour les digressions (l'avocat qui dégueule trois fois, on est pourtant pas dans la cité de la peur= ou la petite fille qui nous livre ses états d'âmes sur le divorce… l'histoire elle-même n'est pas très intéressante, certains ont loué la distribution, en fait, Robert Duvall semble écrasé par ce rôle (82 ans au moment du tournage) quant à Robert Downey J, il jour bien mais on ne peut éprouver aucune empathie pour un personnage aussi suffisant, seule consolation dans cette distribution le sourire trop rare de la jolie Vera Farmiga.

Certains films valent la peine d'être vus pour leur scénario en béton ou une mise en scène dantesque. D'autres sont à voir quand 2 grands acteurs se retrouvent face à face. Et c'est précisément le cas de ce film.
Effectivement, le principal intérêt à voir le juge pour moi était de voir 2 des 4 Robert d'as (avec de Niro et Redford) se donner la réplique. Et ils le font avec brio : Duvall est magistral dans un nouveau rôle où il n'hésite pas à se mettre à nu, celui d'un juge se retrouvant dans la peau de l'accusé et d'un père aussi autoritaire avec ses enfants que sa fonction l'impose. Dans la peau de son fils Hank, Downey Jr nous rappelle qu'il n'est pas seulement le (super-)héros vu ces dernières années mais que son premier grand rôle fut Chaplin (je ne comprendrais jamais sa non-oscarisation) et il sort, à mon sens, sa plus bouleversante composition depuis le film d'Attenborough, dans le rôle du fils "rejeté" mais aimant sans s'en rendre compte son père.

Je disais qu'il n'y avait pas de surprise particulière dans l'écriture. Mais la mise en scène a tout de même 2-3 originalités, la musique de Newmann et les prises de vues du grand Janusz Kaminski sont fort belles, ce qui rend le tout agréable (et m'a, par moments, rappelé Redford réalisateur). Se laisse tout à fait voir...

Beaucoup d'émotion dans ce film sur une relation père-fils conflictuelle, des acteurs fantastiques (même si Downey Jr fait les mêmes mimiques que dans Ironman), un mélodrame calibré pour nous tirer les larmes et qui y arrive à la perfection....... mais d'où vient ce goût d'inachevé ?...... des personnages féminins quasiment occultés, des personnages secondaires sous exploités, l'éternel débile familial, et surtout trop de non dits qu'il nous faut deviner ou attendre trop longtemps une possible explication....... et puis l'histoire entre le héros et la fille de son ex qui passe quasi à la trappe....... dommage.....

Délaissant ses habituelles comédies hollywoodiennes, David Dobkin revient avec un face-à-face plein d’émotions entre Robert Duvall et Robert Downey Jr dont les performances remarquables insufflent un véritable intérêt à une histoire peu originale. Parfois trop long, Le Juge a tendance à tirer sur la corde du mélodrame mais réussit à transformer une relation père-fils houleuse en un duel bouleversant et sincère.

La critique complète est sur mon blog

oui, c'est un type de cinéma traditionnel, mais bourré d'émotions.C'est aussi un film d'acteurs ou lepére et le fils s'affrontent avec génie.Les 2 h 15 passent trés vite

Des acteurs, des très grands acteurs, mais le reste ce n'est qu'un scénario brouillon, multipliant les culs de sac et les voies sans issue, faisant trainer en longueur un film qui avait tout à gagner en se recentrant sur les thèmes centraux du film : la vocation, la filiation, la paternité, l'héritage.
Au final, il n'en reste rien