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    Suite Française
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Suite Française" et de son tournage !

    Un trésor dans le placard

    Suite Française est une adaptation des écrits de l'auteure Irène Némirovsky décédée avant la fin de la Seconde Guerre mondiale à Auschwitz en 1942. Celle-ci avait durant plusieurs années et malgré le manque de papier, rédigé un roman en plusieurs parties, qui est resté caché durant 50 ans. Sa fille, Denise Epstein, a gardé pendant tout ce temps une valise confiée par son père, qui contenait plusieurs romans écrits de la main de sa mère (qu'elle croyait être des journaux intimes, c'est pourquoi elle n'a jamais pensé les ouvrir). Le roman une fois publié sous le nom de "Suite Française" en 2004 a connu un grand succès et a reçu le prix Renaudot.

    Il y a de quoi faire

    Le long-métrage Suite Française se concentre sur l'un des romans d'Irène Némirovsky, intitulé "Dolce". Celui-ci fait partie d'une saga de cinq livres, dont le premier, "Tempête en Juin", évoque l'horreur de l'exode, le deuxième "Dolce" raconte la vie sous l'occupation allemande dans le village de Bussy, le troisième, "Captivité", est une ébauche. Les deux derniers livres possèdent seulement un titre, "Batailles" et "Paix", ce qui est étonnant car l'auteure n'a pas vécu la fin de la guerre mais avec ce dernier roman, elle était persuadée que la guerre prendrait fin. Par ailleurs, les deux premiers opus ont été réunis et publiés sous le nom "Suite Française".

    Retranscription minutieuse

    Denise Epstein a pris soin de retranscrire les écrits de sa mère durant deux longues années. Malheureusement, celle-ci n'a pu assister au tournage puisqu'elle est décédée deux mois avant qu'il ne débute.

    Un approvisionnement délicat

    Suite Française a été tourné en pellicule 35 mm, alors que la plupart des réalisateurs d'aujourd'hui utilisent le numérique en raison d'un coût moins élevé. Cependant, avec un budget de 15 millions de dollars, le metteur en scène Saul Dibb n'a pas hésité à chercher de la pellicule chez tous les fournisseurs Fuji du monde qui se font rares aujourd'hui, afin d'offrir une image moins lisse à son long-métrage.

    Typiquement français

    Souhaitant respecter à la lettre l'histoire dépeinte par Irène Némirovsky, le chef costumier Michael O'Connor (The Duchess) a cherché à être au plus près des vêtements que l'on pouvait trouver durant la Seconde Guerre mondiale en France. Dans cette optique, il est allé s'approvisionner en tissus provenant directement de Paris. Un vrai travail de précision au niveau des couleurs a par ailleurs été effectué, puisqu'au fil de l'évolution du personnage de Michelle Williams, sa garde-robe se fait plus colorée, plus voyante. En ce qui concerne les vêtements de chasse, ils ont été inspirés par La Règle du jeu de Jean Renoir (1939).

    Le mot d'ordre : sobriété

    Pour respecter au maximum la description des personnages que l'écrivaine Irène Némirovsky a pu faire dans son roman, la chef maquilleuse et coiffeuse Jenny Shircore est restée très sobre dans sa façon d'apprêter les comédiens. Le film se déroulant durant la Seconde Guerre mondiale, les acteurs ne devaient pas paraître sophistiqués.

    Un instrument qui rapproche

    L'histoire de Suite Française met en avant une relation amoureuse naissante entre une Française juive et un Allemand. Ce couple se forme autour de l'image du piano dont ils jouent tous deux dans le film. C'est pourquoi le réalisateur a demandé à Michelle Williams et Matthias Schoenaerts de jouer réellement de cet instrument pour que cette liaison semble plus réelle.

    Par ailleurs, le morceau qu'ils interprètent au piano a été baptisé "Dolce" par Alexandre Desplat (le même nom que l'un des romans d'Irène Némirovsky). Le reste de la bande originale est basé sur des morceaux de jazz allemand des années 30. La musique du film devait avoir le pouvoir de faire ressentir le mélange entre la tension de l'occupation allemande en France et la douceur de l'histoire d'amour entre les deux personnages principaux.

    Relation avec le documentaire

    Pour établir la lumière idéale, le directeur de la photographie Eduard Grau (A Single Man, Buried) a fait appel à ses souvenirs de spectateur à propos du documentaire Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophüls, où il s'agit du même sujet, celui de l'occupation allemande.

    Bruitages

    En ce qui concerne la musique allemande, le compositeur Rael Jones a utilisé des sons plus agressifs. Il explique : "Nous avons utilisé des sons métalliques et des bourdonnements pour évoquer la guerre. J’ai imité musicalement le bruit des armées, des tanks, des fusils, par exemple en utilisant le son des bottes qui défilent. J’ai aussi eu l’idée de frotter une éponge métallique sur une guitare électrique afin d’annoncer le déchaînement de la violence."

    Une histoire française en anglais

    Au départ, la production pensait qu'il valait mieux que les acteurs pour la plupart anglais et américains parlent anglais avec un accent français (comme c'était le cas dans The Reader de Stephen Daldry et Le Pianiste de Roman Polanski). Finalement, le tournage s'est fait en anglais sans accent pour que le film puisse toucher le plus de monde possible et que les spectateurs comprennent les différences de classe qu'il y a entre les personnages.

    Tournage extérieur

    La totalité de Suite Française a été tournée en décors naturels, entre la Belgique et la France. La maison des Angelliers a été trouvée dans la ville de Nivelles, dans la région de wallonne en Belgique. Le chef décorateur Michael Carlin devait trouver un village français qui soit presque resté intact au passage du temps. Ainsi, l'équipe a posé ses valises dans le village de Marville (qui doit représenter le village de Bussy inventé par l'écrivaine dans le livre). Ce lieu était parfait pour le tournage car il n'existe aucun magasin d'aujourd'hui, il n'y a pas de panneau publicitaire, ni signalisation routière et pas d'antenne sur le toit des maisons. Une aubaine pour que le film paraisse réaliste et qu'il n'y ait pas d'anachronisme !

    Point de vue féminin

    Alors que, pendant longtemps, les films traitant de l'occupation allemande se basaient sur le point de vue des hommes tels que La Traversée de Paris mis en scène par Claude Autant-Lara ou La Grande Vadrouille réalisé par Gérard Oury, aujourd'hui des efforts sont faits pour que le point de vue des femmes sur cette période soit mis en avant. Suite Française participe à ce changement, puisque le point de vue est celui de l'écrivaine Irène Némirovsky.

    Un roman critiqué outre-Atlantique

    L'écrivaine Irène Némirovsky a été accusée au moment de la publication de son roman en 2004 d'antisémitisme aux Etats-Unis (alors qu'elle était elle-même juive) en raison des stéréotypes qu'elle avait pu dépeindre dans son roman à propos des juifs. Cependant, le réalisateur explique qu'à l'époque où elle a écrit son roman, elle manquait bien évidemment de recul sur la situation puisqu'elle était en pleine période de guerre et qu'elle essayait tant bien que mal de sauver sa peau, ainsi que celle de sa famille.

    Le respect du roman

    N'ayant pas vécu la fin de la guerre, la romancière Irène Némirovsky a manqué selon le cinéaste Saul Dibb de recul sur son histoire, c'est pourquoi, il a choisi à certains moments d'effectuer quelques coupes dans le récit, sans dénaturer la trame principale de l'histoire. La productrice Andrea Cornwell précise : "C’est un livre complexe avec un grand nombre de personnages. Il était inadaptable tel quel. Nous avons essayé de rester le plus fidèle possible à l’esprit du texte. Toute l’équipe, en particulier Michelle Williams, s’est servie du roman comme d’un guide d’interprétation des personnages et de leurs motivations. Il était toujours à portée de main."

    La France et la Belgique à l'honneur

    9 semaines de tournage ont été nécessaires pour que l'équipe composée de techniciens belges et français puisse mettre en boîte Suite Française.

    Inventé de toute pièce

    Le village de Bussy dont parle l'écrivaine dans son roman n'existe pas. En revanche, celle-ci s'est inspirée du village dans lequel elle s'est réfugiée durant l'occupation qui s'appelait Issy-L'Evêque, situé en Bourgogne.

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