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    Joe
    Note moyenne
    3,5
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    394 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 429 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mai 2014
    "Joe" est essentiellement un film d'atmosphère et... quelle atmosphère !
    Noir, est le premier mot qui vient à l'esprit, alors que sordide, poisseux, sale, pourraient décrire également l'ambiance générale de cet univers dans lequel évoluent le héros Joe, dur à cuire et sorti de prison, Nicolas Cage, très bon et utilisé ici sous son meilleur jour, puis son petit protégé, Gary joué par Tye Sheridan formidable dans ce rôle d'adolescent martyrisé et exploité jusqu'à être encore bien meilleur que dans "Mud" !
    On se trouve donc plongé dans un monde de misère où chacun vit comme il peut en s'accrochant désespérément à tout ce qui l'entoure...
    Les images de ces lieux où évoluent ces personnages, nous donnent à voir des intérieurs misérables, crasseux, encombrés comme on voit peu à ce point sur le grand écran...
    Tout cela renforce un malaise ambiant dans lequel évoluent tout un monde d'individus douteux et fort peu scrupuleux !
    On pense alors et avant tout au pire de tous, le père de Gary, père sans foi ni loi, littéralement abject sous tous ses aspects !
    La violence est en effet présente à chaque détour de l'histoire puisque déjà les pins inutiles sont empoisonnés par Joe et son équipe, puis on frémit d'horreur face aux attitudes et aux actes des personnages imprévisibles et incontrôlables de cette petite ville du Texas où même les chiens entre-eux se livrent à des combats sanglants !
    L'escalade va ainsi crescendo jusqu'à un final dans la même veine...
    Les rôles secondaires sont évidemment au diapason de l'ensemble et on songe d'ailleurs à l'amie de Joe qui lui parle de son rêve étrange : s'habiller sur son 31 et sortir au restaurant !
    Tout cela semblerait presque surréaliste et on pense ainsi à un autre film terrible et puissant lui aussi au titre étonnamment ressemblant "Killer Joe" !
    Une peinture sociale désespérée et désespérante où l'espoir est enfin à l'horizon grâce au jeune Gary, extraordinaire et lumineux pour qui Joe aura été une chance inespérée, un "homme bien" lui explique son nouveau patron !
    Ce drame intense à la mise en scène très réussie mérite un passage presque obligé et tant mieux !
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    137 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 mai 2014
    Disons-le tout de go : Nicolas Cage interprète son rôle le plus choc depuis ces dix dernières années! Et cela est rassurant, après le nombre de blockbusters endormants qu'il s'est tapé... L'environnement cinématographique de Gordon Green est dur et sincère, mais c'est surtout sa maîtrise qui laisse sans voix : il mêle une violence crue à une émotion palpable. On peut-être choqué, cependant la véracité et la justesse ajuste la signifiante du propos. Et on peut, de ce fait, déplorer le terminal et son manque d'originalité, et les scènes d'une longueur exécrable et trop plates. Toutefois, on n'oubliera pas le come-back d'un acteur qu'on croyait perdu. Une belle leçon de cinéma, basique mais magnifique!
    tony-76
    tony-76

    1 082 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juin 2014
    Joe marque le grand retour du fameux Nicolas Cage. Celui-ci s'en sort, à vrai dire plutôt bien. Le réalisateur de Délire Express nous impressionne et nous plonge au Texas dans une oeuvre cruelle et très noire. En effet, David Gordon Green a mis la barre encore plus haute que ces précédents films. Avec Joe, un personnage bête féroce au cœur tendre que interprète Nicolas Cage, magistral dans sa tache. Il est à son meilleur. Tye Sheridan est également excellent dans le rôle d'un gamin déterminé à trouver du boulot. Cet acteur ira loin à mon avis. On l'avait récemment vu dans Mud : Sur les rives du Mississippi qui était aussi fascinant. Et Gary Poulter est vraiment terrifiant ! On a donc, un très bon casting. Tous ces personnages sont attachants et donnent de l'émotion et parfois de la haine envers le spectateur. Ensuite, l'atmosphère dans Joe est noire, oppressante avec une bande son superbe, magnifiquement orchestrée par Jeff McIlwain et David Wingo. L'intrigue est prenante, par moment elle nous donne quelques frissons. Les décors du Texas sont tout simplement merveilleux, on découvre le Texas sous un nouveau angle. Malgré tout, des longueurs sont présentes. Mais cela n’empêche pas qu'on reste captiver de bout en bout au film de Gordon Green. Pour finir, Joe est une oeuvre intense et souvent imprévisible. C'est dans la ligné de Mud, je l'ai trouvé exactement pareil comparer à celui-ci. Un bon film humain, David Gordon Green possède un réel talent dans les thrillers. On espère que Nicolas Cage soit récompensé grâce à cette incroyable performance. Si cela est déjà fait, tant mieux !
    Zoé B.
    Zoé B.

    465 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mai 2014
    C’est l’histoire d’une rédemption. Celle de Joe, le personnage du beau roman éponyme de Larry Brown, ex-taulard alcoolique qui tente de racheter son passé en prenant sous son aile un ado violenté par son père. C’est aussi celle de deux égarés, Nicholas Cage et David Gordon Green, respectivement acteur principal et réalisateur de ce film apre et souvent glaçant. On n’en pouvait plus de voir Cage aligner les navets et on cherchait en vain l’écho de ses rôles passés ("Sailor et Lula", "Arizona Junior", "Leaving Las Vegas", "Lord of War"…). On ne comprenait guère mieux la carrière de David Gordon Green, ex petit prodige du ciné indé ("George Washington", "L’autre rive") passé depuis à l’abattage – séries et comédies gratte-couilles avec son copain Danny McBride. "Joe" remet donc les pendules à l’heure : Cage est bien le formidable acteur dont nous avions gardé le souvenir, et Gordon Green un réalisateur capable d'une étonnante sobriété, aussi convaincant dans le réalisme dur que dans la pure contemplation. Certains mégotent pourtant et lui reprochent de copier Jeff Nichols, de vouloir surfer sur le succès de "Mud", auquel "Joe" ressemblerait beaucoup, lui empruntant même son jeune héros, le très touchant Tye Sheridan. Mauvais procès, il me semble : C’est oublier que les 2 films ont été mis en production au même moment, que les réalisateurs sont tous les deux originaires du Sud (natifs d’ailleurs du même état, l’Arkansas), qu’ils se sont connus sur les bancs de la North Carolina School of the Arts et qu’ils vouent la même admiration à Gary Hawkins, leur professeur de cinéma (crédité sur tous les films de Jeff Nichols) qui signe ici le scénario. Un fin connaisseur de la littérature du Sud, et notamment de Larry Brown auquel il consacra deux documentaires. Jeff Nichols, aussi impressionnant qu’ait été son "Mud", n’a pas l’exclusivité de cet univers sombre et déliquescent.
    septembergirl
    septembergirl

    607 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 juin 2014
    Un drame qui s’inscrit dans la lignée de nombreux films indépendants récents ("Mud : Sur les rives du Mississippi", "Killer Joe"...), et dans lequel on retrouve avec plaisir, outre Nicolas Cage, la figure montante du genre Tye Sheridan. L’atmosphère est réussie et nous immerge dans le terrain d’exploration favori de David Gordon Green : le Sud crasseux, l’Amérique profonde, délaissée, brute, brutale, sordide, en marge de l’American way of life, suintant la pauvreté et la violence. L'ambiance, le tableau social et les rencontres rédemptrices mises en avant sont la force du film. Cependant, la réalisation est très lente dans son déroulement et manque de subtilité, elle est trop prévisible et ne parvient pas à surprendre ni à émouvoir. Un drame trop convenu, qui n’apporte rien de novateur !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 mai 2014
    Joe réalisé par David Gordon Green est un bon voir un très bon film, j'ai longuement hésité entre 3.5 et 4/5. Ce film ne possède pratiquement aucun défaut à part quelques longueurs. Mise à part ça le film m'a captivé, glacé le sang et m'a pris au tripe. L'histoire qui nous est présenté ici est bouleversante j'étais vraiment dedans, les personnages sont attachants. Ce qui fait la grande de ce film est son casting avec 3 acteurs magistrales avec en tête un immense Nicolas Cage qui revient des bas fond après sa traversé du désert. Nicolas Cage revient ici avec l'un des rôles les plus marquants de sa carrière j'ai été subjugué par son interprétation de Joe. Ensuite nous avons le personnage du jeune Gary Jones joué par l'acteur prometteur Tye Sheridan vu dernièrement dans Mud et The Tree of Life. Il joue vraiment bien avec beaucoup de justesse et de sensibilité. Et puis il y a cet acteur inconnu qui joue le rôle marquant de son père. Cet acteur est vraiment un SDF dans la vie de tout le jour, il avait été repéré par le réalisateur. Malheureusement il est mort avant que le film ne sorte. Dommage parce qu'il avait un réel talent , on le déteste vraiment et je crois bien que c'est l'un des personnages les plus détestable au cinéma, on a envie de le tuer à chaque moment ou on l'aperçoit. La réalisation de David Gordon Green est excellente, il y a des plans vraiment magnifiques de la même manière que dans Mud ou dans les films de Terrence Malick. La musique est bien adapté à l'ambiance oppressante de Joe. On regrettera peut être une fin un peu trop prévisible. Dans la ligné de "Mud" Joe est un très bon film et sa force réside surtout dans son incroyable casting, un film à voir et revoir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 mai 2014
    Reprenant les ambiances un peu poisseuses de ces films sudistes américains (Mud, Paperboy..) Joe est un film qui brille de réalisme. David Gordon Green met en scène des paumés, des alcooliques… en quête de rédemption et d’un brin de bonheur.

    Les acteurs sont parfaitement méconnus pour la plupart. On les croirait tout droit sortis de leurs fermes texanes tant ils interprètent leur rôle à la perfection.

    A noter la performance admirable du jeune Tye Sheridan, qui après avoir creuvé l’écran dans Mud, réitère la performance aux côtés de Nicolas Cage.

    Vous serez à n’en pas douté bluffés par la performance spectaculaire de Gary Poulter qui joue le père de Tye. Cet inconnu était un vagabond qui faisait du break dance pour gagner quelques dollars quand il a été repéré pour le film. Il est malheureusement décédé avant la sortie du film mais nul doute que son interprétation ne vous laissera pas indifférent. C’est garanti!

    Joe n’est pas un film de divertissement qu’on regarde en croquant tranquillement ses popcorns. C’est un film noir et touchant, un film vrai qui met en scène la violence et les drames du monde.

    Je recommande absolument à tous ceux curieux de voir un très bon Nicolas Cage sur le retour et ceux qui aiment les pures performances d’acteurs.
    Edgar L.
    Edgar L.

    197 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 décembre 2014
    Nicolas Cage qui se fait de plus en plus rare au cinéma est le héros du nouveau film de David Gordon Green. Le film nous plonge dans les eaux marécageuses de ce que l’on peut considérer comme une Amérique profonde dans laquelle règne la violence et la cruauté.
    On tombe ici en plein dans le film de antihéros dans lequel on ressent de l’antipathie pour presque l’ensemble du casting. L’histoire est celle d’un jeune homme au destin bien sombre qui vit au fin fond d’une Amérique profonde et surtout dans une famille bien sombre. Dans cet univers bien sombre frappé par le racisme et la violence, ce jeune homme essaye tant bien que mal de s’en sortir. Il va faire la rencontre de Joe qui engage des ouvriers pour empoisonner des arbres. Alcoolique, et avec un passé sombre, ce dernier va servir de second père et surtout de protecteur pour le jeune Gary. [...]
    En effet, le jeune homme est frappé par son père, un marginal alcoolique détestable (rien que ça!), capable du pire et … du pire ! Dans le Sud des États-Unis, Gordon Green nous dépeint d’ailleurs de nombreux marginaux : des employés de Joe avec leur accent improbable, au méchant du film au visage renfrogné, en passant par la tenancière du bordel du coin. On ne peut vraiment pas dire qu’il nous offre une carte postale nous donnant envie d’y passer nos prochaines vacances.
    Le récit qui nous est proposé est finalement assez brouillon, le scénario a la fâcheuse tendance de trop se disperser. C’est ainsi qu’une scène horriblement longue nous fait suivre le père de Gary dans un moment de pure violence gratuite qui n’apporte vraiment pas grand chose au récit ni au développement de la relation père / fils.
    Le pitch du film est finalement assez proche de celui de « Mud » de Jeff Nichols sorti en 2013.
    Aucun romantisme ne se dégage pourtant dans cette région sudiste abandonnée et délabrée. [...]

    Le film, adapté d'un roman de Larry Brown des années 1990, nous prouve que le cinéma indépendant américain a encore de beaux jours devant lui. Si le thème est lourd et parfois trop lourdement traité, on retrouve un Nicolas Cage au top de sa forme, et une véritable révélation en la personne du jeune Tye Sheridan.
    Flaw 70
    Flaw 70

    262 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mai 2014
    David Gordon Green est un cinéaste à la filmographie bien étrange, il a commencer en étant le disciple de Terrence Malick et à débuter sa carrière en suivant son modèle mais ensuite il a opéré un changement de style pour ce consacré au comédie un peu grasse comme le plutôt bon Délire Express et le très moyen Votre Majesté pour conclure cette période avec le médiocre The Sitter. Depuis l'année dernière il semble faire un retour aux sources en s’attaquant cette fois au Southern Gothic avec un très touchant Prince Avalanche et Joe. Ce dernier aurait pu être un grand film si il n'avait pas été déjà vu car le Southern Gothic est un genre que j'affectionne particulièrement mais qui, il faut le reconnaître, a du mal à ce renouveler. Mais si Joe n'arrive pas à transcender son genre c'est la faute de Jeff Nichols qui est déjà passer par là et qui a réussi à offrir les plus beaux films du genre. Car Joe a de nombreux points communs avec le Mud de Nichols mais ce dernier est bien plus profond, plus humain mais aussi plus mystique grâce à son héros qui disposait d'un charisme et d'une force hypnotique plus dominante, on n'arrivait que rarement à saisir le personnage ce qui le rendait plus énigmatique que Joe qui sera trop vite percer à jour. Parce qu'à force de trop s'intéressé à son héros Gordon Green nous en dévoile trop sur lui ce qui va entacher son charisme initiale, une fois qu'on aura cerné le personnage on se désintéressera de lui pour s'intéressé au père, figure démoniaque au misérabilisme prononcé qui deviendra fascinant sur bien des aspects. Pour ce qui est du reste le film sera bien trop attendu et prévisible, comme ce final qui en deviendrait presque clichés tellement de fois il a été vu et l'intrigue souffre aussi d'une première demi heure laborieuse qui a du mal à introduire ses personnages et dont les digressions sont peu intéressantes spoiler: ( Joe montre comment dépiauter un cerf, Joe va au bordel, ... )
    . De plus il est dommage que le duo le plus intéressant du film ne soit pas si exploiter que cela au final car les scènes entre Joe et Garry sont très limités et il n'ont que peu d'interaction ensemble et le film a tendance à en faire trop en exploitant des intrigues peu intéressantes qui ne sont là que pour accentuer de façon grossière l'instabilité du héros spoiler: ( la confrontation avec les forces de l'ordre qui prend trop d'importance tous comme les passages au bordel avec la rivalité envers le chien qui est inutile )
    . Néanmoins le film distille quelques bonnes idées comme la relation entre Joe et Connie qui était très intéressante mais qui est malheureusement sous-exploité ou encore le faite que certains éléments de la vie de Joe soit plus suggérer plutôt que montrer et sans parler du personnage du père de Garry qui est la figure la plus complexe et la mieux écrite du film. Le casting est excellent on regrettera juste que Tye Sheridan joue toujours dans le même registre, il est très bon là dedans mais c'est un acteur suffisamment talentueux pour apporter plus que cela au cinéma surtout qu'il rejoue la même partition que dans Mud mais avec un personnage moins bien écrit on retiendra donc plus sa précédente performance. Nicolas Cage quant à lui est parfait livrant même sa meilleure prestation depuis Leaving Las Vegas il y a 9 ans et c'est un plaisir de le revoir autre part que dans un nanar surtout qu'il a toujours été un grand acteur. Mais la grosse surprise du film c'est Gary Poulter, SDF au destin tragique et fascinant, il livre une performance magistrale car il apporte son propre vécu à son personnage le rendant incroyablement authentique et je ne peux qu'être attristé de son décès car il aurait pu apporter beaucoup plus. Malheureusement la malchance et les mauvais choix l'on poursuivi toute ça vie et il n'a pas eu la gloire qu'il aurait du avoir car il ne fait aucun doute que c'était un acteur né. Pour ce qui est de la réalisation on a le droit à une bonne photographie ainsi que d'une très bonne bande son et la mise en scène de David Gordon Green fait dans le classicisme donnant un cachet authentique au film mais il est dommage qu'il accouche de sa meilleure scène lors de l'introduction qui est filmé avec une âpreté qui force le respect, le reste aura du mal à faire mieux. En conclusion Joe est un bon film mais il est trop empli de défauts et des gens bien plus talentueux ce sont attaquer à ce genre là pour qu'il puisse vraiment s'imposé, c'est d'autant plus dommage car il avait toutes les clefs pour être un grand film.
    Caine78
    Caine78

    6 801 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 mars 2015
    Cela peut surprendre, mais oui : il arrive encore de temps en temps à Nicolas Cage de jouer dans un bon film ! Alors OK, cela faisait quatre ans que ça n'était pas arrivé (« Bad Lieutenant : Escale à la Nouvelle-Orléans » et « Kick-Ass »), mais quand même ! Après, autant vous prévenir : « Joe » nous présente un spectacle souvent brutal, peu aimable au possible et dépeignant avec beaucoup de crudité l'Amérique profonde, le tout dans des décors à se pendre au milieu de personnages oscillant entre l'inquiétant et le carrément abject. David Gordon Green pousse peut-être même la démonstration un peu trop loin, le but n'étant clairement pas de nous prendre dans le sens du poil. Mais il y a un regard, une force, faisant qu'on croit à ce tableau pessimiste et froid, où l'espoir n'apparaît qu'à de rares moments, mais suffisamment pour ne pas rendre l'œuvre carrément sinistre (on n'en est pas loin quand même). Et ce bon Nicolas dans tout ça ? Et bien celui-ci livre une prestation de qualité, qui lui ressemble mais qu'il maîtrise avec talent, sa complémentarité avec le jeune Tye Sheridan renforçant la cohérence de l'ensemble. Bref, sans provoquer l'enthousiasme, ce film au vitriol un peu déjà vu dans son discours garde toutefois suffisamment de talent pour ne pas laisser indifférent : c'est déjà une satisfaction. Sinon, rassurez-vous : Nicolas a depuis enchaîné quatre nanars, tout va bien.
    conrad7893
    conrad7893

    305 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 janvier 2015
    un très bon film émouvant avec nicolas CAGE formidable, peut être dans l'un de ses meilleurs rôles.
    J'ai beaucoup aimé ce film avec cette histoire prenante. On baigne dans une atmosphère glauque, irrespirable. on est triste pour ce gamin qui veut s'en sortir.
    Par contre ce n'est pas une région très accueillante.
    à voir absolument
    Kiwi98
    Kiwi98

    266 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2014
    Nicolas Cage est un véritable ascenseur professionnel, primé au Oscar en 1996 pour sa performance dans Leaving Las Vegas le "Petit Nicolas" essuie également des rôles un peu moi buvable, un bon exemple serait Gost Rider. Autant capable de jouer dans de grands films que de se retrouver dans des divertissements bas de gamme il est donc confortable de l'avoir retrouvé en Septembre dernier à Venise pour promouvoir Joe de David Gordon Green officiellement sélectionné à la compétition internationale. 7 mois plus tard le film sort enfin en France avec un accueil très positif point de vu critique ou Nicolas Cage est adulé. Des éloges finalement très mérités. En outre un coté "classe ouvrière" très intéressant Joe demeure un film qui se suit avec beaucoup de plaisirs. Quasiment impossible de ne pas y voir une sorte de Gran Torino revisité, les deux films on en effet les mêmes bases, un personnage détestable qui va se transformer en personnage admirable suite à sa rencontre hasardeuse avec un personnage tout aussi paumé. Le résultat est un film admirable, pas seulement un thriller mais aussi un drame intense et réfléchit dont l'intensité dramatique ne peut pas laisser indifférent. Aussi haletant que beau Joe emporte et captive en s'affranchissant des clichés et présentant un personnage fascinant d'écriture interprété par un Nicolas Cage qui se donne à font dans le rôle, sans jamais sur-jouer comme il en a prit l'habitude ces dernières années il livre une prestation quasi parfaite et grandiose sur un personnage pourtant complexe en plus de lui apporter son charisme habituel, une interprétation qui pourra facilement compter parmi les meilleures de l'acteur en plus de Tye Sheridan, sa prestation aussi rassurante qu'inquiétante est également un coup de maitre, une révélation importante qui pourrai surement se faire une place de choix les années prochaines. Le film bénéficie en plus d'une mise en scène d'un réalisme fou, au programme une vive critique de la société américaine et un drame qui ne va jamais vers le tire larme mais qui reste simple et sans prétention en allant droit au but sans jamais perdre le fil et avec un rythme entrainant. Les quelques défauts de Joe seraient certaines scènes assez bizarroïdes, Joe qui spoiler: ramène son chien dans une maison close pour qu'il tue celui de la propriété
    , un magnifique plan sur spoiler: le derrière d'un homme dégueulasse
    et un final un poil prévisible. Pour conclure la surprise reste totale, on tient certainement un des meilleurs films de cette année. Nicolas Cage nous livre tout son talent, magistrale !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 356 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 13 mai 2014
    Ah ! Il y avait longtemps que je n’étais pas tombé sur un spécimen de ce genre : un piège à bobos ! Parce que oui, franchement, à prendre ma petite checklist, tout y est. Espace naturaliste ; population désœuvrée ; conditions de vie rudes ; caméra au poing : enchaînement de « scènes de vie » qui font « so authentic »... Comme quoi les Américains, quand ils n’ont aucune idée, font ça aussi bien que les Européens... Parce qu’effectivement, si encore il y avait des idées derrière tout ça, je ne dis pas, il n’y aurait pas de problème. Mais là c’est le vide ! L’exemple le plus flagrant reste l’intrigue. Une demi-heure pour sortir de la situation initiale ! Une demi-heure pour qu’on arrête enfin cette accumulation soporifique de séquences de description d’un quotidien rude. A croire que David Gordon-Green a fait reposer tout l’enjeu de son film sur le fait que Nicolas Cage ait une barbe et surtout qu’il soit capable de faire le bouseux bad-ass. Et vas-y que je m’extasie sur le fait que Nicolas Cage embauche des jeunes méritants parce qu’il est comme ça, Nicolas Cage... Et vas-y que ses employés font de lui un portrait élogieux. Et vas-y qu’il estomaque tout le monde quand il dépèce un cerf au canif. Et vas-y qu’il est trop généreux de payer une pute sans la baiser. C’est sensé me faire grimper au rideau ce portrait statique d’un saint-homme de la cambrousse ? Peut-être que ça réveille des envies de nature au gentil citadin coupé de tout, mais pour moi, ça ne suffit pas pour faire un film ! Mais vas-y Joe ! Fais péter une intrigue digne de ce nom ! Mais non ! Pour y parvenir, il aurait fallu bosser, avoir de l’imagination... Là, rien de tout ça. On nous ressort juste l’une des histoires les plus basiques du monde. En gros : Joe il est gentil et, pas de chance, y’a un méchant qui lui en veut et cherche à le buter... Et C’EST TOUT ! Deux heures pour diluer. Deux heures seulement composées de plans de Nicolas Cage « bad-ass », d’un méchant vraiment méchant et d’un ado à l’esprit torturé... En terme de travail, de profondeur et d’originalité, ce film c’est juste une blague. Mais comme on y a mis tout le décorum naturaliste qui plait dans les milieux bobos, ça passe du tonnerre. Ce truc ça marche aussi bien sur les bobos, que les grosses voitures et belles bombasses fonctionnent sur les gros beaufs. Alors on peut s’y retrouver, pourquoi pas après tout, mais franchement, il faut quand même arrêter de nous prendre pour des cons...
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 647 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mai 2014
    Adapté d'un roman de Larry Brown, Joe s'inscrit dans la lignée de films récents comme Mud ou Les Bêtes du Sud sauvage, en offrant une vision du Deep South US marquée par une pauvreté chaotique et par une violence quasi ontologique. Une violence toujours prête à exploser, que le personnage central du film, Joe, tente de dompter comme il peut, en picolant ou en allant au bordel. Le réalisateur David Gordon Green, qui avait déjà fait du Texas le cadre de son précédent film, Prince of Texas, plonge franchement dans cette Amérique profonde, brute et brutale, voire sordide, une Amérique en marge du classique american way of life, une Amérique peuplée de laissés pour compte, d'épaves en tout genre. Ce tableau social fait l'intérêt du film. On ajoutera aussi au rayon des qualités le style visuel, de bonne facture, et l'interprétation des trois acteurs principaux : Nicolas Cage, qui navigue toujours de façon déroutante entre films d'auteurs indépendants et nanars hollywoodiens ; Tye Sheridan (The Tree of Life, Mud), figure montante dont le nom apparaît sur l'affiche au même niveau et à la même taille que celui de Nicolas Cage (c'est étonnant quand même) ; et Gary Poulter (dans le rôle du père), acteur non professionnel, vrai vagabond, décédé alors que le film était encore en postproduction.
    Malgré ces atouts, le film peine à convaincre. La faute au scénario. Et surtout à la façon de conduire le récit. L'opposition entre l'innocence et le mal, les thématiques de la compassion, de la transmission et de la rédemption, le dédoublement de la relation père/fils, tout est un peu trop appuyé, démonstratif et prévisible. Ça manque globalement de subtilité, peut-être aussi d'ambiguïté, pour émouvoir ou surprendre vraiment. Bref, à trop afficher ses intentions (aussi bonnes soient-elles) et à trop scrupuleusement les concrétiser, le réalisateur accouche finalement d'un drame convenu et, en cela, un poil décevant.
    Malevolent Reviews
    Malevolent Reviews

    1 000 abonnés 3 207 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 avril 2014
    Entre deux navets, Nicolas Cage a prouvé qu'il était encore capable de jouer avec ses tripes et surtout de jouer bien, en témoignent sa participation remarquée dans Kick-Ass et dans l'impressionnant Suspect, sorti honteusement chez nous en direct-to-dvd. La sobriété est finalement le nouveau point fort de la star aux milles brimades et sobre il l'est dans le nouveau film de David Gordon Green, autrefois un metteur en scène de talent qui s'est depuis peu fourvoyé dans la comédie vulgaire avec Délire Express, Votre Majesté et le tout-pourri Baby-sitter malgré lui. Mais le réalisateur de L'Autre Rive adapte ici un roman de Larry Brown et nous livre son meilleur film, sans aucun doute... Car Joe raconte l'histoire d'un ado motivé (Tye Sheridan, déjà vu dans Mud: Sur les rives du Mississippi, ici bluffant) et travailleur qui débarque dans une petite ville du Sud des États-Unis et trouve un job de bûcheron chez Joe, un barbu au grand cœur (Nic, la vérité tu fais plaisir là) qui semble constamment se retenir d'exploser, lui qui a déjà fait de la taule pour avoir explosé la gueule des gens qui le faisaient chier. En voyant ce gamin au visage d'ange déterminé comme jamais, Joe voit en lui un fils, celui qu'il n'a jamais eu et qu'il aurait aimé avoir et va le prendre sous son aile. Mais le gosse a déjà un père alcoolique, glandeur et violent qui le bat et le raquette sans arrêt (Gary Poulter, un ancien SDF dont c'est le tout premier rôle, une révélation). Joe va alors devoir prendre une décision : fermer les yeux ou agir, prenant dès lors le risque de retomber en cabane. Un scénario émouvant mis en scène avec une sobriété désarmante, une musique étouffante et une photographie éclatante, Joe nous prend aux tripes du début à la fin et nous fracasse, alternant entre émotion, terreur (la séquence du meurtre est à glacer le sang) et fascination. Porté par un casting époustouflant, proposant des séquences vraies et un fond incroyablement touchant, le film est une réussite inébranlable, prouvant que David Gordon Green et Nicolas Cage sont capables du pire comme du meilleur. On reste ébahit par tant de maîtrise, tant de simplicité, rappelant légèrement les premiers films de Terrence Malick, le souci du détail en moins. Dans tous les cas, Joe se classe immédiatement parmi les meilleurs films de l'année et surtout les meilleurs rôles d'un Nicolas Cage quasi-méconnaissable, comme ressuscité dans un long-métrage qui restera dans les mémoires.
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