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Stéphane D
98 abonnés
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4,0
Publiée le 26 octobre 2014
L'histoire de la prise d'otage d'un navire Danois par des pirates Somaliens est d'un réalisme terrifiant. Depuis les passagers aux négociateurs en passant par les terroristes, tout sonne vrai à la manière d'un reportage sur le terrain, sentiment renforcé par le dépouillement extrême de la réalisation avec la quasi absence de musique et les détails techniques durant les communications par téléphone. Sans doute une référence pour les films d'otages.
R vient à peine de sortir en France – accessoirement de mettre sa petite claque – et voilà qu’on le découvre âgé de quatre ans déjà. Depuis, son tandem de réalisateurs a fait du chemin. Michael Noer est parti narrer les bas-fonds scandinaves avec la moitié des acteurs (Northwest), Tobias Lindholm lui préfère les pirates en haute-mer, commandos venus d’Afrique terroriser jusqu’au large des côtes danoises. On vogue à bord d’un petit bateau de pêche qui se voyait bientôt à quai et se retrouve brutalement prisonnier d’un prix soumis à conditions. Depuis longtemps sorti de prison, Pilou Asbæk joue les cuisiniers navigateurs en mode survie, tente de gagner du temps pour son directeur improvisé négociateur par devoir et par orgueil. La route est longue, âpre, engendre doutes, sacrifices et incompréhensions. Mais c’est ici de vies qu’il est question, et d’honneur. Efficace, nécessaire, Hijacking reprend les codes de son prédécesseur : du réalisme sec, pur, traversé de points d’orgues percutants. Mais il peine à en garder le rythme, à retrouver la justesse de chaque instant, cette force brute et durable qui en retenait le spectateur. (un peu) Inégal.
Un excellent film servi par de bons acteurs (pourtant non professionnels!) qui à quel niveau que ce soit nous font vivre cette prise d'otage coté entreprise (et non du point de vue politique!). Une prise d'otage dosant jusqu'à la fin un suspens haletant voire stressant. Et d'un réalisme surprenant ! Trés bien joué. Tout y est dosé et montré avec une grande justesse tant dans pour les implications économiques de l'entreprise qu'humaines. Bravo !
Un film éprouvant et Hyper réaliste sur le fossé qui sépare des pirates somaliens et des occidentaux au prise avec eux, tant du côté otages que négociateurs. Sobre et très psychologique. On en ressort remué et à vif.
Tobias Lindholm dresse des portraits complexes et charismatiques autour d’une prise d’otage réaliste et bouleversante. Les acteurs incarnent leur personnage avec sincérité dans une mise en scène épurée et intelligente. Ce film danois va à son rythme, prend son temps et surtout n’en fait pas trop. Hijacking est un film humain qui ouvre à la réflexion sur le prix de la vie de l’Homme. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Un thriller vraiment intéressant, en prenant pour départ la prise d otages de marin par des pirates somaliens on a ce qu on pourrait qualifier de "négociateur" réaliste. Car ici par d explosions ou de prises d assaut spectaculaires encore moins de héros délivrant tout le monde. On assiste à une négociation entre le PDG de la société de transport propriétaire du bateau et un des ravisseurs pour la libération des otages. On a donc des conversations froides qui paraissent irréelles et pourtant terriblement crédibles sur le prix que l on va fixer pour la vie de ces otages. La manipulation psychologique des ravisseurs est parfaitement rendu, le scénario assez malin évite de faire passer le patron pour le dernier des salopards (accepter de suite de payer la rançon n arrangerait probablement pas immédiatement le problème) mais il est suffisamment abjecte pour chercher à monnayer la vie de ses hommes le plus bas possible. C est froid, clinique, très bien interprété et le suspens est vraiment réussi car je me suis posé la question tout le long du film sur comment cela aller finir. Un belle réussite.
En adaptant une histoire réelle et peu abordée au cinéma, "Hijacking" se dote d'un scénario original et crédible. De ce fait, la réalisation est très réaliste en jouant sur la simplicité et le jeu des acteurs. Ces derniers sont convaincants et jouent bien leur rôle. Ainsi, le film est divertissant, intéressant mais il reste une œuvre juste sans plus.
Hijacking raconte donc l'histoire d'une prise d'otages sur un bateau danois dans l'Océan Indien par des pirates somaliens. Le sujet est plutôt d'actualité et par conséquent intéressant. D'autant plus que rarement traité au cinéma. On a donc affaire à un film très honnête dans l'ensemble. A défaut de proposer du rythme avec de l'action, on a plutôt droit à quelque chose de relativement lent et linéaire, et surtout, réaliste. Les incessantes négociations nous font comprendre l'enfer que les otages et les patrons vivent durant ces longues semaines. Un espèce de dialogue de sourds qui va pourtant devoir prendre fin un jour à l'autre. Bref, sans prétention, Hijacking s'avère être un film qui, à défaut de m'avoir réellement pris aux tripes, est très correct et bien réalisé, développant des enjeux géopolitiques pertinents. Il manque bien ici et là quelques grands moments qui auraient fait de ce film un très un bon film, mais tant pis.
Efficace dans sa concision, « Hijacking » trouve sa force dans cette linéarité qui privilégie la description de l’expérience humaine face à de telles circonstances plutôt que de miser à tout prix sur le spectaculaire. Les acteurs sont tous crédibles et plus vrais que nature.
Excellent suspense qui maintient la tension dramatique du début à (presque)la fin. Certaines scènes mériteraient de figurer dans une anthologie du cinéma, telle celle de la pêche. Les comédiens sont à la hauteur, criant de vérité. Je ferais cependant deux reproches à ce film. D'une part son invraisemblance, car on ne peut pas imaginer qu'un bateau occidental soit occupé par des pirates somaliens pendant trois mois sans que l'Etat et les médias soient au courant et que les gouvernements et leurs marines interviennent dans les négociations. D'autre part, son caractère "européo-centriste". Certes le film n'est pas racistes, mais on ne vit le drame que du côté danois et on ignore tout des Somaliens. Jamais n'est posé la question des conditions sociales et politiques qui sont à l'origine de la piraterie. Une piraterie de pauvres qui, après tout, ne font que tenter de rééquilibrer un peu les échanges nord-sud. Enfin, le chef d'entreprise est vraiment exemplaire. On imagine que, dans de telles situations, certains armateurs se comporteraient de façon plus cynique et seraient moins impliqués...
Une prise d'otage âpre et réaliste, qui n'empoisonne pas son film par des scènes inutilement bavardes, violentes ou fatigantes! Le long métrage ne tient que grâce a ces excellentes négociations téléphoniques! Du grand art.
Quelle agréable surprise ! Une prise d'otages vraiment réussie où prestations d'acteurs, réalisation et dialogues nous entraînent avec un immense intérêt au fond de cette histoire. Écrit d'une façon parfaitement crédible, la prise d'otages et sa négociation de longue haleine captivent le regard et déploient de nombreux sentiments intenses.
Hijacking c'est l'histoire de pirates somaliens qui ont faim, ils décident donc d'aborder un cargo Danois et ni une ni deux une fois dedans ils prennent le cuisinier en otage pour qu'il fasse un couscous . Et voilà que les somaliens décident de prendre de l'argent au passage . S'en suivra une longue prise d'otage et de négociation sous haute tension .
La piraterie moderne n'est pas un sujet que l'on retrouve souvent au cinéma et Hijacking essaye pourtant d'aborder ce sujet, avec maitrise, sobriété et simplicité . Le film se découpe en deux visions, l'une sur le cargo avec le personnage du chef cuisinier et la seconde avec le patron de l'entreprise qui négocie le tarif des hommes . Il sera confronté a la dur réalité et verra que la négociation d’être humains avec des pirates n'est pas la même que pour un gros contrat avec des Japonais . Bien qu'offrir ces deux visions est une bonne chose je trouve dommage de ne s'attarder que sur un seul otage et de ne pas développer le personnage d'Omar qui sert d'interlocuteur avec le patron de la compagnie Danoise .
La tension et le suspens reste maintenu de bout en bout, quelques séquences forte en émotion sont de la partie et le réalisme est de bord ou ça ne jouera pas au gros calibres . Hijacking réussit donc haut la main dans sa façon d'aborder ce sujet avec simplicité et réalisme tout en mélangeant un suspens captivant .
Le film se veut anti-spectaculaire au possible et ça se respecte. Pour nous faire ressentir la puanteur des corps pas lavés depuis trop longtemps, pour nous plonger dans la torpeur de ce voyage immobile au bout de nulle part, le réalisateur ne recule devant aucune crudité documentaire (refusant l’artifice d’une musique de circonstances ou de la fiction la plus convenue). Je pense à l’anecdote de l’absence de toilettes en collectivité, à l’état de cette cuisine qui ne cesse de se dégrader, aux auréoles de transpiration qui ne cessent de s’agrandir… Le hic, c’est justement le dispositif un peu répétitif qui peine à élever l’âme du spectateur. On passe mécaniquement des entrailles du bateau et de son air vicié à une salle de réunion climatisée, aseptisée où la représentation donnée de la classe dominante, des possédants, malgré une bonne volonté évidente tâtonne entre amateurisme et inconscience pour finir par rendre palpable la maxime qui veut que le meilleur est très souvent l’ennemi du bien… Mais le dispositif s’essouffle rapidement (jour 1 2 puis 458…). Et la fin arrive mollement – la faute à cette anti-spectacularité revendiquée – se sent d'ailleurs curieusement obligée de faire rappliquer une dernière ficelle de la fiction la plus éculée (l’histoire du collier provoquant une mort évitable, un vrai truc de scénariste) pour faire passer le morceau sur une note finale prétendument philosophique. On se dit alors que oui c’est pas mal du tout (chapeau l’absence de manichéisme) mais que tout cela reste aussi difficile à passer qu’une soupe sans sel
Voilà une bonne surprise qui nous vient tout droit du Danemark, le réalisateur Tobias Lindholm signe son premier film et il est bien parti pour voguer vers de nouveaux et beaux horizons. Hijacking c’est un thriller captivant de bout en bout où l’on assiste à la prise d’otage d’un bateau commercial et aux négociations qui s’en suivent. On suit alors l’histoire à travers les perspectives d’un otage mais aussi du négociateur qui n’est autre que le PDG de la compagnie. La bonne surprise est alors de découvrir le personnage de Peter introduit d’abord comme un chef d’entreprise dur et inflexible mais qui va révéler son humanité au cours des négociations. Une très bonne surprise qu’on va encourager avec un Coup de cœur Ciné2909.