"Encore un ?!" Oui, comme beaucoup d'autres personnes, c'est ce que je me suis dis au départ lorsque j'ai entendu parler de ce "re-reboot" de l'Homme Araignée.
Ainsi, empli de préjugés, je n'ai pendant très très longtemps, porter la moindre intention à ce Spider-Man 3.0...jusqu'à il y a peu, ou, les critiques positives "surprises" de la presse cinéma Française, un enthousiasme assez généralisé et des résultats convaincant au box office mondial (257 millions de dollars amassés en une semaine, pour un budget élevé à 175 millions), ont commencés à piquer ma curiosité. Le film de Super Héros étant en bonne forme ces derniers temps (les très bons Logan et Wonder Woman), surtout Marvel qui est au top comme on a pu le constater avec Les Gardiens de la Galaxie 2, suite génialissime d'un premier film...déjà génialissime (!), alors pourquoi pas après tout ?
Comme on dit, on est jamais à l'abris d'une bonne surprise !
Spider Man, perso j'aime beaucoup ! En ce qui me concerne, je dirais que j'aime autant la trilogie originale de Sam Raimi (2002-2007) que le diptyque "The Amazing" de Marc Webb (2012-2014) (mes préférés sont Spider Man 2 et "The Amazing Spider-Man: le destin d'un Héros"), j'apprécie donc l'ancienneté sans pour autant renier la modernité de l'Homme Araignée.
"Spider Man: Homecoming", 16ème film de l'univers cinématographique Marvel et quatrième film de la Phase 3 après "Captaine America: Civil War", "Dr Strange" et "Les Gardiens de la Galaxie 2", cette fois rebooté par Sony (à la place d'Amazing 3 ayant été annulé à la suite des résultats insuffisant de "Amazing 2" au box office mondial, 708 millions de dollars cumulés contre 752 millions pour le premier) et réalisé par John Watts (réalisateur peu connu a qui l'ont doit le thriller policier "Cop Car" en 2016), nous propose de retrouver la jeune araignée dans sa première aventure solo "post Civil War".
L'histoire d'Homecoming nous entraîne quelques temps après la grande bataille entre Iron Man et Captaine America ayant engendrée une importante fissure au sein des Avengers.
Peter Parker alias Spider-Man, est retourné à sa vie ordinaire de lycéen, tout en étant à distance sous la tutelle de Tony Stark. Pourtant, Peter souhaite faire ses preuves et prouver à son nouveau mentor qu'il mérite d'être un vrai Avenger. Lorsque, dans l'ombre, un menaçant complot criminel dirigé par le machiavélique "Vautour" visant à faire tomber les Avengers prend de l'ampleur, Peter, seul, devra tirer tout le potentiel de son costume pour mettre fin à ses plans.
Voilà pour le pitch global.
Verdict : avec 3,6/5 de moyenne de Presse sur Allociné, il y avait de quoi être optimiste....mais au final....mouais bon, clairement ce Spider-Man 3.0 n'est pas à la hauteur des films de S.Raimi et M.Webb.
Si "Homecoming" n'est pas dépourvu de bonnes idées et arrive bien à intégrer Spider-Man dans l'univers Avengers en cours de route, force est de constater que le film manque encore d'identité, il ne l'affirme pas suffisamment et qu'il a du mal à tisser sa propre toile.
Pourtant, "Homecoming" a bien comprit sa position de "re-reboot" et honorablement, le film ne copie pas ses modèles, Watts nous propose juste SA version de Spider-Man, sans avoir la prétention de faire mieux mais en contrepartie, au dépourvu aussi de l'ambition qui manque beaucoup !
L'histoire d'Homecoming est trop basique pour être surprenante, serte le film a su tenir compte des conséquences scénaristique de "Civil War" mais le film ne casse pas neuf pattes à une araignée (Ok la blague nul -_-), le film, tel une larve reste prisonnier de son cocon.
Le film reste agglutiner au scénario archétypal Marvelien bon marché; ça diverti mais Marvel, on en mange depuis maintenant près de 10 ans et dorénavant, il faut bien plus qu'être"dans la moyenne".
Le film a beaucoup recours au modèle "Deadpool" pour l'humour et, même si Deadpool en usait pour basculer dans l'auto dérision trash et assumée, S-M: Homecoming, sans pour autant aller aussi loin, réussit sans problème à amuser la galerie avec les pitreries fun de son héros sans jamais se prendre réellement au sérieux (nous avons affaire au plus drôle des Spider-Man) !
Niveau Humour et scènes d'action, le film se rapproche plus du style "Amazing" mais reste encore à des années lumières de l'efficacité de la dimension psychologique du dilemme Peter Parker/Spider-Man poignant de Tobey Maguire. C'est dommage car avec ce sentiment de mise à l'écart
qui habite le personnage de Peter face aux autres Avengers, cette motivation de faire ses preuves pour passer dans la cour des grands aurait pu faire un très bon ressort dramatique s'il avait été utiliser en profondeur. Watts a raté l'occasion d'exploiter son ressort émotionnel.
Tom Hollande s'amuse comme un p'tit fou (sans pour autant prendre son rôle au sérieux) à croire que jouer ce rôle est pour lui tel l'accomplissement d'un rêve de gosse et on perçoit tout à fait son plaisir de se glisser dans le costume de Spidey !
L'acteur fait preuve d'une grande énergie en gardant le sourire, il n'en faut pas plus pour qu'il gagne notre sympathie ! Côté antagoniste, Michael Keaton tente de se lâcher un peu plus que d'habitude après avoir briller dans des films plus sérieux comme le récent Bipoic "The Founder" sur la création de McDonald" l'année dernière ou encore la brillante comédie dramatique "Birdman" d'Innaritu mais le charisme d'une célébrité ne suffit pas à donner un bon méchant, et ce"Vautour" reste flou et oubliable. Quand à la copine de Peter, Laura Harrier n'est vraiment pas Kristen Dunst ou Emma Stone; le scénario la délaisse complètement... .
Bon, au final, Spider-Man: Homecoming est une réussite dans la moyenne de ce que fait Marvel, un film de Super Héros parmi tant d'autres.
Si le divertissement sera garanti, "Homecoming" n'atteint pas la profondeur émotionelle que pouvait avoir la trilogie de Sam Raimi, ni le spectaculaire grandiose des "Amazing" de Mar Webb.
Le film se démarque honorablement grâce sa bonne dose d'humour et la "Avengers Touch" mais rien de réellement mémorable.
Maintenant, je suis pas contre Homecoming 2 d'ors et déjà calé à Juillet 2019 dans la phase 4, mis faudra faire mieux pour me convaincre Mr Watts !
En attendant, ce Spider-Man 3.0 restera pour moi dans l'ombre de la fougue sauvage de Logan ou du Féminisme badasse de Wonder Woman.