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    Jeune & Jolie
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    benoitG80
    benoitG80

    3 409 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2013
    "Jeune et Jolie" a dans un sens une grande similitude avec le dernier opus de François Ozon "Dans la maison"...
    Cependant, même s'il s'agit cette fois encore d'une histoire de manipulation où le voyeurisme, la séduction ont leur importance et même si les questions soulevées par la prostitution de cette adolescente sont bien là, il n'en reste pas moins que le film précédent semblait bien plus pertinent et original !
    Car cette fois, bien que le fond de l'histoire reste un sujet intéressant et par ailleurs fort bien traité, il manque un "je ne sais quoi" à l'ensemble pour le rendre réellement passionnant...
    Cependant, la fascination que semble éprouver Isabelle pour la prostitution avec des hommes beaucoup plus âgés qu'elle, fascine du même coup le spectateur quand il mesure l'engrenage qui s'en suit sans en avoir les réelles explications pour autant !
    Car les motivations de cette lycéenne bourgeoise sont pour le coup complètement mystérieuses si ce n'est un goût pour l'approche et la découverte de l'étranger, puis la manipulation et enfin le besoin de séduire et de se faire valoir...
    Les différences de valeur des uns et des autres sont extrêmement bien montrées entre Isabelle elle-même, plongée dans des relations crues sans amour et ses amis et camarades de classe récitant Rimbaud et... la découverte de l'amour !!
    C'est ensuite la transformation de l'héroïne qui prend toute sa dimension avec ce regard qui perd l'innocence et la timidité du début pour faire place progressivement à une assurance dérangeante et bien contrôlée...
    Puis, on se prend à observer les réactions des adultes qui l'entourent quand éclate la vérité avec toute cette méfiance qui s'installe envers la provocatrice presque démoniaque synonyme de tous les dangers !
    Marina Vacth interprète fort bien cette adolescente sur le fil du rasoir et les seconds rôles ne déméritent pas non plus pour donner un film étonnant mais un peu en deçà du précédent où Fabrice Lucchini menait une relation ambigüe et troublante avec un de ses élèves...
    Akamaru
    Akamaru

    3 088 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 décembre 2013
    "Jeune et jolie" n'est pas vraiment un film sur la prostitution féminine,mais plutôt le portrait d'une adolescente issue de la bourgeoisie parisienne,qui se cherche une identité et teste son pouvoir de séduction sur des hommes toujours prévisibles. Et c'est tant mieux! Avec cette 14eme réalisation,François Ozon prouve qu'il continue à aimer les sujets sulfureux enrobés d'une mise en scène élégante et discrète. Il manie parfaitement le sens de la métaphore à travers Isabelle se regardant sans cesse dans la glace,ou espionnée par son petit frère. L'importance de sa propre image,surtout lorsque l'on a 17 ans,et que l'on a tout pour soi. Le débat sociétal ne peut s'élever très haut,la faute à une opacité constante qui en dit trop peu sur les motivations d'Isabelle,ou qui ne creuse pas assez certains seconds rôles intéressants. Mais force est de constater que ce que l'on retient avant tout,c'est la prestation frondeuse et évanescente de la très cinégenique Marina Vacth. En plus de sa beauté racée qui semble toute droit sortie des années 60( piste confirmée par les chansons de Françoise Hardy sur 4 saisons),elle possède ce mystère envoûtant qui fait les grandes actrices. Soulignons aussi la prestation toute en sensibilité renfrognée de la divine Géraldine Pailhas en mère choquée.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 29 août 2013
    Laissons le bénéfice du doute à François Ozon : Jeune et jolie n’est pas un film sur la prostitution. Après tout, qui aurait l’indécence de (faire) croire que la classe des hôtels de luxe et la douceur des draps de soie rendent la chose acceptable et agréable ? D’un milieu violent et d’une activité destructrice, il ne montre donc rien. D’ailleurs, c’est à peine si son œuvre dérange. Son héroïne, elle, n’est pas une pute : elle ne donne et ne prend que par choix, parfois celui de la facilité. Car avec l’argent des passes, Isabelle ne s’offre pas un sac Prada mais un prétexte : les milliers trompent les hommes, les autorités, son entourage et le psychologue qu’ils servent à payer. Ces gens-là n'ont de toute façon rien à lui dire, sinon qu'elle est jeune et jolie : l'explication, chacun la tient. Mais l'explication de quoi ? Qualifier l'expérience de bêtise ou de provocation, la ramener à une crise d'adolescence, c'est succomber aux airs de Françoise Hardy et aux vers de Rimbaud. En réalité, le réalisateur ne s'intéresse pas plus à l'insouciante jeunesse qu'il ne cherche à bousculer la morale bourgeoise. Son projet est autre : il se concentre sur son héroïne un peu hors du temps, la célèbre en lui donnant vie. N’est-ce pas pour se prouver qu'elle sent et ressent qu’Isabelle l’irréelle se livre à l’interdit ? Partant, cette expérience de transsubstantiation n’est cependant qu’à moitié concluante : parce qu'il ne fait pas la part des choses -notamment entre le respect et la distance-, François Ozon peine à transformer celle que l’on regarde en celle que l’on touche. Nil novi sub sole (1), son cinéma manque d'humanité. Il parvient cependant à faire d'une mannequin, d'une égérie de marque de parfums, bref d'une fille aux allures de statue de cire une actrice. Et franchement, Marine Vacth crève l'écran : elle a cette capacité à susciter l'empathie tout en restant mystérieuse, à nous rendre jalouses sans nous agacer. Bref, c'est ce duo qui porte Jeune et jolie.

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    Alex*56*
    Alex*56*

    279 abonnés 314 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mars 2014
    Ce film de Ozon fait rejaillir une atmosphère de mélancolie . François Ozon n'est pas un débutant , et cela ce voit tout de même par une mise en scène plutôt belle et chic mais parfois un peux trop dans la surenchère de scènes qui ce ressemble (hôtel-maison , hôtel-maison...) et qui au final donne le même rendu et perd le premier effet "choc" de la prostitution d'une mineure avec un homme spoiler: qui pourrait être son grand-père.
    . Les acteurs sont quasi tous excellents , mais bien sûr effacés par le magnétisme étonnant de notre jeune première , Marine Vacth , qui porte vraiment le film sur ses épaules et le rend un minimum intéressant . J'ai d'ailleurs adoré la scène de spoiler: l'humour provocant chez le psy
    , excellent . Géraldine Pailhas étant également très convaincante ! Avec une fin ambiguë , qui laisse le spectateur imaginer la suite , ma fin à moi je l'ai imaginé comme spoiler: un cycle , un cycle de la vie . Elle a commencée sa "double vie" dans cette chambre et en a été exorcisée en y retournant avec la femme de son amant foudroyé
    . Ce raisonnement ne tient qu'à moi bien sûr !
    En bref un bon film , porté par une formidable actrice et dirigée par un réalisateur expérimenté mais pas habité par le génie des plus grands . A voir malgré quelques redondances .
    Djo D
    Djo D

    63 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 octobre 2014
    Mélancolique avec une dose de vice. Ozon a mis en scène ce côté dérangé des adolescentes..3/5
    Hollywood-Biographer
    Hollywood-Biographer

    200 abonnés 1 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 août 2013
    Avec "Jeune & jolie", François OZON propose une oeuvre à la fois fascinante et dérangeante. Malgré un rythme parfois maladroit, le film assure l'essentiel : captiver le spectateur du début à la fin. Pour cela, le réalisateur peut compter sur l'incroyable interprétation de Marine VACTH. Pour sa grande première, la jeune actrice n'a pas choisi un rôle facile. Elle s'en sort pourtant avec les honneurs. Servi par une mise en scène efficace, le film propose de l'émotion sans jamais tomber dans l'excès de la vulgarité. Ce qui rend le film saisissant, c'est aussi son côté mystérieux. On ne comprend pas vraiment ce qui motive Isabelle : le fantasme ? L'interdit ? Le danger ? Tant de questions sans réponses. Le réalisateur laisse le public se faire une idée, et ça marche. Il parvient à diffuser la solitude d'une adolescente, qui, peut-être, a juste envie d'avoir envie...
    Caine78
    Caine78

    6 688 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 novembre 2013
    Très inférieur à l'exceptionnel « Dans la maison », « Jeune & Jolie » prouve néanmoins l'attachement de François Ozon à se construire une carrière riche et originale, comme en témoigne un sujet aussi difficile qu'audacieux. Le réalisateur a toutefois l'intelligence de le filmer avec beaucoup de recul, voire de sensibilité, le jugement ou la morale n'ayant jamais leur place ici. Se dégage même du récit, bien construit et convaincant, une véritable élégance formelle, aucun racolage malsain ne venant ainsi perturber la démonstration. Dommage peut-être que les seconds rôles n'aient pas été exploités avec plus de soin et que l'on ne se sente en définitive pas plus concerné par les errances de l'héroïne, bien que l'ambiguïté de ses motivations et ses nombreux doutes la rendent un minimum intéressante. Certaines scènes sont d'ailleurs très belles, la bande-originale, composée en grande partie de chansons de François Hardy, s'avérant judicieuse tandis que le dénouement, ouvert et judicieux, nous laisse sur une bonne impression. Bref, si on a déjà connu l'auteur de « 8 femmes » plus inspiré, l'œuvre n'en reste pas moins convaincante, parfois difficile mais jamais malsaine : plutôt réussi.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    167 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 août 2013
    Mise en scène tendue, acteurs remarquables, choix musicaux judicieux. Voilà un beau film. Cependant le scénario n'est pas des meilleurs. Le film commence avec un traditionnel passage de la découverte d'une nouvelle pratique à sa routine, émaillé de quelques péripéties inattendues conformément à la loi du genre. Eros et Thanatos se percutent ensuite un peu trop brutalement. Le retour dans le rang prend une tournure parfois caricaturale. Et la scène finale n'est pas assez abstraite pour porter le film sur le vrai terrain de la philosophie. "Sous le sable" restera donc encore le meilleur film du cinéaste. Reconnaissons cependant qu'avec celui-ci, une grande actrice est née !
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 680 abonnés 12 411 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 février 2016
    Avec sa "Jeune et jolie", François Ozon signe là son quatorzième long-mètrage en quinze annèes de carrière! Une position singulière au sein d'un cinèma français de plus en plus en proie avec des nuages noirs! Mais c'est quoi son truc ? Connaître le prix des choses en fait, savoir se que coûte un long-mètrage et du coup adapter ses propres sujets au budget. "Jeune et jolie" prend appui sur un fait de sociètè : la prostitution ètudiante mais en conclure que c'est là le sujet du film serait vèritablement rèducteur! Le sujet, s'il doit y avoir un sujet par rapport à ce film, c'est plus l'idèe de l'adolescence! spoiler: Cette jeune fille a envie de dècouvrir des choses, d'explorer sa propre sexualitè! Alors elle le fait peut-être de manière violente aux yeux de ses parents (Gèraldine Pailhas et Frèdèric Pierrot, formidables) mais Ozon n'avait pas envie de juger ça! Le rèalisateur voulait accompagner Isabelle, d'être à ses côtès et de voir ce que ça provoquait en elle!
    Comme souvent chez Ozon, la cellule familiale bourgeoise est dynamitèe par l'un de ses membres! Le personnage d'Isabelle est un rèvèlateur mais qui reste opaque et mouvant! Comme ce continent noir qu'est la sexualitè fèminine! Ozon aborde un peu cette fille comme un mystère! Lui-même ne connait pas les raisons et n'a pas envie d'en donner en èvitant d'ouvrir des pistes au spectateur! D'un naturel èpoustouflant, Marine Vacth porte à elle seule le mètrage! Une actrice à surveiller de près qui s'est donnèe corps et âme, repoussant ses limites pour une prestation difficile et remarquèe! Nommèe pour le Cèsar du meilleur espoir fèminin, elle dû laisser la statuette à Adèle Exarchopoulos pour "La vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2". Dur de faire un choix, les deux jeunes comèdiennes aurait mèritè chacune un Cèsar...
    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 août 2013
    e précédent film de François Ozon, "Dans la maison" est pour moi l'un des moins réussis de sa filmographie. Celui qu'il nous livre aujourd'hui est par contre le plus intrigant. Et le mot est faible si j'en juge par le silence perplexe qui a suivi le dernière scène de "Jeune et jolie" dans la salle où je l'ai vu, silence suivi par une sortie sans un mot des spectateurs pourtant nombreux, le regard interrogateur et un peu perdu.
    L'histoire est simple : une adolescente de bonne famille se prostitue de 5 à 7 après le lycée. Elle ne le fait ni pour l'argent, ni pour le plaisir. Elle le fait, c'est tout tout ! Pourquoi ? Cela aurait pu être le prétexte du film, mais le réalisateur (et scénariste) ne prend pas du tout ce chemin psychologisant, nous laissant nous débrouiller avec les images qu'il a bien voulu tourner. Dans une trame aux aspérités évidentes, il réussit à lisser son propos, sans l'édulcorer pour autant, mais en tenant le spectateur et les personnages à distance de toute interprétation formelle. C'est en soi une performance mais surtout un jeu dangereux auquel il se livre, le public pouvant être déstabilisé par cette perversion ludique à ne vouloir donner aucune clef.
    C'est cette déstabilisation que j'aime parce que je suis joueur, comme François Ozon l'est dans tous ses films et surtout dans celui-ci. Il joue comme souvent avec les références cinématographiques (notamment ici "Belle de jour" mais aussi ses premiers courts métrages), avec la sexualité et la représentation que le spectateur peut en avoir, avec les codes de la narration classique et l'empathie que l'on est supposé éprouver avec un personnage principal à l'écran.
    Concrètement, il a trouvé en Marine Vacth une interprète idéale, sobre, belle, impénétrable.
    La suite sur le blog
    islander29
    islander29

    859 abonnés 2 353 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 août 2013
    François Ozon,, est un cinéaste ambigu......
    Encore une fois il choisit un sujet délicat, la prostitution estudiantine, avec une actrice qu'on s'attend plutôt à voir lire des romans d'amour....
    Qu'à cela ne tienne, le film nous entraine dans un schéma plutôt chaotique ou plane la question de la rédemption après le péché....
    Les personnages n'ont pas beaucoup de background psychologique, mais cela n'enlève pas au spectateur le questionnement du pourquoi ?
    La première partie du film nous propose des scènes effectivement interdites au moins de douze ans, mais qui ne sont pas vulgaires (on a vu pire et de loin,)...
    Il y a un peu d'esthétisme en permanence chez Ozon même dans la sexualité et c'est rassurant....
    La seconde partie du film, après un incident que je vous laisse découvrir, ouvre la porte sur la vie familiale et sociale sans trop s'aventurer ni approfondir ....
    Le tout est réussi techniquement avec de belles insertions musicales ( Françoise Hardy)
    et un passage extraordinaire : la lecture intégrale par des adolescents du poème de Rimbaud : "on est pas sérieux quand on a 17 ans"
    (?) La lecture m'a fait venir les larmes au yeux, autant que si j'avais entendu une symphonie classique....
    Un splendide moment de cinéma....
    Quand à l'histoire,
    Le film a plusieurs rebondissements et c'est ce qui fait son intérêt, il questionne sur le "sens" que chacun entend donner à sa sexualité, à l'amour...
    On peut quand même regretter que Ozon prenne moins de risques face à la caméra....Il aplanit les angles d'une certaine manière.....(petit bémol)
    La jeune actrice est convaincante, jeune et jolie ,dans un mélange d'innocence et de jeunesse qui soulève autant de questionnements sur ses actes....
    L'amour est il crédible ? C'est quand même la grande question que nous pose François Ozon......
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 22 août 2013
    Jeune & Jolie….J’aime le cinéma de François Ozon, j’aime les risques qu’il prend parfois, les histoires qu’il raconte, les comédiens qu’il choisit. Même lorsqu’il fait « 8 femmes » ou « Potiche » que je déteste, je n’arrive pas à lui jeter la pierre, c’est dire l’affection que je lui porte !
    Dans « Jeune & Jolie », il y a du très bon, du bon, du moyen, du concon, et du très mauvais, voire du pas crédible du tout. C’est donc un film inégal qui nous fait passer de l’émotion, la grande, à l’énervement puissance vingt-mille.
    Le pitch ? Isabelle, 17 ans, belle à tomber perd sa virginité au cours de l’été. De retour à Paris, elle se prostitue sans en avoir besoin, mais un peu par défi, avec le courage, l’inconscience et l’arrogance que l’on peut avoir à cet âge charnière. Tout se passe bien, jusqu’au moment où…je n’en dirai pas davantage.
    Le personnage d’Isabelle est incarné par Marine Vacth, qui est LA perle, la révélation, la réussite de ce film un peu « facile ». C’est bien simple, quand quelqu’un d’autre est dans le plan, cet autre comédien(ne) est invisible ! Même Géraldine Pailhas que je vénère, disparaît lors de la scène chez le psy. Marine Vacht prend tout : la lumière, l’attention, la péloche, tout…
    Jamais Ozon ne juge son personnage, ce qui est plutôt bien, mais on sent qu’il ne pousse pas le bouchon aussi loin qu’il aurait pu. C’est franchement dommage car le film reste tiède. Moi, j’aurais aimé être dérangé. C’est une ado, provocante, provocatrice, une fille que l’on aimerait recadrer de temps en temps parce qu’elle fait la gueule non-stop, parce qu’elle parle mal, parce qu’elle a un côté pervers qui, à la limite n’est que virtuel….en fait elle veut se prouver des choses à elle-même…mais j’en attendais plus, et je reste sur ma faim…pourtant un sujet comme ça avec Ozon au volant c’était assez séduisant…vieillirait-il prématurément ?
    Il y a une scène géniale qui m’a fait dresser les poils sur tout le corps : la lecture du poème de Rimbaud « Roman » (on n’est pas sérieux quand on a 17 ans), par des adolescents de l’âge du personnage, des garçons, des filles, c’est bien vu, bien foutu, et ce poème est un tel hymne à nos jeunesses perdues, qu’il m’a encore fait couler quelques larmes.
    Je ne vais pas faire la fine bouche en recommandant tout de même « Jeune & Jolie », pour Marine Vacht, simplement.
    Piwi47
    Piwi47

    42 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 mai 2013
    François Ozon avait frappé fort l'an dernier avec « Dans la maison », belle démonstration de son incroyable capacité à déjouer les codes du roman littéraire pour mieux les transposer dans une œuvre entièrement fictionnelle, ainsi que de son indéniable talent pour débusquer les comédiens de demain (Ernst Umhauer, nommé au César du meilleur espoir masculin).

    Dix ans après « Swimming Pool », le plus exquis des réalisateurs français revient en compétition sur la croisette avec son nouveau long métrage, le délicat « Jeune & Jolie », prévu pour une sortie estivale en salles.

    Synopsis Allociné : le portrait d'une jeune fille de 17 ans en 4 saisons et 4 chansons.

    Taxé de sexisme en plein milieu du festival pour ses propos peu subtiles face aux journalistes du prestigieux Hollywood Reporter « la prostitution est un fantasme commun à de nombreuses femmes […] Cela ne veut pas dire qu'elles le font, mais le fait d'être payée pour coucher est quelque chose qui est assez évident dans la sexualité féminine », on peut dire que François Ozon confirme son statut de metteur en scène provocateur et polémique.

    N'en déplaise aux festivaliers, friands de scandales, son « Jeune & Jolie » est une jolie réussite, pleine de maîtrise et jamais provoc'.

    Avec « Jeune & Jolie », Ozon raconte, sans voyeurisme – ou juste ce qu'il faut – comment Isabelle, une adolescente de 17 ans, vend son corps librement à des hommes dans des hôtels, de la même manière qu'elle vivrait une expérience de vie. Par fantasme ? Par devoir ? Avidité sexuelle ? Finalement, le pourquoi importe peu dans « Jeune & Jolie », il faut surtout retenir le message subliminal glissé par Ozon à travers les actes « aussi dégradante soit elle, la prostitution est, ne l'oublions pas, une forme d'exploration des désirs sexuels ».

    Plus secret et nettement plus aventureux qu'avec « Potiche » ou « 8 femmes », Ozon distille les éléments de son scénario de manière progressive, quasi majestueuse, et interroge. Le réalisateur de « Sous le sable » et « Le Temps qui reste » n'en délaisse pas pour autant sa mise en scène et manie avec parcimonie les ellipses pour mieux rendre compte l'émotion.

    Au-delà d'une magnifique direction d'acteurs (Marine Vacth, stupéfiante, un César à la clé?), François Ozon mêle les registres une fois encore avec quintessence et luminosité lorsque son récit passe avec brio du drame à des scènes plus légères (les répliques cinglantes avec le frère de Marine Vacth).

    Seul bémol si l'en est vraiment un : Ozon, bobo cynique, use et abuse parfois un peu trop souvent des clichés du genre – l'argent distribué négligemment lors des passes, le rayonnement sexuel des adolescents qui entourent Marine Vacth.

    Bilan : On peut féliciter une nouvelle fois l'artiste Ozon pour avoir révélé une actrice de talent, la sublime Marine Vacth dans un rôle d'ado déboussolée par ses désirs. « Jeune & Jolie », preuve irréfutable que François Ozon compte parmi les plus brillants réalisateurs français contemporains.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 août 2013
    J'étais très optimiste en allant voir le nouveau bijou d'Ozon qu'on décrivait comme étant son film le plus "abouti". J'avais adoré "Dans la maison", alors forcément j'attendais beaucoup de "Jeune & Jolie".

    Venant aux faits: Jeune & Jolie est ni plus ni moins qu'un bijou d'esthète raffiné. Il n'y a ici aucune volonté de juger ni de disperser une quelconque morale. On aurait d'ailleurs pu s'en douter d'après le pitch proposé par allociné qui suggérait "Le portrait d’une jeune fille de 17 ans en 4 saisons et 4 chansons".
    Ici tout est dans la poésie, le regard, les plans. On est dans le suggestif (on va sûrement me rétorquer que les scènes d'amour sont plus que suggestives, mais pour ma part je les ai trouvé toujours très soft et "utiles" à l'intrigue). C'est du cinéma certes très bobo, on va pas se mentir, mais c'est absolument pas dérangeant tant les qualités abondent dans ce film.
    Marine Vacth (et Fantin Ravat !) est sûrement l'une des raisons pour lesquelles il faut avoir au moins visionner une fois ce film ! Elle sublime le rôle de cette ado qui loin d'être perdue, comme pourrait le prétendre certains, sait au contraire très bien où elle va.
    Ce film repose bien sûr ses fondations sur un terrain miné, alors forcément on risque une explosion si l'on veut en extirper quoi que ce soit, mais si vous voulez mon avis, Jeune & Jolie est une ôde à la jeunesse loin des sentiers battus. Isabelle se réalise dans cette prostitution, qu'elle perçoit comme une expérience au même titre que "fumer de la beuh" ou autre. C'est illégal, c'est mal et alors ? N'est ce pas le propre de la jeunesse ? Mais ce n'est pas tout, ce serait bien trop superficiel et facile.
    Ozon décrit cette part de malin qui sommeille (et se révèle) en Isabelle, comme elle sommeille en chacun de nous. Ce que fait Isabelle, on l'a déjà tous fait, je n'entends pas la prostitution, mais cette fascination morbide et malsaine est tout à fait légitime et existe, elle se manifeste simplement d'une manière différente d'une personne à une autre. La différence majeure réside dans le fait qu'Isabelle parvient à rester pure malgré tout ce que son activité a de mal et de débauché. On ne peut être que fasciné par cette fille on ne peut plus humaine et adhérer à ce qu'elle incarne -ce qu'il existe de plus morbide et dépravé en nous-.
    Mais là où le bat blesse, c'est que le film a une certaine tendance à l'outre mesure, qui rendrait presque "glam" et "hipster" le fait de se prostituer (ça ne m'étonnerait même pas que ça traverser l'esprit de certaines personnes). En présentant au dessus de tout -ses parents, ses amis, ses prétendants, ses camarades de classe- le personnage d'Isabelle semble loin de tout, taciturne, belle, froide, mélancolique, caricatural à souhait, fantasmatique, elle n'est que le reflet des tréfonds de nos âmes, celle qu'on nous autorise rarement à exprimer.
    willyzacc
    willyzacc

    78 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 août 2013
    Ozon réalise un beau film sur un sujet pourtant sensible. Au lieu de faire une analyse poussée de la prostitution étudiante il montre juste et met le spectateur dans le rôle de voyeur (pulsion scopique tout ça..) comme à son habitude, cette Léa/Isabelle qui vend son corps est jouée par Marine Vatch est sublime et pour un premier grand rôle fait une prestation quasiment sans faute, la bande son est parfaitement placée. Attention la bande annonce est trompeuse et ne laisse pas voir un film aussi sensible et aussi calme, absolument pas pornographique. Un film qui sort du lot des productions françaises habituelles.
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