Avant de s'intituler Pour un fils, le film de Nils Tavernier avait été connu sous son titre de travail, "L'Epreuve d'une vie". Il s'est ensuite appelé "Un beau matin" avant de prendre son titre définitif.
De toutes nos forces a remporté la Salamandre d'or du meilleur film au Festival de Sarlat 2013.
La compétition sportive de Nice à laquelle Paul (Jacques Gamblin) et son fils paraplégique Julien (Fabien Héraud) participent, est appelée triathlon "Ironman" en référence au super-héros Marvel et à son armure 2.0 qui le fait voler jusqu'aux cieux. Pour cette épreuve, les concurrents sont amenés à parcourir 3,8 km à la nage, 180 km à vélo et 42,195 km en course à pied. Durant la compétition, les deux acteurs se sont retrouvés en compagnie de 2 700 participants.
Stéphane Garcia, speaker royannais depuis quatre ans sur le triathlon Ironman de Nice, est célèbre dans la profession pour son débit de parole très rapide. Dans De toutes nos forces, il livre sa première apparition sur grand écran en jouant son propre rôle qu'il a décroché par hasard, puisque lors de l'édition 2012 de la compétition sportive qu'il animait, l'équipe du film tournait sur place. Il a joué le jeu en commentant les scènes de Jacques Gamblin et de Fabien Héraud, sortant de l'eau après l'épreuve de natation. Il reprendra le micro à la demande de la production, lors d'une reconstitution de la course.
L'acteur Jacques Gamblin confie s'être identifié à l'histoire de ce père et de son fils qui forgent un lien grâce au sport. En effet, les deux hommes ont toujours été distants l'un de l'autre, jusqu'à ce que la compétition sportive les réunissent et leur fasse partager un projet commun. L'acteur déclare, qu'enfant, son père était peu présent à la maison et c'est "sur le terrain du sport" qu'il confie avoir véritablement "retrouvé" son paternel. Il racontera même ces retrouvailles par le biais de la course à pied dans le livre "Entre courir et voler, il n'y a qu'un pas papa", publié en 2006.
C’est à l’hôpital Necker que l'idée de ce scénario a jailli. Le réalisateur Nils Tavernier était sur place, au service neurologie, pour les besoins d'un de ses documentaires et y a croisé des enfants handicapés. Il s'est alors fait la réflexion suivante : "J’ai été touché par certains de ces mômes différents des autres. J’avais constaté que dans certaines pathologies lourdes, les enfants pouvaient rayonner d’une énergie de vie incroyable qu’ils transmettaient autour d’eux, à leur famille et aussi à moi." Le cinéaste a ensuite fait la démarche de rencontrer des parents dont les enfants étaient infirmes moteurs cérébraux (IMC), afin de mieux cerner leurs liens et leur particularité.
L'histoire du film ne fait pas seulement écho au passé de Jacques Gamblin. Pour Alexandra Lamy, ce n'est pas la référence au sport mais plutôt à la maladie. En effet, l'actrice est marraine d'une association en charge d'enfants souffrant de maladies orphelines et a également réalisé un documentaire "Une vie de malade", diffusé en 2012, et qui suit le quotidien de parents dont les enfants sont atteints de handicap.
Pour recruter l’enfant qui jouerait Julien, Nils Tavernier a sillonné les routes de France pour dénicher un enfant handicapé plein de vitalité. Une personne différente mais qui éblouirait son entourage par sa force de vivre et son sourire. Après avoir fréquenté 170 établissements médicaux, et visionné des vidéos des candidats pour le rôle pendant cinq mois, le réalisateur a mis la main sur le jeune acteur Fabien Héraud : "Fabien m’a fait parvenir un clip, qu’il avait réalisé avec une bande de copains, où on le voyait déconner avec son fauteuil ! Il avait un sourire désarmant."
Pour les besoins du film, Jacques Gamblin a dû suivre un entraînement physique auprès d'un coach. En efftet, De toutes nos forces se focalise sur le triathlon appelé "Ironman" et nécessitait une très grande forme physique pour y participer, d'autant plus que Jacques devait prendre en main Julien et l'épauler sur les épreuves : "Bien que plutôt sportif à la base, je me suis donc entrainé avec un coach qui m’a fait progresser par étapes, ainsi je me suis retrouvé à tracter un Zodiac lesté de poids, ou encore à parcourir des kilomètres à vélo avec des sacs de ciment de 25 kg…"