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Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
137 abonnés
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4,0
Publiée le 20 avril 2014
Arrêtons donc de critiquer la personnalité de Xavier Dolan et penchons nous sur son dernier long-métrage : "Tom à la ferme" a d'abord été une pièce de théâtre, et ce dernier a eu l'excellente idée de reprendre Lise Roy et Evelyne Brochu dans les rôles féminins. La caméra énervée de Dolan se fait ressentir dans chaque scènes, bouleversant les règles du huis-clos. Mêlant violence inouïe et croyance en un amour très bref, ce film gêne, bouleverse et nous laisse... perplexe. Que penser de cette fin? Est-t'elle idyllique ou bâclé? Non : la réalisation ne passe pas par des chemins aussi connus que ceux déjà vécus. Vive la nouveauté mais surtout cette histoire de toute beauté : ce plongeon dans cette campagne homophobe, entre brins de maïs coupants et puissance de gestuelle époustouflante. Ce n'est pas de l'égocentrisme d'un acteur qui se croit le nombril du monde : c'est du cinéma pur et sincère, tragique mais tellement vibrant... Et vivant, enfin.
Le deuil et l'homosexualité sont les deux thèmes majeurs du quatrième long-métrage de Xavier Dolan. Tom, qui vient de perdre son compagnon, va rendre visite à la famille du défunt (Agathe: la mère, et Francis: le frère), en pleine campagne québécoise. Alors s'installe un jeu pervers entre Tom et Francis, un rapport de force complexe où l'amour et la haine se mélangent, qui met en évidence le sadomasochisme de l'un et la potentielle homosexualité refoulée de l'autre. "Tom à la ferme" est un film sur les non-dits, sur la perte de l'être aimé et des moyens à la combler. Un thriller psychologique éprouvant jusqu'à l'étouffement, porté par une mise en scène époustouflante, où chaque plan est pensé et apporte toujours quelque chose de plus au précédent. Parfois agaçant, mais surtout brillant, le suspense de Xavier Dolan finit par émouvoir, avec cette opposition entre deux personnages qui ne trouvera finalement pas de vainqueur. Un plaidoyer contre l'homophobie montré sans gloire, sans fierté et qui finit par nous montrer deux victimes, deux êtres vaincus par un combat qu'ils n'auront jamais vraiment maîtrisé. Renversant !!!
Nolan prouve non seulement qu’il est un excellent réalisateur mais aussi un comédien hors pair. Parvenir à une telle maturité dans la mise en scène, c’est un exploit. Tout est parfaitement maîtrisé : depuis le scénario jusqu’aux émotions en passant par les conditions météo. C’est un film qui à l’image d'une chape de nuages qui pèse sur cette campagne boueuse, nous étreint. On en sort asphyxié.
Tel qu'on est parti son prochain film du petit génie québecois sera pour 2018... Après "J'ai tué ma mère" (2009), "Les amours imaginaires" (2010) et "Laurence Anyways" (2012), sa trilogie dite sur l'amour torturé Xavier Dolan change de registre et nous offre un thriller campagnard qui, finalement, reprend pourtant ses thèmes de prédilection ; toujours ce rapport à l'homosexualité mais c'est surtout le rapport à la mère qui est ici intéressant, cette fois-ci le personnage principal étant dans la position d'un amour par procuration. Adapté de la pièce homonyme de son compatriote Michel Marc Bouchard Xavier Dolan va mettre tout son savoir-faire et son talent (pour pas insister sur le mot génie) pour ce film. En effet le jeune cinéaste est producteur, scénariste (avec l'auteur lui-même), dialoguiste, costumier, monteur et va même jusqu'à s'occuper lui-même de la bande-annonce et du dossier presse !!!... Il laisse la place à Gabriel Yared (qu'on ne présente plus) qui signe là une musique superbe, unique qui instaure d'emblée l'atmosphère déjà parfaitement miss en image par Dolan. Une atmosphère aussi lourde que sourde, créant un malaise constant et imposant un suspense qui n'est pas vaine. Ainsi Tom arrive comme un cheveu sur la soupe au sein d'une famille fragile psychologiquement et se retrouve prisonnier à l'insu de son plein gré, jouant à un jeu aussi dangeruex que malsain avec le frère de son ex décédé. C'est bien cette relation incroyablement maitrisée et écrite qui porte tout l'intérêt du film. Une relation d'une ambiguité de tous les instants qui pose autant de question que d'interprétation possible (homosexualité refoulée ou tout simplement sexualité refoulée, perte de repère dû au deuil, mensonges e faux-semblants, le pardon...). Dolan évite l'écueil du trash et reste assez subtil pour offrir un pur joyau du thriller psychologique, s'arrêtant à une violence dont le réalisme et la vraisemblance fait froid dans le dos. En tous cas Xavier Dolan prouve une fois de plus qu'il est, qu'on le veuille ou pas, l'un des plus grands de ses dernières années. 4 films 4 réussites qui commencent à construire une filmo aussi cohérente qu'ouverte. Vivement la suite...
Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: le veau ne s'en sortira pas...et la musique de la bande-annonce est absente du film.
Xavier Dolan fait son coming out. Il avait déjà tourné autour lors de ses films précédents ; cette fois, il franchi le pas : Dolan aime la campagne ! Mais pas la campagne comme dans cui cui, les petits oiseux chantent, regarde qu'il est beau mon rayon de soleil et qu'elle est verte ma forêt. Le retour à la nature ne signifie plus l'insouciance ou le ressourcement par l'isolement. Ici la campagne n'a rien de bucolique. Au contraire, le réalisateur signe un drame presque un thriller rustique et boueux. Au passage, il réinvente la figure du triangle amoureux, ici complètement déformé. Ambigu et malicieux. En bonus : Fini les ralentis mais de vraies séquences en vrai 16/9 pour vraiment faire cinéma.
Un film bien différent des deux premier films de Dolan que j'avais adorés qui explore un peu plus que dans le troisième (Laurence anyways) la violence des rapports humains. A ce titre, le film est une vraie réussite. Le spectateur est plongé dans un huis clos inquiétant, oppressant et fascinant sans imaginer l'issue.
Un film sur l'emprise, l'ambivalence et l'ambiguité. Le désir refoulé entre deux hommes pris au piège de leurs propres mensonges. Envoutant et dérangeant.
Plus qu'un Thriller, " Tom à la ferme" est une très belle comédie dramatique, adaptée par Xavier Dolan. Sa mise en scène implacable nous propose de multiples scènes fortes ; elle nous conte une histoire violente sur les préjugés dans une famille. Sur un ton on ne peut plus grave, l'intrigue montre une belle progression et l'intensité tragique croît crescendo. Le réalisateur Canadien démontre aussi qu'il est un bon acteur ; il est très bien entouré par la belle Evelyne Brochu et la talentueuse Lise Roy. Outre des faits inexpliqués de l'histoire, l'autre regret sur ce film est le manque de sous-titrages, l'accent Canadien rendant certaines répliques difficilement compréhensibles.
Moins prétentieux que Laurence Anyways, ce film sur une relation trouble pourrait s'avérer banal. C'était sans compter sur la réalisation virtuose de Xavier Dolan et l'interprétation des comédiens, tous excellents.
Pour son quatrième long-métrage, le prodige Xavier Dolan a choisi d'adapter la pièce de théâtre éponyme de Michel Marc Bouchard, et en tire un film troublant et déconcertant, ambigu et inconfortable. Ce qui déstabilise le plus est la manière qu'a Dolan de faire s'entrechoquer différents genres et registres. Le début, sidérant, annonce un mélo lyrique à souhait, puis le film bascule dans un thriller hitchcockien avant que de surprenantes touches de comédie perturbent un peu plus les repères du spectateur. Le cinéaste joue aussi brillamment du hors-champ et de l'ellipse, nous laissant le soin de reconstituer le puzzle scénaristique et psychologique du film. Le revers de la médaille est malgré tout une forme de frustration tant on aimerait voir certaines pistes plus développées (tel que la fascination du héros pour le travail agricole). Mais qu'on ne s'y trompe pas: porté par une mise en scène inventive et une interprétation globalement magistrale (seule Evelyne Brochu dans le rôle de Sara est moins convaincante), "Tom à la ferme" est un des films les plus originaux et réussis de l'année.
« Tom à la ferme » : derrière cet excellent titre, si anodin et presque enfantin, se cache un noir thriller hitchockien, à la fois drôle et dur, qui séduit par ses audaces visuelles. Le très prolifique Xavier Dolan ne manque pas d’idées ! Son film comporte beaucoup de ruptures de ton, de dissonances, qui passent par exemple par des ellipses si foudroyantes qu’elles provoquent le rire, ou encore par la géniale musique de Gabriel Yared qui surgit inopinément et fait naître l’angoisse en quelques secondes. Il manque juste un peu de mystère dans cette histoire – on est légèrement déçu à la fin de constater que le scénario est moins étrange que la manière dont il a été porté à l’écran…
J'ai toujours été partagé sur les deux films de Dolan que j'ai vu jusqu'ici (j'ai tué ma mère et les amours imaginaires). Partagé entre l'admiration de cette capacité à rendre des histoires simples, passionnantes, mais agacé par le petit coté "poseur" de la réalisation. Le slow-motion d'une nana qui coupe des carottes sur fond d'opéra italien c'est un peu to much. Je continue donc ma découverte de la filmographie de cet esti de québécois en criss avec "Tom à la ferme".
Dès les première minutes de film, on découvre le personnage principal. Comme dans les deux précédents film, il est incarné par Xavier Dolan himself, est jeune et est homosexuel. Un peu de changement ne ferait peut-être pas de mal... Comme dans les deux précédents films, la réalisation est incroyablement réussi. Moins "poseur" qu'auparavant, mais toujours avec cette petite touche très photographique. Que ce soit pour les plans aériens de cette route droite traversant des champs de maïs ou pour le plan large de la scène du tango, on pourrait pour chacun de ces plans faire un arrêt sur image et encadrer le résultat sans que cela choque. L'autre aspect qui surpasse presque la qualité de la réalisation, c'est l'écriture des personnages, encore une fois d'une justesse incroyable. On retrouve avec le personnage de Francis (l'esti de farmer), une relation de domination ambiguë qui m'a beaucoup fait penser au couple Dewaere / Bouchitey dans la meilleure façon de marcher. Que le jeune cinéaste ce soit inspiré de ce film ne me surprendrait guère.
Bref, Tom à la ferme est un film maîtrisé de bout en bout. Le seul point négatif que je soulèverais concerne la fin du film. Une fin confuse, bâclé et un peu en deçà de la qualité globale du reste du film.
Un thriller à l'ambiance indéfinissable. Dolan réussit à changer de registre de manière très réussite. La mise en scène est particulièrement bien pensé ( je pense à la scène ou l'écran se resserre créant ainsi un sentiment d'angoisse ) , les acteurs livrent une prestation magnifique ( mention spéciale à la mère ) bref encore une fois : Bravo Xavier Dolan.
Xavier Dolan est fort, il aborde le thème très déshonorant de l'homosexualité dans le milieu rural, et dépeint avec une justesse presque pudique les relations familiales empreintes de non-dits, et de machisme ordinaire. Sous couvert d'une question sociale, Xavier Dolan nous livre un thriller excellemment réussi, brillamment interprété par Dolan himself sans oublier les non-moins excellents al et .
Il y a des films que l'on a envie de revoir en prenant l'excuse d'avoir peut-être raté quelque chose ....