Derniers Avis : Zaytoun - Page 4

Un film qui montre la réalité de la guerre dans la vie de tous les jours, la situation complexe des réfugiés palestiniens au Liban dans les années 80.
Il alterne entre moments forts - spoiler: la mort d'Ahmad,
les portraits de martyr dans la classe, les scènes avec le grand-père-, et moments plus drôles.
Des bons acteurs, on sent bien le partage du pilote israelien qui voit en fahed, son ennemi mais également un enfant, et idem pour le petit garçon qui est plein de haine à cause de la mort de son père mais encore jeune. Certains critiquent la niaiserie des personnages ; c'est plus complexe que ça à mon avis. Fahed ne se débarrasse pas de sa haine malgré les liens qu'il tisse avec Yoni. Yoni reste un salopard, puisqu'il sait spoiler: qu'il renvoie Fahed à sa mort - les combattants de l'OLP ne lui pardonneront jamais sa trahison.
. Il n'est pas le gentil soldat qui réalise l'innocence du jeune garçon, la souffrance des palestiniens. Il a besoin du petit, puis s'y attache bien malgré lui, mais restera un militaire et considère encore les palestiniens comme ses ennemis. Il propose bien à Fahed de trouver un moyen, mais ce dernier refuse. Là encore pas de happy ending, puisque le jeune garçon n'a pas d'avenir, ni en Israel, ni au Liban. Le drame du jeune garçon est alors le drame de tout son peuple..
Malgré cela, on peut encore croire à une fin positive : spoiler: Yoni retrouve son Israel, et on s'autorise presque à croire que la sécurité de Fahed sera garantie par la jeune lieutenant (invraisemblablement). Cela pourrait paraître naif et porteur d' un espoir erroné, sauf pour celui qui sait que 2 mois plus tard (le film se passe durant l'été 82) les massacres de sabra et chatila auront lieu ; tout de suite, la fin est beaucoup moins positive - et plus intelligente. Même si fahed survit à la colère des combattants de l'OLP, il sera tué en septembre..


Il est aussi interessant de voir qu'Eran Riklis a fait un film sur la guerre, mais sans véritable engagement politique cependant, l'intention n'est pas là.. et le bilan est positif.
Un bon film, pas parfait, mais interessant et agréable. La fin paraît étrange et nous laisse un peu sur notre appétit car elle casse le rythme de l'aventure du développement ; mais après réflexion, elle est assez bien pensée.

Depuis Les citronniers, Eran Riklis n'en finit pas de décevoir : Le voyage du DRH, Playoff et maintenant, Zaytoun. Il était une fois un soldat israélien et un petit palestinien qui, dans le Liban déchiré de 1982, décident, bon gré mal gré, de faire route ensemble vers Israël. Que croyez-vous qu'il arrivât ? Les deux ennemis ne pouvaient que sympathiser dans un road-movie où moult dangers les menaçaient. Riklis dit ne pas avoir voulu tourner un film politique mais une sorte de fable sur l'innocence et la force de l'amitié au-delà des différences (euphémisme). Mais même pris sous cet angle, Zaytoun est d'une grande faiblesse tant pour sa mise en scène que pour sa direction d'acteurs (Stephen Dorff, aïe !, Alice Taglioni, ouille !). Pétri de bonnes intentions, le film navigue à vue au gré d'un scénario invraisemblable qui verse peu à peu vers une émotion forcée. A vrai dire, ce n'est pas ennuyeux mais sans autres enjeux véritables que de nous conter une histoire d'un doux angélisme.

Quelle bonne surprise...
Très belle histoire d'amitié entre un enfant Palestinien et un pilote de chasse Israélien... le tout au Liban.
Un démarrage crédible sur les conditions de guerre au Liban, des péripéties, de l'humour, puis un beau voyage (belles images) entre ces deux personnages.
J'ai passé un agréable moment.
C'est frai.
N'hésitez pas.