La thématique est "voilà ce qui est interdit aux femmes en Arabie-Saoudite" et la figure principale une pré-ado au caractère effronté et rebelle.
Le film ne m'apporte rien de plus que ce que nous savons, ou nous imaginons, de la vie des femmes, des rapports homme-femme dans les pays Arabes ! Il existe un contraste flagrant et exacerbé entre ce qui se passe à l'extérieur et à l'intérieur des maisons, entre une femme avec ses voiles et une femme sans, et il correspond à la différence entre les mœurs arabes à suivre, et les occidentales qui les attirent.
Bien évidemment je n'apprécie ni les mœurs arabes, ni les nôtres, car ce contraste met en lumière la futilité des nôtres : l'argent, les belles robes, les jeux vidéos violents, la superficialité.....à part cela, il y a les courses à vélo et les jeux d'enfants innocents, pour qui les plaisirs simples et les relations amicales sincères sont sûrement le plus important au monde ! Malheureusement ce temps ne dure pas... et malheureusement les adultes ou presque adultes sont omniprésents et les adolescentes de12 ans, quand elles ne sont pas mariées, baignent dans une sexualité crue et dépourvue de sentiments (appels de la maman, grandes ados de l'école). Cela m'a fortement interpelée, le voile est sensé cacher les tentations, or elles sont omniprésentes !
J'ai bien conscience du fait que pour une femme être réalisatrice, des femmes êtres actrices, une enfant jouer la rebelle, bref que rien que tourner ce film est un exploit ! Mais je me permet d'en apprécier la teneur et la saveur en dehors de ces paramètres et en tant qu'oeuvre cinématographique :
le film est un simple tableau descriptif froid, il fait plus documentaire qu'oeuvre artistique ! Il n'y a pas de solution proposée, par exemple un réel dialogue entre mère-fille sur son avenir, les interdits la condition féminine, ou directrice-fille...., ou mari-femme, il ne se passe finalement pas grand chose. Il n'y a pas de poésie autre que rouler à vélo, ou pas d'autre moyen de faire face, que des moments de rebellion et désobéissance bien pauvres (mettre du vernis, ne pas mettre de foulard), il n'y a pas de touche créative, de touche d'émotions, de beauté (il pourrait y en avoir malgré cette vie limitée, l'esprit lui n'étant jamais limité !) tout est plat et pauvre.