Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
RitchieGueko
15 abonnés
447 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 17 mars 2024
L'Air de Rien est un film de Grégory Magne et Stéphane Viard sorti en 2012. Ce long métrage met en scène Michel Delpech criblé de dettes et dont l'huissier (Grégory Montel) va se prendre d'affection pour l'aider à remonter la pente. C'est un très joli film, sobre, élégant, calme, comme le chanteur qu'il observe. L'art du déséquilibre est présent ici : les personnages semblent en constant décalage, à côté de leurs pompes (spoiler: Grégory ne veut pas être huissier, il l'est pour prendre la succession de son père ). Ces deux personnages vont se nourrir l'un de l'autre pour aller vers la lumière de manière très naturelle, ils sont pudiques l'un envers l'autre et ça leur va bien. Cette histoire qui suit 90 % du temps les deux protagonistes principaux laisse peu de place aux autres personnages. A noter une apparition sympathique de Christophe Miossec dans son propre rôle. Ce film est comme une chanson de Delpech : agréable, sincère, touchante. Un joli moment, même pour qui n'est pas spécialement fan du chanteur.
Le titre est pas mal choisi du tout. Car il incarne une petite entreprise de cœur autour du chanteur un peu perdu qui n'avait besoin que d'un allier pour le soutenir. Petite promenade en France autour de la musique attachante d'un Delpech maintenant disparu....
Écrite et dirigée par Grégory Magne et Stéphane Viard, cette comédie nous propose une tournée champêtre au pays des fans de l'idole non oubliée qu'était Michel Delpech. Malgré un rythme initial un peu poussif, elle nous offre ensuite un joli moment de simplicité et d'amitié, une belle pointe d'humour avec Christophe Miossec, et de bonnes séquences Live. Coup de chapeau à Michel Delpech qui montre beaucoup de détachement en jouant parfaitement son rôle de chanteur à succès sur le retour. Il est superbement entouré par Grégory Montel qui réalise une parfaite composition dans son rôle délicat d'huissier au grand cœur reconvertit en manager de star.
4 546 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 7 septembre 2020
Quand quelqu'un fait faillite viennent les redoutables huissiers de justice. Ils exécutent les décisions rendues par les tribunaux par exemple les expulsions pour non-paiement du loyer ou la saisie de biens. Je dois avouer que je ne suis pas très intéressé par la relation entre ces huissiers. En revanche tout ce qui concerne le chanteur pop Michel Delpech est loin d'être dérivé et sort des sentiers battus. Je n'ai jamais été un grand fan mais quand j'entends "Chez Laurette", "Les Divorcés" ou "Marianne" sur un fond nostalgique a la radio ça me rappelle toute ma jeunesse. Delpech a été l'un des rares artistes à dépeindre sa vieillesse et il a fallu un beaucoup de courage pour chanter une chanson comme "Quand J'étais Chanteur" et il est décédé en 2016. C’était un artiste très réussi dans les années soixante et dans les années soixante-dix . Michel Delpech apparaît comme un homme qui a trouvé la tranquillité d'esprit, il ne semble pas jouer un rôle car il agit naturellement. La plupart du temps dans le film L'Air de rien, ses scènes ressemblent plus à du cinéma vérité qu'à une histoire fictive. Pendant tout le film il fait profil bas mais en tout cas le public n'a d'yeux que pour lui. Lorsque les huissiers évaluent ses biens il fait comme s'il s'en moquait montrant son mépris pour les biens matériels. Le titre du film est parfaitement justifié car vous ne penseriez pas à le regarder...
Un petit film nostalgique, pas forcément passéiste, mais qui se fait chantre d'une France qui s'oublie, s'appuyant sur l'un des chanteurs les plus populaires des années 70. On a parfois l'impression de se traîner en charentaises dans un vieil appartement qu'on a bien connu, d'aller un peu à la redécouverte de nous-mêmes: belle ambition des réalisateurs, contrecarrée par une mise en scène un peu trop planplan, peu de moments de grâce et des dialogues sans éclat. Les acteurs campent leurs personnages avec solidité, mais tout semble s'enchaîner sans accroc, sans interrogation, bref sans difficultés. Une belle idée qui aura manqué d'un scénario travaillé.
Un très, très joli film, bien écrit, bien joué. Michel Delpech est très convaincant dans son propre rôle. Le ton est juste. Un film qui n'a certainement pas eu l'éclairage médiatique qu'il mérite. A voir absolument. Personnellement, si je devais faire un classement des 20 ou 30 films que j'aime revoir, celui là en ferait partit.
Un film sensible et touchant, qui dit avec modestie et pertinence des choses tres justes sur la paternite ou le metier d huissier de justice, et les qualites que ce metier demande (comme de pouvoir reconnaitre au premier coup d oeil un bois de noyer). Gregory Montel est superbe.
Un premier film simple, original, bien écrit et avec une vraie profondeur : parfois, on a du mal à savoir où s’arrête la réalité et où commence la fiction ! De l’humour bien senti et parfois très second degré spoiler: (l’annulation du concert de Miossec et sa participation obligée en guest-star du « rival » ou les huissiers qui font signer un document en français à un étranger qui ne comprend visiblement pas le français) . C’est une sorte de road-movie avec deux personnages très complémentaires (l’huissier-tourneur et le chanteur-rembourseur) : l’huissier n’est pas fait pour son métier et trouve en cette activité de tourneur quelque chose qui lui correspond mieux. Le chanteur, lui, très loin de la vie de M. Tout le Monde fait ce qu’il sait faire de mieux et se laisse guider dans cette nouvelle aventure. On assiste à quelques moments pathétiques et beaucoup d’autres très sympathiques. Le film est porté par un solide duo d’acteurs : Michel Delpech joue bien son personnage de chanteur sans le sou et sur le retour et Grégory Montel, que je découvrais ici, est vraiment parfait dans son rôle. La Bande Originale est formidable : On voit qu’il y avait du texte dans les chansons de Michel Delpech et certaines paroles sont très adaptées au propos du film. Je pense par exemple à « Quand j’étais chanteur » : « Les gens de la police Me reconnaissaient. Les excès de vitesse, Je les payais jamais. Toutes mes histoires S'arrangeaient sur l'heure. On m'pardonnait tous mes écarts Quand j'étais chanteur. »
Michel Delpech en Spitfire et un auxilliaire de Justice qui essaie d'arranger les choses au mieux : Le pouvoir de l'imagination est sans limite. Avertissement légal : This Motion picture is rated PB++ (Aussi balourd qu'un film de Patrick Braoudé).
Mignon tout plein, avec son plein de tendresse et de mélancolie (le terme comédie au sens humoristique me paraît usurpé). Mais je me suis quand même bien ennuyé ; c'est lent, lent, lent...et ce n'est pas le final bâclé qui rehausse l'ensemble. Reste les beaux paysages de ma superbe région, l'Auvergne !
moyen + pour l'originalité; ce n'est pas très marrant et il y a même de la mélancolie. Ce n'est pas une comédie pure mais plutôt une comédie dramatique ou bien alors créez une autre catégorie par exemple: comédie ni drôle ni triste !
Bof ! Gentil petit film au scénario improbable mais qui se laisse regarder. Michel Delpech est étonnant de justesse mais pour le reste c'est tout de même très moyen.
Qui aurait pensé aller chercher Michel Delpech pour jouer son propre rôle dans une jolie comédie dramatique au ton doux amer ? Pas grand monde en vérité, toutes les vedettes françaises des années 60 et 80 semblant figées dans une époque qui désormais paraît lointaine de plusieurs siècles, tout juste bonnes à défiler en groupe sur les scènes provinciales pour chanter leurs vieux tubes devant des parterres de têtes grisonnantes se rappelant une jeunesse qui désormais les fuit. C'est le pari osé qu'on tenté deux nouveaux réalisateurs issus du monde du casting, Gregory Magne et Stéphane Viard qui "l'air de rien" comme le dit si bien le titre de leur film, réussissent un petit coup de maître pour leur première tentative. L'idée de faire du chanteur un peu oublié la cible d'un cabinet d'huissiers de la campagne auvergnate était sans doute le meilleur moyen de permettre à Michel Delpech de réussir le passage difficile derrière la caméra; c'est-à-dire en le confrontant à des situations vraisemblables pour une grande partie des vedettes yéyé évoquées plus haut dont la gestion des années de maturité n'a pas dû être toujours simple tant la rupture à pu être brutale entre la douce folie des courtes années de gloire et le retour au quasi anonymat. "Quand j'étais chanteur" chante Michel Delpech dans un de ses tubes prémonitoires où il pressent avec une certaine nostalgie le moment où il faudra regarder derrière soi alors que les vivats de la foule se seront tus. A coup sûr c'était bien Delpech le candidat idéal. C'est un jeune homme un peu décalé dans son époque et dans son métier d'huissier qu'il a embrassé bien malgré lui pour reprendre l'étude de son père récemment disparu. qui va le temps d'une saison permettre à l'ex-idole des jeunes de se rappeler à son public. Le ton général du film est empreint d'une nostalgie assez touchante dont on se demande dans un premier temps pourquoi elle vient taquiner ce trentenaire qui était encore dans le ventre de sa mère quand le beau Michel faisait craquer le cœur des jeunes filles "Pour un flirt" avec elles du côté de "Chez Laurette". Delpech lui-même un peu grognon au début se laisse tout doucement amuser puis attendrir par tant d'énergie déployée pour raviver la flamme d'un succès qui petitement va renaître de ses cendres sur les routes sinueuses et pluvieuses du Massif Central que les deux hommes sillonnent lors d'un "Delpech Tour" digne de celui des petits cirques de notre enfance qui s'arrêtent encore de temps à autres dans nos banlieues . Chanter c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas et l'on voit le vieil ours sortir timidement de son hibernation au contact d'un public majoritairement composé de femmes dont une se rappellera au souvenir du chanteur à minettes quand il n'hésitait pas à prodiguer ses charmes aux plus téméraires après les concerts. Le temps d'un soir et d'une rencontre fortuite avec Miossec un de ceux de la génération suivante, le parfum des nuits sans fin passées à boire remontera aux narines d'un Delpech qui n'en demandait certainement pas tant. Le portrait du chanteur caché derrière l'acteur est souvent émouvant, rappelant à ses meilleurs moments, la férocité en moins, le chef d'œuvre de Dino Risi " Parfum de femmes" où un Vittorio Gassman se baignait une dernière fois dans la fontaine de jouvence grâce à la présence obligée d'un jeune aide de camp dédié à la surveillance du colonel en retraite aveugle joué par le grand acteur italien. Le temps qui passe évoqué à travers le compagnonnage forcé de deux générations est l'occasion de mesurer le chemin qu'accomplit l'homme au cours de toute une vie et d'appréhender les renoncements qu'il doit accepter à force de désillusions et face aux forces qui diminuent. Présenté comme cela le sujet peut paraître plombant mais l'humour qui égaie le film par petites touches montre qu'il y a plusieurs manières d'envisager cette mutation que chacun d'entre nous connaîtra si la chance est avec lui. En tout cas Viard et Magne sans jamais avoir recours au pathos facile qui leur tendait les bras on réussit leur examen de passage derrière la caméra. Il ne faut toutefois pas oublier de souligner la performance de Gregory Montel . On aurait malgré tout été surpris que deux directeurs de casting se plantent sur leur cœur de métier. A quand le prochain film ?