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    Después de Lucía
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Después de Lucía" et de son tournage !

    Avant le film

    Les idées de départ de Después de Lucia sont liées à la vie personnelle du réalisateur, et notamment aux rencontres qu'il a pu faire : "Qu’est-ce qui se passe quand, en n’acceptant pas la mort d’un être, on en oublie de faire attention à ceux qui restent ? Cela m’interroge depuis qu’enfant, j’ai vu quelqu’un qui était proche de moi ne jamais surmonter son deuil", explique Michel Franco. Le désir de parler de la violence dans le monde des adolescents n'est pas non plus anodin : "J’ai connu un adolescent qui a subi à l’école et pendant plus d’un an des violences physiques et psychologiques, jusqu’à un point particulièrement cruel."

    A history of violence

    Dans Después de Lucía, le réalisateur a décidé d'étudier la violence sous toutes ses formes : "(...) celle que subit notre héroïne, persécutée par ses camarades. Mais aussi celle de la rue, ou encore celle à laquelle est confronté le père dans son nouveau lieu de travail. Même la façon dont Alejandra et son père communiquent – ou plutôt leur impossibilité à communiquer – révèlent une grande violence", précise Michel Franco. Cependant, il n'a pas voulu exposer les spectateurs à des scènes insoutenables : "Il était important pour moi que les scènes les plus brutales se déroulent hors champ, de façon à ne pas les dramatiser car cela créerait seulement de la distance entre nous et l’action à l’écran."

    Au stade de l'écriture

    Michel Franco avait déterminé dès l'écriture du scénario les acteurs dont il aurait besoin pour interpréter les personnages de Después de Lucia, ce qui l'aida dans la conception des rôles : "J’avais l’avantage d’avoir pu écrire la plus grande partie des personnages en sachant exactement qui allait les interpréter. Le processus devient alors plus intéressant et les personnages restent justes et à la mesure des interprètes."

    De jeunes acteurs

    Michel Franco a fait le choix de tourner avec des acteurs non professionnels, qui étaient des amis de la comédienne qui interprète Alejandra, Tessa Ia : "Aucun n’est acteur professionnel, mais tous ont la sensibilité nécessaire pour donner de la crédibilité à leurs rôles et pour comprendre le processus de réalisation d’un film", explique le réalisateur. Avec eux, il a surtout effectué un travail d'écoute qui a abouti à un jeu plus spontané : "J’ai passé beaucoup de temps avec ce groupe d’enfants pendant la préparation du film et, arrivé au tournage, ils étaient assez confiants pour improviser, assez forts pour prendre ce risque calculé dans l’espoir de créer des scènes spontanées et crédibles."

    Une évolution

    Entre son premier long métrage et ce second film, Michel Franco a changé certains éléments de sa mise en scène : "Je ne tourne plus une scène en fonction d’une règle immuable préétablie, mais selon ce qu’elle nécessite sur le moment. Je ne suis plus prisonnier de mes propres dogmes", explique-t-il. Le cinéaste s'est donc senti libre d'expérimenter : "(...) j’ai même tourné quelques scènes avec plusieurs caméras, ce qui m’aurait semblé un sacrilège auparavant."

    Influence

    Comme ce fut le cas pour le premier film de Michel Franco, Después de Lucia a beaucoup été comparé au travail de Michael Haneke. Le réalisateur mexicain accepte la filiation sans problème : "Je ne sais pas si c'est une influence ou si je l'ai beaucoup volé. C'est un de mes réalisateurs préférés. J'admire beaucoup ses films et j'aime particulièrement son aspect analytique et la confiance qu'il accorde aux spectateurs. Cela dit, je ne veux pas me comparer à lui, ce serait prétentieux."

    Mauvaises nouvelles du monde

    Ce sont les évènements violents qui ont lieu au Mexique qui ont poussé Michel Franco à réaliser Después de Lucia : "Nous vivons aujourd’hui au Mexique une sorte de guerre civile, et il n’est donc pas étonnant que j’aie fini par réaliser un tel film – cela s’est fait de manière très naturelle car je vis dans un pays lui-même très violent", raconte-t-il. Mais pour le cinéaste, le Mexique n'est pas le seul pays du monde à pouvoir refléter l'histoire de son film : "Je pense que l’histoire pourrait se passer n’importe où. Les récents événements en Norvège, aux États-Unis, partout… montrent une société gangrenée par la violence", explique-t-il.

    La capitale du cinéma

    Admirateur absolu de Robert Bresson et d'autres cinéaste français, Michel Franco pense que son film est mieux compris en France : "La Nouvelle vague a bouleversé le langage du cinéma (...) alors tant qu’à être compris quelque part, c’est logique que ce soit d’abord en France que ça se passe", explique-t-il. Mais le jeune cinéaste ne retrouve pas ce sentiment dans tous les pays : "Au Mexique, personne ne dépasse le premier degré : les brimades au lycée et la violence (...). A Mexico, on me demande de faire des interventions dans les classes de lycée. Mais je ne suis pas un militant social."

    Cannes, mon amour

    Le film a remporté le Grand prix au Festival de Cannes 2012 dans la sélection Un certain regard. En 2009, Michel Franco était déjà venu à Cannes pour présenter son premier film (Daniel & Ana) à la Quinzaine des réalisateurs. Par ailleurs, le festival a joué un rôle dès le début de la conception de Después de Lucia, puisque c'est lors d'une résidence offerte par la Cinéfondation (qui aide les jeunes cinéastes du monde entier à se professionnaliser et qui projette leurs films lors du festival) que le réalisateur a pu terminer son scénario.

    Le "bullying"

    Después de Lucia trouve malheureusement un écho certain dans la réalité du monde contemporain. Connu sous le terme de"bullying", le harcèlement scolaire a ainsi trouvé sa place dans les cours de récré : "Tout le monde parle maintenant du bullying de la même manière que l’on parle de la consommation de drogues (...). Dans toutes les écoles, des jeux apparemment inoffensifs dissimulent de gros enjeux de pouvoirs", explique le réalisateur. Mais ce qui l'intéresse dans le film n'est pas une simple étude du "bullying" : "L’analyse à grande échelle du phénomène du harcèlement scolaire ne m’intéresse pas. Je crois qu’en observant de près un cas particulier, on peut mieux comprendre le cadre général."

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