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Eowyn Cwper
124 abonnés
2 039 critiques
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3,0
Publiée le 14 octobre 2021
Spoilers.
J'ai failli m'abstenir de faire un commentaire sur ce film : l'histoire du harcèlement scolaire a déjà été vue bien des fois, bien qu'elle soit hélas encore importante à représenter au cinéma. Mais ce qui est impressionnant dans l'œuvre de Franco, c'est la cruauté avec laquelle il associe les traumas entre eux jusqu'à séparer complètement son film de toute réalité émotionnelle. De la perte d'une épouse et mère jusqu'au harcèlement et au viol de la fille qu'elle laisse derrière elle, les choix de narration sont si durs et sans contrepoids qu'ils provoquent une dissociation de ce qui se passe sous nos yeux, jusqu'à la résignation et l'indifférence face à la destruction de l'innocence, de la pureté, de toute forme de joie de vivre.
C'est cette dissociation, peu à peu, qui devient le signe que des films comme Después de Lucía sont nécessaires, même s'ils sont impitoyables et répétitifs. Car si la honte et la douleur peuvent causer le silence d'une victime jusqu'à ce qu'un père se fasse justice par un meurtre de sang-froid qui passe quasiment pour banalisé, c'est que d'autres que lui doivent pouvoir garder la raison devant l'horreur – d'autres que lui doivent prendre sur eux de combattre l'indifférence.
Michel Franco réalisateur Mexicain décrit dans un style glacé proche de celui de Haneke, un cas de harcèlement scolaire dans un établissement du secondaire de Mexico. Fragilisée par la perte de sa mère qu'elle accompagnait, dans un accident de voiture, Alejandra déménage à Mexico avec son père, lui aussi très affecté par la perte récente de son épouse. Lors d'une soirée organisée par un de ses camarades de classe, elle a un rapport sexuel avec un des participants dont une autre jeune fille est amoureuse. Le jeune homme avec le consentement d'Alejandra décide de graver leur étreinte. Le lendemain, tout le lycée a vu la vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux. Le jeune prétend qu'il n"est en rien responsable de cette diffusion, sans donner plus d'explications. Alejandra commence à être victime de harcèlement de la part d'élèves de sa classe. Présenté à Cannes, dans une section parallèle, le film est réussi. Peu de dialogues et absence quasi totale de musique, Despues de Lucia, provoque un sentiment de malaise. Il est vrai que d'être confronté à cette bande de fils et filles à papa, sans foi ni loi ni vertu morale pendant une partie du film, ne facilite pas la relaxation du spectateur. Cependant, le réalisateur n'a pas d'autres choix que de nous infliger la compagnie de ces abrutis pendant une partie du film. La faillite de la société face à ce type d'agissements provoquera en retour la vengeance. Même si elle est mauvaise conseillère, comme le suggère la fin du film. Porté par son sujet, Despues de Lucia est malgré tout, servi aussi par une réalisation efficace et qui tape dans le mille. Toutefois à mes yeux, ce n'est pas un chef-d'oeuvre. Un bon film sans aucun doute et par les temps qui courent ( le film est de 2012), ce n'est déjà pas mal.
Un film solide et fort qui traite du thème complexe du harcèlement à l'école( ici lycée) par la divulgation de vidéo à caractère sexuelle sur les réseaux sociaux.Un sujet très contemporain, mais traité d'une manière très rigoureuse, très froide, très distanciée. On est dans un cinéma de lenteur et de contemplation. Beaucoup de scènes dans la voiture , des plans fixes assez long, pas d'effets spéciaux. Mais le tout ponctué de moments très fort , la jeune fille qui vient d'arriver dans un nouveau lycée , suite au décès tragique de sa mère, "couche" trop vite avec un copain de classe. Elle devient la risée de toute la classe et surtout génère la jalousie des autres filles. Humiliation diverses, très durement , très bien filmée , jusqu'au week -end de classe au bord de mer où la situation dégénère. Les faits sont crédibles , correspondant à une situation extrême. Les jeunes ados se comportant en "meute". La Jeune fille va s'enfermer dans un mutisme et une passivité classique dans ces cas de harcèlement, tout en échappant à ces tortionnaires. . Des scènes très dures , pour un film fort sur un sujet délicat.
Très intéressant drame mexicain où la jeune Ale contrainte de changer d'école pour suivre son père endeuillé va subir les humiliations de ses camarades à la suite d'une escapade sexuelle malheureusement filmée avec ces diaboliques téléphones portables. C'est très bien filmé et interprété notamment notre jeune bouc émissaire dont on ressent une grande pitié face à cette bande de sâles gosses. Le film est un peu court et la fin manque d'explication pour aller au bout de ce thème mais il ne laisse pas indifférent...
La plupart des critiques mettent en avant la violence et la cruauté, mais pour moi, ce film traite avant tout de la dépression, la profonde dépression, celle qui rend inerte, comme mort, et qui permet l'expression de la violence et de la cruauté précédemment citées. les prestations de tessa ia et hernan mendoza sont remarquables de justesse... on ne peut pas comprendre la passivité, le manque de combativité d'alejandra, si on ne comprend pas ce qu'est la dépression. alors oui, ce film montre sans concession, la marginalisation d'une jeune fille, puis le harcèlement dont elle est victime. c'est très cru, très réaliste, très crédible malheureusement... on y retrouve la cruauté de la jeunesse ( on est tous passé par là, victimes ou bourreau... ), la lâcheté, le panurgisme, l'aveuglement. même si j'ai apprécié ce film, je le conseillerai à très peu de mes connaissances, car il fait polémique.
C'est un film froid dénonçant des faits qui ne sont pas si rares que ça. l'absence de musique tout au long du film nous met dans l'ambiance glacial du film. La façon dont ce chef d'oeuvre est filmé nous donne l'effet de vivre la chute au enfer des acteurs en directe.
Le premier mérite de ce film, c'est de ne pas laisser indifférent ; le grand écart entre les critiques le souligne. On cite souvent Larry Clark et Michael Hanneke et à juste titre. Ici, l'enfer d'une adolescente et de son père sont filmés de manière clinique et parfois à la limite du supportable. On souffre avec cette jeune fille, on aimerait qu'elle trouve de la compassion autour d'elle. Après un drame, nos 2 personnages recherchaient un nouvel environnement pour se reconstruire : ils vont toucher le fond, chacun à leur manière et avec des trajectoires différentes. Au final, on ressort éprouvé de la projection, autant marqué par la sauvagerie de ces lycéens de bonne famille que par les longs plans séquences sur le père, notamment le dernier. Ce que j'apprécie aussi, c'est l'absence de jugement, de morale ; les rares apparitions de l'autorité (le proviseur, la police) sont vaines. Le réalisateur livre au spectateur les faits bruts (voire brutaux). A lui de se faire une opinion.
Film sur la maltraitance physique et psychologique à l'école. Tellement bien réalisé et interprété, que le film m'a mis dans une situation d'angoisse profonde mêlé d'énervement et d'empathie pour la victime.
Nul ne peut rester insensible devant pareil spectacle : le harcèlement et la maltraitance subis par Alejandra de la part de ses « camarades » de classe Voir comment le harcèlement peut « vider » un individu dans le sens littéral du terme c’est-à-dire lui ôter sa conscience de lui-même, son amour propre et sa dignité Des scènes à la limite du supportable comme celle du gavage de « gâteau d’anniversaire » S’interroger sur la réaction du père, porté par son désir de vengeance
Un film qui commence doucement et dont le rythme s'accélère très vite sans qu'on ne sache trop pourquoi pour se terminer aussi calmement dans la douleur. Un film avec beaucoup de cruauté gratuite, un sentiment d'impuissance et un malaise ressenti. Un film sur la bêtise ou la bestialité humaine.... à éviter d'aller voir pour se distraire !
le rythme monte vite, comme la violence et les attaques dont l’héroïne est victime, on arrive a un point où on a envie de c lever de son siège et de la défendre où de lui dire" mais défend toi !!!" une vrai claque etc je trouve que si laisse un tel effroi est que cela peut ce passer n'importe où !!!!