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Un visiteur
2,5
Publiée le 24 janvier 2019
Bien que le film soit très bien filmé, avec de bons acteurs comme cela a déjà été dit de nombreuse fois, je ne peux le suggérer comme un film qui vaut d'être vu. Si le film traite du harcèlement, c'est de manière extrêment graphique, comme habité d'une sorte de voyeurisme morbide. Et le peu de morale finale, qui blâme d'ailleurs plus la victime que les harcèleurs (je peux notamment penser à la scène où spoiler: les harcèleurs sortent de leur face à face avec la police avec seulement un avertissement ) , place le film dans une zone grise. Il semble que le message n'est pas tellement "le harcèlement c'est mal" mais plutôt "les harcelés devraient se défendre un peu plus en même temps". Le film est-il vraiment préventif ? Je ne penses pas. Je le déconseille fortement à toute personne avec un minimum d'empathie, personne victime ou ex-victime de harcèlement, de viol et sévisses corporel et mentale. J'ai moi-même était contrainte de la regarder dans le cadre scolaire, j'en suis sortie en tremblant et ai passé une bonne heure à pleurer et vomir. Le terme bouleversant ne convient pas à ce film. Il se qualifierai plutôt par Horrifiant, Morbide, Dégoûtant, Haineux.
Une grosse déception pour moi, après tout le tapage médiatique fait autour de ce film (surtout au Mexique, où j'habite). Je n'ai pas du tout accroché. Sûrement parce que je suis une battante et que je ne comprends pas qu'Alejandra soit si passive - même pas un appel au secours sous-entendu. Le film est plein d'incohérences, surtout sur la fin, ce qui lui quitte le peu de charisme que j'ai pu ressentir au long du film.
Beaucoup de questions, pas de réponses. Juste un déballage de violence gratuite. J'aurais nettement préféré ne pas le voir et rester dans l'expectative.
Malgré une fin bâclée et qui n'a fait que renforcer ma déception et mon incompréhension face à ce choix de fin car m'attendant à un coup d'éclat qui claque là où ça fait mal, mais au contraire : une fin trop sage étant donné ce que le film dénonce, et la manière dont il dénonce durant, avec beaucoup de réalisme (grâce à son aspect film-reportage, caméra fixe, décors réalistes). Au final la morale c'est ? spoiler: Les bourreaux peuvent dormir tranquillement sur leurs deux oreilles, et moi, victime, je dois vivre avec ça sur la conscience pour le restant de mes jours ... Est-ce bien un message intelligent ? Je ne pense pas. Surtout que le harcèlement scolaire est toujours sujet d'actualité (et les professeurs et directeurs d'établissements scolaires ont souvent une part de responsabilité ! Ce n'est pas aux parents de s'en occuper). Después de Lucia a tout de même ses points positifs : son aspect film-reportage traitant du harcèlement scolaire, et la manière dont il dénonce : la victime encaisse les coups et prend sur elle (on ressent néanmoins de la tristesse dans son regard), mais ce refoulement déconcertant est une manière par la suite de renverser la tendance. Le film évite ainsi de cette façon l'empathie avec complaisance.
Ce film m'a laissé un sentiment de frustration profonde. D'abord, je ne conprends pas du tout la psychologie du personnage de lucia qui choisi de rester la victime de ses camarades plutôt que de se rebeller , de ne pas se plaindre aux enseignants qui ne se doutent bizarement de rien, ou de ne pas se confier à son père qui est pourtant très aimant. Puis la fin arrivant, la vengence du père pointe le bout de son nez, et l'on ne sait pas si la jeune fille retrouve son père ou pas. En tout cas, je suis confortée avec ce film par l'idée que les réseaux sociaux sont dangereux pour l'image des individus qui peut être exploité par n'importe qui et anéantir celui-cien deux temps trois mouvements.
Le cinéma mexicain,à l'image de sa société actuelle,est d'une noirceur absolue,opaque,irréversible. Ce drame très éprouvant de Michel Franco parle au départ du deuil pour un père et une fille en déménagement ,mais très vite,les vrais motifs se dévoilent. Pour le père,cuisinier de son état,taiseux et excessif,on sent que la tempête sous son crâne menaçe. Pour la fille,c'est autrement plus radical. prise en grippe dans son nouveau lycée,elle est sujette à des humiliations de plus en plus violentes,et subit la situation dans un silence malaisant. Franco nous parle de harcèlement scolaire,à priori sans limites et des ravages de l'utilisation incontrôlée des réseaux sociaux. On a envie de se révolter violemment,et de coller une beigne à ces imbéciles de lycéens. Mais finalement,c'est l'incommunicabilité des êtres,leurs non-dits permanent qui les perd... La mise en scène,faite de longs plans-fixes,sans musique,capturant les actes en cours,rappelle forcément Michael Haneke. Le point de vue du réalisateur,entre vendetta et victimisation n'est pas très clair,ne rendant pas très aimable ce long-métrage pourtant rempli de qualités cinématographiques.
J'ai bien aimé l'histoire mais trop de hic. Déjà, j'ai trouvé la fin très décevante, ensuite je trouvais certains plan beaucoup trop long et ennuyant (quand le père conduit, quand il reviens en bateau, ...). Cependant, l'histoire reste très poignante !
Ca m'est très difficile de noter ce film ; il n'est ni long ni ennuyeux comme j'ai pu le lire, il est sans doute très bien joué, très juste, mais tellement dur, tellement violent que j'ai pensé partir avant la fin. Je vais avoir du mal à me défaire de certaine images. Je ressens beaucoup de mal-être, d'angoisse de ces jeunes qui ont perdu toute humanité. Il faut sans doute que des films le montrent mais encore faut-il être prêt à le recevoir.
Qu'attendez-vous d'un film ? Qu'il vous touche, même si c'est pour vous faire du mal ? Alors allez voir celui-ci. Il manque de sens à mon goût, et pour ce qui est de la technique, on dirait souvent du caméscope.
L'ennui s'installe assez rapidement dans ce film peu crédible et filmé avec une succession de plans fixes. On notera aussi les dialogues de lycéens particulièrement niais qu'on doit subir de nombreuses fois. A oublier et vite...
« Despues de Lucia » (Après Lucia) est un beau titre, et les titres qui m’attirent me conduisent parfois sur des chemins sur lesquels je n’aurais pas nécessairement souhaité aller si j’avais su où ils me menaient.
Lucia, c’est la mère, et on comprend qu’elle est décédée dans un accident de voiture. Son mari et sa fille déménagent à Mexico suite à cet événement tragique, et c’est en quelque sorte à ce moment que le film débute. Nouveau travail pour le père, nouvelle école pour la fille, Alejandra. Les ennuis ne tardent pas pour cette dernière, qui va devenir le bouc émissaire de ses camarades (thème du bullying).
L’histoire est donc lourde dès le départ, dès la première scène je dirais même, et cette ambiance ne va non seulement pas aller en s’améliorant, mais elle va devenir d’une noirceur et d’une violence oppressantes à l’égard d’Alejandra. Ces dernières ne vont pas nous lâcher jusqu’au générique de fin.
Comme me l’a très justement signalé une dame assise à ma droite (ayant vécu au Mexique) après le film, le film montre une minorité blanche représentant 2% des habitants du Mexique et, comme le premier film du réalisateur, appartenant plus ou moins à la (haute) bourgeoisie. Cependant, les faits narrés auraient pu se dérouler n’importe où, et dans n’importe quel milieu.
J’ai mis un certain temps (un tiers du film peut-être) à m’habituer à ces plans larges, fixes, à ces couleurs qui me faisaient penser à un documentaire et ne me mettaient pas spécialement à l’aise, mais je ne peux pas dire que la manière de filmer m’ait déplu.
Le reste de ma critique sur: http://clairedanslessallesobscures.over-blog.com/article-despues-de-lucia-110884464.html (et bien d'autres sur http://clairedanslessallesobscures.over-blog.com/, commentaires bienvenus!)
Lucia, c'est l'absente à jamais, la mère d'Ale(jandra), morte dans un accident de la route (alors que c'était peut-être l'ado qui s'essayait à la conduite - petit mystère à la Grace et Stéphanie de Monaco), l'épouse de Roberto. Le veuf inconsolable et la jeune fille quittent la station balnéaire de Puerto Vallerte pour Mexico City, le père pour la gérance d'un restaurant et la fille pour un nouveau lycée. Mal à l'aise parmi des camarades appartenant plutôt à la classe aisée, sa tentative d'intégration tourne rapidement au fiasco, après qu'elle ait cédé trop vite aux avances du séducteur de la bande, et qu'une vidéo explicite passe de portable en portable. Roberto déprimant, Ale préfère encaisser avanies, brimades et méchancetés diverses de ses charmants condisciples plutôt que de réagir et de l'alerter. Mais un voyage scolaire va précipiter les choses et le père, sortant de sa torpeur, va se muer en Némésis redoutable. Sujet intéressant et difficile, mêlant deuil et mal-être, sur fond de cruauté (hélas ordinaire) entre ados, mais traité avec un tel souci de sobriété dans le propos et l’image que l’épure visée tourne en permanence à l’extrême bord de la sécheresse, du raccorni : peu ou pas d’émotion finalement – vraiment dommage(able). Les interprètes sont aussi globalement d’un manque de naturel gênant (surtout les lycéens), et seule Tessa Ia (Ale) réussit à insuffler un peu de grâce dans une histoire bien vide (et d’un ennui abyssal très souvent, avec des scènes interminables, ainsi de voiture ou de canot, à la fin – effets de style étirés, lassant les meilleures bonnes volontés).
« Después de Lucia » commence par un interminable plan dans lequel le père d'Alejandra abandonne la voiture de sa femme défunte, se débarrasse de l'objet ayant causé la perte de son épouse. Le film finit exactement de la même façon : au cours d'un plan tout aussi interminable, le père va se débarrasser d'un autre « objet », ayant causé la perte, plus métaphorique cette fois, de sa fille. Les deux scènes se répondent volontairement et l'idée n'est pas vilaine. Michel Franco rate cependant son effet avec ses longs plans hanekiens et sa volonté austère de faire « art » : le cut n'arrivant pas, la scène finit par durer trop longtemps sans que du sens supplémentaire vienne s'y ajouter et s'enferme dans un dispositif poseur manquant par ailleurs cruellement de personnalité. C'est le problème principal du film, à côté de l'aspect « liste de courses » de la succession de scènes d'humiliation subies par Alejandra, comme si Franco voulait être sûr d'avoir fait le tour de toutes les tortures psychologiques potentiellement réalisables par un gang d'ados bourgeois. La froideur de ces plans fixes et le manque de réactions d'Alejandra conduisent le film à écrémer les émotions du spectateur qui, un peu mal à l'aise, condamne certes les actes commis par les personnages mais sans jamais s'attacher à Alejandra. Cette dernière est en réalité inexistante, tout comme ses bourreaux, dont le comportement à son égard ne s'explique que par la volonté du réalisateur de faire arriver des évènements dans son film. Pour autant, le film n'est pas totalement nul, Franco sachant mettre sa caméra au bon endroit. Et il y a la scène de la plage, de nuit, prévisible en apparence mais à l'issue inattendue (un autre réalisateur aurait pu achever le film en changeant la fin de la scène telle qu'elle semblait se dessine) : face aux vagues déferlant sur la côte, c'est le seul moment où il semble avoir un véritable regard sur ses personnages qui, eux, semblent être littéralement aveuglés par leur haine ordinaire.
Suite au récent décès de sa mère, Alejandra emménage avec son père à Mexico. Dans son nouveau lycée, sa vie tourne vite au cauchemar.
Suite au récent décès de sa mère, Alejandra emménage avec son père à Mexico. Dans son nouveau lycée, sa vie tourne vite au cauchemar.
Le début du film qui traite du deuil est plutôt réussi. Le personnage du père, attachant, est bien dessiné. Celui d'Alejandra restera flou jusqu'au bout (une responsabilité dans la mort de la mère évoquée sans suite, absence de toute émotion sans piste d'explication...). Le moindre qu'on puisse dire c'est que le réalisateur ne nous force pas à l'empathie pour son héroïne. Sentiment amplifié par le parti pris de Michel Franco de réaliser tout le film en plans fixes maintenant le spectateur à distance. On se dit alors que ce qui intéresse Michel Franco c'est la déshumanisation. Mais à force de vouloir tout déshumaniser, les ados qui deviennent tous bourreaux, la victime-légume devenue amorphe, le corps professoral absent, la caméra sans vie, il supprime toute émotion et donc tout intérêt. La fin, un brin grandiloquente à la frontière du ridicule, confirme le propos, le père seul personnage à sauver devient bourreau sans pitié. Dispensable. http://zabouille.over-blog.com/
Después de Lucia, "après Lucia", est éprouvant, c'est le moins qu'on puisse dire. Je n'ai jamais autant hurlé à moi-même lors de la dernière scène : "que le film ne se termine pas ainsi, que le film ne se termine pas ainsi, que le film ne se termine pas ainsi", alors qu'avec tout le bagage précédent, on pressent qu'il va se clore de manière frustrante. Parce qu'en réalité, derrière le drame vécu par Alejandra, la jeune fille qu'on a envie au plus fort de notre être de sauver, se cache de nombreuses facilités, regrettables, que le film occulte à travers l'art maîtrisé des ellipses. Au-delà de son formalisme - dont on se demande s'il aide le film ou s'il le dessert -, Después de Lucia évoque le "bullying" moderne, et montre jusqu'où la cruauté adolescente peut aller en tant qu'effet de groupe. Mais une question majeure est : où est l'éducation, et où sont les professeurs. Quel est le projet culturel d'un voyage de luxe. Quelle est la lucidité portée sur les élèves au-delà de l'absurdité de l'éducation apportée. De fait, même si Después de Lucia assomme un coup de massue, il reste trop libre et ambigu.