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    Después de Lucía
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    3,6
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     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 octobre 2015
    Prix Un Certain Regard en 2012, "Después de Lucía" raconte la série d'humiliations subies par une jeune fille dans son lycée et le quotidien d'un père désemparé qui reste ignorant de ces actes. Devant un sujet aussi grave, il aurait fallu faire preuve de subtilité et accompagner la jeune fille, lui témoigner de l'empathie par exemple. Mais Michel Franco en a décidé autrement et s'est contenté d'une froideur implacable en plaçant sa caméra à une distance conséquente de l'action, certainement pour faire preuve d'objectivité, diront les défenseurs du film. En vérité, si Alejandra vit une véritable descente aux enfers, c'est parce que le cinéaste l'a voulu, dans un geste sadique et ordurier, condamnant son personnage à travers des ficelles scénaristiques aussi faciles que repoussantes. Evidemment que si Alejandra est humiliée, c'est d'abord parce qu'elle est fragilisée par la mort de sa mère et parce qu'elle est naïve; évidemment que lors de la fameuse scène du gâteau à l'école, l'enseignant est curieusement absent; évidemment que le voyage scolaire à Veracruz est obligatoire et qu' Alejandra devra partager la chambre de deux autres camarades qui ne se priveront pas de lui en faire baver; évidemment enfin que Alejandra ne peut rien dire à son père parce que ce dernier ne s'en remettrait pas, lui qui n'arrive pas à accomplir son deuil. Le programme de Franco est imparable, tout comme son final, qui sonne comme un ultime passage en force, un dernier coup de poing adressé au spectateur, censé être impressionné par un cinéma hyper maîtrisé qui dicte sa façon de penser. "Después de Lucía" est la représentation parfaite d'un cinéma verrouillé à double tour, asphyxié de l'intérieur, qui prend pour de la virtuosité son dispositif formel fonctionnant à l'épate. C'est le genre de films indigeste qui n'existe que pour mendier des prix à des jurys festivaliers qui assimilent la vacuité à l'art. L'escroquerie pseudo-auteuriste par excellence !
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 17 décembre 2012
    On a souvent du mal à croire ce que nous montre le réalisateur. A trop vouloir faire de son film un exemple, Michel Franco se complait dans la violence et hésite souvent entre l’afficher ou la cacher. Quoiqu’il en soit, tout est trop monstrueux, même pour un groupe d’abjects petits cons. Assis dans notre fauteuil, on encaisse coup sur coups et on a souvent envi de détourner le regard, pire encore, par sa mise en scène, le réalisateur nous place dans une situation de voyeur insoutenable. La morale, très honorable, affichée d’un bout à l’autre du film est martelée, enfoncée dans la tête du spectateur, qui regarde avec dégout une jeune fille se faire à proprement parler torturer. Est ce bien nécessaire ? Le film ne passe jamais par le mélo, parfois, ressemble à un triste teen-movie, et souvent, tente par de nombreux plans fixes de « surfer » sur la vague du nouveau cinéma indépendant, sans vraiment le justifier.

    Le réalisateur nous laisse souvent imaginer ce que subit, sans réagir le moins du monde, Alejandra. Michel Franco a laissé une place importante aux non dits : certaines horreurs qu’elle a subies, les circonstances de la mort de sa mère, jusqu’au « dénouement », si l’on peut l’appeler ainsi, extrêmement flou en ce qui concerne la jeune fille. Une grande partie de note être est soulagée par l’arrivée du générique mais on peine à croire que tout se fini ainsi, c’est à la foi trop dur à encaisser pour le spectateur et trop facile de la part du réalisateur qui ne s’autorise pas une happy end, qui pourrait être malvenue mais peut être plus intéressante moralement et cinématographiquement. Pour Fritz Lang, « La tragédie moderne, étrangère au destin, se veut délibérément négative, décrivant le triomphe du mal pour et à cause de rien. » Ce film en est la preuve, refusant la moindre parcelle de positivisme etcondamnant tous les personnages, un à un, comme le montrent les dernières images, sans doutes les pires de tout le film, qui restent ancrées en nous pendant encore quelque temps et confirment qu’aucun ne s’en sortira. Bien sur, on repense souvent à ce film, une boule au ventre, en ce sens, Michel Franco a atteint son objectif.

    Pour résumer, ce film dérange, sans pour autant justifier et proposer des réponses, Michel Franco ne va pas au bout de sa démarche et trop souvent utilise de « grosses ficelles » pour arriver à ses fins. Il réussi toutefois à nous ancrer de terribles images dans la tête et les tripes.

    Une grande question en sortant de la salle : pourquoi ? Pourquoi nous infliger cela ?


    Pour voir mes autres critiques : http://profilcritique.wordpress.com/
    shimizu
    shimizu

    10 abonnés 228 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 novembre 2012
    On se demande quel est le véritable sujet de cette histoire. Le titre, Despues de Lucia, sous-entend qu'il s'agit de la survie d'une famille après la mort de l'un de ses membres. Mais le film lui-même ne parvient pas à traiter le sujet, et à défaut s'attache à montrer avec une certaine délectation perverse le calvaire d'une jeune femme victime des brimades de sa classe de fils de riches. On a un peu l'impression que le scénariste s'est laissé aller à raconter au fil de la plume une histoire qui finalement se montre décousue et sans objet. C'est d'autant plus agaçant que les acteurs sont courageux, et tentent de tout leur coeur de défendre les personnages, sans toujours parvenir à les empêcher de sombrer dans la caricature. La mise en scène froide et distante évite toute forme d'empathie envers le personnage principal, qui pourtant subit les pires sévices. S'il n'y a plus l'émotion, ne reste que le dégoût. Et c'est ce qu'on ressent en regardant les images violentes de ce film. On se demande pourquoi on nous montre de tels raffinements de cruauté. Pour exciter nos pulsions perverses ? Le harcèlement continue jusqu'à devenir grotesque, puis le film sombre dans le n'importe quoi. spoiler: La victime se fait passer pour morte sans même prévenir son père, alors qu'auparavant elle s'était tue quand on la harcelait, pour ne pas l'inquiéter. Grosse incohérence. Puis le père qui se laissait aller à la dépression pendant tout le film devient soudainement ultra-violent et menaçant.
    On ne comprend plus.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 9 octobre 2012
    L'idée n'est pas mauvaise, traiter la maltraitance de l'adolescent par des adolescents est innovateur. Cependant, la manière glaciale dont le film est tourné, les scènes choquantes et abjectes qui se succèdent... nous met mal à l'aise durant toute la durée du film au point d'avoir envie de vomir et de partir au bout d'à peine une heure !
    Pour ma part, je n'ai jamais vu de film aussi traumatisant psychologiquement. Bien que cela fasse 5h que le film ce soit terminé je me sens encore mal à l'aise et profondément atteinte par la visée violente de ce film. Violence qui, d'ailleurs, finit par ne plus avoir de sens.
    Je ne comprend pas l'interet d'un tel film et surtout il devrait être réservé à un public très averti !! Les plus de 12 restent encore trop jeune pour supporter un tel film !
    ffred
    ffred

    1 730 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 octobre 2012
    Voilà sans doute l'un des films les plus détestables de l'année. Pour son deuxième long métrage, le mexicain Michel Franco se saborde complètement. Cela partait pourtant bien. Le thème du deuil n'est pas vraiment original mais c'était bien fait, assez prenant, avec de beaux plans fixes et de bons acteurs. Brusquement tout part en vrille et on reste complètement au bord de la route. Le metteur en scène nous prend alors littéralement en otage, nous transformant en voyeur contre notre gré pour nous mettre de plus en plus mal à l'aise...
    La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-despues-de-lucia-110944854.html
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