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    Grand Central
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Grand Central" et de son tournage !

    Festival de Cannes

    Grand Central est présenté au Festival de Cannes 2013, dans le cadre de la section Un Certain Regard.

    Idée de départ

    C’est après avoir lu "La Centrale" d’Elisabeth Filhol que la scénariste Gaëlle Macé a eu l’idée de Grand Central. Elle en a parlé à Rebecca Zlotowski (avec qui elle avait déjà travaillé pour Belle épine) qui a dévoré le roman en une nuit, sans véritablement penser en faire un film. Elles ont finalement décidé d’ancrer une histoire d’amour dans cet univers des travailleurs du nucléaire et de remercier l’auteur du livre pour son inspiration.

    Conseiller technique

    Grand Central évoque le quotidien difficile des travailleurs du nucléaire. Ces sous-traitants sont chargés de décontaminer les centrales afin de permettre à d’autres corps de métier d’intervenir sans danger. Au moment d’écrire le scénario de Grand Central, Rebecca Zlotowski et Gaëlle Macé ont fait appel à Claude Dubout, un ouvrier ayant publié une autobiographie à compte d'auteur. Il est devenu conseiller technique et a suivi toutes les étapes du film. "J’ai particulièrement apprécié la vraisemblance des aspects techniques liés au secteur nucléaire, tant dans les costumes, les décors, que les prises de vues… J’ai retrouvé l’ambiance de ce que je vis depuis tant d’années", a-t-il confié après avoir vu Grand Central.

    Hétérogénéité de formats

    Grand Central a été tourné en deux formats : en 35 mm et en numérique. Une décision prise par Rebecca Zlotowski et son directeur de la photographie George Lechaptois pour "faire épouser le sujet et la forme" du long-métrage. A l'heure où la plupart des films sont tournés intégralement en numérique, la réalisatrice explique qu'elle l'a choisi pour "la netteté, la précision en lumière artificielle, et le 35 [mm] pour rendre compte des peaux, du soleil, de la chaleur et du climat."

    Histoire d’hommes

    Au moment de Belle Epine, Rebecca Zlotowski a été quelque peu frustrée de ne pas avoir plus creuser la personnalité des motards qui entouraient Léa Seydoux. C'est une des raisons pour lesquelles elle a cette fois voulu raconter son histoire du point de vue d'hommes : "J’avais le sentiment d’une injustice et d’une certaine manière de la réparer en suivant ces travailleurs du nucléaire sacrifiés, qui défient le danger comme des enrôlés au début d’une guerre dont on ne sait rien."

    Un rôle sur mesure

    Tahar Rahim a accepté d’être le héros de Grand Central avant même d’en avoir lu le scénario. Une "intrépidité" qui est devenue un trait de caractère de Gary. Rebecca Zlotowski s’est replongée dans la filmographie de l’acteur pour écrire ce personnage : "J’aimais l’idée de jouer avec toutes ces pellicules de personnages déjà joués et de m’en servir pour construire Gary, en dépassant toute origine ethnique, tout horizon social, m’allier simplement à un grand acteur". Ce dernier a suivi toutes les étapes du film et l’équipe d'ouvriers de la centrale nucléaire s’est constituée autour de lui.

    Casting sauvage

    Camille Lellouche qui joue le personnage de Géraldine n’a pas passé de casting pour Grand Central. Elle était serveuse dans le café où Rebecca Zlotowski s’installait tous les jours pour élaborer le scénario de son prochain film. A force de l’observer, la réalisatrice s’est rendue compte qu’elle était en train d’écrire un rôle sur mesure pour la jeune femme. Elle lui a donc simplement proposé de le jouer. Il s'agit de sa première expérience au cinéma.

    Tragique coïncidence

    Rebecca Zlotowski écrivait déjà le scénario de Grand Central quand la catastrophe de Fukushima a eu lieu. "J’étais sur la Côte Ouest des États-Unis, au-dessus de laquelle le nuage radioactif devait passer, annoncé par des bulletins d’informations alarmistes. Des amis quittaient la ville, c’était surréaliste et inquiétant. Soudain j’étais au coeur du sujet, des dizaines d’articles affluaient dans la presse, documentaient le quotidien de travailleurs du nucléaire sacrifiés, là-bas comme en France, et cette tragique coïncidence nous a donné la certitude que nous avions raison d’écrire le film", confie la réalisatrice.

    Retrouvailles

    Trois ans après Belle épine, Léa Seydoux retrouve Rebecca Zlotowski et Johan Libéreau dans Grand Central. Elle tourne également pour la seconde fois avec Denis Ménochet. Alors qu’il joue ici son mari, il incarnait son père dans Inglourious Basterds de Quentin Tarantino.

    Question de cheveux

    Rebecca Zlotowski n’avait pas prévu les cheveux courts que porte Léa Seydoux dans Grand Central. L’actrice venait de finir le tournage de La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche pour lequel elle les avait coupés et teints en bleu. Il était hors de question pour la réalisatrice de lui faire porter une perruque : "L’idée du costume hypersexuel que m’a proposé Chattoune, la créatrice des costumes, est sans doute venue en contrepartie de cette coupe courte, pour la féminiser au maximum. Short en jean et body sans soutien-gorge. Une pure bombe sensuelle."

    Tournage radioactif

    En choisissant de raconter l’histoire d'ouvriers du nucléaire, Rebecca Zlotowski s’est confrontée à la difficulté de trouver un lieu de tournage. Construire un décor aurait été trop cher mais tourner dans une véritable centrale était impossible au vu des dangers de la radioactivité. La réalisatrice et son équipe sont donc parties à la recherche d’une centrale désaffectée et ont trouvé "un lieu unique" dans la banlieue de Vienne en Autriche : une centrale jamais mise en activité et servant à des formateurs de l’industrie nucléaire et à des ONG écolos. Grand Central est le premier long-métrage à y être tourné. "Ça nous a donné la possibilité d’ancrer le film dans un décor spectaculaire et concret, parfois aux confins du fantastique. Même si d’un lieu parfaitement inconnu on pouvait tout faire (…), il me tenait à coeur de reproduire cet inconnu, cette excitation dans une vraie centrale", raconte Rebecca Zlotowski.

    Mise en musique

    Rebecca Zlotowski a fait appel à ROB pour composer la musique de Grand Central. Entre deux tournées avec le groupe Phoenix, il travaille pour le cinéma. Il a déjà signé la bande-originale de Belle épine en 2010. La réalisatrice lui a fait lire le scénario de son nouveau film très tôt, lui demandant de définir et de distinguer grâce à la musique les trois grands espaces de Grand Central : la centrale nucléaire, le terrain sur lequel les travailleurs vivent et le saloon. Rebecca Zlotowski s’est beaucoup impliquée dans l’élaboration de la bande-originale et a passé de longues heures en studio avec ROB.

    Un film politique ?

    Si son nouveau long-métrage pourrait être écolo ou polémique, Rebecca Zlotowski ne cherche en rien à participer au débat sur le nucléaire : "Grand Central ne milite ni pour ni contre le nucléaire, et plutôt qu’un film social sur le nucléaire, qui en dénoncerait un état des lieux, je voulais que ce soit le sentiment amoureux qui devienne subversif et vienne dérégler la micro-société de la centrale (...). Le politique, c’était peut être aussi de choisir ces hommes et d’en faire des héros." 

    Influences américaines

    Pour Rebecca Zlotowski, qui pense que Denis Ménochet a quelque chose de Robert Mitchum, son second long-métrage peut sur certains points être vu comme un western. Selon elle, "Grand Central porte l’influence de grands films d’équipe américains" et "des films qui s’inscrivent dans un univers fort, du danger et du spectacle, et mettent en place des rapports amoureux sophistiqués, où une femme, ni une sainte, ni une traînée, doit choisir entre deux hommes". Elle cite Les Indomptables (1952) de Nicholas Ray et Robert ParrishManpower, L'Entraineuse fatale (1941) de Raoul Walsh ainsi que Les Parachutistes arrivent (1969) de John Frankenheimer.

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