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William Spindler
13 abonnés
77 critiques
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2,5
Publiée le 28 août 2013
Il est tellement dommage que GRAND CENTRAL, en négligeant la définition de ses personnages et en oubliant de nous en exposer les objectifs et les désirs précis, passe totalement à côté de la force de son sujet (pourquoi ne sait-on pas plus tôt et plus clairement quelles sont les intentions profondes du personnage de LEA S. lorsqu'elle séduit TAHAR R ? La clé de l'histoire était là...).Et là où l'arène de la centrale nucléaire aurait pu dépasser le simple écho symbolique, le film s'enlise dans des séquences répétitives et contemplatives qui nous laissent sur notre fin. Dommage. Tahar R et Olivier Gourmet sont remarquables, Léa Seydoux nous a habitués à mieux...
Drame social décousu et déstabilisant sur les méthodes de travail d’un groupe d’ouvriers intervenant dans des conditions extrêmes dans nos centrales. Les cœurs sont en fusion dans cette romance où la passion est plus forte que la raison. La peur prendre une dose de radiations est parfaitement rendue et palpable grâce au jeu des acteurs principaux. Pourtant le sujet ne captive pas et il manque quelque chose d'indéfinissable pour accrocher et embarquer le spectateur.
Pas convaincu par ce film qui semble mélanger le documentaire : voir l'intérieur des centrales et le travail effectué, malheureusement tout ce qui tourne autour sonne faux et surfait. Notamment l'histoire d'amour entre Tahar Rahim et Léa Seydoux qui jouent bien mais n'ont pas vraiment d'alchimie. Tout cela laisse un gout d'inachevé, avec un tel sujet il y'avais matière à faire une oeuvre bien plus stressante et réaliste.
Un film qui m'a laissé de marbre, malgré l'originalité du lieu où se déroule les événements, la réalisatrice oscille, entre documentaire sur les centrales nucléaires, et histoire d'amour qui se greffe sans grande passion ni force. Les personnages sont tous excellemment interprétés, la bande son originale et bien travaillée, mais hélas, rien ne m'a transcendé et aucune émotion ne m'a interpellé. Dommage!!!
Très moyen, ce film qui ne casse pas trois pattes à un canard. Son mérite est peut-être de s'apparenter à un documentaire sur ces "intérimaires du nucléaire" que l'on envoie "au charbon" dans les centrales pour leur maintenance. Ces personnels ne bénéficient pas du statut remarquable d'EDF, ils sont souvent sans (grande) qualification, leur formation se fait au lance-pierre et ils morflent dès qu'il y a un problème. Ne parlons même pas du salaire de misère et des conditions d'hébergement. Le film est d'ailleurs justement assez critique à ce niveau. Par contre le scénario, finalement assez simpliste, est mal servi par le montage chaotique et décousu de scènes mal enchaînées entre elles. L'histoire est-elle vraisemblable ? Après tout, pourquoi pas ? Les personnages sont tous à la limite du quart monde, et là tout devient possible et plausible. Je m'attendais à (beaucoup) mieux et j'ai été assez déçu, malgré la bonne qualité de jeu des acteurs.
Grand Central est le deuxième film de Rebecca Zlotowski après le très réussi Belle Epine (2010, avec déjà Seydoux et Libéreau). Assez attendu donc après un passage à Cannes cette année. Pas de suspens, j'ai été très déçu. Pour tout dire, je me suis ennuyé tout le long. La première partie est soporifique. Cela s'améliore légèrement à partir de...
Le problème avec l'écriture cinématographique ambitieuse, c'est qu'elle devient vite prétentieuse et ridicule lorsqu'elle repose sur une construction bancale. L'idée de départ est excellente (la gestion hypocrite des centrales nucléaires), la transposition réjouissante (la gestion hypocrite des rapports humains). La forme est travaillée, le fond beaucoup moins, en particulier les dialogues, le jeux des acteurs, le scénario et ses ellipses. Du coup, Léa Seydoux et Tahar Rahim traversent l'histoire sans incarnation. Les seconds rôles, eux, s'en tirent mieux. Au final, un film raté et un bon sujet galvaudé.
J’ai été déçu par ce film qui est assez plat avec un rythme lent Tahar Rahim toujours aussi épatant De beaux seconds rôles L’histoire pas très originale Intéressant de voir les conditions de travail dans les centrales
Malgré un rythme assez lent et des longueurs, on se laisse captiver par ce film. Le problème en fait, c'est la fin. Quand le générique tombe, on se dit "tout ça pour ça ?" et on sent poindre une certaine déception/frustration.
Premier film vu à Cannes, he bien cela ne fût pas terrible du tout ! Quid d'une histoire crédible ? De quelque chose à raconter ? D'autre chose qu'un réseau bien fourni pour faire un film ? ASSEZ ! Heureusement que la nouvelle génération vue dans les compétitions dites inférieures se démène comme un beau diable. Pas de problème à resquiller voire zapper tout court, Grand Central je ne prendrai pas ton train.
Grand central…second film de Rebecca Zlotowski à qui l’on devait Belle Epine. Le pitch ? Une centrale nucléaire. Un groupe de mecs qui y sont employés. Ce sont les prolos, les saisonniers du nucléaire. Ils sont au bas de l’échelle, sont payés une misère pour les tâches les plus basses et les plus dangereuses, à savoir nettoyer la plupart du temps les résidus radioactifs, vivent à un jet de pierre de la centrale, dans les caravanes du camping voisin, en fait ce sont les roms de l’atome. EDF ne leur file même pas l’électricité gratos ! Gary débarque dans ce milieu et tombe amoureux de la femme d’un de ses collègues. S’installe alors une histoire d’amour glaciale, complexe, entre trois personnages portant chacun une épée de Damoclès au dessus de la tête. J’entends et lis que Grand Central serait peut être LE meilleur film français de la saison…je ne suis pas aussi généreux ! J’ai trouvé ça pas mal, sans plus. Au bout d’une heure, j’ai commencé à trouver le temps long et je me demandais comment fallait-il regarder ce film : comme une oeuvre anti-nucléaire détournée, puisqu’elle est vécue de l’intérieur ? Comme une banale histoire d’amour ayant pour cadre une centrale ? Comme un genre de film-vérité informatif sur ce monde clos ? On n’apprend rien que l’on ne sache déjà sur les dangers de la situation, alors autant se focaliser sur le reste, et pour moi, le reste suffisait tout juste à faire un long métrage. Un peu de social, un brin de politique, un soupçon de polémique, des personnages auxquels on s’attache et qui disparaissent on ne sait pourquoi ni comment (Johan Libereau)…des maladresses de mise en scène tout justes tolérables, surtout quand ce n’est pas un premier film. Lea Seydoux, je suis moyennement fan, Olivier Gourmet que j’adore en fait des caisses et m’a carrément énervé vers la fin, Denis Ménochet est formidable de finesse dans un rôle ingrat et pas facile (à quand une récompense pour cet immense comédien ?) et Tahar Rahim dont je m’évertue à dire que ce n’est pas un vrai comédien, qui livre là, mea culpa, une bonne interprétation et qui me fait revoir mon jugement à la hausse. Ni je recommande, ni je ne recommande pas !
Sacré écart entre l'enthousiasme exubérant de la critique presse,et le rejet quasi généralisé de la critique spectateur. Et cette fois,je penche clairement du côté des seconds. Le cinéma d'art et d'essai dans tout son manié vide savamment distillé et sa dimension psychologique réduite à des archétypes. Rébecca Zlotwoski ne renouvelle pas le sentiment de fraîcheur naturaliste de "Belle Épine". Son film s'installe facilement sur le fil entre la chronique sociale de gens populaires aux prises avec un métier méconnu et extrêmement dangereux(les centrales nucléaires et leur radioactivité),et une histoire d'amour coup de foudre et secrète. L'amourette est particulièrement ratée et chiche en émotions. Outre le manque d'alchimie physique de Tahar Rahim et de Lea Seydoux,le fait de se concentrer sur le triangle avec le mari jaloux(Denis Menochet)n'est guère pourvoyeur en surprises. Dans "Grand Central",on s'ennuie et on s'agace malgré un univers intriguant et une plongée dans un lieu dangereux et méconnu.
Vous imaginez : Rebecca Zlotowski, la nouvelle reine du « cinéma d'auteur » avec devant sa caméra l'immense Tahar Rahim et LA nouvelle méga-star que tout le monde s'arrache tellement elle est géniale même si pratiquement tous ses films se tapent des bides : la grandiose, la génialissime Léa Seydoux. Et cela n'a pas manqué, les critiques dithyrambiques s'enchaînant presque avec une constance admirable. Bon, je ne vais pas être totalement hypocrite : quasiment toutes les scènes dans la centrale sont bien rendues, la réalisatrice a une certaine personnalité et cette histoire d'amour quasi-impossible a quelque chose de touchant. Mais franchement, de là à s'enflammer comme ça ?? Car ce n'est jamais qu'un thème peu original au service de personnages très moyennement intéressants et surtout d'un scénario plutôt moyen. Je ne dis pas qu'il n'y a pas quelques bonnes idées, mais si Zlotowski a voulu jouer la carte du « réalisme social » à fond, cela pose certains problèmes. D'abord, on s'ennuie un peu, l'action restant quand même très réduite. De plus, l'opposition entre certains protagonistes reste assez caricaturale et manque de profondeur, alors qu'elle se voudrait justement surprenante. Enfin, s'ils ne s'en sortent pas mal, Tahar Rahim et Léa Seydoux ne livrent nullement les performances géniales évoquées régulièrement, à se demander s'il ne suffit pas qu'il soit à l'affiche (et les deux ensemble, vous imaginez!) pour être automatiquement couverts de louanges. Reste, bien que peu dans le ton de l'œuvre, un dénouement ayant une certaine gueule et un très convaincant Olivier Gourmet dans ce qui est probablement le rôle le plus abouti du film. Pas un ratage donc, mais en aucun cas la bombe cinématographique si souvent décrite.
Qu'est-ce qu'on s'ennuie tout au long de film! Les scènes de travail dans la centrale, de lavage, d'habillement sont montrées et répétées dans un luxe de détail documentaire qui devient assez vite rasoir. Le scénario se limite à l'histoire fameuse du triangle amoureux, mais ici, dans le monde du travail et dans le cadre d'une sorte de chantier-campement. Voilà la grande innovation, il n'y a pas vraiment de quoi se taper le cul par terre, d'autant que la réalisatrice n'a pas dû voir beaucoup de telles situations, tant certaines scènes de travail paraissent ridicules. Heureusement, le film est en partie sauvé par les apparitions rayonnantes de Léa Seydoux qui, dès qu'elle apparaît, illumine l'écran et...la vue de ce pauvre Tahar Rahim, qui peine à se maintenir au niveau. Son jeu d'autiste bas de plafond jure un peu avec la force de séduction sexuelle de sa partenaire.
La rentrée 2013 n'aura pas été longue à m'offrir son premier emballement critique non-justifié : "Martingale gagnante" pour Les Inrocks, "Très beau film où se conjuguent avec bonheur la modernité harassante du labeur et l'éternité exaltante des sentiments" selon Marianne, "On n’avait assurément pas vu pareil mélange d’inertie fiévreuse et de trouble lyrisme depuis "La Fidélité" de Zulawski" pour les Cahiers du Cinéma, "Réalisatrice pétrie de talent" à lire 20 minutes...Il faut dire que la réalisatrice a tout pour plaire : sortie de la FEMIS, premier film couronné par le Prix Louis Delluc, sujet original mélangeant peur du nucléaire et plongée naturaliste dans le lumpen-prolétariat, voilà de quoi encanailler la critique parisienne !
Je n'avais pas vu "Belle Epine" à sa sortie, déjà rebuté par la bande-annonce laissant deviner la énième déclinaison du premier film sur la prise de risque adolescente, entre "Les Nuits fauves" et "À nos amours", impression confirmée par la vision du film lors de son passage sur Canal +, mais aussi sensible à l'incandescence du jeu de Léa Seydoux. Il y avait déjà cette volonté de décrire de façon très littéraire, mais avec les artifices du cinéma d'aujourd'hui, le mode de vie des laissés-pour-compte de la société. Là, il s'agissait des prolos qui allaient claquer leur oseille le samedi soir sur le circuit Carole ; dans son nouveau film, c'est après avoir lu "La Centrale" d'Elisabeth Filhol que lui est venue l'idée de s'intéresser aux obscurs et aux sans-grades du nucléaire, ces intérimaires employés par des sociétés de sous-traitance pour décontaminer les centrales afin de permettre à l'aristocratie ouvrière d'EDF d'intervenir.
La dimension documentaire du film n'est pas inintéressante : les protocoles très stricts de sécurité, mais qui, en faisant peser une menace de perte d'emploi en cas d'exposition aux radiations, conduisent les employés à tricher, ou le travail d'équipe avec une hiérarchie très marquée, dans la lointaine lignée du compagnonnage. Rebecca Zlotowski est allée tourner en Autriche, dans une véritable centrale nucléaire qui n'a jamais été mise en marche et qui sert à l'entraînement des équipes d'entretien, et le choix du numérique pour les scènes dans la centrale en opposition au 35 mm pour les scènes centrées sur le couple de Gary et de Karole renforce cet aspect documentaire.