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lhomme-grenouille
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2,0
Publiée le 14 janvier 2015
Après ce troisième film que je découvre de l’ami Villeneuve, je commence à comprendre davantage comment il fonctionne et ce qui me dérange là-dedans… Parce que oui, « Enemy » n’a clairement pas été ma tasse de thé, et pourtant il avait beaucoup d’éléments pour me séduire. Bâti comme une sorte de piège de l’esprit à la façon d’un film de Richard Kelly, cet « Enemy » parvient très rapidement à se faire captivant dans sa capacité à vouloir entretenir un mystère flou autour de la réalité de la nature de l’intrigue. Formellement d’ailleurs, ce film est remarquable : il est très soigné ; il fourmille d’idées et parvient à avoir un rythme cohérent. Bref, autant de compliments pour seulement deux étoiles au final ? Bah oui, parce que malgré ses qualités indéniables, « Enemy » m’a profondément ennuyé. Même s’il garde sous le coude quelques intrigues visuelles, tout est dit sur le premier quart d’heure. Le film n’est qu’une sempiternelle loop de lui-même, évitant artificiellement tous les embranchements logiques afin que son intrigue ne s’évente pas dès le premier quart. Ce que je trouve très triste en fin de compte, c’est que cette belle mécanique tourne dans le vide, car en fin de compte rien n’est dit dans cet « Enemy ». C’est du formalisme pur, avec un propos finalement réduit à quelque-chose d’ultra-basique. A prendre du recul sur lui, je ne peux m’empêcher de le comparer à « Lost Highway » dans sa démarche, à la différence que Villeneuve ne prend que la base de la démarche lynchéenne et ne parvient pas à creuser son univers expérimental. Et, pour moi, en ce sens, il est là le syndrome Villeneuve. C’est un bon formaliste, qui maitrise ses codes, mais qui malheureusement n’a strictement rien à dire et à livrer. Malgré tout, je le reconnais, avec ce film je commence à respecter le bonhomme pour ce qu’il fait, même si, il y a de fortes chances pour ce qu’il fait ne me satisfasse jamais… That’s life…
Un thriller fantastique de Denis Villeneuve qui se démarque de son précédent film, le polar "Prisoners". Ici, le réalisateur canadien nous présente un film plus complexe, psychologique, psychanalytique et métaphorique, qui nous offre une plongée dans l’esprit et le subconscient de son personnage. Un film à la mise en scène appliquée, se déroulant dans un décor de ville inexorablement embrumée, et révélant une atmosphère mystérieuse, lourde et pesante. Jake Gyllenhaal nous propose un très bon jeu d’acteur. Cependant, sur le fond, la réalisation, abstraite et obscure, reste difficilement lisible et la majorité du film nous échappe. Un thriller lynchien et surréaliste qui ne convainc pas !
Intriguer le spectateur à l'aide d'éléments mystérieux est facile, réussir à articuler ces éléments dans un scénario cohérent et retomber sur ses pieds à la fin est nettement plus difficile. C'est la principale faiblesse de Enemy : le spectateur sort déçu par la chute et l'absence d'explications. De plus ce film est très lent et l'humour en est quasiment absent, à part dans une ou deux séquences, les meilleures. Visiblement, le réalisateur s'est pris très au sérieux. Le thème des sosies méritait d'être traité avec finesse, légèreté et humour et non plongé dans une sorte de mélo métaphysique incompréhensible.
Après Incendies et surtout Prisoners, ce chef d'oeuvre sorti l'année dernière, j'attendais avec grande impatience le nouveau film de Villeneuve, Enemy. Celui-ci restera une de mes plus grandes déceptions... Trop complexe, trop psychologique (et pourtant j'aime ce genre de film!), on ne comprend rien ! Enfin si, sur certains points on a quelques idées mais c'est trop insuffisant pour pouvoir comprendre le film, l'analyser et le juger. J'ai été obligé d'aller voir les analyses et les explications sur Internet pour vraiment tout comprendre... et mon dieu il faut vraiment se creuser les méninges ! Le thème arachnéen est complètement impossible à savoir ! De plus, l'histoire se déroule de façon tellement lente que l'on commence réellement à s'ennuyer. Bon malgré cela, quelques petits bons points. La performance de Jake Gyllenhaal est toujours incroyable. La teinte jaune qui se reflète pendant tout le film est très jolie, renvoyant une atmosphère assez sombre et mystérieuse, accompagnée de cette musique angoissante. Bref, je ne m'attendais absolument pas à ce genre de film et c'est bien dommage...
L’affiche scande : Le nouveau piège de Denis Villeneuve après « Prisoners ». Et bien autant ce dernier faisait partie des meilleurs films de l’année passée (même des meilleurs thrillers tout court) et s’est fait couronné de succès public et critique on comprend que pour vendre « Enemy », très peu accessible, c’est nécessaire. En effet, à la sortie de celui-ci on n’a rien compris, où alors il faut vraiment être attentif à chaque détail ou y aller avec des clés de compréhension préalables. Et le dernier plan, dont on se souviendra longtemps, enfonce encore plus le clou. Mais parfois de ne pas comprendre n’est pas un problème, il faut juste se laisser guider par l’ambiance et une atmosphère qui vous accroche. Ici, ce n’est pas le cas. Les plans sont soignés et Villeneuve développe une esthétique très cohérente et particulière entre images sépia, très peu d’acteurs, violents stressants en guise de musique et contexte froid et désincarné. La ligne de conduite est claire mais rend le film encore moins accessible et plus répulsif que de raison en dépit de quelques scènes mémorables et magnifiquement filmées (dont le dernier plan précité). Avec « Donnie Darko » par exemple et déjà avec Jake Gyllenhaal, cela fonctionnait. Beaucoup moins ici. Ce n’est pas un mauvais film, juste un long-métrage que l’on adore ou pas. Pas de demi-mesure. Complexe, métaphorique, psychologique et qui demande certainement plusieurs visions pour en comprendre toute la symbolique. Mais le rythme inerte et languissant en découragera plus d’un et ne donne pas forcément l’envie d’une deuxième vision. Quoiqu’on aimerait tout de même comprendre le fin mot de cette histoire sur le thème du double et pour le moins vraiment étrange, car on y pense beaucoup après vision.
Trouble identitaire, schizophrénie, folie ? On est capté, au tout début, par la découverte du personnage principal, l'étrangeté de sa situation, le questionnement sur sa lucidité... Et puis, malheureusement, le scénario n'enclenche qu'une mécanique répétitive autour du trouble, du mal-être et de la terreur. Denis Villeneuve donne l'impression de ne pas savoir trop quoi faire de sa thématique du double, héritée d'un bouquin de Saramago. Et ce n'est pas la musique, très appuyée, qui peut combler les carences narratives... Le film s'étire en longueur. Ça patine bien dans la semoule. Jusqu'à un final abrupt et tétanisant, qui laisse perplexe... En matière de symbolique, celle de l'araignée, qui renvoie à la femme-mère possessive et dévoratrice, ainsi qu'à la folie, est loin d'être inintéressante, mais elle vraiment trop mal introduite pour être convaincante. Navigant entre David Cronenberg (qui s'est lui aussi intéressé à la folie et aux araignées dans Spider) et David Lynch (pour le côté cotonneux et cauchemardesque), le réalisateur cultive, aussi maladroitement que vainement, une ambiguïté et un mystère qui finissent par lasser profondément. Dommage...
Enemy est une déception après le très percutant "Prisoners". Le jeu de Jake Gylenhaal est redoutable mais on quitte la salle sans avoir davantage compris au film qu'en y entrant.La lenteur du film aurait été excusable si elle aboutissait à quelque chose. Manifestement, c'est trop demander que d'avoir ne serait-ce qu'une bribe d'explication à cette énigme schizophrénique, si tant est qu'il y en ait une. Denis Villeneuve fait brillamment monter la tension, mais il maîtrise tout aussi bien la frustration ("tout ça pour ça ?!").
Le moment où le film se termine devrait être celui du commencement : les conséquences d'une vie si l'on prend la place d'un autre.
A croire que 2014 est l'année des thrillers soporifiques, après Blue Ruin et Locke.
Reste le charme de Mélanie Laurent et Sarah Gadon, et la présence d'Isabella Rossellini, fille de Roberto Rossellini et Ingrid Bergman, dans le rôle de la mère d'Adam.
Il existe bien d'autres films sur le double qui sont fascinants, drôles, ou instructifs.
Vous pourrez sans regret éviter celui-là.
Pour une analyse détaillée du film en avant-première:
Deuxième réalisation internationale du talentueux Denis Villeneuve, Enemy présente plusieurs similitudes avec Prisonners. Au niveau du casting bien sûr, Enemy étant basé quasi-exclusivement sur la (bonne) performance de Jake Gyllenhaal. Au niveau de la réalisation et du scénario surtout, la patte Villeneuve se retrouvant dans ce film à l’atmosphère lourde, pesante et patiente. Comme dans Prisonniers, le réalisateur laisse le temps au spectateur de réfléchir, de juger des lieux…presque trop d’ailleurs, car Enemy, ne possédant pas la charge émotionnelle du rapt d’enfant, se révèle long, très long même. Et même si la BO est criarde et parfois impromptu, même si le final se veut une nouvelle fois brutal et interrogatif, même si le film suscite forcément des interrogations sur la vraie nature d’Adam, l’ensemble laisse la saveur d’un long métrage bien trop psychédélique pour être réellement apprécié. Dommage…
Histoire assurément plus psychanalytique que fantastique (spoiler: comment l'inconscient oeuvre à justifier mensonges et vilaines tromperies), à mise en scène et images dans la mouvance lynchienne. Le Québécois Denis Villeneuve tourne à nouveau en anglais (pour une coproduction canado-espagnole), et avec Jake Gyllenhaal, après l'excellent "Prisoners". Pour un film court (juste 1 h 30) et (pour moi) beaucoup moins réussi. Une bonne attention aux dialogues (fourmillant de détails utiles), l'obligation de ne pas rater le tout début, et le fil d'Ariane de cette histoire de double(s) est assez facile à saisir - se cramponner néanmoins jusqu'à l'épilogue confirmant que l'arachnide est bien la clé la plus certaine de décryptage spoiler: (traditionnellement, en langage fantasmatique et onirique, l'araignée cristallise l'angoisse devant le féminin).
Jake Gyllenhaal (Adam/Anthony) livre une bonne prestation, et la musique est déstabilisante à souhait : les points les plus positifs....
Je n'arrive pas à savoir si ce film est génial ou nul ... En fait tout ce que je sais c'est que je n'ai absolument rien compris ... Par contre si ce que j'ai compris était ce qu'il fallait comprendre alors tant mieux mais comment savoir si ce que j'ai compris était ce qu'il fallait comprendre ?? En tout état de cause, si ce que j'ai compris était ce qu'il fallait comprendre alors les cinq dernières minutes du film spoiler: (après l'accident qui, à lui seul, suffisait à comprendre ce qu'il fallait comprendre et qui faisait un final parfait) sont totalement inutiles ... spoiler: (même s'il faut trouver une symbolique dans l'araignée (la toile d'araignée etc) et tout le bazar qui va avec ... ^^)
Mais quoi qu'il en soit, le film est passablement ennuyeux, complexe et très prise de tête (même après être sortie de la salle j'y pensais encore pour essayer de comprendre ...)
Avec un scénario troublant et atypique, "Enemy" se dote d'une histoire complexe qui ne permet la compréhension qu'après-coup. De ce fait, la réalisation est juste mais mitigé puisqu'on est peu captivé dans l'ensemble. Quant aux acteurs, ils jouent correctement. Ainsi, le film est plutôt décevant malgré de bonnes idées et surtout à cause d'un grand manque de rythme.
"Enemy", alors que certains le décrivent comme "étrange, viscéral, ambitieux..." je sors de la salle pour ma part quelques peu choqué. Certes bouleversé par cette scène finale, mais ennuyé tout au long par une réalisation sage et "habituelle", au vue de nombreuses scènes... Plutôt étonnant de la part de Denis Villeneuve, qui sait infliger au spectateur une tension maximale pour mieux lui vriller les tripes. En fait, peut-être qu'il aurait été mieux en tant que court-métrage, dans la section "Bonus" du Blu-Ray de "Prisoners"... Tout au long, on patiente en silence, tendus et amusés, pour finalement être horrifiés par un plan, un face-à-face... C'est extrêmement imposé par le réalisateur, d'accord! Mais c'est juste vide de tout sens! Il suffit d'être un peu futé pour comprendre l'intrigue, qui ne fait que nous chambouler quelques temps! Une petite déception.
Un film inexplicable et inutile, que beaucoup de cinéphiles, amateurs de films supposés à clés ou de réalisateurs à la psychologie fumeuse, s'attacheront à défendre par vents et marées, sans avoir pour autant jamais compris le sens et la raison d'un tel film. Il est sûr que ce n'est pas le thriller grand public et haletant qu'on pourrait s'attendre à voir. Tout est dans l'ambiance, sepia, enfumée et désabusée, où s'inscrit la vie monotone du héros, dans un Toronto-champignon, façon HLM et banlieue, bien peu attrayant. Le réalisateur, connu pour sa façon de filmer à vide, nous balade dans une atmosphère pesante, trainante et longue, longue, longue, dont on ne sort jamais et qui pourrait continuer ad nauseam si la fin n'arrivait pas à un moment, en queue de poisson. Le tout mené par un fil rouge, à savoir des images de tarentules par ci par là, un peu comme la coccinelle de Gottlieb, qui n'a aucun sens et permet de prétendre à une touche "psy" du film... Bref, un film léché, mais qui, dépassé la touche artistique lourdement revendiquée, n'a pas grand chose à dire, à montrer et donne bien peu à réfléchir. A éviter au profit, soit d'un vrai film d'auteur psycho au choix, soit d'un vrai thriller prenant, mais pas ce mix des deux sans intérêt.
Un film pendant lequel on voit passer le temps : le rythme est inégale, l'intrigue peu prenante et on ne s'attache pas du tout aux personnages principaux. Même si le concept et l'interprétation raviront surement quelques critiques, le publique lui attend plus de ce genre de collaboration (Villeneuve, Gyllenhaal, Laurent).