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keating
52 abonnés
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2,5
Publiée le 26 août 2013
Sur le papier, ce deuxième film de Atiq Rahimi, adaptant son propre roman, était passionnant. Sur le papier, mais un peu moins sur l'écran, malheureusement. La belle idée était de centraliser le récit sur la parole d'une femme afghane qui, à cause d'une situation au départ tragique, trouve l'occasion de se libérer enfin, de chercher les mots à mettre sur ses sentiments, de se dévoiler (dans tous les sens du terme) pour devenir la voix de toutes les femmes soumises, à Kaboul et ailleurs. Un concept intéressant au service d'une noble cause, l'émancipation féminine. La métaphore de la pierre de patience, empruntée à la mythologie perse, est parfaitement utilisée dans ce contexte où la patience et la parole sont bien difficiles à trouver. Et puis, dans les qualités, il est difficile de ne pas évoquer la grande prestation de l'actrice principale, Golshifteh Farahani. Elle porte tout le film sur ses épaules, ou disons plutôt : sur ses lèvres. Une grande prestation dramatique, pour une actrice qui semble capable d'interpréter tous les grands rôles du répertoire théâtral, ce rôle-ci ayant parfois des airs de tragédie théâtrale, comme une Antigone contemporaine. Voilà sans doute la meilleure raison de tenter ce long-métrage. Pour le reste, je pense malheureusement que Rahimi s'est retrouvé prisonnier de sa belle idée, en s'enfermant dans sa structure conceptuelle, qui devient alors trop théâtrale et prévisible. Le monologue en huis-clos n'évite pas le piège de la répétition, du didactisme imposant au spectateur quoi penser (et pourtant il y avait un potentiel poétique et métaphorique ouvrant aux interprétations multiples!) et la conclusion se voit venir un peu trop facilement. La photographie est pourtant réussie, et la mise en scène minimaliste arrive à créer quelques beaux moments de pudeur, d'intimité authentique. Le film reste donc intéressant et original, mais dans l'ensemble, on se dit un peu trop souvent qu'il convient mieux à un forme littéraire ou théâtrale que vraiment cinématographique.
J'avais été totalement stupéfaite par Terre et Cendres, qui pour moi était la quintessence du cinéma. Je suis beaucoup moins emballée par Syngué Sabour. Evidemment Golshiftheh Farahni y est magnifique de beauté et de justesse. Mais le procédé narratif à base de confessions au mari devient vite lassant, l'omniprésence de l'actrice devient vite lassante. De plus, en tant que femme occidentale, ça m'est insupportable de voir les femmes traitées comme des esclaves et de pressentir pendant tout le film ce que sera le réveil du mari. En résumé, j'ai vu dans ce film la narration d'une histoire terrible, mais pas une véritable oeuvre cinématographique qui aurait pu faire émerger une forme qui dépasse le fond.
Un film visuellement très aboutit, avec une photo de toute beauté. Et si l'idée du scénario est profonde de sens - une femme qui peut veille son mari dans le coma peut pour la première fois de sa vie se confier à lui, et lui parler - le traitement est toute fois un peu lent et on s'ennuie souvent malgré les révélations qui ponctuent le récit. Intéressant à défaut d'être passionnant.
Toute la puissance émotionnelle de ce mélodrame vient en grande partie de son universalité car, si ce conte s’inscrit dans un contexte islamique, le fait de ne pouvoir le situer ni de connaitre les noms des personnages en font une peinture particulièrement humaniste sur le sort tragique de cette pauvre femme. La mise en scène très minimaliste d’Atiq Rahimi contribue à la beauté visuelle et à la sensualité sous-jacente de son adaptation, au risque de rendre sa construction austère et, parfois même, monotone, la dénonciation antimilitariste disparaissant trop vite au profit du drame psychologique de son héroïne.
Un film pour dormir ! certes sur le fond c'est une histoire personnelle et touchante mais sur la forme malheureusement c'est d'un ennui qu'on lutte contre le sommeil.
De son roman, Syngué sabour - Pierre de patience, un monologue d'une femme musulmane dont la parole va peu à se libérer des tabous et des carcans machistes, Atiq Rahimi réalise une adaptation qui ne s'éloigne qu'en de rares moments d'une raideur et d'une austérité qui emprisonnent le film dans son dispositif théâtral. Seuls les mots donnent un peu de souffle à cette oeuvre d'une beauté statique qui répète les mêmes scènes et dont on attendait davantage de poésie et/ou de puissance. Syngué sabour est avant tout l'occasion pour l'actrice iranienne Golshifteh Farahani de montrer l'étendue de son talent. A elle seule, et sa plastique n'en est pas l'unique raison, elle réussit à donner une intensité et une vibration à un film qui déçoit sur le pur plan cinématographique.
Difficile de transposer au cinéma une œuvre littéraire dont le principal texte est un monologue avec un homme dans le coma. Même quand le réalisateur est l'auteur du livre en question... Certes, on retrouve tous les éléments du livre, de sorte à avoir les images en plus du texte. Mais le procédé trouve ses limites, et à moins d'avoir lu le livre qui remporta le prix Goncourt en 2008, ce qui est mon cas, le spectateur pourrait vite tomber dans l'ennui le plus profond. A noter néanmoins une interprétation sans fausse note de la part de la charmante Golshifteh Farahani. Et quelques moments suffisamment forts pour réveiller l'intérêt du spectateur.
L histoire est extrêmement forte, cette femme afghane dont la vie a été dictée par sa famille puis son mari qui se retrouve livrée à elle même alors que ce dernier grièvement blessé se retrouve à l état de légume elle va se lancer dans un long monologue et lui raconter sa vie. L actrice est exceptionnelle (la fatalité se lit littéralement sur son visage) seulement ce long monologue est un mode de narration avec lequel j ai eu beaucoup de mal. Ce fut très intéressant à voir mais ce ne fut pas du grand cinéma.
Un film beau et touchant certes mais qui ne m'a pas fait basculé dans l'émotion. La dernière scène est à la limite du ridicule mais cela dit ce film courageux se laisse regarder agréablement.
Le sujet : pour un pays connaissant une guerre parmi les plus imbéciles qu'il soit, le niveau est ras des pâquerettes. La réalisation : s'agissant d'un monologue dans une pièce dénudée et abîmée par les combats, il aurait été difficile de la rater. Interprétation : comme elle n'est pas un challenge de comédien, elle est dominée par la beauté du personnage principal. Crédibilité nulle. Si on cherche un film 5/5 sur le mépris pour les aspirations de la femme dans ce pays barbare , c'est "5 heures de l'après-midi" qu'il faut voir.
Après la bouleversante lecture de Syngué Sabour, j'ai voulu me plonger dans l'émotion de l'image. Et là je suis mitigée. D'un côté, j'adore la tonalité des couleurs (costumes d'une étoffe remarquable, tentures des intérieurs de la tante, murs pastel écaillé de la maison de la femme), cela crée une intimité presque réconfortante. J'aime aussi les splendides extérieurs de ce bout de ville (dont on ne connaît pas le nom) filmés en hauteur, les combats de caille dans ces arènes peuplées d'hommes uniquement. Mais cette esthétique visuelle, recherchée à tout bout de champ, prend parfois trop le dessus sur le reste: la gravité de la guerre, symbolisée par une seule scène horrible (celle des voisins égorgés), la situation politique du pays, le pourquoi des conflits entre groupuscules armés. A vouloir trop peu en dire sur tout cela, on crée finalement une frustration chez le spectateur. Enfin chez moi.
Ce huit-clos offre néanmoins l'occasion à une actrice fabuleusement belle d'être le porte-parole de tant de femmes. En cela, ses mots sont splendides. La façon de les dire sont d'une sensualité renversante. La caméra l'aura amoureusement filmée, dans ses moindres halètements, ses moindres détails. Elle occupe tout l'espace, cette femme. Mais si le réalisateur n'avait pas choisi une si belle actrice, le film aurait-il autant d'impact ? Sa beauté balaie tout. ....
Très belle actrice avec une voix très agréable ce qui évite de tomber dans un ennui terrible. Beaucoup d'incohérences, comment le mari dans le coma peut-il vivre sans soins aussi longtemps. J'ai eu beaucoup de mal à croire à tout ça. Les paysages de Kaboul sont splendides, la guerre bien retranscrite mais l'histoire !!!!!!!!!! en elle-même aucune crédibilité.
Un monologue de près de 2h, un environnement de 20m carré... Quelques belles images et moments poignants sauvent le tout, sinon film plat et sans beaucoup de goût.