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    Syngué Sabour - Pierre de patience
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    182 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 22 février 2013
    Au moins il nous aura pas menti sur le titre !
    Non, je ne vais pas commencer par ça, car ce film est réellement très intéressant, beau et poétique.
    En effet, son fond repose finalement sur un long récit que nous offre une femme, en révélant sa vraie nature, ses desirs.
    Et cela, elle ne le fait pas devant un parloir mais devant son mari qui est dans le coma dont elle tâche de prendre soin dans l'espoir qu'un jour, il puisse se réveiller.
    Nous sommes à Kaboul, en pleine guerre où la peur semble aussi réelle que normale. La légèreté de cette femme face à la situation de "veuve" dans laquelle elle se trouve avec 2 enfants à charge est tout aussi dérangeante que ses révélations.
    Ainsi, sans repères, elle va "profiter" que son mari soit inoffensif pour lui confier des secrets sur elle comme finalement à une pierre de patience.
    Ici, elle est le symbole d'une contradiction parfaitement retranscrit scènaristiquement par sa personnification avec son mari immobile.
    Cet oxymore de situation, si je puis dire, rassemble la force d'une dramaturgie exemplaire, d'une femme qui va a l'encontre des codes de vie musulman qui se confronte à la dureté du mari qui paradoxalement exerce une attraction répressive passive qui peut donc éclater à tout moment.
    La modernité du sujet de la femme qui doit substituer le rôle du maître de maison se lie à l'autre modernité plus surprenante de la femme qui se laisse découvrir des sensations qu'elle se procure grâce à son corps.
    Deux évolutions de la société du monde "arabe" qui viennent se dévoiler à une pierre qui dort.
    On est entraîné vers ce qui est décrit comme une folie, dont la femme, elle-même cherche à se faire pardonner.
    Donc des contradictions qui naissent peu à peu et créent, dans un climat rude mais figé, une douce tension que l'on soupçonne de "calme avant la tempête".
    Cette vie "commune", laisse paraître plus de mal que la guerre peut en laisser autour de la maison.
    Ici, les mots sont plus forts que les images. Les confidences sont plus dures que la marre de la guerre dans laquelle deux âmes sont emprisonnés.
    Toutes ces jolies métaphores sont à l'image de la photographie du film qui au même titre que le scénario et que le jeu d'acteur, représente un point important dans l'émotion que cette histoire peut nous donner.
    Une photographie douce pour des phrases lourdes de sens.

    Antoine Bensa.
    Charles R
    Charles R

    48 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 mars 2013
    Voilà quelque chose d'étonnant: un écrivain Prix Goncourt adapte à l'écran le roman qui lui a valu naguère la récompense tant enviée. Nous n'avons pas oublié la lecture de ce beau livre à la fois grave et dense qui raconte l'histoire d'une jeune femme, opprimée par le pouvoir des intégristes afghans, qui, veillant son mari plongé dans un coma profond, en vient à libérer sa parole en s'adressant à la dépouille comme à une "pierre de patience". Texte qui vaut autant par sa parfaite maîtrise de la langue française que par l'univers clos qu'il évoque. Atiq Rahimi compose en effet ses phrases en ciselant les mots un peu à la manière de Marguerite Duras. Des phrases sobres, souvent brèves et elliptiques. Il se plaît en outre à suggérer les actions plus qu'à les détailler. Or le film - si réussi soit-il - s'éloigne de cet art de la suggestion et ne recule pas devant des scènes explicites, parfois outrancières. Certes la photographie de Thierry Arbogast - le chef opérateur de Luc Besson et de Kusturica - permet de sublimer le sordide. Mais on se prend à regretter qu'Atiq Rahimi n'ait pas retrouvé à l'écran cette magie qui faisait la force de son roman. Il n'en demeure pas moins que l'actrice qui incarne le personnage principal est tout bonnement admirable. Golshifteh Farahani est sans doute l'actrice qui s'imposait pour donner un corps à cet être de papier qui nous avait tant séduit. Son jeu permet de saisir la métamorphose progressive de cette femme qui au début est soumise au pouvoir ancestral, puis parvient à s'affranchir de la rigueur ambiante, allant jusqu'à transgresser les interdits de la société afghane. Il paraît qu'Atiq Rahimi doutait de la pertinence de son choix. "Trop belle", pensait-il. Il avait peut-être raison sur ce dernier point, mais la prestation de Golshifteh Farahani balaie aujourd'hui tous les doutes.
    betty63
    betty63

    15 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 septembre 2014
    Atiq Rahimi nous entraine dans une histoire fantastique où il a su transcrire en gestuel ce qu'il avait mis en mots et le résultat est un vrai bonheur. Ce monsieur est un poète et le choix de ses acteurs, des lieux de tournage ne sont certes pas un hasard mais un choix savamment travaillé dans lequel Golshifteh Farahani évolue avec sa sensibilité toute naturelle dans de belles robes, avec de belles attitudes, avec de belles émotions et quelques secrets à nous faire partager, tout doucement, sans heurts. Syngué Sabour est une pierre de patience qui m'a touché en plein coeur. Tashakor !
    Xavi_de_Paris
    Xavi_de_Paris

    244 abonnés 2 852 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 mai 2014
    Difficile de transposer au cinéma une œuvre littéraire dont le principal texte est un monologue avec un homme dans le coma. Même quand le réalisateur est l'auteur du livre en question... Certes, on retrouve tous les éléments du livre, de sorte à avoir les images en plus du texte. Mais le procédé trouve ses limites, et à moins d'avoir lu le livre qui remporta le prix Goncourt en 2008, ce qui est mon cas, le spectateur pourrait vite tomber dans l'ennui le plus profond. A noter néanmoins une interprétation sans fausse note de la part de la charmante Golshifteh Farahani. Et quelques moments suffisamment forts pour réveiller l'intérêt du spectateur.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    153 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2013
    Superbe scénario, mise en scène magistrale, acteurs excellents. Après un début assez classique où la part documentaire sur la vie afghane domine, le film atteint l'universel à travers la relation qui s'instaure entre la jeune femme et sa "pierre de patience". Le visiteur régulier ajoute encore à cette description subtile de la complexité de la nature humaine. A voir !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 avril 2015
    "Syngué Sabour" qui veut dire pierre de patience est un film afghanistanais sur une femme qui aide son maris paralysé et dans un semi-coma. Elle se confiera à lui, croyant qu'il ne l'entend pas. Cette confession très rare venant des femmes afghanes apperemment, est une aubaine et critique la situation des femmes dans le pays. Bien qu'on vive avec quelqu'un pendant une dizaine d'année, on ne la connait pas. La plastique et l'esthétique du film sont très travaillées avec des couleurs bien choisies. Non c'est vraiment magnifique. Le décors est réaliste, les situations tragiques et on a à faire à une oeuvre hors du commun adapté du roman à succès. Et c'est sûrement le point faible de l'oeuvre. Le concept tenait magnifiquement bien dans le roman, mais à l'écran il s'éssoufle, et tourne un peu en rond. Malgré ce point négatif, le film reste très bon.
    No B
    No B

    23 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 novembre 2021
    Syngué Sabour est adapté d'un roman d'un auteur afghan. Et quelle histoire vraiment.
    C'est déjà rarissime de pouvoir voir de la cinématographie afghane, mais ce film est en plus d'une rare intelligence.

    Parce qu'il n'y a pas forcément un parti pris complètement anti musulman ou contre l'orient. On raconte simplement l'histoire d'une femme qui se retrouve seule et abandonnée de tous. Qui doit tout faire pour survivre. Même aller contre ses convictions.

    Goshilfteh Farahi est merveilleuse et joue avec conviction cette femme qui doit tout surmonter et s'occuper de son mari paralysé. On défile au fur à mesure des choix de vie, sa culture, son opinion dans une photographie impeccable. Un récit mené d'une main de maître. On entre en communication avec l'héroïne de l'histoire. Sa famille aussi.

    Parce que l'héroïne représente finalement bien la jeunesse afghane ou iranienne. Des femmes en quête de liberté mais qui sont malgré tout imprégnées par leur culture. Qui font preuve d'intelligence et d'ouverture. Réduire la femme à sa religion ou son habit paraît tellement grotesque. C'est à des années lumières de ce que sont les femmes aujourd'hui au proche orient. Et Syngué Sabour l'illustre parfaitement.
    Roub E.
    Roub E.

    775 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 juin 2014
    L histoire est extrêmement forte, cette femme afghane dont la vie a été dictée par sa famille puis son mari qui se retrouve livrée à elle même alors que ce dernier grièvement blessé se retrouve à l état de légume elle va se lancer dans un long monologue et lui raconter sa vie. L actrice est exceptionnelle (la fatalité se lit littéralement sur son visage) seulement ce long monologue est un mode de narration avec lequel j ai eu beaucoup de mal. Ce fut très intéressant à voir mais ce ne fut pas du grand cinéma.
    Piwi47
    Piwi47

    30 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mars 2013
    Prix Goncourt 2008, « Syngué Sabour – Pierre de patience » est un roman signé Atiq Rahimi. En toute logique, ce dernier réalise aujourd'hui la transposition cinématographique de sa propre œuvre littéraire.

    Golshifteh Farahni. Retenez bien le nom de cette actrice française d'origine iranienne. Celle qui partage la vie de l'acteur Louis Garrel et que l'on a pu apercevoir aux côtés de Leonardo Di Caprio dans le thriller américain « Mensonges d'État » de Ridley Scott est absolument renversante dans « Syngué Sabour – Pierre de patience ». Prestation exceptionnelle en effet, cette comédienne devrait logiquement marquer au fer rouge l'industrie du cinéma mondial en rejoignant le cercle très fermé des talentueuses qui portent un film. Silhouette fragile au départ, le personnage chétif qu'elle incarne gagne en force & en poigne dans ses confessions pour atteindre le firmament in fine.

    Le long métrage de Atiq Rahimi, subtilement filmé – le ton cru, l'image épurée, l'abondance de plans-séquences – dresse le portrait d'une femme meurtrie par la guerre, la guerre sous toutes ces formes, la guerre des sexes, aussi bien que la guerre du pouvoir via les dogmes. Entre rage et compassion, combat et dévotion, « Syngué Sabour – Pierre de patience » prend aux tripes à chaque instant, questionne et bouleverse sur le silence de ces femmes Afghannes riches de sentiments et d'humanisme.

    « Syngué Sabour – Pierre de patience » recèle, en effet, d'un chemin de croix vers la compréhension des désirs & fantasmes des femmes que l'on muselle dans un pays hypocrite, destructeur et autoritaire.

    Bilan : Monologue magnifique, libre, captivant et révolutionnaire, sous forme de profession de foi, d'une actrice au sommet de son art, à la fois dans la nuance et la dénonciation, dans un huis clos bouleversant.
    Jack F
    Jack F

    24 abonnés 89 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2013
    Film d'amour d'une très grande intensité qui nous laisse très perplexe sur l'évolution de la condition féminine ...Allez-y sans retenue.
    DaeHanMinGuk
    DaeHanMinGuk

    154 abonnés 2 225 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 février 2016
    Ce film est l’adaptation d’un livre ayant obtenu le prix Goncourt en 2008 et cette adaptation est en quelque sorte une gageure. En effet, la majeure partie de l’histoire se passe dans une pièce quasiment dépourvue de meuble avec deux personnages, une femme et son mari plongé dans le coma, d’où des dialogues à sens unique. Pas évident dans ces conditions, d’avoir un film rythmé et tonique. C’est donc, assez logiquement un film assez lent qui pêche côté réalisation. Mais c’est aussi et surtout une histoire très parlante sur la condition de la femme et l’absence de dialogue dans le couple dans certains pays. Les coutumes évoquées et les exactions des talibans ne sont pas la meilleure des publicités faites à la religion musulmane, omniprésente et de pensée unique dans cette région. Ce film à message pourrait être un formidable point de départ à des débats entre amis ou dans les écoles même si le sujet, hautement sensible de la religion, est casse-gueule.
    Pour finir, deux mentions spéciales. La première pour l’actrice principale, Golshifteh Farahani, présente dans quasiment toutes les scènes, et vraiment formidable : quelle présence ! La seconde pour les bruitages et effets spéciaux qui surprennent dans un film davantage axé sur les dialogues que sur l’action : les explosions dans la ville font sursauter, on se croirait vraiment au milieu du conflit !
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    78 abonnés 1 750 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 octobre 2015
    Réalisé par l'auteur franco-afghan Atiq Rahimi qui adapte son propre roman, Syngué sabour est une œuvre d'une très grande sensibilité. Une femme afghane, interprétée par la magnifique Golshifteh Farahani, veille sur son mari moribond, qui ne réagit guère plus au monde extérieur après s'être pris une balle dans la nuque. À l'extérieur, les combats font rage. Pour la première fois de sa vie, comme elle le dit elle même, son conjoint n'aura d'autre choix que de l'écouter parler. Ce qu'elle lui raconte au cours d'un très beau monologue, véritable fil rouge du film, en dit long sur leur relation de couple, l'absence totale de considération de l'époux pour sa compagne, mais aussi sur l'état de la société afghane, la condition des femmes dans ce pays et les traditions archaïques destinées à maintenir des injustices impossible à remettre en cause. Une œuvre qui interroge avec tact le pouvoir des mots et du langage. Très touchant.
    Sina H
    Sina H

    1 abonné 26 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 février 2013
    Comment peut-on être Afghan ?

    Réponse du film :

    En étant à la fois :
    - Fanatique,
    - Tueur,
    - Voleur,
    - Violeur,
    - Menteur,
    - Débile,

    Et même .... Bègue !!

    Et afghane ?

    En étant à la fois :
    - Belle,
    - Intelligente,
    - Oppressée,
    - gentille,
    - douce,
    - consciencieuse etc...

    Le tout joué par des bobos iraniens, qui n'ont jamais manqués de rien, jamais connus de privation de quoi que ce soit, jamais été "opprimés" par qui que ce soit (en tout cas à hauteur d'un milliardième de ce que l'on voit dans le film), et qui n'ont même pas l'excuse de l'ignorance de la véritable culture afghane, ou de l'ignorance de ce qui a vraiment détruit ce pays (l'attaque soviétique, l'origine américaine des Talibans etc..), ni même l'excuse de la défense de leur intérêt pour avoir dépeins leur proches cousins afghans comme des monstres assoiffés de sang.
    Felipe Dla Serna
    Felipe Dla Serna

    19 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2013
    Un conte-fable, sur fond de guerre en Afghanistan, ou une jeune épouse soigne son mari, dans le coma, en espérant qu'il revienne à la vie. Comme dans un confessionnal ou chez le psy, elle déballe tous ses secrets les plus intimes, en lui racontant même le rapport sexuel forcé qu'elle a avec un jeune milicien. Un récit,dur et beau à la fois, d'une sensibilité et une délicatesse peu communs, qui fait appel à nos tripes et qui remet en question les convictions les plus profondes des occidentaux par rapport à celles des cultures musulmanes. Absolument à voir, mais en sachant qu'il faudrait donner libre court à la propre liberté de pensée.
    Par contre, si au bout d'une demie heure de film vous vous ennuyez, sortez de la salle.
    Isabelle M
    Isabelle M

    12 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2013
    Un film de femmes magnifique avec une interprète qui s'est emparée du rôle.
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