Avis sur Berlin, I Love You

Après Paris, New York et Rio, c'est au tour de Berlin de servir de cadre à dix réalisateurs qui vont parler d'amour au sens donc il n'y a pas que des histoires romantiques. Le film parle de rupture, de la relation mère-fille et père-fille, etc. Certains segments semblent ne pas vraiment coller à l'ensemble soit pour l'histoire racontée soit pour le style. Le segment avec Jenna Dewan est étrange tandis qu'un autre semble plus proche du thriller policier. Il y a même une partie qui fait écho au mouvement #MeToo. Le film est assez inégal, ce qui n'est pas une surprise, car c'est quelque chose que l'on peut dire pour tous les films à sketchs. La construction est par contre bonne avec des segments qui s’enchaînent bien et qui sont ponctués par une histoire fil rouge avec la rencontre entre un homme du coin et une femme venue d'Israël. Je n'ai pas vraiment de segment préféré, mais étrangement, j'ai bien aimé toute la première partie jusqu'au segment à la laverie puis le reste m'a beaucoup moins parlé. En regardant de près, je me suis rendu compte que les segments reposaient surtout sur le casting pus que sur la qualité des histoires. Il faut dire que la plupart laissent un gout d'inachevé. Au final, ce "Berlin, I Love You" est un film moyen qui se laisse suivre et qui par contre ne donne pas envie de s'installer dans la ville qui est sans cesse montrée avec ce teint grisâtre qui est bien déprimant.

Après les plutôt réussi Paris, je t’aime et New York, I love you (les deux tout de même mieux réussis) voici le tour de Berlin. Une nouvelle fois beau casting, mais plus léger que pour les précédents opus, pour une belle interprétation. Les segments sont inégaux, en longueur et en intérêt, mon préféré étant sans doute celui-ci avec Helen Mirren et Keira Knightley, juste devant celui avec Mickey Rourke. Cela se laisse regarder gentiment mais se laisse très vite oublier aussi…

Il n'y a pas beaucoup de bons segments, ni même de romance. Les trois quarts du film sont juchés de séquences bourrés de clichés sur la vie berlinoise, et ce n'est pas vraiment surprenant quand on demande à des gens des quatre coins du monde de réaliser une séquence. Du coup, de trop rares fulgurances qui apportent un vrai plus, avec un fil rouge pas très bien géré. Le casting dans l'ensemble est plutôt bon, mais ça on pouvait s'y attendre. Si les précédents opus à Paris ou New York n'étaient pas formidables non plus, il y en a quand même qui restaient en tête, tout comme pour les films de Garry Marshall, mais là je vous mets au défi de mettre ceux qui vous auront marqués.

L'amour en fuite

Constitué de différentes histoires qui narrent les parcours de vie d'âmes errantes en quête d'affection, de reconnaissance et/ou de rédemption, qui s’entrecroisent au cœur de la capitale germanique, ce "Berlin, je t'aime" est un film d'anthologie plein d'humanité, de subtilité et de douceur, avec de superbes performances d'acteur – La plus impressionnante et la plus puissante étant celle de spoiler: Mickey Rourke
.

Si les critiques ont été froides et distantes vis-à-vis de cette œuvre d'art, c'est principalement parce qu'elles ont refusé d'ouvrir leur cœur et leur esprit pour s'en imprégner.

Car, c’est un film sur de beaux êtres humains à la recherche de l’amour, qui fait du bien en ces temps de haines et de violences prédominantes dans de trop nombreux endroits de notre planète.

4.2/5