Votre avis sur Quai d'Orsay ?
1,0
Publiée le 10 octobre 2019
Un ratage majuscule. Tavernier devrait songer très sérieusement à la retraite - ou en tout cas à ne plus se risquer du côté de la "comédie" ! Montrer certains rouages du "Quai" - intéressant. Sur le mode caustique : bravo ! Seulement cela reste au niveau de la pétition de principe ici. L'étude prétendue des moeurs diplomatiques françaises se fait en 2002/2003, alors que Dominique Galouzeau de Villepin est en charge du prestigieux maroquin, et d'ailleurs "ministre d'état". Il devient "Alexandre Taillard de Worms" dans "Quai d'Orsay" (scénario tiré d'une BD homonyme, par Blain et "Lanzac" - ce dernier ayant travaillé aux Affaires Etrangères). Un énarque fraîchement diplômé et bien noté, Arthur Vlaminck - clin d'oeil ? le fils Villepin est prénommé de même (Raphaël Personnaz), joue les Candide en préposé, à statut flou et corvéable à merci, aux "langages", c'est-à-dire à la "com" tous azimuts, qui ira de la préparation de fiches pour un déjeuner du ministre avec une dame d'âge mûr, poétesse nobélisée, aux discours officiels divers. Le fil rouge est la préparation du très "fameux"discours que tiendra l'illustre modèle devant le Conseil de sécurité, en février 2003. 2 heures interminables et répétitives pour en arriver là : tout ça pour ça - un chapelet de banalités bien-pensantes. Voilà pour l'anecdote. Que dire du traitement général ? On s'ennuie ferme, là où on espérait se passionner pour les arcanes de la diplomatie, en s'amusant au passage d'une piquante chronique. Las...
ATW est incarné par Thierry Lhermitte, qui surjoue, et tire vers la caricature pesante en permanence : erreur de casting flagrante (Samuel Labarthe, qui a incarné Villepin dans "La Conquête" de Durringer, aurait été 100 fois meilleur !).. Personnaz s'en tire avec les honneurs - plus facile pour un personnage inconnu du grand public, mais c'est Niels Arestrup, en "dir cab" matois, qui est assurément le meilleur.
Encore au positif, on découvre, sans attendre les prochaines Journées du Patrimoine, certaines dorures du Quai, que l'on quitte peu (et aussi l'ONU, l'AN française..). Mais c'est bien tout !......
0,5
Publiée le 17 mars 2021
Ralalah Tavernier...
Il faut qu'il arrête franchement, parce que là ça devient gênant.
Un tel manque de relief, de création et de pertinence, je trouve ça effarant.

Premier naufrage : les dialogues.
Très didactiques, récités platement, sans relief ni subtilité.
Ils choquent d’autant plus que la prestation de Lhermitte est d'une assez bête et que cela révèle d’autant mieux le fait que chaque personnage n’est en fin de compte qu’une caricature monocorde et bien plate (...avec un grand LOL pour la participation de Bruno Le Maire et surtout de Sonia Rolland : un choix de casting même pas assumé tant on cherche à le justifier en permanence).

Mais finalement, cette pauvreté d'écriture des personnages est en adéquation avec la pauvreté d'écriture globale. Le deuxième naufrage.
Dans le fond, ce "Quai d’Orsay" a vite fait le tour de son propos.
En gros ce film nous dit que l’administration à la française a ses lourdeurs et ses incohérences, et que c'est ça qui lui donne une inertie monstre et une apparence absolument ubuesque.
En deux minutes, le principe est illustré et verbalisé, le reste du film n’est que redite sur redite de ce même propos. On ne fait que tourner en rond en illustrant sempiternellement la même chose, avec la même démarche et le même verbiage.
En gros, ça dure comme ça pendant plus d’une heure et demie pour conclure finalement sur cette idée ultra-téléphonée que « bon certes, ça a de l’inertie, mais à la fin ça a son petit plus, donc ce n’est pas si mal que ça en fin de compte. »

Le pire c’est que j’aimerais tellement dire la même chose de ce film, c’est-à-dire qu’il est certes très ampoulé et atavique en termes de réalisation mais qu’en fin de compte, il apporte quelque-chose de spécial...
Mais franchement non, ce film n’apporte rien de spécial, de bon ou d’efficace.
Les verbiages pompeux qui servent de dialogue n’insufflent jamais une touche de subtilité dans le propos ou dans la forme.

De même, je ne vois rien à sauver de ce style de réalisation très vieille France - ce troisième naufrage - fait à base de musiques ringardes et d’une mise en scène aussi rigide que celle qu'aurait produite un séminariste à qui on aurait greffé une demi-douzaine de balais dans le derche.
(...Pour dire : il n'y a que deux uniques mouvements de travelling lors de la scène de l’entretien d’embauche, mais ils sont tellement mous et forcés que j’en ai ri, comme si je voyais un film de jeunes ados qui essayaient de faire comme les grands. Véridique).

Enfin - et c’est peut-être ça le pire - que dire des fioritures formelles que Tavernier a foutu là-dedans pour coller au décorum du vieux bourgeois intellectuel ?
Non mais franchement, les citations d’Heraclite qui déboulent comme ça comme un cheveu sur la soupe, c'est juste du « pitié au secours ! »
Elles arrivent de manière rugueuse, elles donnent au film un aspect pièce de théâtre d’antan très scriptée et intellectualisée et – en plus – elles ne servent à RIEN.
Encore une fois, ce n’est qu’une banale illustration un peu forcée, même si le vrai but au fond avec ce subterfuge n’est pas d’enrichir le propos, mais de faire prout-prout.

Après je ne dis pas : effectivement sur les petites populations prout-prout ça marche.
J’entendais des rires aristocratiques s’étouffer dans ma petite salle de cinéma d’auteur de centre-ville.
Mais bon, à part satisfaire les classes sociales les plus aisées dans leurs mœurs et dans leur codes, à qui ce film peut-il parler ?
Moi, perso, j’ai ma réponse et je ne suis pas sûr qu'elle soit bonne à entendre pour tout le monde...
4,5
Publiée le 6 juin 2015
Cet excellent film vaut surtout pour l'originalité de son sujet. (ça fait peur de voir un ministère organisé de la sorte) et les interprétations fabuleuses de Thierry Lhermitte (peut-être au somment de sa carrière) et de Niels Arestrup. Bien filmé, direction d'acteurs sans faille, des séquences cultes, des dialogues ciselés, mais quelques petits défauts, comme le personnage incarné par Anne Dumoustier qui ne sert à rien.
3,0
Publiée le 22 août 2014
Plongée dans les coulisses de l'état avec des acteurs efficaces et crédibles dans leur rôle respectif.PLV: on est porté par cette histoire dans un monde inconnu que l'on ne fait que soupçonner.
3,5
Publiée le 3 novembre 2014
Ça faisait un moment que je voulais le voir mais les critiques spectateurs me faisait un peu peur. Bon au final ceux qui n'aiment pas semblent se diviser en 2 catégories: ceux qui se moquent de la politique et ceux qui n'ont pas compris le ton du film. Effectivement c'est assez déconcertant au début, le film n'est pas vraiment drôle mais plutôt très cynique, les scènes sont hachées, le scénario aussi. En soi il n'y a pas vraiment d'intrigue en fait, et c'est ce qui gêne beaucoup de gens.
Et pourtant le film est très réussi, et il est loin d'être parodique sur la politique. Il en dresse un portrait peu flatteur et pourtant bien réel. Entre l’incompétence des ministres, qui sont là pour brasser du vent, qui n'ont pas vraiment d'idée, qui dépensent une énergie considérable à ne rien faire, qui suivent leur conseillers, et ces derniers qui en réalité font la pluie et le beau temps, certains faisait leur boulot (Arestrup, magistral), les autres rentrant dans ce bâteau qui n'a pas vraiment de cap. Toute la bureaucratie, l'inertie des institutions, tout cela est fort bien mis en scène. Toute cette attention autour d'un discours que personne n'écoutera tandis que le ministre attend que ses conseillers lui rappellent sa position vis à vis de tel pays. Le tout dans un grand cirque complètement désordonné ! En fait ces gens là ne font pas vraiment de politique, ils ne prennent aucune décision, ils paradent et c'est tout.
Et finalement je trouve que le film n'en fait pas encore assez. Il pourrait être encore plus cynique, il devrait même. Car finalement on est face à une comédie presque gentillette, ça prête à sourire, on se dit que ce n'est pas bien grave, il n'y a pas de réelles conséquences face aux actes des personnages du film, et c'est un peu dommage. Mais ça reste quand bien très bien fait et assez représentatif de ce qu'il se passe dans les ministères.
3,5
Publiée le 24 novembre 2016
Bertrand Tavernier signe avec Quai d’Orsay une comédie parfois grinçante dans les incarnes du pouvoir français, et livre un métrage tour à tour assez affligeant (car on se doute que tout n’est pas faux !), tour à tour lumineux (car tout le monde n’est pas dupe sur l’affliction de ce qui les entoure ou de ce qu’ils font).
Bon, comme souvent avec Tavernier, je ne peux pas dire qu’on tienne un chef-d’œuvre, en revanche il a toujours un certain sens de l’efficacité, et formellement c’est un technicien talentueux qui sait faire des films. Du coup, Quai d’Orsay est une comédie très propre. Un cadre intéressant, bien exploité quoique le film prenne souvent des allures un peu théâtral, notamment par ses très faibles incursions vers l’extérieur. D’un certain côté ça renforce encore la déconnection de ces « élites », qui vivent presque dans leurs bureaux ! Bien mis en scène par Tavernier, porté par une bande son intéressante, Quai d’Orsay est une comédie qui a des allures luxueuses, et bien qu’un peu impersonnelle peut-être par rapport à d’autres films du réalisateur, j’ai été assez séduit par ce film.
Le casting est aussi en partie responsable de la réussite du film. Raphael Personnaz était un jeune énarque haut fonctionnaire tout trouvé, et je le trouve fort convaincant face à un Thierry Lhermitte peut-être plus dans la comédie et donc indirectement moins grinçant et authentique que ce que l’on aurait pu vouloir, mais tout de même bien choisi pour ce rôle auquel il apporte sa prestance. Les seconds rôles sont bons, d’un Niels Arestrup en retenu très convaincant, jusqu’à un casting féminin en retrait, certes, mais de charme, avec Julie Gayet et la toujours radieuse Anaïs Demoustier. Je regrette d’ailleurs que son personnage ne soit pas un peu plus présent, elle apporte un contrebalancement intéressant à cet univers asphyxiant du ministère.
Le scénario est certes un peu décousu. En fait on vit davantage des tranches de vie de ce ministère, et donc la fluidité de la narration n’est pas évidente parfois on a l’impression d’assister plus à des sketchs qu’on a essayé tout de même de relier entre eux, ne serait-ce que par la présence du personnage de Demoustier, mais ce n’est pas parfait, loin de là. Après le film a une tonalité douce-amère appréciable, où l’on rit parfois, mais ce n’est pas non plus constant, le film jouant la carte caustique dans un style ouvertement plus dénonciateur ou critique, même si c’est toujours fait avec un certain recul.
Quai d’Orsay n’est donc pas un mauvais film, Bertrand Tavernier signant un film original, sur un milieu finalement peu abordé, et malgré ses défauts je lui ai trouvé une façon agréablement distante et plus fantaisiste d’aborder une réalité et un univers dont nous sommes, en quelques sortes, les pantins, pour le pire ou pour le meilleur ! 3.5
4,0
Publiée le 5 janvier 2015
Quai d'Orsay, film qui ne m'intéressais pas plus que ça à sa sortie, je m'attendais à un film politique pas pour moi, je n'avais d'ailleurs même pas visionné la bande annonce, et puis quand j'ai vu Bertrand Tavernier à la réalisation et que le genre était finalement la comédie je me suis dis que je le verrais finalement bien un jour, et ce jour est arrivé, j'ai profité de sa diffusion sur Canal pour sauter dessus.

Et bah mon pompiste j'ai pas été déçu, je ne m'attendais vraiment pas à cette comédie piquante et inventive qui m'a embarqué du début à la fin, je ne connais absolument pas la bande dessiné dont est tiré ce film d'où je pense ma surprise. Une vraie bouffée d'air frai, Tavernier nous embarque dans cette énorme immeuble du Quai d'Orsay peuplé de pièces quasiment vides et pourtant géantissimes, et ce cher Bertrand dont j'ai aimé les quelques films de lui que j'ai vu dénonce en quelque sorte, j'ai pas d'autre mot là tout de suite, il dénonce la futilité d'un tel bâtiment aux mains de ces feignants qui passe leur temps à bavasser et brasser du vent.
Il y a vraiment une part qui pique cet univers, celui des ministres et de ses employés qui ne servent au fond pas à grand chose, mais il y a cette autre part qui m'a surpris, la comédie, le coté théâtrale et déjanté, c'est vrai qu'en y repensant le coté BD est totalement respecté, avec ces feuilles qui volent dès que le ministre ouvre une porte et la manière dont il se déplace, un coup il est en haut d'un escalier et paf le voilà déjà en bas en une fraction de seconde, ce coté très rapide et énergique m'a complètement emporté, et cet humour excessif et tout bête m'a fait passer un moment exquis.
Rien que le coup du stabilo, c'est tout simple, tout bête mais si drôle car c'est ressassé et ressassé, c'est limite poussif ce qui rend le tout absurde et très drôle par conséquent, d'ailleurs lors d'une scène le ministre stabilote l'écran de l'ordinateur portable d'un de ses employés, j'étais écroulé.

Thierry Lhermitte qu'on ne voit plus beaucoup, où du moins dans pas grand chose d’exceptionnel trouve ici un rôle taillé pour lui, il se lâche complètement et ne se retient pas, ça fait plaisir de le voir en si grande forme, il s'amuse comme un gosse avec ce personnage incompréhensible qui prône les bouquins stabilotés.
Raphaël Personnaz à qui je n'avais jamais vraiment prêté attention se révèle très très bon dans ce rôle du pauvre Arthur qui se démène comme un fou pour offrir quelque chose de bien au ministre qui n'est jamais content de son travail, belle prestation.
Niels Arestrup, acteur que j’estime beaucoup et qui n'a clairement plus rien à prouver est ici mémorable, peut-on être aussi fatigué quand on fait un métier si peu mouvementé ? Tout ce qu'il a à faire c'est passer des coups de téléphone et écrire des choses derrière son bureau, malgré tout ça il est prêt à s'endormir tout le temps, ce qui crée des scènes cocasse au possible, rien que de le voir piquer du nez ça me tue de rire, ce mec sait tout faire, et cette petite voix basse qu'il prend, franchement une perle ce rôle.
Raffaelli, Gayet, Frémont et les autres complètent formidablement le casting, même Jane Birkin qui fait une apparition dans une scène irrésistible.

Tous ces bons acteurs sont fabuleusement dirigés par un Bertrand Tavernier qui s'éclate, il arrive à donner un souffle énergique et très prenant que je n'ai pu qu'aimer, la réalisation est top, la musique entraînante et originale provoque une légèreté, et puis le scénario mêle humour invraisemblable et démontre également que ce métier n'est pas aussi important que cela, enfin c'est du moins ce que j'ai compris, je peux me tromper mais au vu des réunions interminables et des banalités qui se passe dans cette grande baraque d'une classe indéniable c'est pas très flatteur.

En bref, une découverte rafraîchissante et follement plaisante.
5,0
Publiée le 6 décembre 2014
Je n’ai pas lu la BD dont est tiré le film, je n’avais donc qu’une vague idée de ce que j’allais voir d’où la surprise très agréable qui a été la mienne devant ce film. Ce dernier est une comédie très réussie sur la comédie du pourvoir et les arcanes parfois kafkaïennes d’un cabinet ministériel, en l'occurrence celui du ministre des affaires étrangères. On reste à la fois médusé par une organisation qui semble complètement anarchique et où chacun y va de son opinion et de son droit de veto et où en même temps le ministre, qui ne semble jamais rien faire hormis des discours en public, peu d’une phrase ou d’un coup de téléphone rebattre les cartes et changer tout provoquant l’irritation de ces conseillers. Le jeu de Thierry Lhermitte est jubilatoire, il rend un pastiche de Dominique de Villepin qu’on a du mal à ne pas penser criant de vérité, son numéro sur les stabilos et ce qu’est un bon livre est juste tordant. À côté de lui on trouve un fantastique Niels Arestrup (qui a plus que mérité son César) en directeur de cabinet, tout en onctuosité et en murmure qui tente de canaliser, voire de ramener à la raison, son ministre. On assiste pendant presque deux heures à un des films sur la politique les plus drôles que le cinéma français ne nous ait jamais proposé et qui, loin du décorticage critique des politiques sur un mode tragique, se livre à une parodie des événements 2003 presque plus vrais que nature et qui de fait en deviennent plus passionnants. Preuve une fois encore que le rire est plus efficace pour intéresser les gens que les drames roboratifs. Une excellente comédie qui avec un casting solide offre une vision des cabinets ministériels finalement un peu angoissante tant l’organisation, pléthorique pourtant, semble toujours être dans l’amateurisme et l’urgence. Une comédie à ne surtout pas manquer.
4,0
Publiée le 3 janvier 2015
un film sur le monde politique vu à travers un jeune homme engagé pour écrire les discours du ministre des affaires étrangères.
Il va devoir faire face à ce monde impitoyable et s'imposer tout en respectant la susceptibilité des uns et des autres.
de très bons acteurs, des dialogues ciselés, très bien joué, bien orchestré.
Thierry lhermitte donne cette touche comique qui nous fait du bien dans ce genre de film.
Un film intelligent
3,5
Publiée le 25 juillet 2022
J'ai vu un film... qui est une sacrée satire de notre monde politique moderne, plein de vide et de creux... où la com' et la forme ont supplanté le fond et la réflexion profonde... Tout est mouvement, fracas et vide... Ce film de Bertrand Tavernier est une véritable vitrine de ce qu'est le monde de ceux qui nous gouvernent... qui sont ceux que nous avons choisi... C'est une critique grinçante portée par un Thierry Lhermitte au mieux de sa forme et de sa personnages qui gravitent autour de lui sont également truculents et intéressants (Nils Aristup notamment)... Les dialogues sont savoureux et les situations burlesques sont assez ancrées dans la réalité... Ce qui incroyable, c'est que la personnage de Thierry Lhermite tient la distance avec aisance, sans paraître à côté de son rôle... Vraiment une très belles performance d'acteur, et bravo au scénariste, bien inspiré par la BD de Abel Lanzac et Christophe Blain... On passe un excellent moment en compagnie de cette "fine" équipe qui n'a une lecture du monde qu'à travers une vision de "coups" médiatique, de "bruissements" et de "fureurs"... Et on découvre les arcanes de la diplomatie avec ces incohérences, ces lourdeurs administratives et ses codes (décodés pour l'occasion)... Si je n'ai pas été plus loin dans mes notes malgré le plaisir ressenti, c'est parce que j'ai trouvé que certains gags étaient peu trop répétitifs, et que le montage manquait de force malgré qq certains parti-pris. Le lumière aurait également, à mon sens, méritée d'être plus intense. Mais on passe un bon moment.
1,5
Publiée le 26 juin 2021
On a l'impression que Tavernier savait ce qu'il voulait critiquer, mais ne savait pas trop comment le faire. Il voulait, de toute évidence, dénoncer le caractère ubuesque de certains cabinet ministériel, le caractère fantasque du ministre lui-même, en l'occurence De Villepin, et surtout sa déconnection totale avec la réalité. La grandiloquence, la vanité et la vacuité semblent être les principales caractéristiques de sa parole autant que son action. Le problème est que pour pouvoir dénoncer tout cela, Tavernier n'a pas cherché à avoir un fil conducteur, une intrigue proprement dite. Il nous rend témoin de moments de crises, dont les tenants et aboutissants ne sont pas franchement dévoilés. Le sentiment de "planance" des uns et des autres dans le cabinet, mais surtout du Ministre, est certes renforcé, mais il est tellement exagéré, que le portrait devient excessif et tombe dans le grotesque. A la fin, du film, on est heureux de quitter cette grossière caricature, qui non seulement ne fait pas rire mais a été d'un ennuie mortel.
2,0
Publiée le 11 novembre 2014
Aie Aie que ça été dur de finir ce film. L'idée est pas mal mais ça tourne en rond ... La critique de l'exercice du pouvoir commence bien mais demande à être approfondie. Les personnages sont caricaturaux.
Le film aurait gagné à devenir plus acerbe, plus corrosif.
L'histoire n'avance pas et la comédie a envoyé toutes ses blagues dans les 20 premières minutes.
A noter encore une belle performance de Neil Arestrup.
3,5
Publiée le 5 octobre 2015
Adaptation fidèle de la bande dessinée malgré l'absence de deux références ayant élevé ce diptyque au pinacle de l'humour, à savoir le "Seigneur des anneaux" et "Star Wars". Pour le reste, les prestations de Thierry Lhermitte et de Niels Arestrup permettent de placer "Quai d'Orsay" dans la catégorie des bons films. La réception par le grand public fut plus que mitigée, sûrement la faute à une trop grande place consacrée au travail de réécriture. Autre faiblesse majeure, le choix de Raphaël Personnaz pour incarner le héros.
3,5
Publiée le 20 mars 2017
Le parfait pendant à "L'exercice de l’État". Le drame est ici remplacé par la comédie, mais on apprend tout de même beaucoup de choses sur ce qu'est sans doute le fonctionnement d'un grand ministère. Et ça fait peur... Il y a quelques faiblesses de scénario mais on retrouve l'esprit BD de l'original. Les spectateurs furent visiblement sévères lors de la diffusion au cinéma ; maintenant qu'on le voit à la télévision, ils seront peut-être plus conciliants...
3,5
Publiée le 4 juillet 2021
Une satire amusante avec un beau casting, Lhermitte en fait beaucoup mais il est drôle, par contre je suis réservé sur la fin spoiler: étonnamment plate avec ce fameux discours à l'ONU qui ne fait pas renaître l'émotion et l'aura du discours réel.
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