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    Cartel
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    891 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 novembre 2013
    Personne n’aura manqué l’appel du casting 5 étoiles, mais combien auront conscience de la plume qui se cache derrière le script de Cartel?
    Associé à l’expérience tout en velour du célèbre Ridley Scott, Cormac McCarthy, l’auteur de « The Road » et « No Country For Old Men », signe à 80 balais son premier scénario digne du prochain Grand Theft Auto…

    De façon très surprenante, Cartel impressionne immédiatement par la qualité des dialogues. Chaque mot est remarquablement choisi et apporte un niveau d’échanges nettement au dessus de ce qu’on attendait à priori … Loin des banalités habituelles, le script permet de mettre en avant un casting de choix à la hauteur du challenge qui s’annonce.

    Michael Fassbender est, comme à son habitude, excellent dans son rôle d’avocat des pires gangsters de la ‘Tortilla Border’ (frontière Mexique - Etats-Unis). Arrogant et cupide il n’a pas conscience de la dangerosité du monde dans lequel il évolue.
    Avec un Michael Fassbender comme leader, le reste de la troupe se devait de tout donner et le fait est que tous suivent le rythme et en particulier Cameron Diaz. Une interprétation plus vraie que nature pour ce personnage qui pourrait définir les codes de la mode pour les 15 années à venir, qui sait…
    Des Guépards en guise de chatons jusqu’aux ongles chromés de cette pinup, Cartel est truffé de détails esthétiques qui lui donnent un véritable style.
    Un mot sur Brad Pitt, cynique au possible avec des pseudos dictons drôlissimes …

    Loin de se résumer à des aspects superficiels, Cartel est une critique de l’animalité humaine où ceux qui pensent avoir du pouvoir sont manipulés et ceux qui en ont réellement ne prêtent aucune valeur à la vie, à part la leur. Ceux qui ferment les yeux sur ces traffics espèrent profiter d’un système qui paye bien mais où la confiance est un mot dont on a entendu parler mais qui n’évoque rien…

    Aussi troublant soit-il de voir des seconds rôles interprétées par des stars, Cartel est un film noir qui impressionne et il est à parier que nombre de répliques pourraient bientôt devenir cultes.
    tony-76
    tony-76

    1 075 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juillet 2014
    Après la déception de Prometheus, notre Ridley Scott nous présente sa nouvelle oeuvre qui est Cartel. Il possède plusieurs éléments d'un bon film de gangsters : du sexe, de la violence, de l'opulence, de bons acteurs, et pourtant il manque une chose essentielle : une histoire. The Counselor (ou Cartel en français) est une longue attente vers une explication qui n'arrivent jamais. On comprend que c'est l'histoire d'un avocat qui décide d'arrondir ses fins de mois et de se lancer dans le trafic de la drogue avec les complicité de deux malfrats (Brad Pitt et Javier Bardem). Le mystère plane toujours, et j'ai vraiment apprécié ce coté. Le scénario de Cormac McCarthy (auteur des livres No Country for Old Men et Child of God) pourrait aussi être la raison qui a poussé ces artistes importants à rejoindre le projet. Ces deux spécialistes de l'atmosphère angoissante ont fait une production d'une grande qualité visuelle. The Counselor essaie aussi d'être spirituel en déballant des théories philosophiques sur la vie, la mort, les choix que l'on fait, et des répliques très intéressantes de sens telles que " Nous sommes le monde que nous créons " ou encore " La vérité n'a pas de température ". Comme on a fait appel à des acteurs de grand talent, la qualité des performances est supérieure à celle du film en général. Fassbender est tellement intense, déchiré par une situation que l'on ne comprend qu'à moitié qu'on ne peut qu'être ébranlé par la profondeur de son jeu. Le public est complètement déconcerté. Brad Pitt est vraiment très bon dans son rôle de " Cow-boy " qui lui va comme un gant. Cameron Diaz est extrêmement bluffante dans sa performance qui à mon avis va être récompensé aux oscars ! Javier Bardem également étonnant et une Pénélope Cruz qui est passable mais toujours aussi sexy. La bande son de Cartel est excellente avec en prime le paysage du Mexique, qu'on le voit sous un autre angle. Les scènes d'actions n'arrivent qu'à la deuxième partie et je trouvais qu'elles sont très réalistes. On peut dire qu'au final Cartel est pour ma part, mieux que Prometheus mais c'est un thriller noir, dérangeant.. The Counselor reste un très bon film dans son genre, qui aurait pu être plus travaillé à mon avis !! Avant tout, c'est un véritable ovni cinématographique de Ridley Scott.
    MC4815162342
    MC4815162342

    398 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mai 2014
    Donc bien évidement je n'ai nullement vu ce que tout le monde appelle une bouse, car ce film "the counselor" est très loin d’être une bouse, mais bien sur vu que le génial Ridley Scott a déçu plus d'un fan avec Prometheus se qui est tout aussi incompréhensible il a perdu une partie de son public pour celui ci.
    Comment qualifier ce film de bouse ou de nanar ? sans déconner, trop de dialogue ! Ah merde je ne savais pas qu'un film avec des dialogues super travaillé et très intéressant voir même complexe était un nanar.
    Certes Scott essaye (on le ressent de temps en temps) de se la jouer Coen, avec quelques dialogues barge et saupoudré d'humour noir mais cela ne dérange pas et il ne copie jamais le style d'autrui, certains parler d'un mixe entre Tarantino et les Coen, y'a un esprit comme ça mais franchement tout les films avec de l'humour absurde et du sang sont forcement des copies de T ou des C ? Je ne crois pas non.
    Sinon niveau casting c'est du 5 étoiles: Fassbender porte fabuleusement le film, Bardem impeccable et capillairement dérangé, Diaz incroyablement sexy, mi-salope, mi-tigresse, Cruz non moins sexy et toujours aussi talentueuse et pour clôturer le casting principal le magnifique Pitt toujours aussi bien sapé, quelques autres acteurs viendront se montrer à la fête comme Dean Norris (L'eternel Hank).
    Le scénario est quelque part simple mais très profond voir même complexe parfois, une vraie réussite, la bande son est excise, elle se marie parfaitement avec les somptueux décors et avec la toujours aussi grandiose réalisation de Ridley, en bref du bonheur, je ne me suis pas ennuyé une seconde et j'adore la fin, les fins que j'appelle les fins "pouf", pas de fondu au noir, juste une dernière phrase hyper simple voir même drôle et pouf fond noir en pleine tronche et op fini.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    694 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 novembre 2013
    Après un début compliqué, long à démarrer, ou assez brouillon, où l'on ne sait pas forcément qui est qui avec certitude, on est pris dans le truc surtout grâce au casting prestigieux! Et alors qu'on s'attendait plus à un film salle, crasseux, violent, et décapant, à l'image du cartel et du trafic de drogue, on tombe en réalité sur un drame presque incontournable et assez stressant! Les interprètes sont tous géniaux, entre un Bardem hérisson ultra charismatique et plutôt drôle, une Cruz qui est pour peut etre la première fois fragile et vulnérable, un Pitt encore et toujours en retenu et ça fait plaisir, un acteur qui s'est étonnement superbement assagi, un Fassbender dont l'évolution dans le film est carrément super intéressante mais surtout qui offre une prestation de souffrance, de chagrin, et d'impuissance rare ; mais l'acteur, ou plutôt devrai-je dire l'actrice, qui crève l'écran ici c'est bien Cameron Diaz, à qui Ridley Scott offre un rôle mémorable et qui permet à Diaz de laisser exprimer son talent, sa grâce, sa beauté, sa malice, son côté félin et son pouvoir comme jamais! Certainement sa meilleure prestation! Les dialogues sont merveilleusements bien écrits, où Scott incorpore discrètement ici et la ses cultissimes questions sur l'existance! Voilà! Pas le meilleur Scott mais quand même une belle réussite! Sinon niveau technique, sa photographie reste moins sublime qu'habituellement et la bande originale moins subtile!
    Et on se souviendra d'une Diaz qui se frotte le minou sur un pare brise ( oui oui vous avez bien lu ) et deux meurtres assez costauds : une décapitation et une ouverture des artères grâce à un collier assez désagréable!
    Dandure
    Dandure

    169 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 novembre 2013
    Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: si le film manque de chair, sa fin ne manque pas de sang.

    Tsss, vous n'avez rien compris. Ridley livre ici un film d'auteur, politiquement engagé après son poétique Blade Runner. Pour sa démonstration, il s'est engouffré sur le même segment que Winding Refn et son Dieu seul pardonne, le polar abstrait : intrigue minimaliste, décors lounge, personnages sans identité, violence sophistiquée et construction symétrique (la première heure prépare la seconde).
    A ce petit jeu, Cormack McCarthy n'est pas Jean Echenoz. En pratique, les vedettes posent, cabotinent et les discours triviaux, scabreux ou philosophiques n'éclairent que leur propre fatuité. On a les images d'une relation amoureuse ou de l'amitié, les images de la réussite ou de la richesse et d'un certain art de vivre mais c'est du flanc symbolique. C'est creux et avec un peu de chance, c'est fait pour. En fait Ridley ressasse jusqu’à épuisement toute une imagerie idéalisante de la société de consommation pour mieux dénoncer la cruauté sous-jacente de cette avidité partagée par tous les protagonistes, et par nous aussi un peu. D'ailleurs, le héros comme vous et moi ne fait rien contre et demeure passif pendant toute l'histoire.
    A bon entendeur...
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2014
    Tellement décrié qu'il ne m'en attirait que davantage, ce Cartel, The Counselor pour la VO, est à peu près ce que j'imaginais : un film noir et sans concessions qui doit autant à Cormac McCarthy (au script pour la première fois) qu'à Ridley Scott. Trop nombreux sont malheureusement ceux qui n'ont rien compris à la visée de son scénario, certes très difficile d'accès. On y reconnaît parfaitement la veine nihiliste et pessimiste du prix Pulitzer McCarthy, ses envolées sanglantes magnifiées par le talent de Scott qui s'offre ici une petite cure de jouvence, adoptant un parfait compromis visuel entre esthétisme et volonté de coller au récit. La narration elliptique est intelligente, et le fait qu'elle shunte bon nombre de passages (pas toujours accessoires, d'où un certain agacement chez bien des spectateurs) m'a semblé à merveille exprimer la réalité d'un monde où il n'y a souvent rien à dire et rien à comprendre, et où on chercherait en vain des liens de causalité. Les punchlines de McCarthy témoignent autant de son talent que de ses obsessions, et les déchiffrer est un réel plaisir. Un plaisir décuplé par les stars qui se les envoient, toutes étincelantes et loin d'être là simplement pour apporter leurs prestigieux noms au générique. Cameron Diaz, vipérine, sort du lot c'est vrai, mais avec Bardem et Fassbender, elle trouve quand même à qui parler. La douceur de Penelope Cruz fait le reste. Quant à Brad Pitt, son charisme ne manque pas de provoquer mon admiration habituelle. Et si placer des stars si renommées en tête d'affiche peut sembler tout avoir du simple coup de com, je trouve au contraire que rendre tout ces cadors impuissants face à la brutalité du message et de son application scénaristique renforce encore le propos, si besoin était. Ben oui, les déboires de Brad Pitt me marqueront toujours plus que ceux d'un acteur de seconde zone. Il en va de même pour le faste et l'opulence des décors, qui rappellent que la folie manipulatrice et brutale n'est pas uniquement l'apanage du pauvre, et que même quand leur survie est assurée en même temps que leur confort, les hommes trouvent sans problème des motifs pour s’entre-tuer. Et les dialogues qui s’enchaînent et parfois se répètent ne sont pas là que pour le simple plaisir de pérorer (ni même celui, pour McCarthy, d'étaler sa science du verbe) mais pour renforcer le sentiment d'attente et d'inexorabilité, ce qui a parfaitement fonctionné sur moi. Alors certes c'est décousu, certes c'est bavard, certes c'est opaque, mais n'y voir qu'une coquille vide, c'est à la fois faire l'aveu de ne pas avoir compris (je ne prétends pas avoir tout saisi de A à Z, et heureusement dans un sens !) et aussi l'aveu de sa mauvaise foi. Comme un Spring Breakers, il me semble ici avoir l'image typique d'un film incompris qui s'est trompé de public. Tout n'est pourtant pas à jeter, loin de là. En fait, ce serait plutôt l'inverse.
    selenie
    selenie

    6 259 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 décembre 2013
    Après "Prometheus" (2012) voici le retour du réalisateur de "Blade Runner" et "Gladiator" qui nous revient avec un thriller au casting digne d'une constellation... Et c'est d'ailleurs le plus solide atout de ce film, très bon pour un thriller hollywoddien mais mineur dans la filmo du cinéaste. Dédié à son frère décédé Tony Scott, qui s'est suicidé lors du tournage (aout 2012) on constate que ce film est, dans le fond, plus proche de son frère. Scénarisé par Cormac McCarthy on s'aperçoit que les ramifications de la distribution sont nombreuses... Michael Fassbender retrouve Scott juste après "Prometheus", McCarthy est l'auteur de "No Country for old men" (2007) des Coen dans lequel jouait Javier Bardem, que Brad Pitt retrouve Scott plus de 20 ans après "Thelma et Louise", que Penelope Cruz est l'épouse de Bardem, et que Cameron Diaz remplace Angelina Jolie, épouse de Brad Pitt... Bref une vraie histoire de clan... On suit donc un avocat plus ou moins véreux, obnubilé par le uxe de sa vie, qui franchit la ligne avant de devoir répondre d'un hic auprès du cartel, la descente aux enfers avec en filigrane un piège particulièrement sanglant. Les acteurs sont au diapason et offre leurs tripes dans ce jeu de massacre adoucit par des dialogues particulièrement bien écrits avec des envolées plus ou moins philosophiques sur la vie et la mort. Le rôle de Penelope Cruz est le plus bâclé, ou du moins il n'avait nul besoin d'une star pour si peu ; sans doute être l'épouse de Bardem a-t-il joué... Ce denrier a d'ailleurs un personnage sans doute trop immature pour un tel milieu. A l'inverse Cameron Diaz est parfaite, vénéneuse à souhait. Mais le scénario se prend parfois lepied dans le tapis, le lien entre piège tendu et cartel reste flou, voir bancal. Quelques scènes font leur effet, par la violence (coliier étrangleur) ou l'émotion (lorsque l'avocat comprend !) et en prime une scène culte d'un poisson-chat sur un pare-brise ! Finalement rien d'exceptionnel, si c'est classique et assez efficace ça reste trop "propre" pour cette mission expéditive. Un bon thriller de base mais un film mineur pour Ridley Scott.
    Myene
    Myene

    18 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2013
    Pour moi ce film futur classique,n'a pas rencontré d'adhésion car il n'est pas facile d’accès nous avons la un premier scénario d'un écrivain octogénaire mondialement reconnu pour "the road" on trouve donc dans le déroulement tortueux et hyper violent de l"intrigue les thèmes qui lui sont chers et une forme de testament funèbre d'un ancien qui n'a pas encore ouvert sa voie/voix à la sagesse et son noble (? ) détachement Ce film est impitoyable sur notre incapacité à contenir notre vanité et notre avidité ,sur la vision terrifiante des "sur-pouvoirs" féminins spoiler: /animaux incarnés par Cameron DIAZ sorte d'extra terreste fait peut être de composants qui synthétisent le diamant et le félin...
    mais aussi sur la rémanence de l'humanité dans le fait d'aimer : spoiler: Penelope Cruz ici sacrifiée et non sauvé comme l'enfant de "the road"
    Roub E.
    Roub E.

    958 abonnés 4 997 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 septembre 2014
    Et si la bande annonce franchement alléchante de Cartel n était pas la cause des mauvaises critiques qu on trouve sur ce film? Moi même à la vision de cette dernière je m attendais à un pur film de gangster un peu à la sauce Scarface avec un casting 5XL et un déferlement de violence. Hors Cartel est tout autre chose comme le dis le personnage de Brad Pitt la violence dont vont être victime les personnages ne vient pas d'une exacerbation de haine: c est juste du business. Cartel est un film surprenant car il s intéresse plus aux personnages qu à leurs actes, et la aussi (les dialogues sont réellement remarquables) une des répliques du film résume parfaitement ceci :" on ne connait réellement une personne que quand on sait ce qu elle veut". Les personnages et leurs motivations sont vraiment le cœur de ce film très sombre ou les "héros" seront malmenés comme rarement et ou les pires fumiers ceux qui tirent les ficelles jouissent d'une impunité et d une invincibilité désolante pour qui aime que la morale soit sauve dans les histoires. Le travail sur les costumes est vraiment excellent ici l habit fait le moine et les personnages sont ce qu il porte. A l écran tout les acteurs sont excellents mais Cameron Diaz est vraiment épatante et trouve peut être ce qui est son meilleur rôle à ce jour, le couple qu elle forme avec Javier Bardem jouant sur la manipulation et la perversité m a beaucoup plus. En résumé même si ce n est pas ce que je m attendais à la base j ai trouvé que Cartel était un film profond à défaut d être spectaculaire.
    Jesse B.
    Jesse B.

    48 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 novembre 2013
    [Scénario: 4/5]
    Un script aux petits oignons écrit par l'écrivain Cormac McCarthy à qui l'on doit notamment "La Route" et "No Country for Old Men" rendus célèbres pour leur adaptation au cinéma. Dans "Cartel", comme dans beaucoup de ses romans, McCarthy s'attache à montrer la fatalité de la vie, l'impuissance de l'homme face aux mauvais choix qu'il commet ainsi que la violence et la cruauté sans limite du monde dans lequel nous vivons. Cette violence certains choisissent de l'ignorer, d'autres en font leur credo et les derniers sont ceux qui en font les frais...

    [Mise en scène: 4/5]
    Certains reprocheront peut être au film le rythme lent qu'il arbore pendant une longue partie avant que les choses ne se corsent. Pour ma part je trouve ce rythme justifié: il s'agit d'abord de nous plonger dans le train-train de cette classe sociale huppée qui profite de la vie d'épicuriens, se nourrissant de bon vin, de jolies femmes, d'argent et de sourires hypocrites. Ces gens là vivent dans leur bulle, forcément, la vie leur sourit et ils ne ressentent pas le besoin de savoir ce qui se passe en dehors de leur monde, pourtant à quelques km de là les trafiquants de drogues et leurs cartels se livrent à des activités illégales et criminelles. Si les premiers croient qu'ils maîtrisent le monde grâce à leur argent, les seconds, eux, ont compris que seules la violence et la peur sont de vrais instruments de pouvoir.

    Les 3/4 du film visant à nous présenter la "dolce vita" de cette société huppée du Nouveau Mexique revêtent donc un rythme plus lent, tandis que le dernier 1/4 du film est chargé de nous faire redescendre sur terre, le rythme s'accélère, les scènes choquent, le stress monte, et nous subissons une véritable chute libre émotionnelle !
    Pour ma part, je ne trouve rien à redire, l'exercice est parfaitement maîtrisé. C'est impressionnant, c'est stressant mais c'est aussi très complexe. Clairement "Cartel" mérite d'être vu et revu, un seul visionnage ne vous permettant pas de saisir toutes les subtilités de l'intrigue.

    [Acteurs: 5/5]
    Je n'hésite pas à donner la meilleure note dans cette section car au delà du fait que le casting regroupe la crème de la crème des stars d'Hollywood, il s'agit vraiment d'un choix extrêmement judicieux ! Les acteurs sont tout bonnement excellents dans leurs rôles respectifs nous faisant oublier un temps leur alter ego de stars Hollywoodiennes pour se plonger pleinement dans la peau de leurs personnages.
    Cameron Diaz en tête est exquise dans son rôle de femme fatale, froide et calculatrice jusque dans le moindre mot qui franchit le seuil de ses lèvres. Michael Fassbender nous arrache de l'empathie malgré son côté arrogant et cupide. Brad Pitt tout en cynisme et incroyablement égocentrique connaîtra un triste sort. Et enfin Javier Bardem est un pseudo truand, macho et naïf collectionneur de femmes et de trésors. Chacun réalise ici une incroyable performance !

    [Photographie: 4/5]
    De superbes plans, qu'ils s'agisse des prises de vues en milieu naturel des paysages du Nouveau Mexique ou encore de photographier les longues routes d’asphalte baignées dans la lumière du crépuscule ou enfin de souligner l'incroyable qualité de vie et la beauté des décors dans lesquels évoluent les riches amis du "Counselor", "Cartel" est truffé d'insertions esthétiques qui lui donnent un style, une allure très particuliers.

    [Bande Originale: 3/5]
    Une BO toute en finesse et en légèreté qui contraste bien sur avec la violence et le chaos du monde dans lequel évoluent les personnages de McCarthy. Daniel Pemberton ("La maison des Ombres"), nous livre un très beau travail avec ses thèmes intenses qui suivent tantôt ou s'opposent au rythme des événements.

    [TOTAL: 4/5]
    "Cartel" est un excellent thriller mené de mains de maîtres par le duo Scott/ McCarthy. Un véritable ascenseur émotionnel qui nous emmène lentement vers le 7ième ciel avant de nous faire nous écraser en enfer. Chose extrêmement appréciable et en même temps contrariante: Cormac McCarthy n'a aucune empathie pour ses héros et n'hésite pas à leur infliger les pires souffrances. Chacun évolue, fait ses choix et doit les assumer par la suite. Pas de retour en arrière possible pour celui qui fait le mauvais choix. Aux chiottes les happy endings, la vie est dure, cruelle et toujours fatale. Le casting est, lui, aussi bon qu'alléchant et Diaz, Fassbender, Pitt et Bardem notamment livrent chacun une performance éblouissante à l'écran !
    Seule petite tâche au tableau: l'intrigue beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît méritera toute votre attention et nécessitera surement d'être ingérée plusieurs fois pour révéler tous ses secrets.
    reaperz
    reaperz

    28 abonnés 504 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2015
    Un film déroutant qui nous propulse dans une histoire pas facile à s'approprier. Les dialogues sont assez complexes quand on ne connais rien a ce domaine, les situations adéquat au contexte. L'ensemble forme quelque chose de vraiment sympa a regarder bien que sa reste très flou et c'est a nous d'arriver a comprendre et d'imaginer les absence d'explications. Au final un film qui casse les règle du genre, exit le formatage et welcome l'originalité sa fait vraiment plaisir de temps en temps !
    Le casting est impeccable, et ce film mérite largement un second visionnage.
    Mondocine
    Mondocine

    75 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 novembre 2013
    Cartel est une oeuvre audacieuse et singulière dans la forme comme dans le fond, convoquant le virtuose au-delà de la vague impression d’absence de rythme et de vide qu’il laisse planer pendant un bon moment où l’on ne comprend pas bien vers quoi il nous dirige, avant de nous infliger sa dure réalité : il tissait en réalité lentement et minutieusement sa toile autour du spectateur avant de se révéler comme un véritable tour de force puissant et impressionnant à la noirceur terriblement poignante. Avec l’aide de son casting de luxe où chacun joue son rôle avec maestria, sa violence physique exacerbée trouvant écho dans sa violence morale fataliste et sa rage âpre, Cartel bouleverse, trouble, désarçonne, et laisse planer son souvenir d’oeuvre meurtrie pendant de longues heures… Un uppercut imparfait dans le détail de son écriture mais viscéralement douloureux.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 novembre 2013
    Malgré une affiche 4 étoiles et un sujet brulant, Ridley Scott n'a pas réussi à créer l'événement. On aurait pu imaginer le film calibré pour les oscars, mais Ce "Counselor" (titre original) restera très probablement mal-aimé, avec des critiques désastreuses des 2 côtés de l'Atlantique et un joli flop au box-office américain.

    Un échec potentiel qu'on peut mettre sur le compte d'une méprise : ce n'est pas un gros film de studio dans lequel Ridley Scott a entraîné la 20th Century Fox, mais bien un essai qui ressemble à un indépendant, et dont la bizarrerie et la nonchalance finit pourtant par fasciner.

    Les masques tombent dès la scène d'ouverture pré-générique, sous les draps caliente de Penelope Cruz. Ils s'aiment, ils se désirent, ils en parlent, et déjà quelque chose ne tourne pas rond, l'ambigüité et le danger flottent doucement dans l'air. Longue, étirée, bavarde, limite gênante, la scène pose ce que sera le film : un puzzle d'émotions et de danger, de dialogues et de fuites, sans réel fil directeur.

    Malgré l'arrivée de toutes ces stars dans le champ, malgré ses décors bling-bling et ces guépards domestiquées, Cartel ne fait pas illusion. Dans ce cadre tellement fréquenté par le cinéma (les Coen en particulier, mais on se rappelle aussi de Traffic) et les séries télé (Breaking Bad, évidemment), le script du grand écrivain Cormac McCarthy ne prend aucune ligne droite, et préfère se perdre dans les méandres d'une narration tellement sinueuse et déstructurée qu'on ne comprend jamais complètement tout ce qui se passe à l'écran sur le moment.

    C'est un des charmes de l'écriture de McCarthy, et une des nombreuses bizarreries du film : on ne connait pas tout, on ne comprend pas forcément pourquoi Pitt et Fassbender discutent devant une Heineken dans ce bar un peu glauque. Alors c'est le reste qui prend le dessus : le danger, le goût du risque, la trajectoire forcément tragique de ces petits trafiquants, dont certains se croient hors de portée. L'ambiance et les mots prennent le dessus sur un fond volontairement brouillé et effacé.

    Déstabilisant, le film l'est aussi par sa manière de passer brutalement d'un cadre à un autre, de Chicago à Juarez en passant par Londres et Amsterdam. Cette narration déstructurée permet aussi de faire basculer les personnages, de transformer des seconds rôles en pièces maitresses, et inversement. On pourra trouver l'univers de McCarthy encore trop étalé, trop fourmillant et pas assez rigoureux pour le cinéma, mais ses dialogues font mouche et il a surtout le chic pour tout retourner et pour surprendre, ce qui constitue une vraie bouffée d'oxygène dans le monde corseté des scénarios de films de studios.

    Javier Bardem ressemble à un hystérique camé ? Il est presque calme pendant tout le film.
    Michael Fassbender a l'air propre sur lui ? Pas vraiment.
    Brad Pitt n'est qu'un fantôme ? Pas si sur.
    Cameron Diaz débarque en blonde écervelée et nymphomane ?
    On comprend vite que ce n'est pas si simple. Un jeu sur les apparences fascinant, qui donne une grande profondeur à un ensemble visuellement très clinquant.

    Car au delà des tunnels de dialogues et des voyages express, c'est bien de drogue et de règlement de compte dont on parle. La violence est dans l'air, il faut juste attendre qu'elle explose à l'écran. Du gore, des exécutions cliniquement préparées et exécutées, du sexe en et avec une voiture...autant de scènes hallucinées que Ridley Scott se fait un plaisir d'attendre patiemment avant de nous les faire exploser à la figure, jouant avec ses personnages avec un sadisme à peine dissimulé.

    Quel bonheur de voir la grosse artillerie hollywoodienne s'égarer dans le désert. Qu'un vieux renard comme Riley Scott mette son métier au service de l'entreprise est en tous cas une très bonne surprise
    Hortense H
    Hortense H

    16 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juin 2017
    "Cartel" épouse un point de vue narratif organisé alors que le titre original s'affirmait plus personnifié. En pleine oraison romantique, l'avocat va transposer sa destinée vers une réalité tragique que le règne occidental a créée. L'achat d'un diamant annonçant son mariage avec son amante l'incite au fourvoiement. Le maillage scénaristique est construit pour l'avertir de cette tribulation dont il semble se méprendre : chaque personnage concerné édifie les conditions probables de sa perte jusqu'à ce que la variable se produise et les conduise vers l'irréparable. Ces scénarios apprivoisés par les trafiquants sont enchâssés par Malkina (sublime Cameron Diaz), décidée à dompter ces événements quasi initiatiques. En douanière acérée, elle sectionne les axes envisagés, les nivelle, faisant osciller les protagonistes jusqu'au brisement des lignes et au non détournement. La bande originale est souvent magistrale, incisive et profonde. Un film contemporain froid, classieux ; le scénario est parfois alambiqué, mais l'émotion nouvelle que l'ensemble procure suffit pour l'apprécier puis l'encenser.
    ocelot
    ocelot

    25 abonnés 927 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2013
    Film américain qui quitte les sentiers battus des productions Hollywoodiennes. Ca fait plaisir à voir !
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