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Septième Sens
77 abonnés
762 critiques
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4,0
Publiée le 7 juin 2013
En animation, les opposés s'attirent (Bee Movie, Ratatouille) pour donner souvent naissance à de très belles histoires faites de tolérance et d'ouverture d'esprit (Zarafa, Ame & Yuki). En reprenant la série de livres créée par Vincent, les trois réalisateurs Renner, Aubier et Patar réussissent à faire d'Ernest et Célestine un film d'animation plein d'inventivité qui plaira aux petits comme aux grands.
Il y a le monde d'en haut, copie conforme de la société humaine remplacée par des ours. Et le monde d'en bas, communauté de souris très bien organisée où les dents sont la principale richesse. Le point commun de ces deux univers ? La peur de l'autre et le système répressif. En effet, les policiers sont partout et sont aussi bêtes qu'omniprésents.
Ernest et Célestine prend véritablement tout son sens dans la deuxième partie du récit, lorsque le duo commence réellement à prendre forme. Car c'est bien l'art qui unit l'ours et la souris. L'un est musicien quand l'autre est dessinatrice. Ces dessins à l'ancienne et ces couleurs aussi simples que puissantes donnent au récit un ton juste, à l'image de ses personnages.
Mais si la narration reste très simple puisque le film vise principalement les enfants, cela n'empêche pas à l'oeuvre d'avoir une double lecture, dotée de symboles réussis. La figure de la justice est montrée comme un monstre qui finira par s'autodétruire à cause de sa bêtise, et de sa confiance inaltérable en ses vieux principes. En outre, une petite critique du capitalisme est également évoquée, où créer un désir chez l'homme doit être nécessaire pour qu'il puisse consommer.
Se battant pour le droit à la différence, Ernest et Célestine fait forcément écho à l'actualité, mais il n'oublie pas pour autant d'où il vient. Il finit sur une très belle mise en abîme sur le dessin, l'essence même de sa composition.
Certes, il faut un temps pour rentrer dans ce film d'animation, un temps paraissant réservé aux plus petits. Simplicité du trait, premier degré de l'histoire, les petits s'amuseront d'entrée. Mais, dès l'installation de la vie commune entre deux exclus de leur société respective, une jeune souris contrainte de devenir dentiste alors qu'elle ne souhaite que dessiner et un ours solitaire qui n'aime que la musique et raconter des histoires, Ernest et Célestine devient tout à la fois drôle (jolies scénettes bien montées gràce à la force de l'animation), émouvant (cette magnifique histoire d'amitié culminant lorsque Ernest vient consoler Célestine recluse par l'ours dans la cave). Le film alterne des vitesses fulgurantes de poursuite dans la ville d'Ernest ou dans celle de Célestine et des purs moments de grâce (le réveil du printemps libérant la maison de la neige hivernale). Jusqu'à ses 3/4 de sa durée, le film ne serait qu'une bonne animation, mais il devient ensuite un chef d'oeuvre. La partie du Spoiler :des deux amis dans un "pays" étranger est sublime. Le cinéaste montre la dualité de deux quasi dictatures qui s'affrontent dans une intolérance respective. Cette partie est très maîtrisée, elle renvoit à Orwell, Kafka et dénonce l'inculture, l'intolérance des hommes dans certaines sociétés. De plus, les deux sociétés, celle d'en haut contre celle d'en bas font penser à La machine à explorer le temps d'H.G. Wells. Le pays d'Ernest pourrait être une société hyper libérale et celui de la souris représenter une société communiste. Un film qui passe de l'enfance à l'âge adulte en 1h20. Un film d'animation réussi, le meilleur de l'année avec Frankenweenie.
Quand j'étais aller voir le film au cinéma je ne m'attendais à rien d'exceptionnel. A la sortie j'étais complètement bluffé. Là on comprend que c'est dans l'indépendant que l'animation produit ce qu'elle a de meilleur, même Pixar à ses heures de gloire n'arriverait pas à la cheville d'un tel film. C'est simple et c'est pour ça que c'est beau. Alors déjà quand tu mets Pennac au scénar tu peux être sûr qu'on va pas prendre les gamins pour les derniers des demeurés, il y a de la subtilité, de l'intelligence, et un humour décapant dans le texte et dans l'intrigue. On reconnaît très bien son style mais ça marche d'enfer ! Mais après c'est dans l'animation que se fait tout le travail et elle est splendide déjà l'aquarelle c'est énorme mais là avec les décors simplement ébauchés où l'on voit le trait, le mouvement, la matière, c'est tout simplement génial. La musique aussi ajoute beaucoup au film et les doubleurs parfaitement choisis leurs voix sont envoutantes alors que je n'ai pas d'affection particulière pour Wilson. Et puis l'histoire est très belle enfin classique mais bien faite, sans lourdeur. La scène la plus marquante restera celle où la voiture est repeinte, où on assume la facticité de l'animation, c'est très beau quand l'animation est utilisée aussi judicieusement, il y a d'autres moments qui font également preuve d'une telle intelligence. Enfin bon, c'est du très grand cinéma ! Continuez les gars ! On en veut plus des films comme ça !
Poétique et artistique, ce film d'animation est une réussite. Certes la portée philosophique n'est pas celle de Saint Saint-Exupéry mais chaque personnage est bien croqué, les aquarelles sont magnifiques, les scènes sont bien senties et les voix très adaptées aux personnages. Avec ou sans enfants courrez-y vite ! C'est un régal.
Première adaptation cinématographique de la série de livres pour la jeunesse du même nom, Ernest et Célestine est un merveilleux conte pour enfants exposant la belle amitié entre un ours mal-aimé et une souris abandonnée. Ce petit bijou d'animation, sorti juste avant Noël 2012, est le fruit d'un travail d'équipe constitué de trois réalisateurs, dont Benjamin Renner (Le Grand Méchant Renard et autres contes...), qui est le premier à être contacté pour monter cette adaptation au cinéma. Le jeune cinéaste français s'entoure donc de deux coréalisateurs belges considérés comme reconnus et procède à une juste répartition des tâches pour la construction du film. Le scénario est confié à Daniel Pennac, habitué à signer ou cosigner des scénarios de films d'animation. L'animation graphique est certainement l'une des principaux atouts de cette réalisation, riche de dessins lisses et spontanés qui retranscrivent très bien l'univers originel de la série de livres. En effet, le trio de réalisateurs a su conserver le ton des ouvrages et a réussi à respecter le pari de ne pas altérer le style enfantin de l'auteure Gabrielle Vincent. Enfin, la bande-originale participe également à cette fidélité de l'oeuvre primaire, apportant poésie et innocence dans le déroulement du récit. En plus de recevoir une bonne réception dans les salles françaises avec environ 750 000 entrées, les critiques des professionnels ne manquent pas d'éloges pour saluer le travail de cette association belgo-franco-luxembourgeoise. Ernest et Célestine reçoit ainsi le César du meilleur film d'animation en 2013 et une mention spéciale de la part de la Quinzaine des réalisateurs lors du Festival de Cannes 2012. Cette petite production, aux dessins modestes et au scénario simple, a même reçu l'honneur d'être nominée à l'Oscar du meilleur film d'animation en 2014, une reconnaissance non-négligeable. Le succès du film est tel qu'une série animée a même été adaptée à la télévision cinq ans plus tard sous le titre "Ernest et Célestine, la collection".
C'est un très bon film pour les enfants, qui met le point sur la tolérance, c'est très important pour la génération futurs .Il y a juste une chose qui m'a gêné c'est qu'il y trop de fois les prénoms de dit; surtout Ernest et c'est assez énervant à la longue !
Ce film est une merveille ! On rit, on pleure, on ne peut rester insensible aux aventures d'Ernest et Célestine. J'ai rarement ressenti autant d'émotions avec un film d'animation depuis Wall-E et Là-Haut de Pixar. Allez le voir, emmenez-y vos enfants si vous en avez, il est accessible à tout le monde.
Ernest et Célestine, un superbe film d'animation adapté de livres pour enfants, raconte une magnifique histoire d'amitié. Derrière ce film intelligent et poétique se cache une histoire assez banale mais pleine de bons sentiments : d'un côté les souris en bas et de l'autre les ours en haut. Chacun dois rester dans son domaine, les ours doivent ne pas se mélanger avec les souris et vice versa. Et c'est grâce à Ernest, l'ours et son amie Célestine, la souris que tous les autres découvriront qu'une amitié entre ces deux animaux totalement différents est en effet possible. Briser les préjugés et le thème du film, non chères souris, les ours ne sont pas des brutes (même si Ernest paraît un peu repoussant au début). Ce film sert peut-être à faire passer un petit message pour les enfants mais aussi pour les plus grands qui trouveront leur plaisir à voir un tel film. En tout cas, j'ai beaucoup aimé cette histoire, on est vraiment pris dedans, et ça reste très éloigné des dessins animés que l'ont peut trouver de nos jours, des films d'animations produits par de grosses maison de production comme les Disney ou les Dreamworks par exemple. On montre une fois de plus que les français savent faire quelque chose, et quelque chose de génial dans l'animation. Le dessin est absolument magnifique, pas d'image de synthèse, c'est vraiment beau à voir, c'est un travail très artistique même au niveau des couleurs sous aquarelles et on n'est pas plongé dans des dessins, comme je disais, qui restent dans une technique récente qui servent à plaire au grand public. De plus, cette histoire apporte un superbe message de tolérance, il est pleins de poésie et de philosophie: accepter l'inconnu, se faire son propre avis sur quelqu'un. Car cette toute petite souris qu'est Célestine (au caractère bien trempé) vit dans un genre d'horrible internat surveillé par une horrible gardienne et va savoir se rebeller et visiter le monde des ours pour finalement trouver en Ernest un ami merveilleux. Un très bon moment dans du cinéma d'animation, qui plaira à tout le monde et qui fait beaucoup de bien à voir.