Il s’agit d’un film court (à peine plus d’1h20) et charmant, avec un casting de premier plan et quelques très jolies scènes. Mais quand on sort de la salle après le générique de fin, on se demande quand même où Nicolas Mercier à cherché à nous emmener. On ne comprend pas bien le sens du scénario, ce qu’il faut en retirer, ce qu’il peut nous apporter en terme de « message ». Faut il comprendre que Romain prends en fin sa vie en main au contact de ce père qu’il faut désormais materner ? Faut-il comprendre que l’adversité rapproche les fratries au-delà des différences ? Surement un peu des deux… Le grand départ dont il est question dans le titre, c’est à la fois celui du père vers la mort, mais aussi celles de ses enfants vers la vraie vie. Le casting est excellent, comme je l’ai dit plus haut. Eddy Mittchell se délecte en père gâteux et désinhibé, Jeremy Elkaïm joue parfaitement le branleur cynique et légèrement snob, j’entends par là que très vite on a envie de lui filer une bonne baffe ! Pio Marmaï, que personnellement je découvre avec ce film, est tout à fait juste et… assez craquant ! Mais les rôles féminins sont sous-écrits et honnêtement, quand on offre à Chantal Lauby un rôle de maman un peu fantasque, on ne la sous-emploi pas de cette façon, c’est presque une faute artistique. Au final, il reste de ce film une impression agréable mais pas tellement plus, à cause surtout d’un scénario peu lisible, assez peu inventif (la fille que Romain va choisir, je l’avais vu venir de très loin) et d’une réalisation propre mais sans grande imagination. L’affiche, la bande originale, tout est à l’image du film, charmant et agréable, mais pas tellement plus… On aurait aimé plus d’audace, plus de subvention, plus de cynisme peut-être aussi. Mais bon, pour tout cela, on repassera !