Je ne mets que trois étoiles car je trouve que la première partie, dans laquelle est évoquée la relation entre Montand et la fille, a beaucoup vieilli. En revanche, une fois que le piège se referme sur Montand, le film devient tout simplement halettant. Notre pauvre policier se débat dans un traquenard qu'il ne maîtrise pas et dont il est la victime désignée. Beaucoup de scènes d'anthologie, comme aux caisses du supermarché ou lors de la confrontation avec les témoins. Très bon film.
Un policier (Montand) et son supérieur hiérarchique (Périer) partagent, sans le savoir, la même maitresse, jeune femme énigmatique que, dans un accès de colère, le second va assassiner. Les deux rivaux, qui s'ignorent encore, conduisent l'enquête. Après une mise en place un peu longue, où l'on retrouve le style dépouillé et glacé de Corneau dont il ne se départira pas d'un bout à l'autre du film, l'intrigue prend des proportions aussi insolites que captivantes. Sans entrer dans le détail, le principe: spoiler: l'inspecteur Ferrot (Yves Montand) devient le suspect anonyme n° 1 de l'enquête qu'il mène . La réalisation de Corneau est très rigoureuse; la mécanique scénaristique brillamment mise en scène et détaillée de l'intrigue policière et le style même du réalisateur ne sont pas sans rappeler parfois Melville. Le récit est posé et, parce que les personnages sont sobres, va à l'essentiel. Ainsi, le suspens est-il très efficace. Certes, le dénouement pourrait paraitre un peu trop spectaculaire, au regard de la mesure dont Corneau fait preuve jusque là, mais il est somme toute l'aboutissement paroxysmique d'une action dramatique longtemps contenue.
« Je l’ai frappée, je ne sais pas ce qui m’a pris. »
Sylvia (pétillante Stefania Sandrelli), 30 ans, aime les vieux flics. Elle vit en partie avec Ganay (François Perrin), inspecteur divisionnaire, marié à Thérèse (Simone Signoret) riche héritière impotente, et tombe amoureuse de Ferrot (Yves Montand, inspecteur sous les ordres de Ganay) et de son gros calibre.
Il faudra un jour m’expliquer pourquoi, au cinéma, les relations entre des femmes jeunes et des hommes vieux étaient à ce point la norme, comme les gifles balancées quand celles-là ne se comportaient pas comme ceux-ci l’avaient décidé. Je déconne un peu ; il n’y a rien à expliquer et la virilité toxique transpire par tous les pores de ce film lent, indigeste, pas crédible pour un sou et pas toujours bien joué (certains dialogues sont inaudibles tellement les élocutions sont mâchées), un comble avec de tels acteur·trices ! Détail amusant, l’affiche promotionnelle pour la police, dans la salle d’attente de Ganay, titrée « un métier d’homme ». Au second degré, ça pourrait presque être drôle.
Il faut ainsi attendre une bonne demi-heure imbuvable avant que le film ne démarre vraiment, sur le principe d’une double enquête en chassé-croisé aux allures de descente aux enfers. Las, ça reste complètement improbable et froid de bout en bout malgré une idée de départ intéressante et une légère tension crescendo.
La fin est, elle, d’un ridicule absolu, détruisant définitivement le frêle échafaudage de l’ensemble.
Un film quelque peu décevant malgré un scénario plutôt bon à la base mais qui est miné par le jeu d'acteur peu crédible de certains seconds rôles tels que Stefania Sandrelli en Sylvia Leopardi, la victime ou encore Mathieu Carrière dans la peau de l'inspecteur Ménard, doublé car maîtrisant mal le français et une histoire d'amour pas du tout crédible. En outre, le film est miné par une mise en scène paresseuse et une réalisation qui laisse à désirer. Enfin, la scène finale, ratée également, détonne du reste du film mais clôture de manière peu crédible ce dernier. Pour couronner le tout, Yves Montand n'interprète pas son meilleur rôle à l'écran. Heureusement, qu'il reste le jeu d'acteur sobre de François Périer et de Simone Signoret, pour relever l'ensemble mais c'est bien peu.
Un film quelconque avec de grands noms mais pas forcément de bons acteurs - ou pas dans leur plus grande forme, Montand en tête. Corneau ou pas, on y retrouve certes les codes des 70's françaises mais ça frôle le nanardesque.
Un bon polar français, avec de bons acteurs. Il souffre de quelques défauts : la narration et le "qui est qui" au début est difficile à comprendre, il y a quelques longueurs au milieu. Par contre, la mécanique est implacable, on se demande sans cesse comment Ferrot (Montand) va se sortir des nouvelles difficultés qui l'attendent. Une réussite.
Considéré comme l'un des classiques du polar francais, Police Python 357 justifie toujours aussi bien son statut de film culte. Sans être révolutionnaire, le scénario tient brillament la route, avec des personnages rappelant même parfois ceux de Melville.
L'histoire n'est pas mauvaise et ce n'est pas mal joué, mais c'est lent. Qu'est ce que c'est lent. Tout est lent, même les scènes d'action. Du coup, on a du mal à rester accroché à l'histoire.
un excellent film a la fois policier et drame; sombre, pur produit des années 70 la noirceur rapelle un peu clouzot ou melville. Signoret pathetique et Montant en flic piégé sont parfait.
Un polar froid,quasi métaphysique,aux accents kafkaïens,où l'homme finit presque par faire corps avec son arme. Montand est parfait en flic solitaire puis amoureux, pris enfin dans un engrenage kafkaïen, tout comme sont parfaits Simone Signoret en maîtresse femme infirme,François Périer qui excelle dans ces rôles de notable antipathique...sans oublier la belle Stefania Sandrelli...
Ce film, malgré la bonne volonté de ses acteurs (Montand & Signoret en tête) peine à convaincre, tant son scénario manque d'envergure et de crédibilité. On a peine à se laisser convaincre par ce chassé-croisé amoureux de deux policiers qui sont amoureux sans le savoir de la même femme. Reste l'ambiance si particulière aux films des années 70 pour sauver le film de l'ennui.
"Police Python 357" est un film noir plutôt réussi, Yves Montand étant parfait dans ce rôle de justicier solitaire redoutable. Le scénario est bien construit même si on peine à rentrer véritablement dans le sujet et quon peut malgré tout lui reprocher quelques langueurs. On regrettera aussi la présence de la première scène du film, certainement la moins bonne, où lon voit linspecteur Ferrot (Interprété par Yves Montant dans le film) arrêter des malfrats qui sont en train de piller une sacristie. La scène manque cruellement de sérieux, une atmosphère plus dramatique et plus obscure aurait été plus judicieuse pour introduire la suite du film. Hormis cela, il ny a pas grand-chose à reprocher à ce film, qui dispose dun casting de grande classe. Outre le monstre sacré quétait Montant, François Périer se distingue admirablement avec un personnage sombrant peu à peu dans la noirceur et enfin Simone Signoret est excellente en épouse éplorée. La psychologie des personnages est bien travaillée, Corneau démontre de bien belle manière que la frontière qui sépare flic et truand est parfois mince et quil est aisée pour certains de la franchir. La scène finale même si quelque peu grandiloquente est magnifique et sinsérera longtemps dans vos mémoires. Ce nest pas du Melville ne vous y trompez pas, mais ça reste cependant un très bon polar.