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Cathedrale
74 abonnés
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1,0
Publiée le 15 juin 2012
Hululements d'un hibou insomniaque, croassement crapuleux d'une grenouille éberluée, le couple presse le pas afin d'échapper à l'ombre au micro, l'homme qui brandit son oreille à rallonge en direction du BRUIT, la voiture, le pont, l'accident, le plongeon, la fille... godiche frisonnante, fouineur attristé, couleurs kitsch criardes, De Palma surcharge ses plans de décibels étouffantes; l'ouïe, la vue, la voix, ratatouille indigeste tiraillée par la montre meurtrière, "tic tac" silencieux, vue en contre-plongée sur la nuque délicate de la jeune femme aux cheveux blonds, CONVULTIONS... Blow Out, l'apologie de la mascarade, mais surtout, beaucoup de bruit pour rien.
Blow Out où comment gâcher une soirée... Commençons par l'époque du film : les années 70, tout ce qu'il y a de plus ringard, même pas kitsch, simplement laid à regarder. Ensuite une intrigue tirée par les cheveux, dont tout le monde se fout, parce que la mort "accidentelle" d'un futur Président des USA, ça passe après l'état du trafic au 20h, juste avant la météo ! On aura droit à une histoire d'amour prévisible comme ce n'est plus permis, un méchant très méchant mais dont les actes demeures incompréhensibles. Pas de suspense, pas d'empathie pour ce petit couple. Même le casting est raté : John Travolta joue comme un pied, Nancy Allen joue la greluche de service, tous deux campant des personnages incroyablement caricaturaux, on n'a rarement vu aussi mauvais. Mais le pire vient de la mise en scène de De Palma, tourner un film sensé être un thriller aussi mou du genou, dénué d'intérêt et soporifique à souhait. On se croirait dans un mauvais épisode des Rues de San Francisco ou Derrick. Le film fait bien entendu penser à l'ennuyeuse Affaire Pélican, et même pourquoi pas au médiocre Ennemi d'État. On finira par le doublage français, vrai désastre entre la voix façon "tapette" de Depardieu, et de l'autre, la doubleuse française avec sa voix de pétasse, il y a des coups de pic à glace qui se perdent... Préférez voir Complots de Donner avec Gibson et Roberts, un bon film !
Un thriller qui manque d'action, de suspense, de sincerité, de liens, bref il y a beaucoup trop de choses qui manquent pour vraiment nous tenir en haleine. Le début est intéressant mais ça part très vite dans le n'importe quoi, l'histoire devient de plus en plus confuse et heureusement Brian De Palma nous a évité une fin en happy-end. Un ratage total!!
Je ne comprend pas pourquoi ce film récolte tant d'éloges. Le scénario est nul, tout est trop stéréotypé. Je suis trés déçue, on s'ennuie tout au long du film et le doublage de Gérard Depardieu, n'en parlons pas. En résumé : un film nul.
un des plus grands films de De Palma, intrigue foisonnante, complexe, acteurs sublimes et une mise en scène boostée par un réalisateur au sommet de son art. le meilleur thriller de tous les temps selon Tarantino, il n'a pas tort le bougre!
D'un ennui certain ! Le début laissait entrevoir quelque chose de sympa, d'intriguant, d'énigmatique. Cela restera à l'état de souhait, d'espoir. L'enquête ne nous passionne guère...
C'est avec nostalgie que les fans de Brian de Palma se rappellent cette époque bénie de la carrière du réalisateur où il laissait libre court à ses obsessions à travers des films offrant une synthèse jouissive de ses influences cinématographiques au centre desquelles se trouvait bien sûr le maître du suspense Alfred Hitchcock. "Sœurs de sang", "Pulsions", "Blow out", "Body double" sont autant d'hommages appuyés à "Psychose", "Fenêtre sur cour" ou "Vertigo". Cet univers référentiel que le réalisateur parvint habilement à se réapproprier tout en ne l'assumant pas toujours, a beaucoup nui à sa réputation, les critiques de l'intelligentsia ne voyant en lui qu'un faussaire tout juste bon à masquer son manque de personnalité derrière le pillage en règle de l'œuvre d'un plus illustre et plus talentueux que lui. Pour cette raison de Palma n'aura jamais la caution intellectuelle dont jouissent ses frères d'armes Francis Ford Coppola et Martin Scorsese. Controverse qui n'est pas infondée mais qui reste encore aujourd'hui difficile à trancher. On doit pourtant reconnaître qu'avec la patine du temps, la démarche de de Palma revêt une certaine cohérence et surtout un aspect magique troublant. Regarder "Obsession" ou "Blow out" c'est comme humer en continu le parfum hitchcockien jusqu'à l'entêtement et se dire à la fin que l'on a vu le film d'un autre, un peu à l'image de James Stewart dans "Vertigo" qui ne savait plus à quelle Kim Novak s'adressait son amour devenu névrotique. De Palma c'est un peu Hitchcock assumant ses fantasmes, ce qui lui sera aussi reproché, surchargeant au goût de certains ses films d'effets kitch superfétatoires comme l'abus du split screen ou la profusion d'hémoglobine. La référence à son glorieux aîné étant un substrat incontournable de l'œuvre du réalisateur, il a aussi d'autres marottes et préoccupations comme l'assassinat inexpliqué du Président Kennedy, les complots politiques ou la tyrannie des médias. "Blow out" devenu culte aujourd'hui résume parfaitement l'univers fantasmatique de de Palma qui détourne le postulat de départ visuel du "Blow up" d'Antonioni (1966) (un photographe professionnel remarque un détail dans un de ses clichés qui le mènera sur la piste d'un crime) espoiler: n le transposant dans l'univers du son (John Travolta est preneur de son) pour mettre à jour un assassinat politique dont le déroulement patiemment et dangereusement reconstitué ne parviendra jamais à l'oreille du public . Parti de l'univers abstrait d'Antonioni, le film s'engage sans y entrer pleinement sur la voie des grands films paranoïaques des années 1970 ("Conversations secrètes", "A cause d'un assassinat", "Les trois jours du condor"). Pour ajouter encore au mélange des genres c'est un incipit parodique de "La nuit des masques" de John Carpenter qui est proposé au spectateur spoiler: avec bien sûr le passage obligé par la fameuse scène de la douche où Norman Bates débarquait à tout jamais dans notre inconscient cinéphilique . A ce sujet on peut noter que de Palma en faisant de Travolta un ingénieur du son pour films de série Z semblait peut goûter la mode du "slasher" qui se faisait jour depuis le succès mondial de "Carrie" (1976). Présenté de cette manière, "Blow out" a tout d'un indigeste salmigondis donnant mille fois raisons aux contempteurs du metteur en scène. Mais si l'exercice de style pouvait sembler suicidaire pour un tout autre que de Palma, ce dernier malin comme un singe concocte un mélange envoûtant qui doit autant à une direction d'acteurs au cordeau tirant le meilleur de John Travolta dont il parvient à transcender l'air un peu niais du Tony Manero de "La fièvre du samedi soir" (John Badham en 1978) qu'à une diffusion harmonieuse d'effets picturaux innovants comme l'utilisation diffractée du split screen permettant de juxtaposer dans un même plan iconoclaste le photographe avec le hibou qu'il saisit à distance. Revoir plusieurs fois ce film au suspense savamment orchestré offrira toujours de nouvelles surprises et c'est sûr ne fera que renforcer dans leur idée ceux qui pensent que Brian De Palma n'est qu'un imposteur. Un auteur ennuyeux a t-il plus de mérite qu'un imposteur talentueux ? A cause de cette question lancinante, Brian de Palma n'a jamais complètement emporté l'adhésion, masqué derrière l'ombre tutélaire de son maître à filmer qui lui a tout-à-la fois apporté la célébrité et le discrédit. Ce n'est pas parce que vous mélangerez un morceau de viande avec des pommes de terre et des carottes que vous obtiendrez un onctueux "bœuf mode".
Truffé de références cinématographiques allant de Conversations secrètes de Coppola à Blow up d'Antonioni, un thriller haletant et fascinant, , à la mise en scène brillante, porté par un excellent John Travolta, bien épaulé par Nancy Allen.
On peut reprocher la dimension excessivement pessimiste du film, sa fin en eau de boudin, il n’en reste pas moins que De Palma, se montre ici moins ostentatoire dans ses citations Hitchcockiennes, et fait preuve d’une plus grande fluidité dans son suspense. En outre, plus que dans ses autres films, le cinéaste fait une satire politico sociale sous-jacente parfaitement réussie. Tandis que les valeurs fondatrices de l’Amérique font l’objet de shows collectifs dans les rues, et ce, de manière presque burlesque, l’application de ces valeurs dans la réalité est cruellement bafouée et sans aucun scrupule avec la bénédiction d’éminents représentants de la classe politique dirigeante.
Une très moyenne imitation hitchcockienne. Evidemment la réalisation est bonne, et la performance de Travolta honorable, et c'est bien le seul, car Nancy Allen est plus qu'exaspérante, et John Lithgow sans finesse. Mais le scénario est d'une telle banalité que sans est frustrant.
Blow out est un très bon thriller de Brian De Palma. Comme à son habitude, le célèbre réalisateur est toujours aussi habile pour ce genre. La mise en scène est irréprochable, l’ambiance créée est juste et le rythme est parfait. Le spectateur reste scotché à l’écran du début à la fin. Le scénario est travaillé et l’intrigue est efficace. De plus, les acteurs sont corrects dans leurs rôles, même John Travolta que j’apprécie moyennement en temps normale. Bref, quatre étoiles.
Brian De Palma signe un film fort et subtile. Le tandem John Travolta et Nancy Allen fonctionne à merveille. Un suspens prenant et un scénario sans faille. A recommander.
Un soir, alors qu'il capte des bruits pour les besoins d'un film, un ingénieur du son est le témoin oculaire de ce qui en premier lieu semble être un accident avant d'avoir peu à peu des allures d'attentat politique… Au tout début des années 80, ça marche plutôt pas mal pour Brian de Palma. « Pulsions » fut un véritable succès. Et « Scarface » allait suivre. Entre les deux, vient donc se glisser ce fameux « Blow Out », remake tout à fait assumé du « Blow Up » de Michelangelo Antonioni. Après un excellent début de film, marqué par une passionnante prise de son sur un pont et une reconstitution subjective de la scène de l'accident, l'ensemble se dirige tout doucement vers une histoire de complot. Une histoire que Brian de Palma a bien du mal à maîtriser d'ailleurs. Résultats des courses : on ne s'ennuie pas, mais on a bien du mal à se passionner pour ce qu'il se passe devant nos yeux. De Palma a réalisé de bons films dans sa carrière, mais lui aussi a loupé certains de ses coups. « Blow Out » en est la preuve. Même s'il est moins pénible à regarder car moins lent, il n'empêche que ce remake est largement inférieur à son modèle en ce qui concerne l'esthétique, la mise en scène et la « portée métaphysique », si l'on peut dire les choses comme cela. A titre uniquement personnel, l'échec commercial rencontré par le film lors de sa sortie ne me surprend même pas. Divertissant, mais clairement anecdotique. Saluons tout de même l'absence de la traditionnelle happy-end.